du projet de M. l'ingénieur de Sermoisepour
l'approfondissement du canal de Bruges Gand,
et l'écoulement des eaux surabondantes de la
Lys. ont eu une certaine efficacité. La section
ceulrale de la Chambre a décidé qu'un crédit de
trois millions cinq cent mille francs serait alloué
pour des travaux utiles la navigation et
l'écoulement des eaux mais après un examen
préalable et qu'il ne serait disponible que lors
qu'un projet de loi spécial aurait autorisé le
ministère faire emploi de ces fonds pour des
travaux étudiés et approuvés par le conseil des
ponts et chaussées.
Nous croyons la majorité trop sage pour ne
pas se rallier cet avis, surtout qu'il est dan
gereux, l'expérience le prouve, de commencer
des entreprises qui peuvent faire une brèche
énorme dans les finances du pays.
D'après des renseignements que nous pou
vons estimer comme venant de bonne source,
la ville d'Ypres, outre une nouvelle école
moyenne qui sera érigée par les soins du gou
vernement, conservera son collège communal
complet avec annexion de cours professionnels.
L'Accoucheur et la Paysanne.
Tous les mystificateurs ne sont pas Paris. Le
dieu de l'espièglerie a ses desservants dans le plus
humble village, dans les bois, dans les champs, au
nord comme au midi, dans les chefs-lieux, dans les
bourgs, dans les hameaux; et les femmes ne sont
pas exclues de celle facétieuse religion.
Voici une jeune paysanne, simple et naïve, qui
parait posséder l'instinct des drôleries rabelaisien
nes. L'historiette nous est coulée par un voyageur
belge.
Dernièrement, une jeune campagnarde s'était
attardée Ypres (Flandre occidentale), et n'osait
faire, de nuit, deux lieues travers les champs
pour regagner son village.
Elle va sonner chez M. A.... chirurgien-accou
cheur, et lui annonce que Mm' Zonnebeke eet en mal
<f enfant.
Le docteur fait atteler une cariole; mais il ne
connaît ni les chemins ni la maison. La jeune pay
sanne s'offre lui servir de guide, et moute avec lui
dans la voiture.
Bientôt ils atteignent le village.
Arrivés près d'une maison fermée, la rusée
villageoise dit qu'elle va réveiller les domestiques;
elle descend de vujture, et puis... elle s'échappe.
Le docteur attend, attend, attend... Il attendrait
encore, si le propriétaire de la maison, ré veillé par
les piaffements du cheval, n'avait mis le nez la
fenêtre, pour demander qui venait ainsi le troubler
i une heure indue?
Bref, Mmm Zonnebeke n'existait pas, et il n'y
avait pas 1'omhre d'une femme en mal d'enfant dans
la maison.
La maligne paysanne avait imaginé cette facétie
pour regagner son village peu de frais.
C'est du Romieu raisonné, et du Jarnet Routteau
motivé, et raffiné O innocence champêtre!
Le Cor taire, de Paris.)
Je pense comme vous, mon enfant, et c'est sur ce
triste exemple de nos infortunes que je veux vous donner
des conseils pour que votre vie, déjà si belle par vos
vertus, s'achève dans le bonheur?
Je vous écoute, ma tendre mère; mais, parlez bas,
notre amie sommeille.
Sommeil léthargique, signe funeste la pauvre fleur
penchée ne se relèvera plus. Ange, vous m'aimez encore?
Cette question fut faite avec une franchise candide et
digne qui fit tressaillir le page; il n'osa pas regarder la
marquise.
Vous m'aviez promis Amboise de vaincre ce sen
timent.
Je l'ai combattu; il m'a vaincu.
Ne vous plaignez pas de cette défaite, elle assure
votre avenir. Si vous ne m'aviez pas aimée, vous auriez
reporté sur une autre cette fougue d'une première passion,
et vous seriez peut-être arrivé là.
Jeanne montra de nouveau Margaret d'un geste timide
et tremblant.
Mon ami, l'amour, tel que le conçoivent les cœurs
ardents, les imaginations vives comme la vôtre, reste trop
souvent incompris et n'est qu'une source de douleur.
L'amour pur et dégagé de toute souffrunce ne se partage
qu'au ciel; c'est ma pensée. Dans ce divin séjour de toutes
les perfections, le Créateur peut seul appareiller les âmes!
