lHiUil!
WINDMOLEN
KOOiliY-
EXTÉRIEUR.
Faits divers.
COMMISE DE BAS-WAlLMÊTOiY.
EN PATURE. PRÊ ET LABODR.
A VENDRE
EN ROSMOLEN, MET ERF,
empreintes au fond de nos âmes. Existant a 1 état latent
depuis notre naissance, elles attendent un stimulant quel
conque pour se dégager et se développer. Ce stimulant
doit venir de la soôiétc. laquelle confie aux instituteurs la
partie là plus délicate de sa mission. Apprendre penser,
cultiver la pensée, tel est le devoir sacré de celui qui prend
charged'âines. Apprendreà penser, c'est cultiver les dons
et les aptitudes que l'élève a reçus de la nature, c'est
éveiller et développer louies ses facullés, leur imprimer
une direction utile et former, en un mot, l'homme intel
lectuel et moral. Exercer uniquement la mémoire n'est
propre au contraire qu'à étouffer les nobles aspirations
de l'âme, énerver; dégrader, abrutir les jeunes in
telligences, et former, barbarie pédaulisine des
hommes-machines, des automates Tels sont les rôles
que la méthode, généralement adoptée aujourd'hui, fait
jouer aux professeurs et aux enfants confiés leurs soins.
Charger impitoyablement la mémoire de l'élève de mille
choses qu'il ne comprend pas, lui faire apprendre par
coeur dans'des manuels fastidieux, page par page, ligne
par ligne, les premières notions de la science, lu: inspirer
ainsi la lassitude et le dégoût, méconnaître sa spontanéité
naturelle, telle est la marche suivie par la méthode d'en
seignement que M. Vercamcr a justement qualifiée du
nom de Mécanique. Mais côté d'elle, il en est une
autre, dit-il, fille du savoir et de l'esprit d'examen, qui
repoussant loin d'elle les fardeaux et les entraves de la
méthode mécanique et tout ce qui n'est propre qu'à
obstruer età embarrasser le chemin suit la voie naturelle,
la plus directe, la plus sûre, la seule possible. Elle a
l'inappréciable avantage d'abréger la route, d'éviter une
grande perte et force, pareeque son principe, elle, est
d'écarter tout ce qui ne concourt pas directement au but
qu'elle a la mission d'atteindre. Ce but, c'est la culture du
jugement, de l'intelligence; la mémoire n'est pour elle
qu'un instrument, ses seuls guides sont la réflexion et le
raisonnement. Cette méthode que l'auteur oppose la
méthode mécanique, c'est la méthode rationelle. Il la
définit, au point de vue de l'enseignement moyen l'em
ploi raisonné et réfléchi de nos facultés intellectuelles
pour développer ces mêmes facultés chez autrui. Ainsi
entendu, le professorat se relèverait sa véritable hau
teur, et l'enseignement de la jeunesse, rendu plus simple
et plus logique, ne ferait que s'améliorer.
H. Vercamer applique ensuite ses principes aux bran
ches diverses de l'enseignement moyen les langues
anciennes, la langue française, l'histoire, la géographie,
lu physique et les mathématiques. C'est ainsi que dans
l'étude dos langues, par exemple, H critique avec vigueur
cette monstrueuse habitude, triste héritage de la vieille
scolastique, de mettre entre les mains d'un écolier qui ne
sait pas un mot de la langue qu'il va étudier, une gram
maire, c'est-à-dire un recaeil de lois, d'observations y
relatives qu'on lui donne apprendre, avant de lui avoir
fait faire connaissance avec les mots, les faits que ces lois
et que ces observations concernent. Que dirait-on, en
effet, de celui qui, chargé de faire connaître l'intérieur
d'un édifice, s'arrêterait la porte, pour en expliquer,
avant d'y entrer, le plan et les détails. A quoi sert
encore de charger chaque jour, les épaules de l'élève de
cette bibliothèque portative qu'il doit traîner de la maison
paternelle l'école, et de l'école la maison paternelle
Est-ce dans ce tas de livres et de cahiers, dediclionnaires,
de grammaires, de recueils-de thèmes et de versions, de
traités de toute espèce, que l'élève ira puiser les premiers
éléments de la science Ne serait-il pas mieux de simpli
fier tout cela, de ne mettre dans les mains de l'élève,
pendant les premières années, qu'un livre, un seul livre,
bien simple d'abord, puis de plus en plus approfondi
mesure que l'intelligence de l'élève se développe Dans
l'élude des langues anciennes ne devrait-on pas donner
une plus grande part l'explication des auteurs au lieu
de vouloir tant apprendre l'élève, comme de disait M.
