Fait» divers. VARIÉTÉS. 3 même base que celui du gouvernement, et propose une administration des cultes et de l'enseignement commune toute la monarchie. On lit dans le Courrier de l' Escaut, de Tournai Un des quartiers les plus populeux de notre ville présentait un aspect inaccoutumé d'animation. La cause de cet émoi, dans un endroit d'ordinaire fort paisible,'provenait de la présence de M™* de Bocarmé. Arrivée de Paris 5 heures du soir, elle était des cendue, avec toutes les précautions possibles, l'hô tel de la Petite Nefoù elle fit appeler M. l'avocat Morel avec lequel elle eût une conférence. Mais son arrivée ne fut bientôt plus un mystère, et, au bout de quelques instants, une foule considé rable encombrait la rue du Cygne. Malgré cette afïluence considérable, madame de Bocarmé se décida partir un peu avant huit heu res, mais mal lui en prit, car la foule, qui grossissait chaque instant, la poursuivit de ses cris et de ses huées, nonobstant les efforts du cocher pour éviter ce scandale. Nous regrettons d'autant plus celte manifestation, que le verdict, qui a rendu madame de Bocarmé la liberté, et quelle liberté, hélas! doit être reçu avec respect. M"" de Bocarmé est sortie par la porte de Marvis, se rendant Bangnies chez M". Dugnole, son notaire. Le tribunal correctionnel de Binant*a eu s'oc cuper, ses audiences des zS et 26 juin, d'une série de délits correctionnels imputés M. Poncelet, curé desservant Bourseigne-Neuve, prévenu d'avoir: i° Les i3 mars et 16 avril derniers, pendant les offices Bourseigne-Neuve, traité de voleurs les bourg mestre et échevins de cette commune en faisant al lusion une vente d'arbres communaux par eux fa itele 11 mars précédent, et en disant que ceux qui vendent des arbres qui ne leur appartiennent pas sont des voleurs; 2° Un dimanche, vers la même époque, pendant l'office et se trouvant en chaire, traiié de vauriens, brigands, voleurs P. Pirson, J. et J.-B. Wauthier, parce qu'ils s'étaient masqués au carnaval, et en les désignant aussi clairement que s'il les avait nommés; 3° Le i5 mars, l'église, saisi F. Pieltain par le corps et l'avoir jeté violemment sur les dalles entre les fwiics; 40 Le jour de Piques, 6 avril, la sacristie, porté des coups et fait des bles- suresà L. Dandoy, avec, une baguette en fer, qui s'est hf •isée; 5° Le dimanche suivant, porté des coups de bâton au nommé T. Lusol; 6° Le même jour porté également des coups de bâton et fait des blessures E. Allard. L'affaire a été ajournée quinzaine pour entendre les plaidoiries. Les journaux allemands racontent très-sérieuse- nient qu'une compagnie de capitalistes anglais s'est adresséeau Roi de Naples demandant urieconcessiou pour l'extinction du Vésuve. Le foyer du volcan est situé plusieurs milliers de pieds au-dessous du niveau de la nier.Or, en creusant un canal qui con duisit les eaux de la mer dans le cratère, on aurait éteint le volcan et l'opération qui ne coûterait que prit par le bras, le releva et lui dit d'une voix tremblante: Tes pleurs 11e peuvent le sauver, et compromettent ta vengeance... souffres-tu plus que moi?., regarde-moi? Pierre de Lamorge rencontra le visage sévère de son maftre, et ses larmes furent soudain taries Il fit deux pas en arrière et contempla les préparatifs de l'exécution d'un regard fixe et troublé. Le comte s'approcha du page, le baisa tendrement, lui dit avec douceur: Sois béni, mon enfant, et se replaça côté çlu che valier; alors Ange leva les yeux sur la foule qui regardait cette scène déchirante avec une insatiable curiosité, posa l'une de Ses mains sur le billot, et soulevant de l'autre les longues boucles blondes qui couvraient son cou, il se retourna vers son père, mit deux doigts sur ses lèvres avec cette grâce enfantine qui était dans sa belle nature, lui en voya un dernier baisor, puis tomba sursesgenoux,courba la tête... et dit d'une voix ferme quoique pleine de douceur: Frappe Le bourreau recula d'un pas... Une rumeur vive et bruyante s'éleva dans la foule, toutes les têtes se lour-r lièrent la fois vers le monastère, Tom-Hill posa son arme qu'il avait soulevée, et regarda ce qui pouvait occasionner ce tumulte... Le pagçscul ne bougea pas. Grâce... grâce s'écria-t-on de toutes paéts... Longue vie Edouard Gloire au roi clément grâce Un gentilhomme de la maison du duc de Clareqce ap parut l'angle de la place, il était cheval et s'efforçait de fendre la multitude en agitant un papier au-dessus de sa tête. Pierre de