EXPROPRIATION »<î>a<a&at EXTÉRIEUR. Dix heure* du eoir.Une légère amélioration eslconstatée j plusieurs médecinsse trouvent auprès du malade qui a conservé une présence d'esprit complète. Ou lui a appliqué des sangsuesàla tête et des sinapismes aux ventre et aux pieds. M. le président est venu deux fois visiter M. Van Muyssen. Un grand nombre de sénateurs, de repré sentants, plusieurs ministres se sont également rendus auprès de lui. Vendredi, g heure* du matin. Les docteurs Ryc ken, de Meester et Theiss ont encore tenu ce malin une consultation d'une heure. L'état de M. Van Muyssen a été mauvais durant la nuit, et l'on a craint une nouvelle attaque. On a heureusement une amélioration signaler. M"" Van Muyssen est attendue de Tongres, ce matin. A 8 heures l'état de M. Van Muyssen ne s'était pas empiré. MORT DU DUC DE SAXE-COBOURG-KOHARY. Une dépêche télégraphique, arrivée avant-hier de Vienne Bruxelles, a annoncé que le frère aîné du Roi a succombé hier malin (27 août), six heures, la maladie dont il était atteint depuis quelque temps. S. A. R. Le duc Ferdinand de Saxc-Cohourg et Gotha, né le 28 mars 1786avait épousé la princesse Antoinette de Kohary; il était général de cavalerie au service d'Autriche et propriétaire du régiment des hussards N° 8. Le prince défunt laisse quatre enfants le prince Ferdi caresse l'organe du radicalisme liegois la Tribune l'Organe des Flandres et son accolytc le Journal des jésuites d'Anvers, citent avec complaisance les articles de la Nation et du Messager des Chambres, et vicc-versà. C'est un échange édifiant de bons procédés. Le proverbe a raison les extrêmes se touchent. C'est au parti libé ral, qui forme l'immense majorité en Belgique, tirer profit de ce nouvel enseignement donné par ses adversai res. C'est en même temps un avertissement pour le Sénat. FRANCE. Paris, 31 Août. 11 y a bien longtemps que nous n'avons eu constater une pareille pénurie des nouvelles politiques. De tous côtés, on attend et on s'inquiète, mais les regards les plus péné trants ne peuvent percer le nuage qui voilent l'horizon. Nous en sommes donc aux hypothèses et aux conjectures. La situation, au reste, est pleine d'intérêt, et tout ce qui s'y rattache, tout ce qui tend l'expliquer, la maintenir, comme la modifier, est accueilli avec une curieuse avidité; aussi deux faits qui se produisent simultanément, prennent-ils dans des conjectures actuelles, une grande importance. Nous voulons parler de la session des Conseils-Généraux et de la réunion Londres de presque tous les hommes importants de la monarchie de 1830. Les événements de la semaine sont L'étrange refus fait par les avocats des accusés de Lyon de continuer leur défense; la nouvelle de la déclaration de l'empereur d'Autriche invitant son ministère poser les bases d'une du Sénat, s'ils eussent pu les prévoir, eus sent reculé devant l'effet de leur slupide obsti nation. Il ne nous reste qu'à constater un fait, c'est que le Sénat compte trente-trois personnage» que, pour le bonheur du pays, il eut été heu reux de voit confinés aux pelites-roaisons. Constatons en outre que MM. Malouséna teur d Ypres, et De Neikere, sénateur de Rou- lers, ont voté contre la loi. Le fils Malou n'a pu empêcher le vole de la loi sur les travaux pu blics, le père, a rendu l'exécution impossible. Du reste, il y a longtemps qu on a paru avoir des doutes fondés sur la rectitude du jugement de ces honorables sénateurs. DixnrDR.Marché aux grains du t "Septembre 1851. nand, époux de la Reine dona Maria, Roi de Portugal le constitution; et le récit de la cérémonie commémorative SORTE NOMBRE PRIX DK GBAIXE. d'hectolitres P*R HECTOLITRE. PR. G. PR C. 76 14 00 17 75 12 16 50 18 50 Orge d'hiver 75 9 83 10 18 202 7 07 8 16 10 12 50 13 50 Sarrasin 5 8 00 8 50 prince Auguste, époux de la princesse Clémentine d'Orléans; M"" la duchesse de Nemours, et le prince Léopold, major du régiment de hussards de son père. Il était frère de la princesse Anna Feodorowna, veuve du grand-duc Constantin de Russie, de S. M. le Roi des Belges et de M"1* la duchesse de Kent, et oncle du duc régnant de Saxc-Cobourg et Gotha, et du prince Albert, époux de la Reine Victoria. qui vient d'avoir lieu Londres en présence de la plupart des anciens ministres du feu Roi. P. S. Nous venons de voir dans les journaux arrivés cet après-dîner, que le Sénat a rejeté l amendement de M. Forgeur, par 27 voix contre 24, et l'article de la loi par 33 voix contre 18 Nous déplorons ce vote dans l'intérêt de nos institutions et de notre nationalité II