Faits divers.
Acte» officiels.
nominations.
Par arrêté royal du 3 septembre, sont nommés
dans la cavalerie capitaines en second, l'ancien
neté, le lieutenant Gosbeaux (F.-L.), du régiment
des guides, et au choix, le lieutenant Buriiel!
(T.-A. -S.), du régiment des suides, faisant fonctions
d'instructeur l'école d'équitation.
Par arrêté royal de la même date, le capitaine en
second ûurnell (l'.-A.-S.), est nommé instructeur
au i" régiment de cuirassiers.
Par arrêté royal du 6 septembre i85i, 0*7,8:2.3,
le lieutenant-colonel Debruyn (J.-B.-E.-J.) du
1" régiment de chasseurs cheval, est nommé com
mandant du place de deuxième classe.
Par arrêté royal du même jour, n° 7,83o, le lieu
tenant-colonel Jacqmin (J.-B.-J.),est nominé colonel
commandant de place de première classe.
Par arrêté royal de la même date, n"7,83i,le
major Bousman (J-.F.-A.), du régiment des guides,
est nommé lieutenant-colonel.
ALLEMAGNE. On lit dans la Nouvelle gazette de
Brème du 5 Nous recevons d'Oldenbourg une nou
velle importante Le grand-duc a pris la résolution de
convoquer l'assemblée des états pour lui faire introduire
laconstitution les changements commandés impérieuse
ment par les circonstances, et de lui déclarer que, se
croyant engagé personnellement vis-à-vis de la constitu
tion il est prêt abdiquer en faveur de son successeur,
qui n'a aucun engagement.
PORTUGAL. Les nouvelles de Lisbonne du 91
août sont mauvaises. Le baron de Luz, chef d'état-major
de l'armée portugaise, s'est démis de cette charge parce
qu'il n'apprécie pas la situation du pays de la même
manière que le maréchal Saklanha, et surtout il diffère
avec lui sur les moyens de conjurer la sourde agitation
qui couve dans tous les esprits. La lutte des partis devient
chaque jour plus violente. Tout le monde craint que les
élections ne soient le signal de graves événements.
RUSSIE. Les dernières nouvelles adressées de S1
Pctersbourg la Gazette d'Augsbourg confirment les
tristes nouvelles reçues récemment du Caucase, et ajou
tent qu'on remarque une grande mortalité parmi les
troupes. Dans tout l'empire, ou incorpore l'armée les
hommes en état de porter les armes, et les fabriques
d'armes de l'étranger, surtout de la Belgique, sont
épuisées par les commandes énormes de la Russie.
11 y a quelques jours un anglais, M. J...., se pré
sente dans les bureaux des messageries et demande
qu'on lui retienne une place dans la diligence du
soir. Elles sont toutes priseslui répondit-on.
Cependant l'enfant d'Albion avait 18 lieues h par
courir pour arriver chez son parent, qse mariait
le lendemain malin et dont il devait être un des
témoins; plus aucune voilure ne devait suivre cette
routo avant vingt-quatre heures de là et une vigi
lante n'aurait pas pu faire dix-huit lieues avec la
célérité indispensable dans ce cas, de sorte que le
fidèle sujet de S. M. Britannique se trouvait dans la
plus grande perplexité. 11 lut vint une idée. Peut-
être, dit notre Anglais l'employé, il n'y a pas
autant de bagages transporter que de voyageurs.
Non, monsieur, lui répliqua-t-ou. Dans ce cas,
qu'on le regarde.
Nous venions justement ce soir pour nous y prome
ner au clair de la lune, dit la vicomtesse en jetant un
coup-d'oeil la dérobée sur le marquis, comme si elle
Voulait le consulter sur l'opportunité de ses paroles.
Eh bien qui vous empêche de continuer votre pro
menade demanda le propriétaire des ruines avec une
bonhomie qui pour être un peu brusque n'en avait pas
moins quelque chose d'engageant. Ceux qui viendront
ici désormais y trouveront quelqu'un pour les recevoir.