Martin, écrire en latin comme le parlaient les portefaix
de Rome? En remplaçant tous ces ouvrages indigestes et
fastidieux par le travail du professeur, guide unique et
naturel de l'élève, en substituant de chaque côté, au tra
vail mécanique, le travail réfléchi, ne serait ce pas un
moyen de faire faire l'enfant plus de progrès en moins
de temps, et de donner plus de soins au développement
si nécessaire de ses facultés physiques
Nous regrettons de ne pouvoir suivre le professeur
d'Ypres dans les développements, appuyés toujours sur
des bases philosophiques et vraies, qu'il donne son Sys
tème. Certes, nous le savons, ce système n'a pas pour but
de faire de l'enfant un de ces petits prodiges, moitié sin
ges, moitié perroquets, qui vous récitent une fable qu'ils
ne comprennent pas, ce qui charme toujours beaucoup
la niaiserie des parents, dont l'ignorance seule peut cul
tiver ces fleurs de serre-chaude qui bientôt après ne
manquent jamais de s'étioler mais il aura pour résultat
de fortifier ses facultés physiques, inorales et intellec
tuelles et il ne perdra jamais de vue es sages paroles de
Montaigne Le gain de nostre estude, c'est d'en estre
meilleur. Z.
(L'Organe de Huy.)
ERRATA. Ç'est par erreur que dans le 5* alinéa de
la 1" lettre d'un de nos correspondants, nous avons mia
200 mètres, et un peu plus loin 190 mètres. Lisez 2
mètreset puis 1™ 90 c.
FRANCE. I'tiiis, 27 juillet. Une nuée de sq(l-
iicitcurs a fondu sur Paris /tendant le courant de cette
semaine. Le vote de lundi a donné l'éveil en montrant
quelle est la fragilité des choses humaines en général et
des ministres en particulier, et tous les ambitieux se sont
empressés de venir tirer leur épingle du jeu. Le cabinet
se montre aussi peu flatté de cet empressement que pour-
rail l'être un oncle successionde l'arrivée de ses neveux
aux premiers symptômes de sa dernière maladie. On
m'assure que quelques sévérités seront exercées contre les
fonctionnaires qui ont eu moins d'intelligence et de pru
dence que de zèle.
On annonce que la compagnie anglo-française, formée
pour transporter Paris le palais de cristal, vient de se
constituer et qu'elle va commencer ses opérations. Déjà,
dit-on, un grand nombre d'exposants ont consenti
laisser transporter en France leurs produits.
M. le président de la république fait faire en ce ma
rnent le catalogue exact de tous les papiers, titres et
documents manuscrits qui concernent sa famille.
Un correspondant de Londres annonce l'Indé
pendance que quatre instruments aratoires belges
ont été déclarés dignes de la médaille par le jury de
L'exposition.
-Igli 6 U
Uixmide. Marché aux grains du 28 Juillet 1851.
sorte
DE GRAINS.
Froment
Seigle
Orge d'hiver
Avoine.
Fèves.
Sarrasin
SOUCHE
prix
d'heciolitiK]
PAR HECTOLITRE.
Ffc. C.
FE. C.
30
13 50
16 50
5
12 00
13 00
75
9 65
10 51
50
9 03
9 80
10
12 50
15 50
0
0 00
00 00
(BELGIQUE.)
11 HCtTXREt 66 ARES 39 CENTIARES
de
TRÈS-BONNES
jWarnêton, en I'Hôtel ces Messageries ,'ren C. Bigae, op 'l Kaets-spel, te gezegde
occupé par. Henri Camerlynck et sœur. Langemarck, zal er aen den meeslbieilen-
Mre ROMMENS, Notaire, Warnêton, de» ei1 Mslen verlioogcr te koopen aenge-
et Mre BRICEf Notaire, Radingheiii, sont kodeti de pasehrevene Goederen,
J'~ oalateiiicbappen vaa
Aboutissant en partie Messieurs Van
Elslande de Domines, Becquarl, Vander-
'meerseh, le comte de Brigode, De Beauval,
èhittcliu, M,u Moucheron et autres; divisés
eu treize marchés - occupés par les sieurs
Augustin-Jean D'hondt, D'Iiondt-Delevoye,
Augustin DujardinetFleurice Camerlynck,
avec droit de bail jusqu'au lrOctobre 1854,
avec oain de mise-a-prix et D'bnCIIÉRES.