n'est pas On lit dans le Précurseur: Chaque fois que les partis extrêmes croient le ministère libéral menacé, ils contractent la trêve de Dieu. Unissant bjen certain qu'on pourra apercevoir immédia aussitôt leurs efforts pour renverser l'ennemi commun, lement |es conséquences de la résolution du sauf, après la première victoire, de décider, a qui elle i profitera, catholiques et radicaux travaillent d'un parfait! '3ena*,> rnals on P"*1'! etie convaincu qu il s en accord. La feuille de l'évêehé de Bruges, la Patrie produira et peut être de telles que les bornes La Société de Guillaume Tell, de Menin, n'ayant pas été invitée au tirage projeté notre perche, pour le 11 Septembre prochain, (jeudi de notre kermesse,) celte société avait fixé un tirage aux mêmes jour et heure, et qui présen tait plus d'avantages. Nous sommes allés faire nos excuses aux so ciétaires, et ces Messieurs ont bien voulu consen tir remettre leur tirage un autre jour. Dadizeele, le 26 Août 1851. i.e ci1ef-doyen, le greffier, E. DU MORTIER. J. VANDE MOORTELE. le trésorier, L. DE W1TTE. ANNONCES. DE PAR LE ROI ET LA JUSTICE. VENTE D'une MAISON marquée numéro dix, avec sou terrain, droit de propriété dans une cour commune cl dépendances, située au nord de la rue Saint-Jean, formant le coin sud-est de la rue des Chevaliers-Sainl- Jean, en la ville d'Apres, arrondissement dTpi;es occupée en partie par Justine- Caroline Boutens partie saisie l'autre partie ci-devant occupée par Jean Cappel, journalier; aboutissant du sud la susdite rue Saint-Jean, de l'ouest la dite rue des Chevaliers-Sainl-Jean, du nord la maison et fonds de Madame veuve et cillants Van de Vyvcr, brasseurs, Ypres, et de l'est Louis Peckel, greffier de la justice de paix la maison et fondsiu sieur Pouparl-Vicnne, du deuxième canton d'Y près secundo: Notaire, Zonneheke, et celle du sieur Monsieur Brunon Vanderslicliele, bourg- Jlse-Bcharclle, rentier, Ypres. La sai- mestre de la ville d Ypres, lesquels en sic en a été faite par procès-verbal de l'huis- recevant les dites copies, ont visé l'origi- sier Félix Morrens, Ypres, en date du nal de la saisie. Ledit procès-verbal de vingl-six Novembre mil huit cent cinquante, saisie est transcrit littéralement au bureau eurégistré le vingt-sept du même mois de Novembre, volume quarante-deux, folio dix-sept verso, case cinq la requête du sieur Pierre Tcrmole, aubergiste, domicilié VVervicq (Belgique), y décédé depuis le vingt-deux Janvier mil huiteentcinquante- un, laissant pour ses enfants et héritiers uniques, primo le sieur Jean-Baptiste Permuteparticulier, sans profession, do micilié Wervicq, (Belgique) secundo le sieur Jean Lecler et son épouse Julie Termote, dûment autorisée, aubergistes, domiciliés Ypres et tertio: Mademoiselle Amélie Permute aubergiste domiciliée au dit Wervicq, (Belgique), lesquels conti nuent les présentes poursuites en expro priation forcée, sur et charge de Justine- Caroline Boutens, particulière, sans pro fession, demeurant et domiciliée Ypres. Copie entière dudit procès-verbal de saisie immobilière a été laissée séparément avant son enregistrement, primo au sieur de la conservation des hypothèques, Ypres, le trois Juin mil huit cent cinquante- un, volume quatre, numéro trente-six, et au greffe du Tribunal de première instance, séant Ypres, le douze du même mois de Juin. La première publication du cahier des charges, pour parvenir la Vente par expropriation de la dite Maison, fonds et dépendances, sera faite l'audience publi que du Tribunal de première instance, séant Ypres, au Palais de Justice, le Mercredi, six Août mil huit cent cinquante- un, neuf heures du matin. Maître Joseph Beke, avoué près le Tri bunal de première instance d'Ypres, y demeurant, constitué par le défunt Termote, saisissant, continuera d'occuper pour les enfants Permutesur la présente poursuite J en expropriation forcée. Le présent ex trait a été inséré dans le tableau se trouvant dans l'auditoire du dit Tribunal d'Ypres, j par le greffier soussigné, le douze du dit mois de Juin mil huit cent cinquanle-un, dates des présentes. Fait Ypres, le douze Juin mil huit cent cinquanle-un. (Signé) J. Beke et Th" Vanden Bogaerde greffier. Enregistré avec deux renvois, Ypres, le douze Juin mil huit cent cin quante-un, volume soixante-dix-sept, folio vingt-huit, «ases quatre et cinq, reçu pour [droit d'enregistrement trois franesquarante centimes, et pour rédaction un franc trente- trois centimes, faisant avec les trente pour cent additionnels, six francs quinze centi mes. Le