gramme a fait le plu» grand plaisir. M. Fischer
que nous ne connaissions pas, s'est fait applaudir
comme un artiste de grand mérité. M. De Smits
a manié comme toujours son instrument avec
une grande supériorité et MDe Wulf a démon
tré une fois de plus qu'il est sur la voie pour
devenir un pianiste très-distingué
La seconde journée a commencé par la con
tinuation du tir jusqu'à midi et alors les prix
ont été distribué* sur la Grand'Plaçe. Ensuite a
eu lieu le grand carrousel qui avait attiré un
foule innombrable. Un manège entouré de
lentes avait été construit la Plaine d Amour;
mais les places réservées étaient en trop petites
quantités pour le grand nombre de personnes
qui auraient désiré pouvoir assister celle fête
sans trop de fatigue Quoiqu'il en soit, la foule
garnissait non seulement les abords du manège,
mais les parapets, les remparts étaient littérale
ment couverts de monde. Cent quatre concur
rents se sont fait inscrire et quatre vingt dix-
huit ont concourru. Nous donnons ici Jes noms
des heureux vainqueurs qui ont emporté les
prix, évalués une somme de 850 francs.
1' prix M. François Cnnncyt, d'Ypres.
2* prix M. Lisfranc, raaréchal-des-Iogis au l'lan
ciers, attaché l'école d'équitation.
3* prix M. Systermans, maréchal-des-logis au 2*
lanciers, attaché l'école d'équitation.
4* prix M. Henri Dupret, d'Ypres.
5* prix M. Robyns, raaréchal-dcs-logis au 2* chas
seurs, attaché l'école d'équitation.
Les médailles ont été décernées aux cava
liers de Poperinghe, pour le plus grand nom
bre; aux mêmes, pour la plus belle tenue, et M.
Van Canneyt de Beernem, appartenant la loca
lité la plus éloignée qui a fourni des concurrents.
Il n'y avait qu'une voix pour proclamer que
celte fêle équestre a été admirable et qu'elle a
marché avec beaucoup d'ordre et de conve
nance. La ville doit des remerciments aux
commissaires qui ont organisé cette fêle et qui
l'ont dirigée avec tant de succès
Un bal public a clos cette journée. Cette fête
dansante laquelle les personnes qui se sont
présentées pour participerai» concours du Car
rousel ont reçu une invitation de la part de la
ville, a été très-animée et a duré jusque vers
troi» heures du malin.
La journée du mardi a été consacrée des
jeux populaires, y compris un grand concours
au jeu de cartes. Le nombre de concurrents,
s élevant 376 personnes, était si grand, qu'il a
fallu recommencer aujourd'hui mercredi, deux
heures de relevée, pour continuer la lutte.
Une fête champêtre a été donnée par la So
ciété de la Concorde en son jardin mais mal
heureusement une soirée un peu fraîche a fait
partir un grand nombre de personnes avant
C'est-à-dire, un instant, mon digne monsieur; j'ai
mon matelot Gaspard Kcyser, avec qui je navigue depuis
quatre ans; nous ne nous quittons pas; comme marin, je
vous réponds de lui, et le bon homme Svoëlt vous en
répondra de même; donnez-lui une caravelle comme
moi, et tout est dit, j'accepte.
Diable vous déraisonnez, jeune-homme.
Je déraisonne mais c'est vous, mon brave homme,
qui refusez mon matelot, qui est meilleur marin que moi.
Je vous donne une fève pour un pois, et vous ne voulez
pas Mais...
Il n'y a pas ije mais. Une caravelle pour moiune
caravelle pour Keyser, ou rien...
Et Jean Bart sortait, si l'honorable M. Van Berg n'eut
crié
Si, si, je promets, décidez-le, et tout est fini.
Jean B irt sortit pour prévenir Keyser.
Et le capitaine et le secrétaire formulèrent l'espèce de
contrat qui devait attacher Jean Bart et Keyser au service
dea étals. Jean Bart, en remontant sur le pont, trouva
Keyser, et lui dit avec joie
Bonjour, capitaine Keyser, capitaine de la caravelle
fa Canard.
Allons, (ou, tais-toi. Tiens, voici une lettre du vieux
Sauret, qu'un patron de bélantre a apportée.
Il s'agit bien du vieux Sauret et de Dunkerque
EtJean Bart lui ayant raconté eequi venait de se passer,
Keyser lui dit avec une émotion et une expression qu'il
est impossible de rendre Merci, matelot
Et ils descendirent dans la cabine.
Lorsque l'engagement fut signé, le secrétaire ne cacha
pas sa joie, et dit en se frottant les mains
Eh bien capitaine Svoëlt, est-ec que vous n'avez
l'heure la quelle celle fêle se termine ordinai
rement. Beaucoup de dames s'y étaient rendues
dans l'intention de pouvoir se livrer au plaisir
de la danse, mais la température y a mis ob
stacle. Souvent celle fêle manque par l'insta
bilité du temps, et celle année, si elle n'a pas été
tout ce qu'elle devait être, on doit s'en prendre
au froid assez vif pour la saison qui a caractérisé
la soirée d'hier.
