EXTÉRIEUR. Et quand on pense que le clergé formé une telle école se charge, son tour, de propager les mêmes doctrines, on est effrayé de l'influence que tout cela peut avoir sur la moralité publique. Journal de Bruges.) La foire de Leipzig, dite de Saint-Michel commencera le 29 septembre prochain. Les affaires en gros auront lieu dater du 22 du même mois. D'après une communication du consul géné ral de Belgique Leipzig, les industriels belges pourraient exploiter davantage les foires de Leipzig, ils y trouveraient de bonnes occasions d'écouler leurs produits et de nouerdes i dations arec les nombreux acheteurs de l'Amérique, de l'Orient, de la Suisse et d'autres pays. Il est bon de rappeler que les négociants qui se rendent la foire de Leipzig y peuvent déballer, étaler et Tendre leurs marchandises et n'en payer les droits que lorsque ces marchandises sont ven dues pour la consommation du zollverein même; mais il n'y a pas de droits payer pour les mar chandises vendues aux acheteurs étrangers; en outre, il n'y a qu'un simple droit de transit payer pour les marchandises non vendues qui retourneraient en Belgique ou qui seraient réex portées dn zollverein vers une autre direction. (Moniteur.) L'assemblée législative de France a tenu, hier, sa dernière séance. Le parlement anglais a été prorogé, avant-hier, par la reine Victoria en personne Voici donc les deux grandes tribunes de l'Europe muettes pour quelque temps. M. Thonet, rédacteur du Messager de Gaud écrit l'Organe pour démentir la nouvelle, donnée par ce journal, qu'iL quitterait le Mes sager. On lit dans Y Écho de la Frontière On a pu voir, mercredi dernier, au débar cadère de Valenciennes, le troisième acte du canevas d'opéra italien dont nous avons parlé dans notre dernier numéro; c'est le déuoûment du voyage de la jeune dame de vingt-deux ans, allant Bruxelles avec son cousin et poursuivie par son mari infirme et cassé, mais fortifié d un inspecteur de la police de Paris. La colombine fugitive a été retrouvée en Belgique par son époux et force est restée la loi... conjugale. Il paraît qu'elle a consenti rentrer en France et renoncer ses excursions sur le Rhin. Le vieux mari triomphant, la ramenait en France avec se» bijoux: seulement il voyageait dans un compartiment et la dame était dans un autre avec l'inspecteur de police. Une flatteuse distinction vient d'être accordée un honnête citoyen de notre ville. Par arrêté royal en date du 5 août i85i, la déco ration industrielle de deuxième-classe est accordée au sieur Trf.mmkry (Pierre-Joseph) âgé de 61 ans, fon cheval vers ce point. Au débouché du bois, il tres saillit la vue d'un certain voile vert qui flottait au vent dans le sentier des vignes. Pour un curieux, il avait du bonheur. 11 retrouvait la comtesse au moment décisif où il l'avait vue chanceler la veille. Quoiqu'elle eût changé de toilette, quoiqu'un léger chapeau de paille d'Italie, couvert d'un voile, eût remplacé la fraîche capote de crêpe lilas, il la reconnut du premier regard, soit sa démarche inquiète, mais toujours nonchalante et gracieuse, soit parce qu'il jugeait qu'elle seule devait être pareille heure dans le sentier des vignes. Il se tint, comme la veille, la lisière du bois, immobile et silencieux, le cœur ému comme un spectateur de la Gaité, au cinquième acte d'un mélodrame. Le spectacle ne dura pas longtemps; Mm< de Vcrneuil ne s'arrêta plus indécise la porte. Elle avait pris brave ment son parti. Des qu'elle fut h grille, elle l'ouvrit avec une vivacité toute féminine; (elle eu avait la clé.) Ce ne fut d'ailleurs pas sans peine, car sans être massive, la };rille était un peu lourde la comtesse mit toutes ses orces la pousser. Quel est donc, murmura Frédéric, le Français, né galant, qui arrive le dernier au rendez-vous M"* de Verneuil referma la grille et disparut sous les arbres du petit jardin. H. M. le comte de Verneuil, dont la femme préparait Frédéric de Marvillers on si curieux roman, était ud komine de trente ans, considéré par sa fortune, par son contre-maître filtier, domicilié Courlrai, en ré compense de l'initiative qu'il a prise en créant la Société de secours mutuels, qui existe depuis ao ans en cette ville. Les considérants de Parrêté sont trop honorables pour celui qui en est l'objet pour que nous ne nous empressions de les rapporter! Le sieur Tremmery a fondé Courtrai, il y a plus de 20 ans, une société de secours mutuels, qui est devenue une des associations de cc genre, les plus importantes du pays, grâce l'esprit de persévérance, avec lequel il a poursuivi son œuvre