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1" Régiment d'artillerie. État-major, 1*-, 2% 5e
cheval et dépôt Malincs; 4e Bruxellc.; 1' de siège
Charleroy 2* Gand 3% 3e et 6, Anvers; 4e Os-
tende.
2' Régiment d'artillerie. État-major, 5e 6e et 9e mon
tée, 7% 8*, 9e, 10% 11' et 12 de siège et dépôt Lfége;
7e et 8e montée Tirlemont.
5' Régiment d'artillerie. État-major, 11, et 14e
montée, 15-, 16e, 18 de siège et dépôt Tournav 10e,
12 montée et 5e de siège Mons; 13e montée Charle
roy; 14, de siège Yprès; 17' de siège .\amur.
4e Régiment d'artillerie. Etal-major, 13e et 16e
montée Anvers; 17" et 18, Gand 19' Termondc;
19e, 20% 21e, 22e, 24' de siège et dépôt Anvers 25'
Lillo, Liefkenshock, etc.
Compagnie de pontonniers. A Liège.
Compagnie d'ouvriers d'artillerie. A Anvers.
Compagnie d'ouvriers armuriers. A Liège.
Division du train, Ie compagnie Liège 2« au camp
de Beverloo.
Régiment du génie. État-major, 1», 2e bataillons et
dépôt Gand.
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E1TLK1EIR.
ERAN'CE. Pams 26 Août. On dit que le
ministère a décidé de retarder autant que possible l'élec
tion partielle de Paris, en remplacement du général
Maguan. Quelques personnes, qui ont des accointances
avec l'Elysée, affirmant pourtant que si le vote des con
seils généraux est favorable la révision, le décret
électoral paraîtra aussitôt après et que l'administration
soutiendra la réélection du général Magnan.
La préoccupation du monde socialiste est le prochain
remaniement de préfets et de sous-préfets, qui doit avoir
lieu aussitôt après l'élection des conseils généraux. Les
rouges aihient connaître les hommes avec lesquels,
disent-ils, ils doivent avoir affaire eu 1832.
On parle du prochain concile de la province de Paris;
c'est devant ce concile que sera portée l'affaire de Mgrs
de Chartres et de Paris.
Le bruiteourt qu'une expédition française pourrait bien
être, avant peu, envoyée dans les mers du Japon. On va
même jusqu'à dire qu'elle se composerait d'une frégate,
d'une corvette et d'un bateau vapeur, sous les ordres
d'un contre-amiral qui a longtemps navigué dans l'Océan
pacifique ou dans les mers du Céleste-Empire.
Cette expédition serait militaire, commerciale et scien
tifique; elle aurait pour but d'ouvrir au commerce euro
péen des Étals qui lui ont été fermés depuis le XVIe siècle.
Des offres de service ont été déjà faites ce qu'on assure,
au gouvernement par des industriels et des savants.
Plusieurs riches bourgeois de Paris, appartenant la
banque et au commerce, se disposent a partir pour Lon
dres l'occasion de la réception qui aurait lieu Clare-
moutpour l'anniversaire de la mort de Louis-Philippe.
veut pas de trônes, pas de|pontife, pas de pontifient, pas
de religion. Comment voudrait-on qu'elle ait la moindre
I chance de succès dans notre patrie, où la religion, la
monarchie et l'honneur sont imprégnés impregnadas
dans le sang des habitants? La révolution ne peut pas
vaincre la société ni la dominer, pas pins que ne peuvent
le faire le fou et le méchant, si la société 1 oeil ouvert
avec frénésie; vous a\ez clé jusqu'à contester le droit sur eux.
Au sujet de da révision et de l'appel fait aux conseil
généraux,M. Clarigny, dans le Constitutionnels'exprime
ainsi
Nous avons dit aux électeurs Si vous croyez comme
nous lu nécessité de changer la constitution, demandez
la revision qui peut vous la donner.
Vous, vous avez attaque le pétionnement avec colère,
même de pétition. Des millions de pétitions et quinze
cent mille siguaturcs ont demandé la révision.
«Nous avons porté la question devant l'assemblée légis
lative. Vous avez lui le ilébat tanl que vous l'avez pu. Vous
ne vouliez ni discussion ni vote. Les deux tiers de l'assem
blée nationale ont demandé la révision.
Nous nous sommes adressés lotis les corps qui émanent
de l'élection; malgré vous, nous avons demandé aux con
seils d'arrondissement de se prononcer; malgré vous, ils
oui parlé; malgré vous, ils ont condamné la Constitution.
Aujourd'hui c'est aux conseils géuéraux que nous faisons
appel, et vous voici, comme toujours, essayant de mettre
votre débile main sur la bouche du pays. Vous ne réussi
rez pas davantage. Mai* que tous ceux qui croient que la
République est surtout un régime de libre discussion
prononcent entre vous et nous entre nous qui invitons
par tous les moyens la volonté de la France se faire con
naître, cl vous qui cherchez l'étouffer.