receveur, (signé) Joris. Pour extrait conforme, délivré Maître îîeke, avoué des poursuivants. Le greffier du Tribunal de première instance, séant Ypres, province de la Flandre occidentale, (signé) Th. Vanden Bogaerde, et scellé. Eurégistré contenant quatre rôles et sans renvois, Ypres, le douze Juin J800 oin- quante-un, volume 77, folio 28, case six reçu pour droit de greffe quatre francs vingt-quatre centimes, faisant avec les 30 p. °/0 additionnels, cinq francs cinquante- deux centimes. Le receveur, (signé) Joris. POUR EXTRAIT, (Signé) J. Sil Hi:, Av\ L'ADJUDICATION PRÉPARATOIRE de la Maison et dépendances ci-dessus mention nées, aura lieu l'audience publique du Tribunal de première instance séant Ypres, au Palais de Justice, le douze Septembre 1800 cinquante-un neuf heures du matin, sur la mise-à-prix portée par les poursuivants la somme de etnguante francs. moi. Tout le monde s'y amusait, excepté moi-même; mais je faisais semblant de m amuser comme les autres. Dans une petite armoire en bois de rose qui se trouve au fond de la chambre coucher, j'avais caèhé vos lettres; vous l'avoucrai-je, toutes les lettres galantes que j'ai reçues Auteuil, je les jetais par mégarde dans r cetlearinoire: pardonnez-moi cette profanation. Quand je partis pour l'Afrique vers le mois de novembre j'étais Paris, je ne trouvai pas le temps de retourner Au- tcuil; je laissai la clé de la maison mon domestique en lui ordonnant d'y aller quelquefois et de cultiver le jardin pour lui faire croire que je reviendiais. Je ne reviendrai pas. Mais comment vous faire remettre, ma cousine les huit lettres qui sont là-bas avec tant d'au- très Vous seul pouvez les reconnaître. Qui sait si ces huit lettres ne tomberaient pas dans des mains indignes? J'ai des créanciers, et j'ignore ce qui aura lieu quand k on saura ma mort. Voyez si vous aurez le courage d'aller les chercher vous-même. Je n'écris qu'à vous et au doiucstique qui vous remettra les clés. J'ai deux ou trois jours vivre; le chirurgien en chef m'a dit la vé- rite. On ne saura donc pas tout de suite ma mort Paris; vous avez tout le temps d'aller Auteuil. C'est une maison déserte, au bout du bois; vous a n verrez toute blanche au-dessus des vignes, vous la reconnaîtrez une petite grille brune flèches d'or. Dubois vous remettra les clés de la grille et de la porte d'entrée; les autres portes sont ouvertes, si je me sou- viens; malheureusement je ne sais où j'ai mis la clé de la petite armoire; peut-être la trouverez-vous sur la cheminée. C'est d'ailleurs un vieux meuble, bien facileà ouvrir. La première petite clé venue doit y aller. Enfin, faites comme vous pourrez; mais de grâce, relirez vos lettres, qui sont en trop mauvaise compagnie. Si je.m'écoutais, je vous écrirais jusqu'à l'heure do ma mort; mais que vous dirais-je que vous ne deviniez! Adieu donc, ma belle cousine. Pardonnez-moi de vous appeler encore par ce nom si doux mon cœur; mais tant que mon cœur pourra battre, j'aiinerai ma belle cousine Ici M. de Verneuil froissa la lettre avec dépit.. C'est tout, dit Frédéric qui n'était pas guéri de son amour pour la science. Oui, c'est tout, Monsieur, dit sèchement M. de Ver neuil. La comtesse avait baissé la tête en soupirant. En his torien fidèle nous reproduirons ici les dernières lignes de la lettre que le comte ne voulait pas lire tout haut. Quand vous irez dans cette petite maison, je serai mort. Ah si Dieu permettait mou âme d'y aller en même temps que vous Celte idée me prend au cœur. J'attends la mort avec plusd'impatieneeque jamais... Adieu, adieu, adieu Il y a dans le jardin un buisson de roses blanches que l'an passé j'ai vu fleurir en pen- sant vous, ma cousine, pour tout l'amour que j'ai eu pour vous, allez effeuiller une de ces roses en pensant a n'°j- gaston d'aVRIGNY. Frédéric vit bien que M. de Verneuil ne voulait pas lire le dernier mot de la lettre. En se levant pour partir, par uu rapide regard il vit ce mot: Buisson de roses blanches. J y suis, dit-il la porte, après avoir salué le comte et la comtesse; or, Mm° de Verneuil a cueilli une rose blanche. Il se rappela les craintes, l'agitation, les larmes de la comtesse, en cueillant, en respirant et en effeuillant cette rose. Qui S3it dit-il, maintenant qu'il est mort, peut- être l'aimera-t-elle. Quand tréderic fut parti, M. de Verneuil regarda tris tement sa femme, et lui dit Blanche, avez-vous cueilli une rose dans le jardin Non, répondit-elle, en embrassant son mari. ARSÈNE HOUSSAYE.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3