Lamorge, aux premiers cris de grâce, s'était élancé sur son fils, l'avait relevé et le tenait étroitement embrassé. Ange se rapprocha vivement de son frère et lui dit voix basse deux millions de francs rendrait la culture des terres pour une valeur décuple. Il n'est question dans le district de Rayeslrye (Inde anglaise) que d'un épouvantable supplice infli gé un domestique indigène pour lui arracher l'aveu d'un crime dont il était accusé. On l'a placé avec la tête sur un vase contenant des braises allumées. La fumée a fait jaillir le sang du nez, des yeux et de la bouche du malheureux et qxand il fut demi asphyxié ou lui arracha les réponses désirées qui furent mises par écrit séance tenante par deux greffiers qui attendaient dans la salle voisine. M. Viennet qui, il y a peu de temps, fesait des fables anti.-démocratiquesvient de publier une épitre tout le mondeque les journaux réactionnai res belgeset français se garderont bien de reproduire comme ils ont reproduit ses fables. M. Viennet a peut-être ouvert les yeux, il a peut- être vu que l'avenir appartenait la démocratie et qu'il y avait folie de résister au mouvement qui en traîne la société. Nous croyons trouver la preuve de ce revirement de M. Viennet dans les vers suivants del' Épitre tout le monde, où il adresse aux meneurs des trois partis royalistes une violente apostrophe. Charlatans politiques, Qui vous faites un jeu des discordes publiques, Que l'intérêt, l'orgueil, la haine ou le débit A fait changer dix fois de langage et l'habit. Ce n'est donc point assez d'avoir, par vos folies, Compromis, égaré, perdu trois dynasties C'est la France, c'est nous, c'est le pays entier, Qu'en des fleuves de sang il vous reste noyer, Courage, énivrez-vous de vos paroles vides. Intraitables-meneurs de trois partis stupides, Parlez-vous sottement dans votre orgueil jaloux, Du noin d'hommes d'Élat qui vous écrase tous. Rêvez au tils d'Hélène, Chainbord, brumaire, D'une victoire part, caressez la chimère; Que chacun son roi promette le pouvoir Montrez-nous donc le trône où vous voulez l'asseoir. On sait que M™' de Bocarmé est musicienne et qu'elle joue d'une manière assez distinguée du piano. On assure que le mandataire Paris de M. Barnum de New-York, qui a exploité avec tant de talent M11" Jenny Lind, comme il exploite les curiosités de tous genres, a offert cette dame qui a refusé un très-bel engagement pour aller donner des concerts aux Etats-Unis. On comprend que ce n'est pas le talent musical que .Vf. Barnum voulait exploiter, mais sa célébrité universelle. On écrit de Boeschepe (Nord) Les houblons de la dernière récolte se vendent aujourd'hui Boeschepe 70 fr. les 5o kilogrammes; un cultivateur de Poperiughe en a vendu, il y a dix jours, une quantité assez forte, moyennant bo fr. les 5o kilogrammes. Les houblons de i85o, étaient de venus très-rares, ceux Je 1849 et i8i8 ont pris une certaine vogue, il s'en est vendu assez bien depuis quelque temps et des prix raisonnables. Les plantations de cette année offrent la plus belle apparence Boeschepe, Poperiughe, h YValou, l'Abeele; si les pucerons les préservent de leurs C'est Margaret que nous devons la vie. J'en ai le pressentiment. Avant qu'Henri pût lui répondre, le gentilhomme d'York était aux pieds de l'échafaud et remettait au justicier un parchemin revêtu du sceau royal. L'officier lut haute voix Voulant donner une preuve de notre clémence, tout en montrant nos ennemis que le châtiment suit de près le crime, et prenant en pitié la jeunesse du sire Ange de Lamorge, nous lui faisons grâce de la peine de mort justement prononcée contre lui, et lui ordonnons de sortir du royaume... Signé Edouard, ajouta l'officier, en retournant involon tairement le parchemin comme pour chercher la grâce du second condamné. Ange s'attachaauxdeux brasdu chevalier, en s'ccriant: Je ne te quitterai pas, je ne veux pas de leur pitié!., mais Henri écarta doucement ses petites mains et le rendit son père, en lui disant Mes vœux sont exaucés, je meurs content... Puis, prenant le comte l'écart, il ajouta: Bénissez-moi, Mon seigneur, pour me pardonner de nouveau la sanglante douleur que mon ingratitude réservait vos vieux ans. - J'ai tout pardonné, inon fils... prie Dieu qu'il ait pitié de mon âme et qu'il l'unisse la tienne dans sa glorieuse éternité Le chevalier arracha de l'un des doigts de sa main gauche la bague de Margaret, et la remettant au comte, lui dit avec une émotion touchaute Vous ferez