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EXTÉRIEUR.
Gind. Nous prenons le liberté. Messieurs, d'appeler de des Beaux-Arts de Bruxelles eut l'honneur de vous
nouveau votre attention sur ce document. Nous sommes adresser en novembre 1850, reJalivement une publica-
persuadés,quevotrçfincère désir est de nous associer aux tion du portrait gravé de noir* Reine, vous vous files
efforts des'autres peuples, tendant l'abolition de la con- inscrire comme souseri|>tcur, et des billets pour un tirage
trefaçon toute mesure, ayant pour but d'amener ce ré- au sort d'objets d'art acquis par la société vous furent
syltat aura, nous n'en doutons point, votre entière envoyés en même nombre qu'il y avait de souscripteurs
approbation. Isur 'a ''ste 9ue vous eûtes la complaisance de présenter
H y a quelques années h peine, que commencèrent en des personnes de votre connaissance. Il y a quatre mois
ii« i:„.. 1h»,.»*
n'ayant pu obtenir de condition plus favorable du gra
veur, que celle d'avoir terminé la planche le23septembre.
J'ai l'honneur d'être, etc.
V. dllacroix,
Secrétaire de Y Institut des Beaux-Arts de Bruxelles.
FRANCE. Paris, 28 juin. On annonce la
dissolution du fameux comité central de la résistance
Paris. Cette dissolution a eu lieu li suite d'une séance
Belgique les efforts pour instruire et civiliser les popula- que le tirage a eu lieu et les journaux en firent connaître
tioiis des Flandres au moyen de leur propre langue. 11 le résultat; mais quant la publication du portrait, elle
n'est donc pas étonnant, que ces effortsp'aient pas encore a dû être retardée, la commission n'ayant réussi que,
complètement répondu i notre attente. Si les ouvrages i depuis peu de temps se procurer une représentation i dans laquelle on n a pu s entendre, sur le choix d un
de littérature légère ne nous font nullement défaut, il fidèle des traits de feu Sa Majesté la Reine. Cependant des' candidat a 'a présidence de 1852. Il parait que parmi les
mar que pourtant aux Flamands des ouvrages scientifi- jréclamations sur un si grand retard lui parvenaient enI ca"didats proposés se trouvaient Barbés, Blanqui et
ques. Ceux-ci existent en grande quantité en Hollande, grand nombre, mais pour y répondre d'une manière' "iême le général Cavaignac. I! est vrai que cc dernier
mais les droits d'entrée exorbitants sont pour les nom- satisfaisante, elle attendait que ses recherches fussent
couronnées de succès.
breuses sociétés flamandes, et pour les hommes de lettres,
un obstacle l'acquisition des ouvrages de ce genre.
Monsieur le Ministre de l'intérieur, a en partie comblé
cette lacune, par la publication de la Bibliothèque agricole
et de la Bibliothèque industrielle; mais cela n est pas
encore Suffisant. Cependant, si la mesure de l'abolition
des droits d'entrée pouvait prévaloir si le droit de pro
priété pouvait être accordé aux éditeurs étrangers, l'idée
civilisatrice de notre gouvernement obtiendrait aussi en
Hollande un assentiment unanime.
En général, le droit d'entrée est une prime accordée
pour favoriser l'industrie nationale contre la concurrence
étrangère. Les écrivains, les éditeurs, les imprimeurs, et
tous ceux qui trouvent tant soit peu leur existence dans le
commercede librairie, ont intérêt voir élargir le marché
des livres. Plus le droit d'entrée est élevé, plus il atteint
un but diamétralement-opposé celui de toute loi de
douane. Au contraire, si ce droit est minime, ou mieux
«ncorc, complètement aboli, cela tournera l'avantage de
Findustrie et de la littérature; or, dans l'espèce, le libre
échange constitue une protection véritable et efficace.
Les données nous manquent pour é'ablir au juste c
que rapporte le droit actuellement en vigueur; toutefois,
par l'examen des tableaux du commerce publiés mensuel
lement par le Moniteur, nous avons tout lieu de croire
qu'il ne contrebalance pas le tort réel fait la civilisation;
aux littérateurs, éditeurs, libraires, etc.
