ADJUDICATION
EXTÉRIEUR.
Faits divers.
DÉFINITIVE'
l'analogie enlreelle.Que le grec s'apprenne nu moyen du
latin; l'allemand, l'anglais, au moyen du flamand, etc.
Voilà comment M. Vercamersail traiter de la méthode.
Nous aurions voulu faire de son livre un compte-rendu
plus satisfaisant nous avons dû interroger nos forces.
Comme on l'a vu, M.Vercaincr est un homme de talent;
nous ajoutons qu'il est homme de cœur, qualité indispen
sable du bon professeur. Ce dernier extrait le prouve.
Pour instruire, il faut plus que de l'esprit et du sa
voir,. il faut de l'âme et du sentiment. A quoi servent les
plus belles paroles, les combinaisons ingénieuses de l'art,
si elles sont incapables d'émouvoir, admirables si vous
voulez, mais qui, disparues, ne laissent plus de traces
Vous avez devant vous cet âge brillant, qui sent avant
de connaître, qui aime avant d'apprendre, âge impres
sionnable et expansif, s'il en fût, et pas un mot qui va
droit au cœur! et pas une parole vibrant l'unisson de
cet enthousiasme prêt déborder de tous côtés Tou
jours cette raideur du pédagogue, celte froide monotonie
du rhéteur, ce flegme imperturbable du pédant! Voilà
ce qui nous a valu, dans la plupart de nos écoles, en un
temps qui, heureusement s'éloigne de nous, l'état d'anar
chie, d'abandon et d'isolement, dans lequel l'absence de
toute direction unique a laissé pendant vingt ans, végéter
l'instruction publique du second degré. Est-il besoin de
le dire, l'otium cum dignitate, cette condition si néces
saire et si indispensable tout homme chargé du soin de
nourrir la jeunesse du pain de l'intelligence, investi du
droit sacréde former le cœur et l'esprit du jeune âge, doit
être considéré, par ceux qui embrassent la carrière pro
fessorale, non comme un but, mais comme un moyen
propre aider et assurer l'accomplissement des labo
rieux et des difficiles devoirs qui s'y rattachent. Il faut
pour cela qu'ils aient le crédit de l'instruction et l'auto
rité d'hommes qui se consacrent par vocation l'ensei
gnement, aiment naturellement la jeunesse, en épousent
les intérêts et s'y attachent comme l'objet des soins de
toute leur vie. Qu'on en soit profondément convaincu, lè
professoral est un sacerdoce, il exige de l'abnégation et
du dévouement. Le cœur d'un père ne s'imite pas pour
de l'argent, la tendresse de commande qui n'a d'autre
mobile qu'un vil et sordide intérêt n'est que de l'hypo
crisie, n'est qu'une affreuse tromperie. Qu'on ne s'en
cache pas, qu'on ait le courage de le proclamer, un
enseignement quelconque qui a pour mission de préparer
les générations naissantes la vie intellectuelle, ne peut
réussir, ne peut se relever aux yeux du inonde que quand
ceux qui le dirigent sont suffisamment pénétrés, selon
l'admirable expression de M. de Lamartine, de.la diffé
rence prodigieuse qu'il y a entre une éducation vénale,
rendue de malheureux enfants pour l'amour de l'or,
par des industriels enseignants, et une éducation donnée
«m nom de Dieu et inspirée par un religieux dévouement
dont le Ciel est la seule récompense. X***
(Journal de Bruges.)
FRANCE. Pabis, 17 juillet. M. Michel de
Bourges a tenu jusqu'au bout cette sorte de gageure
qu'il avait faite de parler lui l'orateur des monta
gnards, en homme conciliant, raisonnable et modéré.
Son discours n'est pas toujours dans le vrai mais
il passe habilement travers l'exagéré et le faux, sans
trop s'y arrêter, et nous lui rendrons celte justice que
seul entre tous ses collègues de la gauche, il a su parler
convenablement, équitablement, des idées et des hom
mes qu'il combat. C'est, dit-on, une tactique de la mon
tagne; puissc-l-elle durer et se transformer en habitude.
La tribune y gagnera et la montagne elle-même n'y
perdra rien.