«ne la vie du comte et la duchesse de Scvcrii, que la vie
duchevalieret de ma noble sœur Margaret vous prouvent
On lit dans le Metsager de Gand
Au mois de mai i85o, les évèques, réunis en
conclave Bruges, envoyèrent au sénat leur ultima
tum, dans lequel ils exprimèrent majestueusement
leurs volontés ou plutôt leursexigences; notre sénat,
très-calhoiique, mais sensé, au moins, eut la sage
précaution de ne faire aucune mention d'une pièce
qui blessait la fois et la dignité de la chambre des
représentants et celle du sénat même. Le baron de
Pélichy sénateur et bourgmestre de la ville de
Bruges, horameéminemment dévoué au parti catho
lique, prononça,dans unesé.iucedu sénat, le premier
discours contre la loi. Et cependant quelle est sa
conduite aujourd'hui? Aujourd'iiui qu'il a vu le
ministère faire toutes les avances que conslituliou-
nellement etloyalement un fonctionnaire belge peut
faire; aujourd'hui que fait ce magistral et que fout
tous les membres du conseil communal de cette
ville catholique? Après avoir adhéré toutes les
propositions du gouvernement concernant l'établis
sement de l'Athenée royal et de l'Ecole moyenne y
anuexée, ils votent encore l'unanimité la somme
(énorme pour Bruges) rie go,ooo francs, uniquement
pour appropriation des locaux pour l'Athenée royal
et son Pensionnat.
Est-ce une preuve éclatante de calme et de noble
désapprobation de la conduite passionnée des évè
ques? D'ailleurs, la loi sur l'enseignement moyen
chasse-t-elle le clergé de l'éducation publique? Non,
elle l'appelle, au contraire, et c'est l'épiscopat qui
refuse, comme si, en refusant, il ne manquait pas de
justicechrétienne et surtout d'esprit de conciliation!
Sont-ils les apôtres du Christ, ceux qui privent les
jeunes générations de la parole sacrée, ou bien sont-
ils les vengeurs d'une ambition rongeant son frein
constitutionnel? Cet épiscopat, qui envoie des mis
sionnaires jusque parmi les sauvages, des desservans
jusqu'au pied des échafauds, des prêtres enfin par
tout, refuse de venir enseigner la religion dans les
écoles de l'Etat, comme si l'État était pire que les
criminels et les cannibales! Est-ce là de l'esprit de
conciliation Qui donc en manque, du parti clérical,
ou «le nous? MM. les évèques, Bruges, votre ville de
prédilection, en a décidé contre vouset vos inaccepta
bles prétentions; ouvrez les yeux il en est
eucore temps
L'exposition de Bruxelles promet d'être une des
plus brillantes que l'un ait jamais vues. On n'osait
pas d'abord espérer ou tel résultat, parce" que peu
d'artistes avaient répondu la commission pour
annoncer qu'ils enverraient des tableaux mais s'ils
n'onl pas écrit, ils ont peint et envoyé leurs oeuvres.
On commence craindre que la salle d'exposition
ne soit trop petite, toute vaste qu'elle est.
On écrit de Waereghem, 26 juillet:
Un orage a éclaté hier, 6 heures du soir, sur
notre commune, et la belle ferme de Caseele,
appartenant M. le cotnte Vilain XIIII, a été incen
diée par la foudre. En quelques instants les flammes
s'échappaient par torrents de là maison, des élables
et de la grange.
Le fluide destructeur avait communiqué le feu
plusieurs endroits a la fois, ce qui a rendu impos
sibles les secours que voulaient porter une foule de
gens accourus de toutes parts au lieu du sinistre.
De mémoire d'hommes, on n'a vu un spectacle
aussi désolant vaches lait et génisses ont péri
cette fatale vérité. Gardez-vous contre vous-même,, et
n'aimez sur cette terre que comme on y peut aimer
Est-ce possible? Peut-on commander l'âme qui
ne reçoit ses inspirations que de Dieu.
On peut prévenir le danger et se mettre en défense
contre lui. Je le prérois, nous n'avons que peu de jours
vivre sous le même toit; nous allons nous séparer.
Les iarines du page tombèrent sur les mains de la mar
quise elle s'arrêta un moment, puis reprit avec une
émotion visible
Nous nous dirons adieu sur une. tombe, et c'est là
qu'il faudra que votre amour me quitte. Pour échapper
une destinée pareille celle de votre sœur, vous accep
terez de ma main une compagne que vous aimerez, mon
ami.
Jamais non, jamais
Une compagne que vous aimerez et que je choisirai
digne de vous... il le faut, vous le promettez
Jamais, Madame.
Jamais est un mot qui ne nous appartient pas, et
dont nous abusons sans cesse. M'estimez-vous
Oh plus que moi-même.
Ne vous révoltez dune pas contre ma tendresse. J'ai
fait un serment, moi, et vous ne voudriez pas apprendre
que je l'ai trahi. J'ai pris tâche votre bonheur et Dieu
m'aidera dans mes efforts depuis longtemps je vous sers
de mère, et je n'en ai pas eu les entrailles, j'en ai le cœur
et j'en ai tout l'orgueil. La fenune que je vous donnerai,
leurs chaînes dans d'incroyables tortures. Les che
vaux, une partie des colzas el du mobilier ont pu
être sauvés.
Cette magnifique exploitation n'est plus en ce
moment qu'un monceau de cendres.
Heureusement le tout était assuré.