probe, dévoué, habile, il s'est efforcé sans cesse, de se rendre utile aux autres ouvriers. Par son zèle et son travail, il a réussi élever sa nom breuse famille et la mettre l'abri du besoin. Un pareil état de services n'a pas besoin de com mentaires. Mémorial de Courtrai.) Tournai. On assureque M. lecomte Ferdinand de Bocariné, cédant aux instances de ses nombreux amis, s'est enfin décidé accepter, pour le 18 de ce mois, lâ candidature de représentant de l'arrondisse ment de Tournai. C'était là le vœu des hommes de tous les partis. III» Il IJO^— Si le projet de loi qui frappe d'un impôt les successions en ligne directe que le sénat va être appelé discuter, avait été voté plutôt, le fisc aurait reçu une somme considérable, sur quatre successions ouvertes depuis, parla mort de MM. T. Serslevens, Edouard Biolley, Hau- man. père, et Madame Van Cutsem de l'hôtel de Suède, qui tous ont laissé de riches patri moines. Une cinquième succession, très-consi dérable aussi vient d'échapper cette loi, par la mort de M. le comte Emile d'Oullremont. FRANCE. Paris, 9 Août. L'assemblée vient de clore sa longue et laborieuse session. A quatre heures, tous les représentants avaient qnitté le palais législatif, Lesilenees'est fait autour de la tribune. Aous aurons peut- être un triste réveil. La commission de permanence a tenu sa première séance. Elle a décidé qu'elle se réunirait tous les quinze jours, dater du jeudi 2! août. Toutefois, sur la demande de cjnq membres, la commission devra être convoquée. M. de Melun (Ile-et-Vilaine) a été désigné, unanimement et sans scrutin, pour les fonctions de secrétaire. On lit dans la Patrie Il y a eu ce matin chez M. Odilon-Barrot une réunion nombreuse de représentants qui, avant de se rendre dans leurs départements voulaient se mettre d'accord sur ce qu'ils avaient y faire et y dire. La question de la révi sion delà constitution, que le discours de M. Barrot avait si complètement posée, est devenue le programme même de cette réunion. On esteonvenoï 1° d'inviter les conseils généraux demander avec instance la révision de la con stitution; 2" d'engager les citoyens continuer le pétition- nement qui peut être un des moyens les plus efficaces d'obtenir la révision; 3° de préparer sur le terrain même de la révision, le résultai des élections prochaines. Une résolution plus importante encore et sur laquelle on est facilement tombé d'accord consiste demander, pari'organcdcscronseilsgénéraûx. que l'assemblée veuille bien faire procéder »a réélection dans un temps suffi samment éloigné de celle du pouvoir exécutif, de telle façon que le gouvernement puisse efficacement maintenir Tordre et protéger la paix publique. rang et par sa distinction. II aimait sa femme; il avait pour elle une passion digne et sérieuse. Il l'aimait pour sa figure, pour ses grâces charmantes, pour sa noblesse de sentiment. Depuis trois ans qu'il l'avait épousée, il s'était senti heureux, et il croyait la durée de ce bon heur. Il passait sa vie son gré; Télé au milieu de ses terres, l'hiver dans les fêtes et les vanités du monde parisien. Il recherchait surtout les joies faciles de la cam pagne; il se faisait franchement agriculteur au milieu de ses gens, préchant d'exemple l'occasion. Il était aimé dansson pays, où, malgré lui, on l'avait déjà porté comme candidat la députation. D'abord il avait résolu de ne gouverner que sa vie et sa fortune; mais comme la vanité tient toujours un peu de place, même dans la vie du sage, il finissait par ne plus rebuter ses amis; il avait même accepté le litre de membre du conseil géaéral, espèce de prélude de plus grands honneurs politiques. Quand on est heureux, il est bien naturel de songer au bonheur des autres. M. de Verneuil espérait, en arrivant la chambre, proposer et obtenir des réformes généreuses. Madame de Verneuil, née Blanche de Riancourt, ne passait pas pour une femme la mode; on lui reprochait picsque de trop aimer la vie intime du foyer. Cependant, elle accordait au monde ce qu'on doit au monde, su grâce, son affabilité, son esprit, car elle en avait, et du meilleur. Quand Frédéric vit que M"' de Verneuil était entrée dans le jardin seule, inquiète, troublée, quoique résolue, il chercha se rappeler tout ce qu'il avait entendu dire sur elle. On avait maintes fois vanté sa beauté, mais Le Lord-maire a fait samedi sa visite d'adieu au Prési dent de la République. 