La MISE-A-PRIX aura lieu le Jeudi,
7 Août 1851, 5 heures de relevée,
chargés de cette vente.
Qu'on se le dise.
SC1IOONEN EN WELGEK.4LANTEN
ITEM HlllS, SÇHUEK, STALLiiAGK.V,
GRAS El\ ZAE1LAND,
TE KOOPEN TE LAAGEHARCK.
Met het houden van twee zillingen
waervan de eersle zal dienen tôt den l'N-
STEL, Woensdag, 15"Anguslus 1851, ten
drie' uren na noen, ter herberg bewoond
door Clemens Meerssemunter dorppliels
van Langemarck en de tweede lot. de
VOLKOMENE TOEWYZ1NGWoensdag,
27° derzelve maend, ook ten drie uren ua
noen, ter herberg bewooud door de kiudo-jnoord dito Van Elslandc.
afhangeudc der nalatenschappen vaa S
[A h i on i us - E d ou a n d us Verfaillie en vrouw
Càthahlna-Josepua De Ba.ndt; al gelegen ni
de génieenfe van Langemarck, en gebruiki
door den medeliuitani Kariîl-Lodewyk Ver-
faillie, te weten
1" Koup. Eencn KOORN-WINDMO-
LEN, genaemd ëieaioutrolen, met llos- ol
Peerd-molen, Huis, Sehuer en Slallingen
alsmede 10 aten 14 c. Ervc medegaeuue,
palende oust Karel-Lodew) k Verfaillie voor-
noemd, zuid de straet van de Lekkerboler
uaer den kasseiweg van Yperen op Brugge,
west een straelje naer de Bruggc-stract,
daerover het gars onder den 4" koop, eu
noord M.Gesar Van Elslandc.
2" Koop. Eene partie ZAEILAND
doorsncdeii van de straet kome'nde van de
Lekkerboler uaer den kasseiweg van Ype
ren op Brugge, groot I h. 7(5 a. 14 c., pa-
lende oost M. César Van Elslandc, bebuisd
land viuua J. Salomcz en bel zaeiland met
mecrsch van K.-L. Vcrlaillie, zuid M. G. De
Codt, west d'heer burggraef De Patin, eu
3U Koop. Eenc andere partie ZAEI
LAND, groot 49 a. 978 milliaren, palende
oost het îand kinderen Adriaous Merveillie,
zuid den uitweg hofslede M. Van Elslande,
west M. Lagrange-Donekcr, en noord M.
De Patin.
4" Koop. 9G aren 71 c. GRASLAND,
palende oost gemeld straetjedaerover
den 1" koop, west M. Van Elslandc, en
noord M. Van Dam'mc, te Yperen, en dito
Van Elslandc.
Deze verkooping geschied met eene pre
nne van '/a p. °/0 aen den hoogslen instel-
der kraentens oclrooi verleend door de
regtbank van cerstcn aonleg zilting hou-
deude te Yperen, den 18° Julius 1851, ten
overstaen van d'heer A.-D. Delep.ive, vre-
deregter van't eersle kanton van het arron
dissement Yperen bygestaen van zynen
greffier, door de ainbtsverrigting van den
Notaris COMYN', te Langemarck verbly-
vende, ton wiens kantore t'elks bezigtiging
zyn berustende de voorwaerden en eigen-
doms-bewyzcn.
Aile inliglingen zyn er ook te bekomeii
by den Notaris VAN EECK.E, te Yperen.
Elk zegge het voort.
cesser l'agitation nerveuse. Margaret s'empara des mains
de son amie, la lit asseoir son chevet, et lui parla avec
lcu de son amour et de ses souvenirs. Ange sortit pour
aller annoncer au comte que mademoiselle de Rosières
éprouvait quelque soulagement.
