tous les jninistrcs, dit ce journal, se sont rendus hier Chariottenlund, pour y féliciter le prince Chrétien de Glncksbourg du choix qui a été fait de lui, en qualité d'héritier du trône de Dancmarck. Faite divers. Une singulière erreur vient d'êire commise par un fossoyeur k Ipswieh; chargé d'aller prendre dans une maison un cercueil contenant le corps d'un jeuneenlaiit, il enleva une caisse de violon qu'il crut être le fardeau qu'il devait confier la terre, f.e len demain, la mère de l'enfant retrouva le cercueil dans le cabinet mortuaire; une exhumation eut lieu, et, la grande surprise de tout le monde, on déterra la caisse de violon dont la disparition n'avait pas été immédiatement remarquée. Un enfant, qui avait été mordu il y a quelque temps par un chat, est mort récemment l'hôpitalde Peslh au milieu des plus horribles souffrances et de violeo- lesconvulsions. Parmi les symptômes qui ont accom pagné ses derniers moments, on a remarqué un miaulement pareil celui du chat. Ifanderer Curieux rapprochement. Avant-hier, 5 heures du soir, une jeune fille de a5 ans, nommée Marie M orin, faisait sur le trottoir de la rue du Priez une simple chute qui lui cassait le bras et nécessitait son transport l'hôpital fe'-Sauveur. Le même jour, la même heure, un manœuvre de maçon, âgé de i4 ans, nommé Antoine Roccou, tombait aussi rue du Priez, mai son na 13, du quatrième étage dans la cave, c'est-à-dire d'une hauteur de 10 mètres peu près. Roccou s'est relevé avec quelques égratignures et en frottant un peu ses cuisses contu sionnées. Un moment après, il plaisantait sur son accident et reprenait son travail. Dans la nuit de dimanche k lundi dernier, vers one heure du matin, une scène-qui pouvait devenir aussi funeste que celle que l'on a eu déplorera Raismes, il y a quelques mois, a eu lieu dans un cabaret d'une commune de l'arrondissement de Va- lenciennes. Cette fois c'était un maire, le fonction naire qui doit veiller au maintien de l'ordre de sa commune, qui s'escrimait k la canne ou au biton avec un militaire récemment revenu d'Afrique. Ce débat a mai fini: le maire a eu uu œil crevé. Une panique a failli coûter la vie plusieurs personnes sur le chemin de fer de Versailles, rive droite. Avant-hier soir, un individu monté dans un wagon ayant crié au feu, a répandu l'alarme dans le compartiment où il se trouvait; six ou sept person nes se 6ont précipitées sur la voie. Le train, qui arrivait k Courbevoie, ayant ralenti sa marche, quatre femmes seulement ont reçu quelques contu sions. Le public ne saurait être trop prévenu des dan gers graves que l'on court en quittant un wagon avant que le train soit au repos. Le plus souvent il y va de la vie. Uu événement des plus déplorables vient de se passer Villefranche, (Aveyron), M. S..., parent du général S..., et percepteur k R..., s'est rendu hier Villefranche; et là s'élaut Ce dernier mot fut prononcé avec un accent de douleur qui déchira le cœur de Jeanne... Je te vois plus belle que jamais, ma fille, pourquoi te plaindre? Oh non mes yeux sont hagards, mes lèvres sont tremblantes et blanches, mes joues sont creusées, mes mains me font peur il ne m'aimera plus C'est cependant son amour qui m'a rendue folle. Prieras-tu pour la pauvre folle, ma sœur Tu veux donc que je le devienne? Où est mon frère Auge je ne l'ai pas vu depuis bien longtemps. Il va nous rejoindre; il accompagne ton père, ce malheureux vieillard que tes pleurs mettent au tombeau! Le comte de Rerven Quelle histoire le coffret d'ébène la lettre de ma mère pauvre mère Kuiland Clarence, le bourreau Henri Ma tête est en feu Jeanne, que je souffre, là, là... là... (et elle montrait l'angle gauche de son frontaussi blanc qu'un inarbre). J'admire combien les destinées se ressemblent dans ma famille Je retrouve dans ma propre vie les êtres et les malheurs qui ont agité celle de la duchesse de Severu. Le comte et le chevalier; lord Rutland et Wenlock; lord Rulland et Clarence; le lord de Rosières et le pèlerin, la mort de ma inère et mon agonie Les voilà les voilà et la folle de Kcrvcn courut la rencontre d'un vieillard qui venait du châteauappuyé sur l'épaule d'Ange de Lamorge et d'un jeune seigneur que nous reconnaîtrons pour le marquis de Courtenay. Le brave .intendant tenait aussi son fils par la main et les quatre promeneurs marchaient lentement aux pas chancelants du comte. transporté au domicile de M. Murât, receveur par ticulier desfiuancesdanscette ville, parent du repré sentant du même nom, et par