11 doit dîner chez M. Buffet, ministre du commerce et de Tagciculture, et passer la soirée au cirque. Il repartira dimanche matin, ainsi que les personnages qui l'ont accompagné sur le continent. Ces Messieurs s'en vont, dit-on, très-satisfaits de l'accueil qu'ils ont reçu. Un industriel de Bordeaux organise en ce moment un train de plaisir pour faire le tour du monde. Le prix des places n'est que de 4,300 fr. Un autre industriel offre la formation d'une compagnie qui se chargerait, moyennant 15 francs, de donner aux étrangers qui visitent la capitale de France, l'entrée de tous les spectacles, des concerts, des jardins publics et des monuments. 'r On lit dans le Journal des Débats: Ce matin, au moment où le conseil municipal de Paris était en séance, le lerd-maire de Londres, conduit par le préfet de la Seine, a été introduit. S. S., sur le point de retourner en Angleterre, venait faire ses adieux au con seil et le remercier de l'accueil qu'elle a reçu de la ville de Paris et de ses magistrats. Sur la physionomie franche et ouverte du très-honorable sir Charles Mus- grave on pouvait lire d'avance les bons et loyaux senti ments qu'il a nettement exprimés dans son discours. AUTRICHE. Vibmnb 6 Août. Plusieurs journaux attribuent les nouvelles mesures de rigueur, prises dans le royaume Lombard-Vénitien, la décou verte d'une conspiration en Italie. Le gouvernement, après la mort subite d'un noble suspect de Venise, aurait découvert chez lui le plan, signé par plus de cent conju rés, d'un soulèvement, ayant pour but d'assassiner une nuit l'empereur et les officiers autrichiens, quand S. M. craignait l'Italie. Tous les conjurés sont arrêtes. Il n'y en avait qu'un Venise, 25 Véron, 37 Brescia, elle reste Bologne. Les nouvelles des provinces italiennes sont de plus en plus inquiétantes, et les Allemands, qui cela est possi ble, quittent cc pays, pour s'établir dans les parties allemandes de l'Autriche. Les Italiens craignent beau coup de voir leur situation empirer encore, par suite des grandes concentrations de troupes qui vont avoir lieu en Italie. (On disait, il y a quelques jours, que le maréchal Radctsky refusait des renforts.) L'empereur, s'il va en Italie, ne visitera pas Milan. Les lettres de Milan parlent des nouvelles mesures énergiques prises dans cette ville, contre la révolution. Le Caslcl est garni de nouvelles troupes, l'entrée n'en est permise qu'aux personnes appar euant l'armée. Aujourd'hui expire ce délai pour la livraison des armes, et les mesures les plus sévères seront prises contre ceux qui en auront encore. ITALIE. On parlait Turin de prochaines muta tions dans le corps diplomatique. On lit dans le Croce di Savoïa Etats-Robaiks. On a vu dans les prisons du S* Office d'horribles souter rains semés d'ossements, de chevelures de femmes. On y trouvé des pièces de monnaie du temps de Pie VII, attestant que ces horreurs avaient continué après 1815..., etc., etc. Ce n'est qu'un abrégé fort restreint des horribles descriptions aujourd'hui sous presse Philadelphie et extraites de mémoires enlevés aux archives de Rome pendant le gouvernement provisoire. Ces volumes for meront 40 vol. grand in-8", et toute âme humaine en sera, dit-on, pénétrée de stupeur et d'effroi. TURQUIE. On écrit de Smyrne la fin de juillet comme une beauté discrète qui s'abrite dans le mariage, au lieu de s'en faire un piédestal; tous les oisifs qui font le cortcgeella réputation des jolies femmes de Paris, n'en parlaient qu'en passant, comme d'une plante rare qui ne devait jamais s'épanouir dana l'atmosphère des passions profanes. Mais, dit Frédéric, le monde est souvent un mau- vaisjuge, qui condamne ou absout par caprices, qui prend quelquefois les airs hypocrites du vice pour le libre laisser-aller de la vertu. Cependant, M"* de Verneuil avait disparu sous les arbres du jardin. Frédéric ne voulait pas en rester là de son roman en action; il cherchait des yeux un moyen d'en voir davan tage. Tout d'un coup, il remarqua une maison qui domi nait le jardin de la villa, de l'outre côté de la grille. Dans sa fureur de tout savoir, il allait droit cette maison. Sur la seuil de la porte, il trouva une brune et piquante jardinière écossant des fèves, qui, sur sa de mande, lui apprit que toute la maison était louer la saisons'avançant,cette femme lui laissa presque la liberté de fixer le prix qui lui plairait; moyennant cent écus, on lui donnait toute la maison. Ce pays-ci n'est donc pas habité? dit-il la jardi nière. Est-il possible que cette petite maison si jolie, qui est là devant nous, soit déserte Comment, Monsieur? mais ce qu'on m'a dit, car je ne suis pas ici depuis longtemps, cette maison est habitée, et bien habitée.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2