Les vues du gouvernement Belge sont trop sages pour
laisser exister plus longtemps cette anomalie. Comme déjà
nous servons, en beaucoup d'autres eas, d'exemple aux
peuples voisins, ce ne serait pas une des moindres gloires
de notre patrie, si elle prenait l'initiative de rompre tons
les liens qui entravent encore le libre développement de
la littérature et des sciences.
Nous prenons, en conséquence, Messieurs, la respec
tueuse liberté de vous demander
1" ttabotition de la contrefaçon.
2 L'exemption de tout droit pour les livres envoyés de
la Belgique en Hollande, et réciproquement.
Nous avons l'honneur d'être avec le plus profond respect,
Messieurs, vos très-humbles serviteurs,
L'Administration des Sociétés réunies sous le nom de
Taelverbo.vd,
J. Nolet de Brauwere van Steeland, Président.
J. Pietersz, Trésorier.
J. Dodd, Commissaire.
Michiel Vander Voort, secrétaires_
W. Palm ers, f
Bruxelles, 25 juin 1851.
C'est dans l'album d'un artiste distingué, M. Diez
peintre du duc de Suxe-Meiningen, qui s'est donné la
tâche difficile de dessiner d'après nature toutes les som
mités contemporaines, que la commission a trouvé enfin
ce document tant désiré il a été déclaré parfait de res
semblance par toutes les personnes qui ont eu l'honneur
nom aurait
comité.
été fort mal accueilli par la majorité du
État-civil d'Tpbei, du 22 Juin au 28 inclus.
Naissances: Sexe masculin, 8; idem féminin, 6; total, 14.
Un mort-né du sexe masculin.
Mariages Sunty, Alphonse-Edouard, âgé de 31 ans,
candidat-huissier, et CoffynAmélie-Virginie-Marie,
d'approcher la Reine; le Roi en ordonna une répétition âgée de 23 ans, sans profession. Latiderwyn, Joseph-
et elle fut si favorablement accueillie, que l'artiste est
maintenant honoré du litre de dessinateur de Sa Majesté.
Il manquait cette œuvre le plus irrécusable des assen
timents, celui d'une mère; la vue de ce portrait qui
s'offrait ses regards pour la première fois la Reine des
Français ne put retenir ses larmes.
La commission était décidée ne reculer devant
aucuns sacrifices pour obtenir de l'artiste le droit de gra
vure, quelque grands, qu'imprévus qu'ils aient été, elle
les répéterait encore. Organe d'une société platée sous la
protection du Roi, elle devait, sans considérer les obsta
cles, atteindre la perfection autant que possible, dans la
représentation des traits de sa noble et vertueuse épouse.
Un habile graveur a été chargé immédiatement d'ex
écuter la planche, mais quelqu'insistance qu'ait mise la
commission pour obtenir un ternie plus rapproché
l'achèvement de la gravure, il n'a pu lui être promis que
la planche soit livrée l'impression avant le 2a septembre;
il en résulte qu'avant le 25 octobre, il est peu probable
que la remise des épreuves puisse s'effectuer.
La souscription est close depuis lougt- mps et ce n'est
que par une seconde édition modifiée, pour la distinguer
de la première, que les nombreuses personnes, négligentes
ou mal renseignées, qui ont adressé leurs tardives de
mandes, participeront la publication du portrait de la
Reine par Y Institut des Beaux-Arts
Comme elle a pleine confiance dans la réussite de ses
efforts, la commission se plait répéier ici cette phrase
de son pr ogramme Le but de Y Institut des Beaux-
Arts n'est point la spéculation, il veut répandre partout
n et dignement l'image de notre Reine vénérée; la gra-
vure, hauteur O^S'J, largeur 0",33, sera d'une valeur
commerciale de -15 francs et la souscription n'est fixée
n qu'à 3 francs 50 centimes, prix matériel d'un exem-
plaire.
Ce même programme annonçait un tirage au sort
d'œuvres d'art, propriétés de la société. Ce tirage a eu lieu
le 9 février.