ALLEMAGNE. On écrit de S'-Pétersbourg, le 14
juillet:
Le seigle est assez abondant dans le pays l'avoine ne
promet que des résullalstrès-médiocres. Les nouvelles du
sud de l'empire ne contiennent pas de plaintes sur l'état
du froment. Quant l'avoine, la récolte en sera médiocre
cause du froid et de l'humidité du mois dernier.
Dans les provinces de Courlande, Livonie et Esthonie,
décider de ma vie, devait changer une existence calme
mais froide, contre quelques années fatalement remplies
par un bonheur qui me fait mourir A la cour de Bre
tagne, je voyais tous les jours un jeune seigneur français
qui, par ses nobles qualités, par sa grâce, par sa réputa
tion déjà brillante, s'attirait tous les cœurs; on ne pouvait
le voir, l'entendre, lui parler sans l'admirer et sans
l'aimer... C'était le comte de Kervcn.
Le temps me presse, j'use mes dernières forces
t écrire et je ne rappellerai pas ici ines plus chers sou
venirs en le confiant les premières émotions joyeuses de
mon unique amour; ina plume tomberait de nies doigts,
et je rendrais mon âme en rêvant au passé. Qu'il te suffise
de savoir qu'une passion pure, vertueuse, mais violente,
s'empara de mes esprits et de mon être, les volontés de
mon père s'effacèrent devant ce sentiment impérieux qui
ne faisait de mon cœur qu'un esclave constamment pros
terné devant son maître. Le comte ressentait pour moi le
même amour; toutes ses actions, toutes ses pensées
m'étaient dévouées, et nous nous fîmes le serment solennel
de nous unir sous la bénédiction nuptiale. J'opposai bien
au comte mes frayeurs filiales et les engagements de mon
père; mais jeune et fougueux, riche et de haute noblesse,
il ne voulut reculer devant aucun obstacle; nous nous
"les apparences des récoltes sont très-belles. Le seigle avait
souffert' du froid, du vent et de la pluie, mais un temps
chaud et sec a reparé le mal. Il en est de même dans la
province de Pernau, où, si le temps favorable dure encore
une semaine, la récolle de seigle sera belle et abondante.
Les nouvelles des gouvernements deWitcpsk, Mohilcw
et Lilhuanie ne sont nullement rassurantes, et la récolte
pourrait bien y être mauvaise. Celle de Smolensk cl de
Koluge ne nous satisfont pas beaucoup non plus; mais
tous les autres gouvernements, et nommément l'Ukraine,
envoient des rapports favorables.
A Odessa, dans les derniers jours de juin, on a vendu,
par suite de nouvelles Tavoratiles, arrivées d'Angleterre,
80,000 tsc'netwerls de froment, dont 70,000 de première
qualité, 20 roubles le tschetwcr. Le inaïs arrive en
grande quantité de l'intérieur de l'empire. On en a vendu
la même semaine 28,000 teclielwcrts 12 roubles, 500
d'urge 9 roubles et 1,500 graine de lin 25 roubles. On
demandait peu de seigle, et il n'a pas été fait d'affaires
dans la laine et le suif.
Dernièrement un soldat, eu garnison Àlost, alla
faire une emplette dans une boutique. 11 paya en une
pièce de i francs. On lui rendit. Chemin faisant en
retournant, il voulut compter son argent, et comme
on lui avait donné un rouleau, il l'ouvrit mais
grande fut sa surprise d'y trouver 5o Ir. au lieu de
5o cents. Incontinent il retourna sur ses pas et ren
dit le rouleau. Cet honnête soldat se nomme J.-B.
Dewilde. Il est domestique de \I. le major comman
dant le dépôt du 4° régiment de ligne.
Le village de Slalliglas a vu célébrer, il y a quel
ques jours, le mariage d'nn vieillard de 86 ans,avec
une fil Le de 3'o. L'heureux époux est père de 5 fils
et de i tilles qui lut ont donné petits enfants et
le lendemain de ses nôces a eu lieu le baptême de
sou 43* petit enfant.
