EXTÉRIEUR. a chef de l'État, ne manque pas au respect qu'il lui doit, en refusant la distinction qui lui est offerte, si l'officier qui fait une protestation directe contre le gouvernement dont son mandai relève, ne mérite pas une punition sévère. Nous regrettons sincère ment qu'un homme de talent tel que M. Hallart se soit placé danscette fausse position en subordonnant les considérations impérieuses de l'ordre, de la discipline militaire, des égards que tout fonction naire, et spécialement tout officier, doit au roi et son gouvernement, des considérations exclusive ment personnelles. nr" r. f 3_ii Par arrêté royal du i 6 août les jurys chargés de procéder aux examens d'élève universitaire sont composésainsi qu'il suit, pour la session qui s'ou vre le 2o aoât courant Ressort ne la cour d'appel de Gand. Section commune aux deux province*. Président: M. le colonel Weilercommandant le régiment de génie Gand; secrétaire: M. F. Vander Meersch,archiviste provincial h Gand; membre suppléant au besoin, le président M. Goelhals, juge de paix, de Bruges. Section complémentaire pour la Flandre occiden tale. M. Blonde!, préfet des études l'athenée de Bruges; M. Navez, professeur de mathématiques au collège communal d'Ypres; M. l'abbé De Haerne, membre de la chambre des représentants et profes seur au collégede Courtrai; MVau Hove, protesseur de rhétorique au petit séminaire de Roulers. Seetion complémentaire pour la Flandre orientale. M. Metzdorf, professeur l'athenée de Gand, M. Le François, professeur de mathématiques au même athenée; M. J. De Vos, professeur de rhétorique au collège de Sainte Barbe, et Gand; M. Vau Iseghem, préfet des études au collège d'Alosl. Un arrêté royal approuve la décision du conseil provincial de la Flandre occidentale sur la tenue des foires et marchés. On écrit de Grammonl Le froment est presque tout rentré; le seigle l'est depuis quelques jours; l'exception de quelques parties renversées par les fortes pluies et le vent, la récolte est bonne et abondante; supérieure même celle de l'an passé. Les craintes qu'avait causées la réapparition de la maladie des pommes de terres, commencent h cesser on voit que les fanes seules sont attaquées, que les tiges restent vertes et repous sentenfin que les tubercules sont saines, abondantes et farineuses, et comme elles ont été plantées en grand nombre, ona tout lieu d'espérer que la récolte sera bonne. tTn bourreau Milan. La République rapporte le fait suivant: Le conseil de guerre ayant condamné le mal heureux tapissier Sciesa être pendu, pour avoir eu «n sa possession des proclamations patriotiques, sans vouloir avouer de qui il les tenait, et ne pouvant se procuier un exécuteur Milan même, avait fait venir par le chemin de fer celui de Btrgham. Mais cet homme, qu'on ne saurait plus qualifier du nom de bourreau, ayant apprisde quelle victime il s'agis sait, refusa de se charger de l'exécution. On lui représenta qu'étant, par la nature de ses fonctions, n la discrétion du commandant militaire, celui-ci allait le faiie fusiller sur l'heure s'il per sistait dans son refus. Tant mieux, aurait répondu l'exécuteur des hautes-œuvres, vous aurez ainsi deux vici imes au lieu d'une seule. Traduit dans le château-fort, il y aurait subi le dernier supplice avant la victime pour laquelle on l'avait fait venir.* j'imagine que c'est la jalousie qui vous a conduite ici. Le comte n'avait pas achevé ces mots, quand il saisit dans l'armoire sept huit lettres nouées avec un ruban blanc. Cette fois, il reconnut l'écriture de sa femme. La colère le transporta au plus haut degré; il prit la main de la comtesse et la brisa dans la sienne; elle poussa un cri et tomba la renverse. Frédéricncvoulailètre,commedecoutnmc, que simple spectateur, mais il ne put contenir un mouvement géné reux qui l'emporta d'un seul bond devant M. de Verneuil, déjà armé d'un poignard. Il fut tout aussi étonné de se trouver au milieu de cette tragi-comédie que le comte et la comtesse de Verneuil le furent eux-mêmes de le voir ainsi apparaître ce moment terrible, comme uu grand juge, comme un amant, ou comme un voleur. Frédéricne voulait assistera la comédie humaine qu'en simplespectateur; peine s'il s'aventurait dans la coulisse ensesjoursd'ardontecuriosité; mais, dans cette situation, il fut obligé de se montrer sur la scène pour jouer un rôle bon gré mal gré. Comme il était avant tout homme de cœur, il fit bonne figure «n ceite grave circonstance. Le comte jetait sur FRANCE. Paris, 19 Août. Le chiffre des signatures du manifeste lancé par la montagne, au moment d'aller en vacances, qui n'étiat primitivement que de 115, est aujourd'hui de 142, grâce aux adhésions d'un certain nombre de représentants absents de Paris le 10 août. M. Garein, rédacteur-gérant du Messager de l'Assem bléea été condamné aujourd'hui, par la 7e chambre correctionnelle de Paris, 500 francs d'amende pour contravention la loi du 16 juillet 1850. (amendement Tingery.) C'est la 157' condamnation prononcée depuis un an que l'obligation de la signature a été imposée aux journa listes. Total des amendes: 753,500 francs!... L'église Saint-Mcrry vient d'être le théâtre d'une tentative d'assasinat commise dans les circonstances sui vantes Le sieur J.