EXTÉRIEUR. Pour cela, il faut creuser un canal tout nouveau et ce travail doit coûter six millions de francs au moins! Le canal devrait couper et morceler sur une étendue de plus de huit lieues, de riches et magnifiques propriétés, enlever tout jamais, l'agriculture, plus de 400 hecta res des meilleures terres des Flandres, juste au moment où l'on fait tant d'efforts pour rendre fertiles et produc tifs, des terrains incultes et des bruyères, et pour le commerce ta navigation ou l'industrie, ce canal si frayeux, ne fait rien, absolument rien Ainsi donc, pour 0,000,000 ou 3,500 000 de fb. au plus, établissement d une superbe voie de navigation tant pour le commerce maritime que pour le commerce inté rieur, Services majeurs rendus l'industrie et l'agricul ture; améliorations aux conditions hygiéniques de la population; évacuation vers la mer des eaux surabondan tes de la Lys, et économie annuelle de 100,000 francs. Pour 6,000,000 de francs au moins, un canal d'écoule ment pour les eaux delà Lys et au-delàrien, absolument rien. Que les bommes sensés et impartiaux comparent et jugent. Les faits que nous venons d'énumérer, sont clairement démontrés dans la requête adressée aux chambres, par le conseil communal de Bruges. On écrit de Bruxelles, au Messager de Gand: Un projet de loi va être présenté aux chambres législatives, qui déclare la fréquentation des écoles publi ques du gouvernement, des provinces et des communes obligatoire pour être admis l'exercice des fonctions publiques. Nous lisons dans le Moniteur: En rendant compte d'une audience donnée ces jours derniers une députation de Bruges, par M. le ministre de l'intérieur, VEmancipation entre dans les détails et cite des discours qui sont de pure invention. Les jour naux de Bruges ont déjà donné cet égard un démenti l'Emancipation. Comme elle persiste, malgré cela, dans ses assertions, nous croyons devoir les déclarer complète ment inexactes. ministère de l'intérieur. Fixation de l'ouverture de la session du jury d'élève universitaire. Session ordinaire de 1851. LÉOPOLD, Roi des Belges, A tous présents et venir, Salut. Vu les art. 40 et 44 de la loi du 15 juillet 1849; Vu Notre arrêté du 18 août 1850, relatif au jury d'élève universitaire; Sur la proposition de Notre Ministre de l'intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons Art. 1". La session ordinaire de 1851 du jury d'élève universitaire s'ouvrira simultanément Mons, Bruges, et Namur (pour les provinces de Namur et du Luxem bourg), le mercredi 20 août prochain. Elle se continuera, s'il y'a lieu, dans l'ordre suivant Pour le ressort de la cour d'appel de Bruxelles Anvers et Bruxelles; Pour le ressort de la cour d'appel de Gand Gand; Pour le ressort de la cour d'appel de Liège Liège (ponr les provinces de Liège et de Limbourg). Art. 2. Notre Ministre de l'intérieur est chargé de l'exéeution du présent arrêté. Donné Bruxelles, le 12 juillet 1851 LÉOPOLD. Par le Roi Le Ministre de l'intérieur, Ch. Rogieh. nt- Au sujet de l'éclip>e qui a eu lieu lundi, on nous Mort aussi depuis quatre ans. Et mademoiselle de Rosières la fiancée du mal heureux chevalier Hélas vous m'allez faire raconter une histoire dont je ne voulais plus parler. Écoutez-moi bien, je serai bref; ces souvenirs m'arrachent le cœur... l'hôtelier ra conta au vieux Kilderkin ies détails de la mort du comte etdeMargarej, telsquenous les avons rapportés et ajouta: Si vous allez Kerven, on vous montrera lesdejx tombes sous une même pierre; vous y lirez l'inscription Kerven et Scvern. Étrange destinée, dit le vieux soldat... Et qu'est devenu le page Dès le lendemain des funérailles, le marquis de Courtenay partit avec sa femme pour l'Allemagne, et voulut se faire accompagner du chevalier de Lamorge qui refusa. L'intendant et son fils demeurèrent fidèles au tombeau de leurseigncur, et le testament du comte déclara le sire Ange de Lamorge héritier des Kerven. Six mois après ce douloureux événement, le jeune chevalier revêtit son armure et fit la guerre en Écosse, en Allemagne, en France, pendant six ans; il est inutile raconte, dit le Journal d'Anvers, uri trait d'un curé de village des environs de notre ville, qui mérite d'être cité: a M. lecurédeétait montéenchairediman- che dernier, pendant la grand'mt-sse. pour adresser, selon son habitude, quelques recommandations ses paroissiens sur leursdevoirsde chrétiens; sa pater nelle exhortation terminée, il s'adressa sou audi toire peu près en ces termes: Mes amis, il m'a été rapporté que les bruits les plus absurdes circulent dans le village sur l'éclipsé du soleil