Faut-il vous montrer le chemin ajouta-t-il en se tour
nant du côté du marquis de Brantigny, qui semblait
écouter avec un vil intérêt cette conversation laquelle
il n'avait cependant pas jugé propos de prendre part.
Le marquis dc répondit pas, mais il mit son cheval en
mouvement du côte des ruines.
Mms doMirumont et Valérie le suivirent, et le singulier
personnage qui les avait obligés s'arrêter un moment
chemina a côté d'eux.
Quand ils l'avaient rencontré, il se traînait sur ses
genoux el sur ses mains comme un braconnier qui va
surprendre une pièce de gibier; en leur parlant il était
resté peu près dans la même position la grande sur
prise de Valérie, il n'en changea pas en se remettant eu
mouvement.
Cette surprise devint une stupéfaction, quand made
moiselle d'Avaujour vit que Sirvau se mainteuait sans
pourrai-je mettre une grande caisse sur l'impériale
de la voilure?
Oui monsieur, pourvu qu'elle ne soit pas trop
élevée, car le cuir qui recouvre la diligence 11e per
mettrait pas, dans ce cas, de t'y placer. Je vous
remercie, dit M. J... en s'éloignant. Quelques in
stants avant le départ on vit arriver une grande
caisse ressemblant assez un cercueil et dans la
quelle M. J... était blotti. On hissa ce colis sur la
voilure et c'est de cette manière que M. J... arriva
la noce.
l)n énorme chariot de houille, conduit par six
chevaux, descendait hier, h une heure, de la Ville-
Haute Charleroi. Arrivé sous la dernière voûte
des fortifications qui séparent la citadelle de la
Ville-Basse, le frein se brise et la tête du chariot
que les chevaux ne peuvent plus retenir, tant la
pente de la montagne est rapide en cet endroit,
vient donner avec une violence effroyable dans la
boutique du libraire Deghistelle, dont la vitrine
part en éclat.
On frémit l'idée des malheurs qui auraient pn
arriver, si le chariot avait continué plus longtemps
sa course.
Dimanche tnatin, h la boucherie, un boucher en
se retournant précipitamment, a coupé le nez une
femme qui se trouvait dans son étal, avec un cou
teau fortement aiguisé qu'il tenait eu main.
(Économie de Tournai.)
La Revue du Havre raconte l'anecdote suivante
Ces joui s derniers, une femme entre au bureau
de police du Havre. Messieurs, dit-elle en «'adres
sant aux commissaires, pourriez-vous me donner
des nouvelles de mon mari?je ne le vois plus.
Comment s'appelle -t—il, votre mari Il s'appelle
X. Eh bien, il est eu prison, votre mari. Ah
mon Dieu, il n'est qu'en prison moi qui le croyais
noyé; j'étais si heureuse! C'est égal, messieurs, puis
qu'il est au bloctenez-l'y bien et pour longtemps.
Il est probable que ce vœu sera exaucé el que le
tribunal de police correctionnelle qui, ces jours-ci,
va être appelé se prononcer sur la peine encourue
par le susdit mari, prévenu d'avoir soustrait frau
duleusement une caisse d'armes sous la tente d'un
navire, donnera pleine satisfaction ce bon petit
cœur de femme.
Charleroi. Avant-hier, un bon cultivateur
de nos environs, étant allé consulter un avocat sur
l'état de ses affaires, eu reçut cette réponse Avant
tout vous avez besoin d'une purge légale.