-F..., colporteur, aujourd'hui âgé de 29 ans, avait entretenu pendant environ deux ans d'intimes relations avec la nommée Louise D Mais, par suite de la mauvaise conduite de' celle-ci, il s'était vu oblige de rompre ses rapports avec elle. Avant-hier, vers deux heures après-midi, on terminait, dans l'église Saint-Mcrry, la célébration du mariage de Jean F.., avec la fille d'un négociant du quartier des Lombards; une partie des nombreux invités formant le cortège nuptial venaient de monter dans des voitures ad hoc statiunnnnt dans la rue. La joie élait dans tous les cœurs; on n'nttcndait plus que le marié resté la sacristie afin d'accomplir une dernière formalité, et on allait partir pour se rendre chez le restaurateur où devaient avoir lieu le bal et le repas. Enfin Jean paraît sous le proche entouré de quelques amis; déjà le marchc-pied de sa voiture venait d'être abaissé, lorsqu'une femme qui jusqu'alors s'était tenue derrière la porte de l'église, s'élance sur le marié et le frappe en pleine poitrine avec un couteau qu'elle tient la main. Louise s'écrie Jean stupéfait... Aussitôt les témoins de cotte scène s'élancent sur Louise, la désarment, et reconnaissent que cette malheu reuse n'avait réussi qu'à se faire la main une assez grave blessure. Elle avait voulu perpétrer sort crime avec un couteau fermant. La pointe rencontrant un boulon de l'habit de Jean, ne pénétra pas, et la lame se repliant comme pour se fermer, entra profondément dans la main de Louise, qui la vue de son sang perdit connaissance. Quelques soins lui firent bientôt reprendre l'usage de ses sens. Le commissaire de police du quartier fut prévenu et procéda immédiatement une enquête. Il en est résulté que Louise avait appris le matin même le mariage de Jean alors, sa jalousie mal éleinte s'était réveillée. C'est sous l'empire de ce sentiment qu'elle avait conçu le projet d'assassiner son ancien amant. Les nouvellistes inventifs qui avaient imaginé, il y a quelque temps l'Espagnole volante et le fauteuil mécani que pédales et rames, viennent de faire éelorc un nouveau canard, dignes de ses aînés. Il ne s'agit plus, cette fois, de ballons et de théories aériennes: c'est au magnétisme que s'en prennent ces messieurs, au magné tisme le plus étrange et le plus inexplicable, puisqu'il s'agit de la transmission du fluide animai un être de l'ordre végétal, dans leur histoire du fameux Royaumir (sic). Ce royaumir a, selon eux, la magique faculté de faire mûrir les raisins en les regardant. A les en croire, une expérience, faite Johannisberg, en présence du prince de Metternich et d'une commission de l'académie des sciences de Vienne, aurait parfaitement réussi sur 193 pieds de vigne. La parenté de ce canard avec les précédents est facile reconnaître. MM. L. P... et tutti quanti ne manquent jamais de faire intervenir les corps savants et les person nages illustres dans leurs historiettes. C'est leur manque de fabrique. Les anciens ministres et amis de la famille d'Orléans se disposent partir pour Clarciriont, où un service anni- Iui des regards furieux, la comtesse était de plus en plus surprise et épouvantée. li me semble, dit-il au mari, que vous devriez en tendre, avant tout, des explications... En vérité, Monsieur, lui répondit M. de Verneuil d'un air de dédain et en contenant mal sa colère et sa jalousie, vous auriez pu vous dispenser de vous montrer; je ne suis pas de ceux qui souffrent les bravades. Mais, Monsieur... Silence je vous prie; je sais ce que je voulaissavoir. M. de Verneuil regarda sa femme. Elle osait se défendre quand son amant était caché sous les rideaux du lit. La comtesse se leva avec la vivacité légère d'un daim blessé la chasse. Qu'avcz-vous dit? Monsieur... Oh mon Dieu j'en mourrai. Peu eu ineurent, beaucoup en vivent, dit le comte, en repoussant les mains de sa femme. Hélas! dit-elle en laissant tomber sa tête avec déses poir, la plaisantcrieaprès l'insulte! Qu'ai-jefait?où suis-je? Encore une fois, Madame, vous êtes ave? votre amant. versaire aura lieu le 26 août, la mémoire du feu Roi. MM.Guizot, Duchâtel,deSalvandy,dcMontebello,etc., sont