On lit dans la Cieilisation
L'on peut dire sans exagération que lorsqu'un
cultivateur reçoit une terré amaigrie, comme c'est
souvent le cas maintenant, il doit la fumer double
ment pendant trois années au moins pour la remet
tre en bon étal. Et encore n'en relirera-t-il que
moitié d'une bonne récolte ordinaire. Pendant les
trois dernières années de son bail, sa récolte ne sera
également que de moitié, parce que, sachant d'avance
qu'il ne peut réclamer ses engrais, il aura soin de
les retirer de la terre qu'il est sur le point d'aban
donner.
Ainsi, en prenant pour base le bail de neuf années
qui est le plus communément en usage dans nos
contrées, l'on trouve six années qui ne donnent
qu'une demi-récolte, soit perte d'un tiers pour la
production générale.
Une association vient de se former Londres entre
différentes personnes de divers pays, dailS Ie But
d'engager leurs gouvernements respectifs adopter
un taux uniforme et modéré pour le port des lettres
allant d'un pays un autre sur tout le globe, f.'un
des moyens pou»- arrivera ce but, serait de faire
payer, au moyen de timbres, le port des lettres, au
moment où elles sont mises la poste. Il s'agirait
aussi d'adopter une mesure uniforme de poids. Cette
association se compose de lord Ashhurlon, sir J.-P.
Boiieau, sir John Burgoyne, sir Roderick Murchison,
sirSiaifotd Norlhcote, M. T. M. Gibson, M. C. P.
Villiers, M.W. Brown, M.GeorgesMoffat.M. J.S. Le-
fèvre et le 0' Lidley pour l'Angleten M. VVoIewaki,
le baron Dupin el M. d'Aubigny pour la France; M.
Hancock et M. Kennedy pour l'Amérique; 'M. Vaa
Wiebahn pour l'Allemagne, et M. de Bergue pour
la Russie.
Méthode appliquée l'enseignement moyen,
par Ch. vbrcaseb. Professeur au collège com
munal d'Ypres.
L'influence de l'instruction de la jeunesse sur l'avenir
intellectuel d'une nation, est trop grande pour que l'on
dédaigne de s'occuper des questions fondamentales qui se
rattachent l'enseignement. Ici, comme partout', il a
généralement encore bien des préjugés déraciner, des
innovations introduire. L'ouvrage, dont nous donnons
le titre-en tête de cet article, pour but de nous ind quer
les uns et les autres. Il expose une méthode d'enseigne
ment qui nous parait beaucoup plus logique et plus ra
tionnelle que celle que l'on suit encore aujourd'hui dans
presque tous les collèges pour l'instruction de la jeunesse.
Nous croyons que le gouvernement, qui doit bientôt mettre
exécution la loi sur l'enseignement moyen, et qui peut
seul lui imprimer une tendance uniforme, pourrait, sans
méconnaître les leçons de l'expérience, appliquer la plu-
partdes idées émises par l'honorable professeur du collège
d'Ypres.
Si l'on examine les premiers pas que l'on fait faire
l'enfance dans l'instruction, il est facile de se convaincre
que pendant plusieurs années, on s'efforce de développer
chez elle bien plutôt la mémoire que l'intelligence. Et
cependant ce qui distingue l'humme des autres êtres de
la nature, dit M. Vercamer, c'est sa qualité d'être pensant.
Cette qualité implique les facultés les plus nobles et les
plus élevées. Dieu, en nous donnant l'existence, les a
vous l'aimerez d'un heureux amour, exempt des orages de
la passion, et vos belles années s'écouleront dans la
famille, sous l'œil de Dieu, sous ma bénédiction. Vous
continuerez celte carrière brillante où vous avez déjà
brillé,car moins fataliste que le vénérable comte, j'estime
qu'un homme se doit sa patrie et sa lignée. Tout ce
que je pourrais révéler de douleur votre avenir, je le
laisse l'étude de votre jeune cœur; étendez la main sur
ce front de Margaret, et jurez de vous laisser secourir par
votre mère. Allons, cher Ange, allons, chevalier, je vous
attends...
Je jure de vous obéir en tout, car je suis en tout
votre humble eslave.
Merci, mon enfant; mon Dieu, ne m'abandonnez
pas; Margaret, ma sœur, prie souvent pour nous
Deux serviteurs du comte apportèrent en ce moment le
portrait du ehevalier de Kcrven, on le plaça aux pieds du
lit de la malade.qui se réveilla au bruit des pas et poussa
un faible cri on se dressant sur son séant.
Henri Henri dit la pauvre fille... te voilà révenu.
Que ton absence a été longue Henri, c'est bien toi
Puis, promenant ses regards autour d'elle et les rame
nant sur son sein avec pudeur, la folle de. Kerven rougit
subitement en se voyant près de son fiancé dcini-vétur;
elle eacha son visage dans ses deux mains, ut retomba sur
son lit où elle demeura sans mouvement, Jeanne mit la
main sur son cœur qui palpitait avec force; le médecin
entraordonna quelques potions calmantes qui firent