AUTRICHE. Tikmmb, 18 Août. Un corres
pondant de la Guzette de Silésie annonce que le gouver
nement Bavarois a fait remettre il y a 8 ou 10 jours la
Diète Germanique une note dans laquelle il déclare qu'il
protestera contre toute tentative qui serait faite pour
modifier les constitutions des petits étals contre le gré des
gouvernements. Notre cabinet a répondu dans les termes
suivants
Jamais l'Autriche n'a eu l'idée d'appuyer une pareille
tentative, bien plus elle est d'accord avec la Bavière sur
ce point que la volonté des gouvernements particuliers
doit être respectée.
PRESSE. Beri.ix, 23 Août. 11 est question
d'ouvrir une souscription nationale pour les 87 vétérans
contemporains de Frédéric-le-Grand, et qui sont presque
tous peu aisés.
Le ministre de la guerre appuie ce projet.
La princesse Sidonie de Saxe, fille du prince Jean de
Saxe et nièce du roi, fera utie visite la cour de Bavière,
Possenhofen. On croit que la princesse épousera l'em
pereur d'Autriche, et que S. M. 1. se rendra probable
ment aussi Possenhofen.
Le comte d'Arniin Bœtzcnbourg sera nommé maréchal
de la Diète.
ESPAGNE. Les correspondances de Catalogne sont
satisfaisantes, et rien n'implique que l'on ait redouter
quelque invasion de la part d'une poignée de factieux, I
qui vaguent et rôdent la frontière. La Catalogne est
restée calme.
La révolution ne nous en impose pas elle ne nous
effraie pas, dit il Populur, précisément parce qu'elle a levé
le masque, et qu'elle proclame avec audace qu'elle ne
ÉTtT-rivn. d'Ypres du 24 Août au 30 inclus.
Naissances: sexe masculin, 3; idem féminin,
total, 10.
Mariages: VerhoestJean-Baptiste, âgé de 26 ans,
peintre en bâtiments, et Allaer, Blondine-Jiilicnne, âgée
de 22 ans, dentellière. AslootLouis-Joseph, âgé de
36 ans, journalier, et Cnockaerl, Rose-Joséphine,âgéede
42 ans, dentellière. -- Alleman, Jacques-Joseph, âgé de
43 ans, militaire pensionné, et Degris, Benoile-Marie-
Thérèse, âgée de 26 ans, dentellière. Hacke, Jcscph-
Désiré, âgé de 37 ans,domestique, et Hauspie, Cnthérinc-
Victoire, âgée de 41 ans,cuisinière. GruwierEdouard-
Joseph, âgé de 21 ans, jardinier, et Vlaemynck, Virginie,
âgée de 21 ans, jardinière.
Décès: Bryon, Colette, âgée de52ans, sans profession,
veuve de Charles Morael, rue de Kauwekind. Beyens,
Amélie, âgée de 32 ans, journalière, épouse de Louis-
Laurent De Smidt, enclos rue de la Bouche. Vande
Zande, Charles-Louis, âgé de 78 ans, tonnelier, veuf de
Françoise Lemaire, époux d'Adèle-Euphémic Reste mail,
rue des Chiens. Woestyn, Marie-Thérèse, âgée de 81
ans, journalière, veuve de Chrétien Schmids, rue de
l'Hôpital S* Jean. Bulckaen, Marie-Thérèse, âgée de
75 ans, couturière, veuve de Pierre-François De Raedt,
rue des Récollcts. Vande Vyver, Amand âgé de 17
ans, sans profession, Marché aux Bêtes.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe inascu lin, 2 idem
féminin, 1 total, 3.
ifl.aitcni: n'VritES du 30 Août 1831.
Les prix du froment ont subi une légère baisse de 10
centimes l'hectolitre, au marché de ce jour. 274 hec
tolitres se sont vendus de fr. 15-60 17-40; en moyenne
'r. 16-50 l'hectolitre.
Une hausse de 50 centimes s'est produite sur les prix
du seigle. 30 hectolitres se sont écoulés de fr. 10-80
11-80; en moyenne fr. 11-30 l'hectolitre.
Il y a eu une baisse de 87 centimes l'hectolitre sur les
prix de l'avoine qui ont varié de fr. 9-23 11 fr.; en
moyenne fr. 10-12 l'hectolitre.
Une baisse de 40 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix des fèves. 60 hectolitres se sont vendus en
moyenne fr. 15-20 l'hectolitre.
Les prix des pommes de terre ont monté de 23 cen
times par 100 kilogrammes. 2,400 kilogrammes ont été
vendus raison de fr. 7-25 les 100 kilogrammes.