Quelques journaux ont rapporté que douze mille
uniformes, qui étaient compris parmi les bagages de
l'ex-duc de Brunswick et présentés en transit
venaient d'être saisis par la douane de Boulogne. Il
paraît, dit-on, qu'à l'époque où le duede Brunswick,
réfugié Londres, entretenait encore l'espoir de
recouvrer ses états, il fit confectionner ces uniformes,
dont ila eu,depuis ce temps, payer les frais d'em
magasinage et d'entretien. Ce serait, ce qu'on
prétend, pour se débarrasser de cette charge, que le
duc aurait tait passer ces uniformes en France, afin
de s'en défaire aux meilleures conditions possibles.
Nous trouvons dans un rapport scientifique un
fait curieux d'embryogénie. Un voyageurcommuni-
quail y a prés d'un an, l'Académiedessciences, une
observation des plus originales. 11 raconta avoir vu
la Mecque, eiii«4'i,un esclave noir pourvu cotiime
la plupart des singes d'une véritable queue, et l'ap
pui de son dire il exhiba un dessin fait d'après
nature. Or, l'individu observé par ce voyageur, loin
d'être unique en son genre, appartient a une race
caractérisée tout entière par ce prolongement infé
rieur de la colonne verticale. Celte race est celle des
Chilanes. Elle habite l'Afrique quelque part au-delà
du Senaàr, et forme une population de ào 4o,ooo
âmes, tous hommes et femmes porteurs de l'appen
dice ci-dessus.
L'a dmiuistration de la société des Mélomanesde
Gand, vient de recevoir de M. Conway, intendant de
la listecivile, une lettre annonçant que S. M. accorde
au nom de Mgr. le comte de Flandres, a celte asso
ciation lyrique, une somme de i.ooofr., destinée
la confection d'un drapeau d'honneur.
donnâmes la main, nous nous fiançâmes l'un l'autre, et
plus-lard Windsor, le saint chapelet que tu portes en
souvenir de la mère, devait servir de gage notre union
mutuellement jurée sur sa croix... Margaret porta le cha
pelet ses lèvres et le couvrit de baisers.
u Lorsque mon père revint en Bretagne, il ne tarda
pas s'apercevoir du changement qui s'était opéré en moi;
il me pressa de questions et me fit avouer ce que mon cœur
savait si peu cacher. Cet aveu, d'abord traité d'enfantillage,
n'en fut pas moins cause de l'exclusion du comte, on le
pria cfe ne pas me rechercher, et lorsqu'il demanda ma
main, elle lui fut sèchement relusée. Trop généreux, trop
noble pour attirer sur ma tête la colère paternelle, le
chevalier se relira, mais en me renouvelant ses serments
et en recevant de nouveau les miens.
Nous partîmes pour l'Angleterre; l'enfance du roi
donnait prise aux ambitions rivales, la guerre des deux
Roses se préparait sourdement, les communes se soule
vaient l'instigation des princes d'York et du cardinal de
Glocester notre patrie devenait un champ clos, ouvert
aux champions des partis. Tout chevalier jeune et hardi
devait trouver s'y signaler, le comte nous y suivit et ne
larda pas s'y faire un nom glorieux parmi les plus re
nommés. 0;i dit (jpe l'amour d'une femme fait enlrcpren-
On écrit de Tourna'y':
Des jeunes gens qui se baignaient dans la petite
rivière, samedi dernier, ont découvert, dans une
touffe d herbe, une éoornio couleuvre qu'ils ont
tuée. Elle avait un mètre vingl-sepl centimètres de
longueur, sa plus grande circonféience mesurait
douze centimètres.
La semaine dernière, un vieillard septuagénaire,
nommé Jean Baelde, journalier, Passchendaele
arrondissement d'Ypres, est tombé d'un tilleul dont
il cueillait des fleurs. Il n'a survécu sa chute que
jusqu'au lendemain.
État-civil d'Yprf.S, du 15 Juillet au 19 inclus.
Naissances: sexe masculin, 1 idem féminin, 2; total,
3. Un mort-né du sexe masculin.
Mariages: Lehair, Pierre-Joseph, âgé de35ans, domes
tique, et Ligneel, Virginie-Natalieâgée de 27 ods
domestique.