qui, d'après les calculs des astronomes, doit avoir lieu demain. On dit que les éclipses entraînent toujours de grands malheurs h leur suite, que le jour de leur apparition un air empoi sonné tombe du ciel, et qu'il est dangereux de pui ser de l'eau et de cueillir des fruits ou des légumes, qu'il faut avoir soin de retirer les bestiaux des pâturages et de le» enfermer dans l'élable, etc. Ce sont là aillant de contes dictés par l'ignorance. Les éclipses sont des phénomènes de l'ordre naturel qui ne doivent vous inspirer aucune crainte puérile, mais vous engager bénir et glorifier davantage le divin créateur dont la toute-puissance imposa un ordre si admirable aux lois qui régissent l'univers. Priez Dieu, mes amis, aujourd'hui, de main, tous les jours, pour qu'il bénisse vos récoltes; reposez-vous sur Lui et n'ayez pas peur de l'éclipsé qui ne vous fera aucun mal. Ces simples paroles produisirent un excellent effet. Chacun s'en alla tranquille et content, en se promettant de suivre les préceptes du bon curé. Avant-hier soir l'Hôtel de Russie un banquet a éié donné par M. le colonel Ablaydu régiment des guides, aux officiers de ce corps, l'occasion de sa décoration d'officier de l'ordre l.éopold. La musique de ce régiment y a exécuté plusieurs morceaux,entr'autres, une nuit Grenadeune fan taisie de la Favorite, et le pot-pourri populaire de Strauss; un solo sur des motifs de la Favorite a été exécuté sur le saxophone, par M. Wuille, aitié. Ce morceau, qui a été hissé, a valu l'artiste une des plus btlles ovations. M. le colonel et M M. les officiers se sont tous levés spontanément et ont offert M. Wuille le vin d'honneur. La Société des Chœursde Bruges, prendra part au concours qui auia lieu Anvers le 17 août pro chain. Six sociélés de Gand s'y rendront aussi. Les sociélés suivantes, appartenant nos Flan dres, sont également inscrites pour ce concours; la Société Gossec, de Desteleergen, l'Unionde Lede- berg la Société Lyrique, de Syngllem la Fraternité, de Deynze; la Société des Chœurs, de Poperinghe. Les sociétés étrangères également inscrites, sont Concordia, d'Aix-la-Chapelle; Liedertafelidem; Marier-Ferein-Coucordiade Bonn Munnergesang- Ferein. de Cologne Société /Imphion, de Rotterdam, Société Chorale, de Valencienues. Le collège électoral de l'arrondissement de Tour- nay est convoqué pour le lundi, 18 août, neuf heures du malin, l'effet d'élire un représentant, eu rem placement de M. de Bocarmé, démissionnaire. FRANCE. Paris, 29 juillet. Le Siècle a été saisi aujourd'hui la poste et dans ses bureaux, raison de la publication d'un article intitulé La Séance. Des poursuites sont dirigées contre le gérant et l'auteur de l'article sous la double inculpation d'excitation la haine et au inépris du gouvernement de la république et de pu blication faite de mauvaise foi d'une nouvelle fausse de nature troubler la paix publique. d'ajouter qu'il s'y couvrit de gloire, et que le Bruit de ses exploits arrivant jusqu'au trône, notre bon roi Louis onzième l'a pris en chaude amitié. Le brave intendant est mort de vieillesse au château, ses yeux ont été fermés par les mains du meilleur des fils; son sourire, dans ce mo ment suprême, indiquait la sérénité de son âme. Or, voici qui va nous faire grand plaisir il y a deux ans, le mar quis et la marquise de Courtenay vinrent rendre visite leur ami Ange de Lamorge. La tendre Jeanne, comme vous l'appeliez autrefois, était accompagnée d'une jeune demoiselle, sa cousine, aussi ravissante peut-être que le fut la belle Margurct. Je ne sais trop comment se nouèrent les choses, inais le chevalier s'amouracha, la daine eut pareille fantaisie, et on se maria, par Saint-Gaspard, grand renfort de loches et de latin. Tout le monde battit des mains dans le comté, car notre jeune chevalier est le plus brave et le meilleur des suz rains. Le roi, voulant récompenser les services de son fidèle sujet, le créa comte, et, si vous allez au manoir encore une fois, vous trouverez le comte Ange de Lainorge et sa noble châtelaine, le tout enjolivé d'une délicieuse petite fille qu'on nommi Mar- garct... par souvenir Comprenez-vous? Les journaux du soir publient, en outre, la note sui vante, sous le titre d'article communiqué Le Siècle contient aujourd'hui une nouvellecalomnie contre le président de la république. Il laisse entendre que le président est très-ohéré, parce qu'il a été obligé de payer des dettes contractées la Bourse, et qui n'étaient pas les siennes. Si la justice est impuissante punir de semblables attaques, il importe de les livrer, par le démenti le plus