Les journaux catholiques veulent ameuter les
populations contre le droit sur les successions
en ligne directe et annoncent que l'élection de
M. Orban a eu lieu au cri de A bas l'impôt
sur les successions en ligne directea bas la loi
rétrogradé de M. Frère. C'est encore là une in
vention des feuilles épiscopales qui veulent,
l'aide de pareils canards, intimider le sénat qui
doit s'assembler lundi prochain.
Mais en tenant seulement compte de l'inten
tion, comment qualifier une opposition qui lâche
d'exciter les passions contre une loi qui a été
rendue indispensable par les gaspillages de ces
mêmes hommes, quand ils étaient au pouvoir.
Le ministère libéral a fait toutes les économies
possibles sur les services ordinaires et l'équilibre
n'a pu être établi entre les recettes et les dépen
ses, et c'est le parti qui a créé cette situation
qui tâche d'entraver les louables efforts de ses
successeurs de faire ce que leurs adversaires
n'ont jamais osé tenter, de placer la Belgique
dans de bonnes conditions financières. Les
journaux catholiques ont beaucoup crié contre
l'impôt sur la ligne directe, les députés de cette
nuance ont combattu avec acharnement cette
mesu re.
Eh bien que leur parti revienne aux affai
res. bien sol serait celui qui croirait qu'il abo
lirait cet impôt si exécrable maintenent. Il en
profitera, tout en se gaussant des bons libé
raux qui n'ont voulu dépenser qu'après avoir
créé des ressources les catholiques connaissent
mieux la chose, les farceurs, ils dépensent et
laissent d'autres la carte payer.
Nous rappelons aux étrangers et nos con
citoyens qu'une exposition de tableaux et d'ob
jets d'art se trouve ouverte au local de l'Aca
démie, depuis neuf heures midi et de deux
cinq heures du soir, jusqu'au Mardi, 12 Août
1831.
Au commencement de la séance de samedi, M.
Veydt a déposé le rapport sur le projet de loi des
travaux publics. Ce rapport ne pourra être imprimé
et distribué que mardi soir. La discussion eu est
fixée jeudi 7.
Voici les noms des représentants qui se sont fait
inscrire pour parler daus la discussion du projet
de loi sur les travaux publics:
plus dans votre soute une seule, bouteille de ce vieux vin
de Bordeaux, d'une si "agréable couleur, pour boire la
santé de nos jeunes amies T
Si, pardieu! monsieur le secrélaire;et si Kcyserveut
appeler mon garçon, il va nous en monter.
En inéine temps, Keyser, dit Jean Bart, lis donc un
peu ce que raconte le vieux Sauret, voici sa lettre. Keyser
sortit. Un moment après, il rentra pâle comme un mort,
et dans moins de temps qu'il ne faut pour le décrire il
ferma la porte clé et sauta au collet de M. Van Berg, en
criant Jean Pas un mot, cl fais comme moi.
Jean Bart obéit presque machinalement, et fit comme
son ami, c'est-à-dire qu'il serra le cou du bon homme
Svoëlt, comme s'il eût vou'u l'ctrangler.
Mets-leur un des gobelets dans les dents, dit encore
Keyser, et attache-les avec leurs mouchoirs.
Ce qui fut encore fait, malgré la résistance des deux
victimes, hors d'état-dc lutter longtemps avec des jeunes
gens aussi vigoureux que Jean Bart et Keyser.
Attache-leur les coudes avec la corde du panneau.
Cette manœuvre fut exécutée aussi fidèlement que le
reste; le bon homme Svoëlt et M. Van Berg furent liés,
et bâillonnés, et dans l'impossibilité de faire un mouve
ment ou de pousser un cri.
Ah ça maintenant, matelot, pourquoi tout ça
demanda alors Jean Bart?
Pourquoi? pareeque ces honnêtes mynhcrs voulaient
nous faire pendre en France, si l'envie nous avait pris d'y
retourner.
Qu'est-ce que tu dis.
Je dis que la lettre du vieux Sauret nous apprend
que ces misérables voulaient nous cacher que la guerre est
déclarée entre la France et la Hollande; il t'envoie la dé-
Dans la discussion générale: MM. Osy, de Liede-
kerke, de Breyne, Vermeire, Ernest Vanden Peere-
booin, Cools, Alphonse Vanden Peereboom,de Man,
de Renesse, de Ilaerne, Van Cleemputte, Jouret,
Mercier, Delfosse, Lelièvre, Manilius, Delacoste,
Deliége Lehon Destrivaux, Coomans, Orban,
Vilain XIIII, Lesoiune, Van Renynghe, Ansiau, de
Baillet-Latour.