Bien! se dit notre hpinme en se retirant, il
paraît que l'avocat est quelque peu médecin. Et
pour lui obéir proinpteineiil, il se rend droit chez
un pharmacien où il fait une bonne provision de
séné. Le lendemain, il retourne tout empressé, mais
un peu défait, chez sou conseil et lui dit Mainte
nant, monsieur, nous allons causer d'affaires, je
vous ai obéi ponctuellement et je me suis hier purgé
d'impoi tance Comment: vous êtes donc allé au
bureau des hypothèques? Ah c'est comme cela
que vous appelez leBref, nous tirons un voile
sur la fin du la conversation. Enfin on parvint
s'expliquer, non sans beaucoup rire de part el d'au
tre du quiproquo très-bizarre qu'avait amené la
consultation. Depuis, le paysan a lait un petit cours
de droit qu'il préfère île beaucoup, dit-il, un
cours d'abdomen.
difficulté la hauteur des trois chevaux, bien que ceux-ci
eussent pris une sorte dc pas relevé qui équivalait pour
la vitesse la marche d'un vigoureux piéton.
On arriva bieulôt sur une espèce d'esplanade circulaire
qui formait autrefois la cour extérieure du château de
Courccnay. Deux pilastres privés de leur chapitaux, el
auquels tenaient encore les gonds d'une ancienne grille,
en marquaient l'entrée. A droite et gauche d'une espèce
de sentier conduisant dans l'intérieur des ruines, le ter
rain de l'esplanade était grossièrement cultivé. On y voyait,
droite, un petit champ de maïs et une ciieneviërc, l'un
et l'autre fort maigres; gauche, un carré disposé eu
potager et planté dc choux, d'oignons et des pommes de
terre. La magique clarté dc la lune permettait de dis
tinguer facilement tous ces détails.
Pendant que nos trois promeneurs les examinaient
rapidement, tout en mettant pied terre, leur guide s'était
séparé d'eux, elon l'apercevait quelque distance accroupi
entre deux pans de murs écroulés qui étaient depuis quel
ques années l'entrée la plus praticable du château.
Par ici par ici Mesdames el Monsieur, cria-l-il
aux visiteurs, les autres passages 11c sont pas sûrs.
M™* de Miremont offrit son bras au vieillard avec un
mouvement qui avait quelque chose d'affectueux; le mar
quis accepta cet appui quoique sa démarche ferme lui eût
permis de s'en passer; Valérie les suivit, et tous les trois
disparurent dans lesruines, précédés par Sirvan qui s'était
En 18+g, Londres a consommé 1,600,000 quar-
ters de froment, 240,000 bœufs et vaches, 1,700,000
moutons, 28,000 veaux et 35,000 cochons, 3,000,000
de saumons, 4^, >00,000 gallons de porter et d'ale,
2,000,000 de gallons de spiritueux et 65,ono pipes
de vin. Les 36o.om becs de gaz consomment par 2-t
heures i3 millions de pieds cultes de gaz- Les con
duits d'eau fournissent 44>385,Î28 gallons d'eau par
jour. Un millier de navires apportent annuellement
h Londres trois millions de tonnes de houile. Ou
compte Londres a35 17 tailleurs, 28,579 cordon
niers, et plus de 40.000 couturières, lailleuses et
modistes. Les domestiques forment une armée de
168,701 individus. Si toutes les rues de Londres
étaient placées bout bout, elles auraient 3,000
milles de longueur, 3,000 omnibus et 3,5oocubs
employant Ao,000 chevaux, sans compter les voi
tures particulières et les charrettes parcourent
incessamment les rues de ceLle immense capitale.
On écrit d'Anvers, 11 septembre:
Hier soir une rixe assez violente a eu lieu l'Es
planade, entre des militaires du 5* régiment el du
régiment des carabiniers. Il paraît y avoir des bles
sés de part et d'autre; deux hommes auraient même
dû être transportés l'hôpital militaire.
On est souvent fort embarrassé au spectacle pour
placer son chapeau. A Valparaiso, il paraît qu'on y
a pourvu. Tout le parquet, le parterre, les stalles
sont disposés en fauteuils. Les coussins do ces fau
teuils se lèvent et permettent au spectateur de placer
son chapeau parfaitement l'aise. Ces sièges s'ap-
pelient lunetat, et se louent la soirée.