formel, l'opinion publique, qui saura les flétrir. Le président n'a rien payé pour personne; il n'a rien payer pour lui-même. Voici le passage de l'article du Siècle qui a donné lieu la saisie et auquel fait allusion la note communiquée ci-dessus Au milieu du désarroi où l'approche des vacances jette la représentation nationale, on se préoccupe ^rès- vivement de la nomination des membres de la commission de permanence, et des nouvelles folies qui peuvent être tentées, pendant l'absence du pouvoir législatif, par la partie folle de l'Elysée. Les hommes calmes qui sont dévoués la fortune de M. Louis-Napoléon Bonaparte, et la tête desquels nous plaçons M. âbbatucci, témoignent eux-mêmes d'une inquiétude profonde. C'est dans un groupe, au milieu duquel se trouvait l'un de ces honora bles, que l'on parlait aujourd'hui du besoin d'argent qui se fait sentir l'Élysée, besoin si impérieux qu'il peut pousser des résolutions extrêmes. Une dame anglaise, qui a vécu longtemps dans l'in timité de l'Élysée, a eu des malheurs la Bourse, malheurs si cuisans que, pour y échapper, elle a jeté un regard vers la patrie absente. Ces malheurs se traduisaient par une différence de 300,000fr., qu'il a fallu payer sur-lc-champ, comme se paient 1rs dettes de jeu. Tous les devoûmens se sont montrés en cette occasion, et l'honneur est sauf, cq qu'on assure. n Ce petit événement d'intérieur colporté d'oreille en oreille, M. Dupin et l'éclipsé du soleil ont fait eux seuls les frais de la séance. S'il fallait en croire les nouvelles reçues de Rome par l'Evénement, voici quels seraient les résultats de l'entre vue du pape, du roi de Naples et du ministre d'Autriche Caslel Gandolfo Le roi de Naples céderait au pape ses 12,000 Suisses, qui viendraient tenir garnison Rome, et prendraient la cocarde pontificale. L'Autriche remplacerait Naples les 12,000 Suisses par 12,000 Croates, qui prendraient la cocarde bourbonienne. Les Français quitteraient Rome et se retireraient Civita-Veechia, et les Autrichiens iraient Ancône, gardant cependant une garnison Bologne. ANGLETERRE. Loxobfj, 26 juillet. A la chambre des lords, hier $oir, 011 a débattu la question de savoir si le bill des titres ecclésiastiques irait en comité. Lord Monleagle propose un amendement dans le but d'ex empter l'Irlande des effets de la loi. 11 examine les consé quences de la mesure en Angleterre et en Irlandeet soutient que les mêmes clauses opéreront d'une manière tout fait différente dans les deux pays, et qu'il était dangereux de les éteindre l'Ile-Sœur. Le lord chancelier répond lord Monteagle, et maintient que la mesure est nécessaire l'effet d'einpêeher que les catholiques tout eu jouissant d'une pleine liberté pour leur religion, ne puissent empiéter sur les protestants ni les tourmenter. Lord Cannus pense qu'on aurait dû faire une enquête avant de présenter la loi. Le vicomte Canning dit qu'il ne peut accepter l'amendement de lord Monteagle. Ce serait, selon lui, un mauvais précédent que d'avoir d'autres prin cipes pour l'Irlande que pour l'Angleterre, quand il s'agit de questions qui touchent la suprématie de la couronne. Quoiqu'il en soit, il pense que le bill sera tout fait sans effet en Irlande. Lord Cranworlh s'oppose l'amendement, ainsi que l'évêque d'Ossory qui pense que ce serait inviter une nouvelle attaque dans une partie du Royaume-Uni. Le comte de S1 Germans approuve l'amendement. Une grande majorité, dit-il, des catholiques et des.légistes de l'Irlande, avait déclaré que le bill était une œuvre d'injustice et constituait une intervention inexplicable dans la probité de cette église. Le duc d'Argyll, le marquis de Clanricarde Holà cria Kilderkiu, holà, hé Martin, mon enfant, selle-moi mon bidet, vite, dépêchons. Quelle folie vous pique présent? demanda le tavernier. Et qu'est devenue la marquise Jeanne de Courtenay? Elle vient tous les aus Kerven avec son mari. Vous l'y trouverez, car elle est arrivée avant-hier. Adieu, messire de la Tonne; voilà mon cheval; nous nous reverrons bientôt, je l'espère; adieu. Mais vous êtes enragé; qui vous presse, où allez-! vous Je vais voir s'il me reste un peu de place au châ teau, la veillée,dans lescœursetsansdouteaucimelière, mon brave; comprenez-vous Vertudieu je ine sens ra jeunir; embrassons-nous. Kilderkin se remit en selle et tourna bride. Gaspard la Tonne le regarda partir, et lorsqu'il eut passé la porte et disparu, l'honnête aubergiste se croisa les bras et dit tout haut en se parlant lui-même Les méchants disent pourtant que le monde est mauvais.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2