Veuillez avoir In complaisance, Monsieur, d'user de
votre influence pour que la presse de votre localité aver
tisse les nombreux intéressés cette publication de 17»-
stilut des Beaux-Arts de Bruxelles du portrait de Sa
Monsieur, Majesté la Reine, que la distribution des épreuves ne
D'après une circulaire que la commission dcVlnstitut pourra avoir lieu que vers la fin d'octobre, la commission
tous avez tous les deux marché du même pas que nous, 'ses indignités, malgré moi, malgré toi-même
et vous avez pu résister au bonheur de nous voir tom-1 Vous dites vrai, oui, vous dites vrai, mon père, je
ber vos pieds. j peux vous avouer ce que je devais cacher mon frère
Nous avons eu cette force et ce courage par amour Ange; je l'aime,
pour vous.
Mon enfant, reprit le comte, je voulais, en retour
nant dans le monde que j'avais maudit, savoir par moi-
je t'aime davantage peut-être il y a
dans mes çsprits comme un doute fatal qui la défend
quand je l'accuse... Je l'aime et je souffre... Oh! je souffre!
Ne doute pas... pense moi, repasse ma vie, vois
même le chemin qoe tu y suivrais. Tu avais répoussé mes ce front blanchi, courbé; ce corps usé. flétri... Eh bien,
conseils, méconnu ma tendresse, méprisé mes prédie.-; l'âge n'a pu vaincre le cœur, la mort n'a pu vaincre la
tions, et je devais l'abandonner en toute liberté tes passion, la tombe n'a pu étouffer la pensée... Je n'aime
propies inspirations, te secourir ton insu dans le dan- pas, il est vrai je n'excuse pas je maudis sans cesse
ger, et jouir de tes triomphes s'ils étaient noblement maisquandje cherche bien dans cette haine qui s'exhale
mérités. Toute la fierté de notre famille s'est trouvée sourdement et qui m'a fait prendre en horreur le genre
dans ton âme; tu as été brave, loyal, habile, humain, humain, je trouve, et je rougis de le dire, je trouve ce
généreux l'écusson des Kerven, quand tu auras cessé doute qui se torture... je trouve cet ainour que je ré
el'exister sera voilé d'un deuil sans tache, et notre1 pousse... et cependant mon corps s'est ruiné, jour par
louche s'éteindra comme elle était née, dans le saug d'un jour, miné par la jalousie et par le désespoir. Et toicher
héros
Mon père
niers moments.
mon père vous adoucissez mes der-
enfant, ajouta le comte, en prenant la main du page,
toi, qui entrais peine dans la vie et qui vas eu sortir
avec une âme vierge, tu nous protégeras du ciel où Dieu
Mon fils, tel que tu me laissas au manoir de nos t'attend tu nous feras pardonner nos fautes... mon
ancêtres, tel tu me trouveras l'heure de ton supplice
Je n'ai au cœur qu'une haine de plus, mais je veux l'ou
blier aujourd'hui. Je te disais souvent que la mort était
préférable l'existence flétrie que nous fait une femtne
aux célestes apparences, au cœur monstrueux; et prêt
te donner mon dernier baiser, jo te répète que mon sort
fut plus affreux que n'est le tien je dis plus, je ne pleure
avec toi que par l'effet de cette volonté impérieuse de
la nature qui déchire le sein paternel en martyrisant la
chair de l'enfant. Mais je songe ma vie de désespoir,
aux horribles souffrances que je dois la duchesse de
Severn et, retrouvant dans sa fille la mémo ingratitude,
la même bassesse, la même infamie, je me résigne te
voir mourir car, si cette Marguerite a hérité des vices
de sa mère, tu a» hérité, n'en, doute pas, de tous mes
penchants souffrir, et lu aimerais cette femme malgré
SORTE J N0»»"11
de grasas. J d'hectolitres
prix
PA* UBCTOUTEg.
Orge d'hiver
79
190
85
19
7
PB. C.
16 50
12 00
9 65
7 62
12 50
9 00
KB C.
16 75
13 00
10 69
9 23
13 25
10 00
crime,
Votre crime? interrompit Henri vous ne pouvez
en avoir commis, mon père
J'ai tué le lord Rutland Bamboroug, et c'était
mon meilleur ami je l'ai tué pour me venger des coquet
teries de la duchesse qui paraissait l'aiiuer, et cachait
sous cette feinte ses projets d'alliance avec le duc de
Severn,
Mais vous l'avez tué en le combattant.