Décès De Puydt, Reine-Constanceâgée de 78 ans,
cultivatrice, épouse de Jean Swyngedouw, S' Nicolas-
Icz-Ypres. Flamant, Julien-François, âgé de 23 ans,
serrurier, célibataire, rue de Menin. ByrneMarie-
Placide, âgée de 75 ans, religieuse au couvent des dames
irlandaises, rue S'Jacques. De Grave, Gustave-Pierre-
Albert, âgé de 24 aus, avocat, célibataire, Grand'Place.
Vcrkamer, Marie-Jeannette, âgée de 86 ans, dentel
lière, veuve de Joseph Lebon, rue de l'Hôpital S' Jean.
Van Caloen, Annp-Thérèse, âgée de 73 ans, rentière,
veuve de Joseph-Léopold Taelman, rue de la Bouche.
PU, Sophie-Cornélie, âgée de 27 ans, dentellière, céli
bataire Quartier de cavalerie. WyseurSophie,
âgée de 63 ans, journalière, veuve de Pierre-Léonard
Leplae, S1 Jean-lez-Ypres.
Enfants au-dessous de 7 ans: sexe féminin, 4.
Marché dYprf.» du 19 Juillet 4851.
Les prix du froment, vendu au marché d'aujourd'hui,
sont descendus de 50 centimes 5 l'hectolitre. 631 hecto
litres se sont écoulés aux prix de fr. 15-20 17-60; prix
moyen fr. 4 6-40 l'hectolitre.
Une baisse d'un fr. s'est produite sur les prix du seigle.
44 hectolitres ont été vendus aux, prix de fr. 40-80 41
fr.; prix moyerç fr. 10-90 l'hectolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix de
l'avoine qui ont varié de fr. 9-25 9-50; en moyenne fr.
9-57 l'hectolitre.
11 y a eu 40 centimes de baisse sur les prix des fèves.
54 hectolitres se sont vendus en moyenne fr. 15-40 l'hec
tolitre.
Les prix des pommes de terre sont montés de 50 cen
times par 400 kilogrammes. 4,000 kilogrammes ont été
vendus raison de fr. 9-50 les 400 kilogrammes.
ANNONCES
Élude du NoTairR VAN EECKE,
Vpres.
Le 22 Juillet 4851 au cabaret I'OcdebDom Rc-
ninghelst4 heures de relevée d'un MOULIN
Maison, ÉtablesGrange et 5 hectares 42 ares 53
centiares de Terres Reninghelst occupés par le
S' François Vanden Bussclie, au prix de 4,000 francs
par an, par dessus les contributions.
Mise d prix seulement 4 4,000 francs.
Le même Notaire vendra, de gré gré, en son étude,
UNE DES PLUS BELLES FERMES DE L'ARRONDIS
SEMENT D'YPRES de la contenance de 21 hectares
48 ares 09 centiares.
dre aux hommes de grandes actions. Cette pensée me
rend fière cette heure encore, où toute vanité est pour
nioi comme un crime, car mon adoré Kerven me doit une
partie de sa gloire, et ses'couronnes les plus jalousées.
Mon père tue fit appeler un soir, en me disant d'abord
que j'étais d'âge me marier, m'annonça que le duc de
Severn lui avait rappelé sa parole, et que je devais me
préparer épouser son fils. Je refusai humblement et avec
respect, en ajoutant cependant que je prendrais le voile
plutôt que de ne pas appartenir au comte. Cette résolu
tion, gravement exprimée, révéla l'énergie de inon carac
tère, et le lord Lincoln, voyant que sa fille n'était plus
une enfant, rendant justice ma vive affection et ma
pieté filiale, n'accueillit pas avec colère nia déclaration,
m'attira sur mon cœur, me prodigua ses caresses et s«
plaignit du sort qui seul était contraire ses projets les
plus chéris. La douleur et la bonté de ce père véuécé
m'émurent profondément, et, lorsque joiguant mes deux
mains sur sa poitrine, il me proposa un arrangement qui
devait tous les deux nous satisfaire, je ne pus que lui sou
rire avec ivresse, et accepter toutes ses conditions, trou
vant de la joie dans mes sacrifices et croyant mériter du
ciel en obéissant.à la volonté [Maternelle.
(La suite au prochain -V".)