au nombre de ceux qui arriveront des premiers au funèbre rendez-vous. Les guetteurs de nouvelles et d'événements politiques supposent déjà que les régentistes et les l'usionnistes tiendront leurs assises cette occasion, afin de savoir de quel côté se portera l'illustre famille exilée. Ceux qui sont mieux instruits des habitudes pleines de réserve des princespensent tout différemment. Il est h croire, en effet, que la vénérable Reine et ses fils, tout entiers aux souvenirs pieux que soulèvera en eux la touchante cérémonie, ne parleront point aux visiteurs de projets d'ainoilion, et que ceux-ci, leur tout-, respecteront trop les douleurs qu'ils viendront partager, pour entretenir une famille en deuil de leurs dissidences politiques. Les faits si graves qui se sont passes dans certains départements du midi ont excité, ce qu'il parait, une vive émotion en haut lieu. Cette guerre aux gendarmes poursuivie avec tant d'opiniâtreté par les ennemis de la paix publique a fait faire des sérieuses réflexions la plupart des membres du gouvernement. Un projet de loi sera probablement présenté, l'ouver ture de la session, l'Assemblée, dans le but d'obtenir un crédit important pour augmenter l'effectif de la gendarmerie. Paris, 20 Août. Quelques nouvelles arrestations, en vertu de mandats décernés par les parquets de plusieurs villes du Midi, ont eu lieu la nuit dernière Paris; toutes ces arresta tions se rattachent la politique. La police a également arrêté un assez grand nombre de condamnés politiques en rupture de ban. ANGLETERRE. Loxdrks, 18 août. Le vi comte et la vicomtesse Palinerston ont reçu dîner l'ambasssadeur de France, comte Walewski et la com tesse, ainsi que M. Léon Faucher, ministre do l'intérieur, et Mm" Léon Faucher. Exposition Universelle. Le nombre des visiteurs a été samedi de 16,741 la somme totale des recettes n'a pas 1,621 liv. 7 shel. 6 d. Ces chiffres sont au-dessous de ceux des samedis précédents il en a été de même presque tous les autres jours de la semaine dernière. Il y aura le 18 octobre, pour la clôture de l'Exposition, une cérémonie dont le programme n'est pas encore pu blié. 11 est probable que les principaux prix seront dis tribués aux exposants par la reine en personne ou par le prince Albert. On croit que la plupart des marchandises étrangères, après payement des droits, seront vendues en Angleterre. Les Français ont déjà désigné le lord Maire comme la personne qui fera vendre leurs articles. Sa visite récente Parte lui vaut cette mission, et l'al liance du profit avec le plaisir est quelque chose qui sied parfaitement la nature commerciale du pays qu'il a représenté l'hôtel-de-ville. Nous avons déjà parlé de plusieurs lettres adressées au comité de l'association pour la défense du catholicisme en Irlande, pirdesdignilairesde l'église catholique romaine, qui ont conservé cette occasion les titres qu'a prohibé la loi sur les titres ecclésiastiques. Le comité vient de recevoir une nouvelle'adhésion de la part de l'archevêque de Tuam, qui signe également en toutes lettres John, archevêque de Tuam. Le Tublet, principal organe du catholicisme eu Irlande, ne essed'applaudirè l'opposition que font la loi, sous ce rapport, les membres do l'église romaine. Les autorités judiciaires commencent s'émouvoir vivement sur les résultats de cette tactique, qui ne tend rien moins qu'à soulever sous peu, en Irlande, de très-graves embarras au gouvernement. Le cardinal Wiseman vient d'adresser la commission nommée parle synode de Thurles, pour la création d'une université catholique en Irlande, son adhésion pleine et IMonsieur, dit Frédéric, qui allait sans cesse du inari la femme sans trop savoir ce qu'il devait dire pour calmer la jalousie du comte de Verneuil, ni ce qu'il devait faire pour justifier et sauver la comtesse... Monsieur, vous condamnez trop vite, songez... Monsieur, je ne suis point un mari ridicule; tout l'heure je voulais tuer cette femme; vous vous êtes mon tré, c'est assez. Votre nom, Monsieur? Frédéric de Marvillcrs remit sa carte M. de Verneuil. C'est cela, dit le comte entre ses dents, un coureur d'aventures. M. de Verneuil s'avança vers la porte. Mms de Verneuil se leva et courut lui. De grâce, je vais tout vous dire. La comtesse s'attachait au bras de son mari. Non, non, vous ne me quitterez pas Madame, vous êtes venue ici seule, vous vous en irez bien sans moi. Il repoussa la jeune femme par une secousse violente, et partit en homme qui a perdu la tète. M0" de Verneuil tomba évanouie sur le seuil. Frédéric se jeta genoux- pour la secourir, (La suite au prochain A").

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2