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modernes, il parlait sans cesse de passions furieuses, pro
fondes, fatales. Je ne comprenais rien tous ces discours,
moi qui demandais Dieu dans toute la simplicité de mon
cœur un mari qui m'aimât doucement, un intérieur calme
et béai... comme celui que j'ai trouvé... Je disais sans
cesse Gaston qu'il perdait la tête, que toutes ses grandes
phrases étaient dignes d'une maison de fous. A l'entendre
il lui fallait un amour plein d'orages et de tempêtes.
Qu conque l'aurait cru sur parole se fût imaginé qu'il
avait dans le cœur le Vésuve ou l'enfer. Plus jaluux
qu'Othello, il jurait de pourfendre le genre humain pour
un simple regard. Enfin, je ne saurais vous donner l'idée
de toutes les folies dont il s'était fait pour ainsi dire un
cortège. Le pauvre garçon-! Les faiseurs de romans en ont
gâté bien d'autres. Je l'avais connu autrefois simple, naïf,
franc, aimable sans le savoir; je le retrouvais, mon
grand chagrin, triste, rêveur, i'utal, Hanfred ou Ravens-
wood.
Je le vois toujours traversant le pare, fièrement drapé
de son manteau comme un amoureux castillan qui attend
l'heure du rendez-vous. Pour lui il n'avait de rendez-
vous qu'avec la lune, car autant que j'ai pu le deviner,
c'était la lune qu il confiait les ouragans de son cœur.
Je ne ris pas, mon Dieu Puisque je parle de lui, ne faut-il
pas le peindre tel qu'il était
La première fois qu'il me confia son amour, ce fut
dans une petite promenade archéologique faite cheval,
pied et en char-à-bancs, avec toute la compagnie du
château. Gaston était cheval; il prenait plaisir braver
les dangers, ou plutôt créer des dangers, car pour un
cavalier raisonnable la route était facile; quelques gués
traverser, quelques sentiers escarpés, une petite rivière
passer en bateau, enfin un chemin comme il y en a
tant. Moi aussi j'étais cheval, très-fière de ma monture
et de mon ainazone, très-heureuse de mes dix-huit ans et
du ciel qui couronnait mon front.
Nous étions dans la montagne, je suivais le sentier,
tout en écoutant les gais sifflements du merle. Voilà tout-
coup mon entravagant cousin qui jette son cheval sur
le versant pour marcher de front avec moi.
Gaston, vous ne savez pas ce que vous faites, prenez
donc garde
Ne craignez rien, me répondit-il en contenant mal
son cheval qui se càbrait, je suis fataliste, ina belle cou
sine d'ailleurs, rcprit-il en se penchant vers moi, ne
serait-il pas bien doux de mourir ici, sous vos yeux, par
un si beau jour? Voilà, lui dis-je en souriant, car
j'étais loin de le prendre au sérieux voilà une idée qui
ne pouvait venir qu'à vous. Ah ma cousine, reprit-il
en s'anintant, si vous saviez commeje vous aime je
n'en doute pas voilà dix-huit ans que je le sais.
Hélas ma cousine, reprit-il en s'anintantje ne vous
aime plus comme je vous aimais enfaut; c'est une passion
qui me tuera croyez-le bien Si je n'espérais vous lou
cher un jour je précipiterais l'instant même mort cheval
travers ces rochers... Je fus effrayée de l'air de bonne
foi qu'il mit dans ses paroles. Un instant auparavant,
j'aurais éclaté de rire je n'osais ni rire ni répondre.
Songez-y, reprit-il d'un air presque désespéré, le premier
mot que vous allez me dire me fera vivre ou mourir
Depuis tantôt cinq semaines, j'ai combattu mon cœur
sans triompher. Vous étiez là, toujours là J'avais beau
fermer les yeux Est-ce qu'on ferme les yeux de son
âme? Écoutez, mon cousin, je ne suis pas comme
vous dans les régions poétiques de l'impossible; nous
reparlerons de cela; mais, eu attendant, prenez garde de
tomber. Cruelledit-il en levant les yeux au cielje
pleure et vous riez; un jour je serai vengé; vous aimerez
votre tour, et alors on ne vous comprendra pas, car il
n'y a que là haut que se rencontrent les âmes vraiment
sympathiques. Enfin poursuivit-il en me saisissant une
main que je ne lui laissai pas une seconde, il ne faut dé
sespérer de rien.
Une bordure de bouleaux qui se trouvait sur le bord
du sentier, nous sépara alors ma grande joie; durant le
reste de la promeuade, je m'arrangeai, si bien que nous
ne nous retrouvâmes pas seuls.
(la suite et fin au prochain N").