Sur l'art. 1". V1M. Lelièvre, Delacoste.
Sur le chemin de fer de la Flandre occidentale:
MM. Alph. Vanden Peerebooin et Van Renynghe.
Sur l'art. 2. (chemin de fer d'Alosl) MM. Le
Hou et Rruneau.
Sur la dérivation delà Meuse: M VI. deLiedekérke
Delfosse, Deliége, Destriveaux, Lesoinue.
Sur l'art. 5, 5, du projet du gouvernement
MM. Delfosse, Deliége, Destriveaux, Lesoinue.
Sur l'article relatif l'Escaut M. Le Hon.
ra>«—
Mm' la princesse Clémentine de Saxe-Cohourg
est allée, jeudi, aussitôt après son arrivée Laeken,
prier dans la cha pelle où repose sa royale sœur.
Le soir, il y a eu grand dîner la cour; plusieurs
ministres, MM. le bourgmestre de Brouckere et
l'échevin Blaes étaient au nombre des in vilés.
Hier matin, H heures, S. A. R. a fait, célébrer,
dans l'église de Laeken, une messe solennelle
laquelle toutes les notabilités de cette commune se
sont empressées d'assister.
La princesse Clémentine, accompagnée de ses
entants, est partie le même jour, 11 heures du
matin, pour l'Allemagne.
On lit dans le Messager
Nous avons sous les yeux une lettre du marquis
de M ira flores, qui annonce que par arrêté royal du
id juillet dernier, S. M. la reine d'Espagnea uomrué
notre compatriote, M. Auguste Gevaert, chevalier
de l'ordre d'Isabelle la Catholique. Cette distinc
tion honorable la fois pour son pays, pour lui-
même et pour l'Espagne, lui a été accordée sans
qu'il l'eut sollicité. Elle est l'expression fidèle de
l'estime et de l'afi'ection générale que ce jeune com
positeur a su inspirer Madrid par sou excellent
caractère et son talent distingué.
M. Auguste Gevaert est en ce moment Rome.
On écrit de Gand. ir août
Le conseil communal de notre ville, a tenu avant-
hier une séance secrète il a pris une résolution qui
prouve qu'à Gand aussi on est loin d'être .sati-lait
delà pari que le ministre a fai'e la ville dans la
répartition des travaux publics.
Un rapport conciliant et modéré sur la réclamation
de la ville contre ce projet avait été écarté coin nia
n'exprimant pas assez fortement les sentiments du
conseil. L'opinion générale Gand paraît être que si
le projet de travaux publics passe tel qu'il est pro
posé par le gouvernement, il en résultera un dom
mage considérable pour la ville. On est surtout
hostile l'exécution du canal de Rossnyt.
Deux nouveaux membres, M M. Jacquemyns et
Wauters, ont été adjoints la Commission et un
nouveau projet de résolution a été demandé.
i..M] OQ(vr., i.t, 11
claration qu'on a criée dans les rues de Dunkerque.
Ah! chien, dit Jean Bart au secrétaire, avec ungeste
menaçant, lu savais donc que la guerre était déclarée.
Le malheureux Van Berg.ne put faire qu'un signe né
gatif eu ouvrant affreusement les yeux.
Et vous, dit Keyser au bon homme Svoëlt, vous avez
pu tromper ainsi deux jeunes gens qui vous servaient
depuis longtemps
Pendantcetemps-là, Jean Bart, qui fouilla le secrétaire,
tira plusieurs papiers de ses poches pour trouver l'enga
gement. Vois si c'est ça, Keyser disait-il mesure.
Non, non; mais voici quelque chose de bon savoir.
Une fois notre engagementsigné, on devait nous tenir sous
clé jusqu'à ce que la déclaration deguerrefùt bien connue,
pour rendre notre retour en France impossible.
Et nous mettre dans la passe d'être pendus en France
ou de nous battre contre la France.
Ah voici l'engagement, dit Keyser; et bientôt les
morceaux volèrent par la chambre.
Maintenant, matelot, dit Jean Bart, nous n'avons qu'à
enfermer ces deux misérables, prendrece que nous avons
d'argent et tirer pays; justement il y a là la barque de
cet animal. Allons vite; car les états ont les bras longs.
Et les deux jeunes gens ayant encore assuré les liens
qui attachaient le capitaine et le secrétaire, fermèrent la
porte, et recommandant aux matelots de ne pas inter
rompre la conférence du secrétaire du collège d'amirauté,
ils donnèrent ordre au maître pilote de veiller sur le bri-
gantin, et se firent mettre terre par la barque-du secré
taire, ordonnant au patron de les attendre.
Deux heures après, ils avaient gagné Flessingue; et
deux jours après ils étaient en France.
Eogèni SUE.