Faits divers. que les environs de cette ville sont infectés par des bri gands qui ravagent tout et pillent les caravanes. Beaucoup de riches habitants sont entrés dans les villes, parce qu'ils ne trouvent plus de sécurité dans leurs maisons de plaisance. Des pirates sont descendus aussi sur la côte de Saloniquc, où ils ont pillé une caravane qui avait pour 50,000 piastres de marchandises ou d'argent. Le gouverneur de Damas va conduire lui-même une caravane en pèlerinage la Mecque. Le pacha d'Alcp a expulsé du pays 70 individus. RUSSIE. La Vistule et les autres rivières de la Pologne ont débordé dans les premiers jours d'août. Ces inondations ont coûté la vie plusieurs personnes. M"° Rachel est allée donner une représentation h Anvers jeudi dernier. Melpotnène a été dans celte ville l'objet de l'accueil le plus flatteur, elle a été reçue la station et conduite l'hôtel S' Antoine par une foule d'habitants notables, des commerçants, des artistes, das écrivains, des fonctionnaires. Une personnede la viliea invité M11* Rachel a dîner; puis, le soir, au théâtre, les applaudissements, les rappels, les couronnes ont clos dignement cette journée flatteuse. Ici se place un incident imprévu et d'une autre nature. A minuit M"* Rachel veut rentrer son ïiôlel, elle trouve la porte fermée et on refuse de la lui ouvrir. M'1* Rachel insiste; on lui déclare formel lemenl qu'elle ne passera pas la nuit l'hôtel S1 Antoine, qu'on ne veut pas la recevoir; qu'elle ait a chercher un autre gîte. Et en effet, minuit M11" Rachel est obligée de se rendre dans un autre hôtel «t d'y faire transporter ses bagages. Quel était le motif de cette réception hospitalière? C'est que M11" Rachel n'avait pas dîné l'hôtel Cette anecdote paraît tellement iuvraisemblableque nous n'oserions pas la raconter, si nous ne la tenions de personnes parfaitement dignes de foi. Observateur Nous recevons de Beau-Castel, près Oloroti (Bas ses-Pyrénées), la nouvelle suivante «Un jeune publiciste, M. Eugène Dinant; vientde mourir la suite d'un coup d'épée eu pleine poitrine, reçu dans, une rencontre avec un étudiant en droit du nom d'Ernest G... n Voici quelles ont été les causes de ce duel de puis son retour de Paris, M» Ernest G»», était reçu *«vec la plus intime amitié dans le château d'une jeune «t jolie veuve des environs des Eaux-Bonnes,Mnl°de S..., lorsque, il y a peu de jours, Eugène Dinant se présentachezeiteavec une lettre de recommandation d'une ainie de Paris. La plus grâcieuse hospitalité lut tout d'abord offerte au jeune publiciste pour le peu de temps qu'-il avait passer dans le pays, et celui-ci ne songea même pas refuser l'agréable accueil qui lui était fait. Deux jours se passèrent sans qu'Ernest G... vît dans M. Dinant autre chose qu'un étranger dont la présence lui était peu près indifférente; mais la fin du troisième il fut tellement choqué de ses ma nières entreprenantes l'égard de celle dont il avait su lui-même captiver l'amour, que lesoir en sortant du salon, il lui demanda deux mots d'explication. Trop confiant dans sa force sur les armes, Eugène Dinaul refusa nettement de les lui donner, et ce fut la suite de paroles assez vivement échangées que la fatale rencontre eut lieu. Savez-vous par qui Pas du tout; il n'y a pas six semaines que j'ai quitté Àsnières pour venir ici. Je ne sais pas encore quels sont nos voisins; mais, Monsieur, vous n'avez rien craindre, l'endroit est sûr. Frédéric suivit cette femme, qui lui ouvrit tour tour les trois appartements de la maison. Ces trois apparte- ments, distribués par un architecte de hasard, n'étaient guère agréables habiter que pour ceux qui passent leur vie la fenêtre; le point de vue était charmant et varié des arbres, de l'eau, Paris dans le lointain, rien ne man quait au tableau. Du reste, Frédéric ne perdit pas son temps admirer de point en point les heureux effets du paysage, ni les défauts des appartements. Il se décida pour le second étage, bien assuré que c'était le mieux placé pour dominer le jardin et les fenêtres de la villa d'en face. Le premier étage était masqué par des arbres; le troisième avait un balcon d'où on ne pouvait voir sans se montrer. Tenez, dit-il la jardinière en lui donnant un louis, voilà le denier Dieu, je suis votre locataire, et, dès cet instant, je m'installe pour la saison. Mais, Monsieur, vous ne pouvez pas rester ici sans meubles; il n'y a pas seulement de quoi s'asseoir dans ce salon. Que