A armes égales, oui maiî je le répète, il était mon
ami et mon frère de bataille, il était innocent et a pu ine
dévoiler en mourant l'infâme conduite de la duchesse.
Si éloigné que soit ce jour, il me semble qu'une seule
nuit m'en sépare... Les remords creusent notre cœur
avec des ongles de fer, notre sang-les nourrit, les ravive
et les fait grandir.
Edouard, âgé de 20 ans, journalier, et De Paepe, Hor-
tense-Ctéirience, âgée de 27 ans, dentellière. Noseday
Pierre-He.iri, âgé de 43 ans, charpentier, et Leyon,
Agnès-Thérèse, âgée de 46 ans, dentellière.
Décès Van Rues Marie-Barbe-Thérèse âgée de 77
ans, journalière, épouse de Jean-Baptiste De Witte, rue
de Lille. Vandemoortel, Louis-Théophile, âgé de 23
ans, journalier, célibataire, S1 Jacques-lez-Yprcs.
Pilyrim, Joseph-Louis, âgé de 84 ans, charpentier, veuf
de Marie-Joséphine Sarct, rue de Liège. Baekelandt,
Rosalie, âgée de 39 ans, couturière, épouse de François
Van Caltçndyck, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans: sexe masculin, i idem
féminin, 2; total, 3.
Marché d'Ypres du 28 Juin 1851
Les prix du froment ont subi une hausse de 1 fr. au
marché de ce jour. 271 hectolitres se sont écoulés aux
prix defr. 15-20 18 fr.; prix moyen fr. 16-60 l'hectolitre.
Les prix du seigle ont monté de 79 centimes l'hecto
litre. 24 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 12-40
12-78; en moyenne fr. 12-59 l'hectolitre.
Une baisse de 57 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix de l'avoine. 16 hectolitres se sont vendus de
fr. 9-12 9-62; prix moyen fr. 9-37 par hectolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix des
fèves qui se sont vendues en moyenne fr. 14-20 l'hec
tolitre.
Les prix des pommes de terre n'ont pas changé. 800
kilogrammes ont été vendus raison de 9 fr. les 100
kilogrammes.
Bixmide. Marché aux grains du 30 Juin 1851
Arrêtons-nous, mon ami, chassons ces affreuses
pensées
Messire, reprit le comte après une courte pause et
s'adressant l'intendant, ne cher petit vous a-t-il expli
qué sa courte disparition de Westminster?
Oui, Monseigneur, il voulait porter lui-même
son chevalier la réponse de mademoiselle de Rosières, et
l'heure de la gardé duKild -rkiu étant venue le surpren
dre au milieu de la fête, il s'est enfui, pensant bien que
nous nous opposerions son entreprise.
C'était bien assez d'une tète, brave enfant, tu au
rais dû songer ton père... tu l'as sacrifié.
J'ai fait pour mou frère et seigneur, ce que mon
père a toujours fait pour vous, je lui ai donné ma vie.
Ange a toujours quelque mol du cœur son ser
vice, je vous en préviens, Monseigneur, dit Henri, afin
que vous n'ayez que des caresses-lui adresser... quant
moi, j'ai renoncé depuis longtemps aux reproches
lorsqu'il me fait quelque foliç, je le punis par un baiser:
c'est le seul moyen d'avoir raison. Les deux vieillards
tendirent la main au page.
Et cette réponse tant implorée, cette lettre tant
désirée, que disait-elle? quelques mensonges hideux,
n'est-ce pas? quelques mots sans portée, n'ayant aucun
sens véritable, froids et nuls.
Mademoiselle de Rosières m'a renvoyé ma lettr*
sans y ajouter une seule ligne... Elle a seulement joint
au papier l'un des rubis de sa toilette.
Admirable! s'écria le comte, admirable! on ne
peut pas pousser plus loin la dissimulation, la coquette
rie et la sécheresse du cœur Cette femme veut que tu
emportes dans ta tombe, sanglante ce saint respect que
lui voilait ton premier amour; d'une main elle te'fiilte
arec dédain; de l'autre elle t'arrache ta vie... La fille est
plus inique, plus raffinée que la mère, l'élève a dépassé
le maître
{La suite au prochain A'*.)