conséquent du roi, Joachim, il a demandé ce fondiounaire s'il était bien l'auteur de la suspension qu'on venait de lui infliger: Sur la réponse affirmative de ce dernier, M. S..., sortant un pistolet de dessous ses vêlements, l'a tiré bout portant dans la tête de M. Mural; puis d'un second, il s'est fait sau.ter la cervelle et est mort l'instant même. On a opéré l'extraction de la balle de laj tête de M. Murât, et on espère le sauver. Le département de Seine et Marne vient encore d'être le théâtre d'un crime non moins horrible que celui don t riou s avons rapporté les circonstances dans notre numéro d'hier. Au hameau de Borny, com mune de Saint Augustin, arrondissement deCoulom. miers, habite depuis longues années la v* Lenferl, âgée de 57 ans. A la mort de son mari, qui était cul tivateur, elle avait vendu quelques pièces de terre, et depuis lors elle vivait seule. Comme ses revenus ne lui suffisaient probablement pas pour subvenir tous ses besoins, elle travaillait quelquefois comme journalière, an temps de la moisson et de la ven dange, pour les fermiers de Borny. Cependant elle passait dans le pays pour posséder quelque argent caché chez elle. Avant hier matin, ses voisins ne l'ayant pas vu paraître de bonne heure, comme de coutume, s'in quiétèrent. Ayant frappé sa porte saris oblenir de réponse, ils pénétrèrent chez elle. Un afl'reux specla- cle s'offritalorsà leurs yeux.La malheureuse femme, demi vêiue, était gisante sur le sol, baignée dans une mare de sang. Sa respiration, semblable au râle d'un mourant, indiquait qu'elle vivait encore; on s'empressa de la relever; un médecin fut appelé, et, malgré les soins les plus intelligens, on a pu faire reprendre la veuve Lenfert l'usage de ses sens d'une manière assez complète pour qu'elle pût raconter ce qui s'était passé. L'homme de l'art a constaté l'horrible état de cette infortunée. Plus de trente cinq blessures lui couvrent le corps. On est sans espérance de la rappeller la vie. On a trouvé dans sa chambre un chenet ensanglanté et auquel étaient encore adhérents des lambeaux de chair. On présume que ce chenet est l'instrument qui a servi frapper la victime, suiprise probablement dans le sommeil. Les meubles qui garnissaient le logement semblent ne pas avoir été dérangés. Ou ignore encore si uu vol a été commis. La justice, ayant été informée, s'est transportée Borny et a commencé une information qui se con tinue activement. On a lieu de présumer que ce crime a eu pour auteur un seul individu, sur la traie duquel les magistrats instructeurs croient être en ce moment. Le coupable n'échappera probable ment pas aux recherches dont il est l'objet. Un fat littéraire disait, l'autre soir, chez MB* de C..., qu'il avait l'intention de créer un journal hebdomadaire d'un nouveau genre. Mauvaise denrée fut un assistant. Le domaine de la presse est suffisamment pourvu. Quelle lacune prétendez-vous remplir? Mon père, dit Margaret au châtelain, en parlant avec peine, tant la précipitation de sa marche l'avait affaiblie, voulez-vous me conduire la chambre rouge je vous promets que je ne veillerai pas cette nuit. Le comte baisa la folle au front, et la gronda pour avoir trop couru. Tu veux me faire mourir, dit-il, mais songe, alors, que je le verrai avant toi, et que je te reprocherai... Ne lui dites rien, ne lui parlez jamais contre moi mais répondez, cher bon père... la chambre rouge. Oui, nous irons, je te le promets sois calme et sage; je suis fatigué, viens t'asseoir un moment sous le chêne; regarde ta sœur imite—là mon enfant soyez bénie, dit le comte la marquise qui rejoignait le groupe et prit le bras de son mari, vous êtes l'ange gardien descendu parmi nous Margaret, donne-moi la main, sois l'appui de ma vieillesse; Ange, soutiens ta sœur; marchons ainsi, mon enfant. Hélas quel vide dans notre famille; assieds-loi là, chère Margaret, sur ce gazon, mes côtés. Que cet arbre est beau Que ses branches sont heureuses elles vivront des siècles comme lui et ne tomberont que quand périront le tronc et les racines tout ce qu'il ombrage fleurit et prospère, excepté nous Quànd j'étais enfant, je venais in'asseoir là, comme dans ce jour de vieillesse impuissante; je regardais ce vaste horizon, et je méditais un avenir digne de l'immensité qui se déroulait sous mes yeux... Henri Henri où es-tu Le comte laissa tomber ses deux mains avec noncha lance; l'une rencontra la tête de Margaret, l'autre fut aussitôt saisie et baisée par le page qui se tenait respec tueusement côté de sou seigneur. Oh une lacune énorme avec mon journal, veux tuer tous les ridicules. Malheureux s'écria tyl™# de C..., cela voua mènerait au suicidsî On lit dans VEcho de Luxembourg On nous assure que le Roi a accepté l'in vitation du conseilcommunald'Arlondese rendre Si l'exposition des produits de l'agriculture fixée au 14 septembre prochain. Sa Majesté sera accompagnée des jeunes princes, qui pour la première fois viennent visiter noire province. On lit dans la Feuille de Tournai Un Tournai- sien, M. Gustave Lefranc, vient d'obtenir un succèj vraiment extraordinaire aux exercices qui ont eu lieu Douai l'occasion de la fête communale de cette ville. 