État-civil d'ïprki, du 7 Septembre au 15 inclus.
Naissances sexe masculin, 4; idem féminin, 8; total,
12. Un mort-né du sexe masculin.
Mariages Wouts, Jean-Lucien-François, âgé dc 48
ans. maçon, et Van Houche, Pauline-Eugénie, âgée de
41 ans, repasseuse. Gryffon, Charles-Dcsiré, âgé de
23 ans, cordonnier, et Van Acker, Julie-Désirée, âgée dc
19 ans, dentellière.
Décès SauvageFrançois-Antoine, âgé de 76 ans,
sans profession, veuf dc Marie-Françoise Rainoen, époux
de Calhérine-Constancc Grimmouprez, rue de Dixmude.
Desbonnet, Pierre-Jean-Joseph, âgé de 6G ans, jour
nalier, célibataire, rue de Menin. Shillewaert, Marie,
âgée de 50 ans, journalière, épouse d'Eugène Liefhooglie,
Marché aux bêtes. Huygliebaert, Pierre-Jean, âgé de
60 ans, forgeron,^époux de Thérèse-Dorotbée Ooghe, S'
Pierre-lez-Y près.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin, l idem
féminin, 5; total, 4.
IIIaiiché d'Tpbes du 15 Septembre 1851
Les prix du froment ont monté de 40 centimes au marché
de ce jour. 274 hectolitres se sont écoulés aux prix de 16
fr. 17-20; en moyenne fr. 16-60 l'hectolitre.
Il y a eu tsO centimes de hausse sur les prix du seigle.
70 hectolitres se sont vendus de 1 r. 11-20 12; en
moyenne fr. 11-60 l'hectolitre.
Les prix de l'avoine sont descendus de 52 centimes par
hectolitre. 16 hectolitres se sont vendus de fr. 7-50
9-57; en moyenne fr. 8-43 l'hectolitre.
11 y a eu baisse de fr. 1-68 sur les prix des fèves qui se
sont vendues fr. 13-20 l'hectolitre en moyenne. 53
hectolitres ont été exposés en vente.
Les prix des pommes de terre sont descendus dc 75
centimes par 100 kilogrammes. Une quantité de 3,500
kilogrammes a été vendue raison de fr. 6-50 les 100
kilogrammes.
remis ramper devant eux quand il les avait vus s'ap
procher de lui.
Une heure environ s'écoula le marquis, M™" dc Mire-
mont et M"* d'Avaujour reparurent l'issue de la brèche
par laquelle ils étaient entres. Sirvan, toujours quatre
pattes, les accompagnait, comme un châtelain poli qui
recon luit les hôtes passagers de sa demeure.
Ainsi, vous ne voulez pas cent mille francs pour les
ruines et la bruyère demanda le marquis Sirvan pen
dant que la vicomtesse et Valérie remontaient a chevai
avec l'aide de leurs gens.
Je ne veux aucun prix vendre, répondit Sirvan en
s'accroupissant sur le seuil de ses ruines s'accroupir,
c'était sa manière dc se redresser.
La misère a donc bien des charmes murmura le
marquis coiutnes'il se parlait lui-même.
Pourquoi donc u'en aurait-elle pas pour chagriner
les riches? murmura son tour Sirvan qui avait entendu.
M. de Brantigny enfourcha son cheval avec une vivacité
qui, dans un homme dc son âge, trahissait une secrète
violence faite des sentiments impétueux; la vicomtesse,
qui l'examinait attentivement, mit son cheval au galop,
comme si elle voulait se conformer l'impatience de son
vieil aini, et la petite cavalcade traversa la bi uyère avee
une rapidité fantastique la voir passer, on eût dit un
conte d Hoffman ou une ballade dc Goethe en action.
(La suite au prochain R°.)