ceci ne vous inquiète pas; quand je fais tant que d'habiter la campagne, ce n'est pas pour y vivre renfermé: je passe mon temps la fenêtre, ou je me promène en plein ebamp. Les luttes nautiques qui auront lieu l'occasion de la prochaine kermesse d'Anvers, promettent d'être très-intéressantes. Les prix seront vivement dispu tés, surtout ceux pour la course des gigs. Depuis quelques jours déji on voit, vers le soir, plusieurs gigs croiser devant l'Escaut. Voici le texte du projet de loi sur les travaux publics tel qu'il a été modifié par la section centrale: Léopold, Roi des Belges, etc. 1' Travaux exécuter par des compagnies, moyen nant garantie par l'État d'un minimum d'intérêt. Art. lr. Le gouvernement est autorisé conclure avec les Compagnies dites de l'Entre-Sambre-et-Mcusedu Luxembourg et de la Flandre occidentale, des conventions définitives basées sur les clauses et conditions mentionnées dans les conventions provisoires, annexées la présente loi sous les lettres A, B et C. Art. 2. Le gouvernement est également autorisé con céder définitivement, au sieur Verrue-Lafrancq, conces sionnaire provisoire, le canal de jonction de l'Escaut la Lys, entre Bossuyt et Courtrai. Cette concession sera octroyée aux clauses et conditions mentionnées dans la convention provisoire,, annexée, sous la lettre D, la présente loi. Art. 3. Le gouvernement est autorisé garantir, pen dant cinquante ans a. A la Compagnie du Luxembourg, ou toute autre, pour l'exécution du chemin de fer de Louvain Wavre, un minimum d'intérêt de 4 p. c. sur un capital qui ne pourra excéder deux millions cinq cent mille francs, et faire l'abandon des travaux exécutés par la Compagnie déchue. D. A la Compagnie chargée de l'exécution du chemin de fer de Manage Wavre par Nivelles, un minimum d'intérêt de 4 p. Ci sur un capital qui ne pourra excéder cinq millions de francs, et lui faire abandon de la partie du cautionnement dont le trésor est encore en possession. c. A la Compagnie de la Flandre occidentale, ou toute autre, un minimum d'intérêt de 4 p. c. sur un capital de cinq millions de francs, pour l'exécution d'un chemin de fer de Thourout Furnes par Dixmude, ou sur un capi tal de trois millions, pour l'exécution d'un chemin de fer de Thourout Dixmude. Art. 4. Le gouvernement est autorise contracter avec une. compagnie qui se présenterait a. Pour la construction d'un chemin de fer de Fexhe Tongres, moyennant la garantie d'un minimum d'intérêt de 4 p. sur un capital n'excédant pas un million, et aux clauses et conditions stipulées dans les conventions annexées au présent projet de loi. h. Pour la construction d'un chemin de fer d'Aude- nardeà Deynzc, moyennant la garantie d'un minimum d'intérêt de 4 p. 4/„ sur Un Capital n'excédant pas un million huit cent mille francs, aux mêmes clauses et con ditions. c. Pour la construction d'un chemin de fer de Ciney Dinant, moyennant la garantie d'un minimum d'intérêt de 4 p. "/o sur un capital n'excédant pas un million cinq cent mille francs, aux mêmes clauses et conditions. 3. Travaux exécuter par voie de concession, sans garantiede la part de l'état, d'un minimum d'intérêt. Comme il vous plaira, Monsieur; un homme de votre qualité a toujours raison. Disant ces mots, elle s'inclina et descendit gaiment, très-surprise de la façon de vivre de Frédérie, Frédéric demeura plus d'une demi-heure appuyé la fenêtre, le regard fixésurles volets de la villa, s'imaginaut toujours qu'ils allaient s'ouvrir, Voyons, se dit-il, elle n'est pas venue là pour rien t ou on l'attendait, ou on va venir pour la joindre: les volets ne sont sans doute si bien fermés que pour plus de mys tère» Les volets ne s'ouvrirent pas. On était cette heure du jour si souriante et si calme, où le vent s'apaise, où les oiseaux se reposent, où toute la nature sommeille amoureusement. La petite villa semblait endormie comme le château de la Belle au Bois Dormant. Elle ne donnait pas le plus léger signe de vie le jardin lui-même semblait pris de ce silence et de cette immobilié. Frédéric était merveilleusement placé pour voiretpour entendre. La fenêtre où il se trouvait en spectateur n'était pas vingt-cinq pieds des fenêtres de la villa. Frédéric ne perdait pas encore patience, quand il vit reparaître le voile vert au-dessus d'un massif. M™5 de Verneuil se promenait lentement, toujours dominée par un sentiment d inquiétude, car, chaque pas, elle se retournait et regardait vers la grille. Arrivée sous un arbre de Judée, elle s'y.arréta cl pencha la lëte. Frédéric tremblait de perdre de vue un seul mouvement de la comtesse. Après avoir rêvé un instant dans l'immo- Art. 5. (3 du projet primitif.) Le gouvernement est autorisé accepter, aux conditions mentionnées dans la déclaration annexée sous la lettre E, la présente loi, la renonciation faite en faveur des sieurs J.