11 a gagné au tir k l'arc la perche, ls premier prix, consistant en un superbe marabout de grande valeur, et k la cible chinoise, le second et le troisième prix, c'esl-k-dire un couvert k filets d'une valeur de 4S fr., et six belles cuillères café en argent. Le maréchal Sébastiani vient de mourir. Il était né le 11 novembre 177 1, k la Porto, en Corse. Le jour même de sa mort, deux de ses petits- enfants, M. le duc de Praslin et M°" de Comparoto plaidaient l'un contre l'autre devant la cour d'appel de Paris, au sujet d'une disposition testamentaire de feu M. de Praslin, relative l'estimation du château de Praslin. État-civii. d'ïpres, du 20 Juillet au 26 inclus. Naissances: sexe masculin, 2; idem féminin, 5 total 7. Mariages: Verminck, Viclor-Léopold, âgé de 32 ans, journalier, et Sieuws, Catherine-Thérèse, âgée de 24 ans, dentellière. LabaereCharles-Louis, âgé de 25 ans, charpentier, et Olieux, Pauliue-Thérèse, âgée de 17 ans, dentellière. Décès: GhysclenAnge-Albert-Louis, âgé de 62 ans, journalier, époux de Marie-Françoise-Jcannelte Brixys, rue de Menin. Calmeyn, Isabclle-Marie-Caroline, âgée de 63 ans, propriétaire, veuve de Josepb-Louis- AntoineFontcyne, rue au Beurre. StaelenPierre-Jean, âgé de 53 ans, jardinier, époux de Barbe-Thérèse Pool, rue de Menin. De Smidt, Amélie-Sophie, âgée de 55 ans, dentellière, épouse de Damicn-Joseph Wenes, rue de Joséphine. VermeeschJulie-Colelte-Géneyiève, âgée de 45 ans, célibataire, S1 Nicolas-lez-Ypres. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 3; idem féminin 4'; total 7. Marché d'Ypres du 26 Juillet 1851. Une légère baisse de 20 centimes l'hectolitre s'est produite sur les prix du froment; 576 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 14-80 17-60; en moyenne fr. 16-20 l'hectolitre. Les prix du seigle ont monté de 50 centimes l'hecto litre. 19 hectolitres se sont vendus de fr. 11-80 12-60; prix moyen fr. 12-20 l'hectolitre. Une hausse de 63 centimes par hectolitre s'est produite sur les prix de l'avoine. 6 hectolitres se sont vendus de 9 fr. 11 fr.; en moyenne 10 fr. l'hectolitre. Il y a eu 40 centimes de hausse sur les prix des fèves. 20 hectolitres se sont vendus raison de fr. 15-80 l'hec tolitre en moyenne. Les prix des pommes de terre sont montés de 50 cen times par 100 kilogrammes. 2,000 kilogrammes se sont vendus raison de 10 fr. par 100 kilogrammes. Pauvres amis, reprit le vieillard, voilà que je m'ap- puye sur vous, quand c'est ma fatale influence que vous devez vos malheurs Ange, courageux chevalier qui a essuyé de rudes orages au premier printemps de ta vie n'as-lu jamais accusé mon aveuglement et maudit mes actions Non, mon noble sire, je n'ai trouvé en vous qu'une inimitablegrandenr,etje me suis constamment prosterné devant elle. Parce que ton cœur est aussi pieux que brave, parce que ton âme est le chef-d'œuvre divin; et toi, ma belle Margaret, toi l'image en tout de ma malheureuse amie, toi qui partages aujourd'hui mon affreuse douleur, com bien tu dois exécrer ton bourreau au fond de ta pensée. Le bourreau s'écria Margaret... le bourreau Elle passa ses mains sur ses yeux, écarta ses beaux cheveux sur son front et pleura par sanglots. Le comte l'entoura de ses deux bras, mit sa tête sur ses genoux, la berça comme un enfant qu'on endort et la calma en lui répétant ces mots magiques pour elle Henri t'adore, je lui ai parlé aujourd'hui; il ne pense qu'à sa jeune épouse, la comtesse de Kerven, la tendre Margaret. En entendantees paroles, la pauvre folle qui avait fermé les yeux, les rouvrit; un sourire fin et léger se posa sur ses lèvres, ses traits s'épanouirent, et tout son être demeura en extase la voix du malheureux père, qui empruntait son propre courage ses dernières forcespour tromper et consoler sa fille adoptive. (La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3