Pendant la nuit et le jour qui suivirent les événements
dont nous venons de parler, le sire de Kerven éprouva
u* malaise général qui lui annonça ses derniers moments;
ce corps robuste, cette âme énergique, cédaient au poids
des douleurs bien plus encore qu'à celui des années, et le
vieux seigneur voyait approcher avec joie le moment de
passer d une vie constamment malheureuse une éter
nité remplie d espérances. 11 s'était couché dans une agi
tation extrême; la fièvre lente, qui depuis trois mois était
sa compagne Oltsiinéc, avait tout-à-coup redoublé; sa
respiration devenue plus pénible et plus courte, sa vue
troublée, ses membres épuisés... tout iuifiquait au véné
rable guerrier que 1 heure était venue de mourir. La
nouvelle consolante qu'avait apportée le page, en quittant
la marquise, et Margaret, avait paru ranimer les yeux
éteints du malade; la nuit avait été assez calme, la pre
mière moitié du lendemain avait également rassuré ses
amis empressés; mais dans 1 après-midi, les,symptômes
alarmants reparurent avec violence, le comte s'évanouit
de faiblesse plusieurs lois, et comme on voulait le coucher
dans son lit, il s'y refusa, disant qu'il voulait expirer
dans son fauteuil de comte entouré de ses serviteurs et do
ses derniers ami». Il fit planter devant lui le pennon des
Kerven, se fit vêtir avec soin, et montrant tous les siens
son visage vénérable, il écouta religieusement les conso
lations spirituelles de sun chapelain. Le comte était dans
le même costume qu'il portait au premier chapitre de ce
livre; ses longs cheveux blancs retenus sur le front par un
cercle d'acier, retombaient derrière ses épaules, sa barbe
descendait sur sa poitrine, et ses vêtements bruns don
naient un caractère sévère toute sa personne, déjà si
imposante. Ange était appuyé au dossier de sou fauleuii;
Jeantie, qu'on venait d'appeler en ioule hâte, était age
nouillée sur un coussin devant le comte et priait; Pierre
de Lamorge et le marquis de Courtenav étaient sa gau
che, le chapelain et le médecin sa droite; quelques offi
ciers, soldats et serviteurs du château garnissaient le fond
de l'appartement, et les deux lévriers du vieux seigneur
dormaient ses pieds.
Margaret avait été confiée aux soins d'une garde, et
Jeanne l'avait laissée endormie dans un état assez satis
faisant pour qu'il permit une courte absence. Le comte
avait conserve toute sa connaissance, mais ses lèvres gla
cées ne s'ouvraient plus que pour sourire avec douleur...
Il était muet, son regard conservait une fixité presque
constante, quelquefois il cherchait de la main son vieil
ccuyer et son page, mais sa main retombait sur ses
genoux couverte des baisers de ses deux amis.
Tout-à-coup la garde de mademoiselle de Rosières enlra
brusquement dans l'appartement où se Mourait le dernier
Kerven, cl s'écria saisie de frayeur
Elle vient! elle vient!., la voilà! clic me poursuit!.
Comme chacun se retournait pour chercher la cause de
ce trouble, les portières violemment soulevées, montrèrent
Margaret pâle comme un marbre, vêtue d'une longue robe
blanche, les cheveux épars sur ses épaules, les yeux
égarés, les pieds nus; elle s'avança gravement et marcha
droit au comte, qui la regarda avec surprise et terreur; elle
s'approcha sans dire un mot, sans regarder ceux qui l'en
touraient, saisit la main gauche du sire de Kerven, et lui
montrant le ciel de la main droite par un signe majestueux,
elle lui dit demi-voix
Il nous appelle, venez
Usant alors ses dernières forces, elle attira violemment
le comte qui, cédant sa puissance, fut brusquement
soulevé de son fauteuil, et avant que les assistants sê
fussent emparés de la folle de Kerven, elle ploya les
genoux et tomba au pied du fauteuil, où le comte expira
bientôt après
Le lendemain les caveaux du manoir recevaient deux
dépouilles; l'un des cercueils, orné des insignes de la che
valerie, était aux armoiries du dernier Kerven; l'autre
portait la devise de la dernière des Severn, ainsi qu'une
couronne d'aubépines... On les mit sous une même pierre,
avec cette seule inscription
Kerven et Severn l'éternité réunit tout
(La suite et fin au prochain