-A. Demot et consorts, par la Société anonyme du chemin de fer et du canal de la vallée de la Dendre, la concession qui lui a été octroyée par l'arrêté royal du 24 juin 1845, rendu en exécution de la loi du 12 du même mois. Dans ce cas, la loi et l'arrêté royal précités sont rap portés. Art. 6. (4 du projet). Le gouvernement est, en outre, autorisé concéder la Compagnie représentée par les sieurs J.-A. Demot et consorts, aux clauses et conditions stipulées dans la convention annexée sous la lettre F, la présente loi, l'établissement du chemin de fer da Dendre-et-Waes, d'Ath Lokeren et du chemin de fer direct de Bruxelles vers Gand par Alost. (La suite ou prochain N") Variétés. plus de pompiers. Le pompier se meurt, le pompier est mort! Si vous en douiez, regardez l'affiche de la repré sentation qui doit être donnée dimanche prochain au champ de Mars, la vue n'en coûte rien, je parle de la vue de l'affiche, bien entendu. Ce programme est illustré d'une lithographie la plume représentant une maison en flammes I Celte maison, construite au milieu du Champ de Mars, sera effectivement incendiée dimanche, 4 heures précises, par les soins de M. Victor Fràiicôni qui ne reculera devant aucune dépense d'allumettes allemandes pour arriver y mettre prompteinent le feu. A peine M. Victor Franooni se sera-t-il livré cet acte de haute fantaisie, et au moment où les spectatrices effrayées se mettent crier au pom pier! un homme sortira de la foule en habit noir et en tenant un petit flacon la main. Cet homme sera M. Phillips, chimiste anglais, inventeur d'une nouvelle poliou contre l'inflamma tion des maisons. M. Phillips, conservant son sang-froid et son habit noir, pénétrera très-tranquillement, sans émotion apparente et sans casque dans l'im meuble embrasé, et avec le seul secours de son fla con,en quelques minutes, il éteindra complètement l'incendie le plus terrible qu'on aura vu au milieu du Champ-de-Mars. il est bien évident que si M. Phillips parvient, comme je n'en saurais douter, lui seul, et l'aide de sa seule potion chimique, éteindre un incendie allumé par M. V. F rançon], on peut regarder le règne des pompiers comme fini. En attendant, engagez les pompiers s'abstenir de donner immédiatement leur démission et ne pas rendre leur casque avant dimanche. u«!> 9 Dixxicde. Marché aux grains du 11 Août 1851 sorte SOMBRE prix DE GRAINS. d'hectolitres BAR HECTOLITRE. fs. c. FR c. 60 17 00 17 50 10 12 00 13 00 Orge d'hiver 125 10 00 10 69 Avoine» 58 8 70 10 88 Fèves. 12 13 00 13 50 0 0 00 00 00 bilité d'une statue, clic leva la main comme pour essuyer une larme. Elle pleure, dit Frédéric; est-ce que je n'arrive que pour assister un dénoùment triste? M»» de Verneuil se remit marcher dans le sentier sinueux du jardin; elle s'arrêta près d'un riche rosier, qui déployait avec luxe un magnifique panache blanc: jamais tant de roses n'avaient fleuri la même branche la fois. C'est celui-là, dit M"* de Verneuil. Elle s'incliua pour prendre une rose, mais avant de porter la main la branche, elle tourna la tête, comme si elle eût craint d'être surprise dans cette action si simple et si naturelle. Le tableau était plein de grâce et de cou* leur l'éclat de la verdure, les rayons du soleil tirent battre le cœur de Frédéric, qui était sensible, connue il le disait aux harmonies de la nature. Quand M™* de Ver neuil eut cueilli la rose, elle en respira le parfum aveu une douce tristesse. Est-ce donc pour une rose blanche qu'elle est venue ici se demanda Frédéric; ces fleurs ont-elles une vertu particulière. Frédéric s'aperçut alors que la comtesse effeuillait la rose en s'éloignant. Bientôt elle disparut l'angle de la villa. Quelques secondes après, il entendit ouvrir et fermer la grille. Il descendit et chercha s'assurer si la comtesse était sortie seule il eut beau mettre en campagne se» yeux de lynx, c'est-à-dire.ses yeux de curieux, il ne put découvrir par quel chemin s'était éloignée M"* de Ver neuil. (La suite au prochain S'<)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3