remettre ce bijou mademoiselle de Rosières avec la lettre que vous avez acceptée... Ayant reçu vos derniers embrassements, mon corps ne doit plus rien garder de profane. A ces mois Henri éloigna son ravages, nous aurons encore quantité et qualité. Les dernières pluies ont tait le plus grand bien non-seulement aux houblons mais toutes les céréales et surtout au lin. Le prix moyen général du froment pour toute la Francea étéfixé, au 3o juin, fr. i4~4'} fr-4-3a notre stier. Un maire modèle. Le maire de la commune de aurait expédié, au nom de sa commune, une pétition rédigée et signée par lui tout seul, terminée par cette déclaration: que tous les habitans partagent son opinion, mais qu'étant illettrés, c'est lui qui se porte fort pour tous les trois cents habitans de la commune, lesquels adhèrent tous la pétition, sauf le nommé Jean qui est inort depuis quelques jours, mais qui aurait certainement signé, s'il eût été vi vant. En foi de quoi, etc. Un mangeur sans pareil. On lit dans la Patrie de Paris Il existe Paris un individu d'un aspect maigre et nerveux dont l'estomac absorbe une quantité extra ordinaire de nourriture. Exemple Le 2» courant, a l'entrepôt des vins, la suite d'un pari, on lui proposa de manger dans un seul repas, seize livres de veau, uue salade pour seize personnes, un pain da quatre livres et douze litres du vin, ce qu'il exécuta de bon cœur dans le temps ordinaire d'un bon repas. Le montant du pari lui fut remis par le gagnant. Quelques joursauparavant il avait mangé dix sept livres de morue et un boisseau de fraises avec six livres de pain. Il offre de renouveler l'expérience avec qui lui paiera les frais de consommation seu lement. On lui paie souvent la goutte et la croûte le matin, savoir un pain de six livres et un demi litre d'eau-de-vie; il absorbe fr. i-5o de tabac par jour (quand il le peut). Le qu'il y a de curieux c'est qu'une heuie après ce repas copieux, il montre la peau de sou abdomen, qui fait l'effet d'un sac vide dont il allonge les parois démesurément. Cet individu, originaire de Pologne, se nomme Thomas (dit l'Ours) Ce sobriquet lui vient de ce que chaque jour, pour subvenir son iinmeuse appétit, il,se rend dans les cours des bonnes maisons, et qu'il pousse un cri grave et prolongé comme celui d'un ours (que la domesticité connait très-bien), et alors on lui descend les résidus de cuisine et les croûtes. Si quelqu'un voulait lui être agréable et mettre sa voracité l'épreuve, un témoin oculaire de son der nier bon repas, VI. Laplante, propriétaire, rue Char- lemague, 22, qui nous transmet ces détails, le met trait en lelatiun avec ['Ours. «l11- Diy.ueue. Marché aux grains du 7 Juillet 1851. SOUTE NOMBRE PRIX de (illahs. d'hectolitres PAS HECTOLITRE FR. C. FR- C. 97 15 50 17 00 -to 12 00 15 00 217 10 18 10 69 86 6 12 9 52 9 12 50 13 50 S 8 00 9 00 père avec tendresse, baisa les pieds du crucifix, comme avait fait son frère, souleva comme lui les cheveux noirs qui retombaientsursesépaules,salua ses amis et le peuple d'un geste calme et digne, s'agenouilla près du billot et y posa la tête en faisant le signe de la croix. Toni-Hill s'était placé juste distance du condamné, et tenait deux mains son arme fatale; tout-à-coup, on la vit décrire un cercle rapide, et on l'entendit retentir sourdement... le corps du chevalier tomba du côté droit la tête avait été séparée du tronc d'un seul coup. L'un des aides du bourreau étendit un linceuil noir sur le cadavre décapité. Ange s'était évanoui dans les bras de son père. Le comte de Kerven vint s'agenouiller dans le sang de son fils, et murmura quelques mots qu'on ne put pas entendre. L'au mônier Green lui tendit la main et lui dit Dieu reçoit nos douleurs en expiation de nos fautes, et nous punissant ici-bas, il nous récompense au ciel. Relevez-vous, mon frère, et suivez-moi. Le comte obéit la voix du prêtre, et descendit la rampe après avoir jeté un regard sombre et désespéré autour de lui. Comme Ange, soutenu par son père, mettait le pied sur le dernier degré de la rampe, le gentilhomme de Clarcnce lui diten le saluant avec courtoisie Son Altesse le duc de Clarence m'a ordonné de vous conduire Westminster, Sur-le-champ. C'est encore quelque trahison méditée, ajouta le comte voix basse, en s'adressant Pierre de Lamorge; ne quitte pas ton fils, mais dans deux heures, la nuit tombante, trouve-loi au rendez-vous; adieu {La suite au prochain .Y'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3