1,083. TV Année. fi!manelie, 21 Septembre 1851. JOLïim D YPÎtES ET HE L*AIVRO\l»lSSEMEi\T- Vires acquint euiida. M. BOEDT, avocat, Ypre§. INTERIEUR. LA COMMUNE D'YPRES ET LES AVENTURIERS. La Commune débute dans des termes que nous livrons au mépris public elle qui compte parmi ses patrons, tel étran ger, tel être ramasse <lans la fange «le IlOS rues, ose qualifier d'aventuriers cette masse d'hommes ho norables qui appartiennent l'opinion libérale de cette ville une pareille in jure s'adresse directement la majorité du corps électoral qui a choisi parmi tous ces hommes, ses représentants la com mune et la province et qui a envoyé même l'un d'eux siéger la Chambre. Comment nos atlversaires RI. MALOU M. MALOU ET SES SERVICES. La lui sur 1rs sitreessitms et sur le clieuiiu de fer. ABONNEMENTS Yprès (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Pnocnés parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit ctre adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que 1rs lettres affranchies. ÉLECTION POUR LE SÉNAT. Candidat de l'opinion libérale: Yprei, 90 Septembre. LETTRE DE M. MALOU An* électeur* de la ville et de l'arrondisse ment d'tpres. Une mauvaise cause est toujours difficile défendre; si nous n'en avions mille preuves, nous en trouverions une convaincante dans la lettre adressée, au nom de M. le sénateur Malou, aux électeurs de la ville et de l'arrondissent' ni d'Ypres; nous disons au nom, car personne ne peut se méprendre sur la véritable origine de celte pièce, dont l'apparition correspond avec l'arrivée en ville de M. Malou, fils, l aucien mi nistre des finances nous y rencontrons tous les mêmes sophismes, les mêmes relicences, les mêmes dénégations, en un mot la même mau vaise foi qui a porté une si rude atteinte au crédit et la considération de l'ancien ministre des finances. M. Malou. père ou fils, nous laissons choisir, nous apprenti en effet qu'il a repoussé la loi sur les successions, parce que celle loi est ini que dans son principe vexatoire dans son exécution et destructive des liens de la famille. Injuste dans son principe. El pourquoi s'il vous plaît L'artisan, le marchand, l'indus triel, qui travaillent, ne donnent-ils point leur tantième l Elal au moyen d'un droit de pa impuissance, car vous avez laissé un déficit de -'io millions couvert au moyen de bons du tré sor vous ne pouvez donc pas ignorer qu'il faut des impôts nouveaux, mais vous voudrez, com me dit M. De Baillel, les prendre dans la po che d autrui. Des centimes additionnels les assurances obligatoires, voilà les impôts que vous vous empresseriez de voter, comme vous l'avez fait pour ceux sur le tabac, sur la bierre et sur le genièvre, parce qu'ils tomberaient presqu exclusivement charge de vos fermiers et de vos locataires. La loi est vexatoiremais elle ne le serait que comme le sont toutes les lois d impôt pour ceux qui tenteraient de frauder l'application de celte loi sera la même que celle des successions en ligne collatérale; le contribuable fera sa décla ration et ce n'est que dans des cas exception nels, quand la déclaration sera notoirement fausse, que I administration sera admise la contester. Dans certains casdites-vous, elle fera connaître la fortune de chaque contribuable mais vous n ignorez pas que les actes de par tage sont soumis l'enregistrement, que les mutations au cadastre sont faites avec exacti tude et qu'aujourd hui il n'y a qu'à consulter ces documents pour connaître la fortune exacte de chaque ciloyen. La lot est destructive des liens de famille c est là un reproche vague et mal défini. Nous ne comprenons pas pourquoi en effet deux frères qui auraient hérité par exemple 500.00J francs chacun, se porteraient moins d'affection, loi squ ils auraient payé chacun 5,500 francs au trésor; ce payement ne nous semble avoir rien de commun avec les liens de famille et vous ne t tnite? L'homme qui place ses épargnes en achats de propriétés ne paie-l-il point son droit IPouvrz'as,,,uer averc bonne fo' comme - 1 1 1 vrvilc lu fnilaa m LiUn.. n» 1^..^ I de mutation r Lelui qui hente en ligne collate- raie ne paie-t-il point un droit de succession En un mot, tout homme qui acquiert, ne doit-il pas son obole l'Etal en retour de la protec tion que celui-ci lui accorde? El quel litre le bien qu'un fils hérite de son père serait-il exempt de cette contribution Cette propriété est-elle plus digne de faveur que ces épargnes gagnées par l'artisan la sueur de son front L impôt est injuste, dites-vous, parce qu il est lourd et ruineux pour le petit commerce et léger pour la grande fortune. Mensonge, décep tion. Ces petites foi lunes auxquelles vous portez tant d intérêt et que nous évaluons de 1,000 25,000 fr., paieront une seule fois de fr. 7-50 182 francs, tandis que vous et les vôtres vous paierez au-delà de 10.000 francs. La loi établit donc un droit proportionnel entre votre for- lune et la leur, et voilà pourquoi vous la re poussez. Vous admettriez tout autre impôt qui ne vous atteindrait pas dans la même mesure; vous avez volé les impôts sur la bierre, sur le tabac, sur le genièvre, en moins d'une heure, sans trouver un mot redire, il est vrai que vous ne contribuez dans ces impôts que comme le dernier artisan. Celte loi est inutiledites-vous, parce que 1 état des finances n exige pas la création de nouveaux impôts; ce n est pas là votre vériia- ble pensée; en 184-4. vous reconnaissiez déjà la nécessité d élever les recettes au niveau des dépenses, lorsque vous étiez au pouvoir vous avez négligé de le faire, et en 11147 vous avez laissé la preuve de votre incurie ou de votre vous le faites, que ces frères ne pourraient cou limier la communauté qui existerait dans la famille. Où trouver cet obstacle; dès qu'ils ont acquitté les droits, ue sont-ils pas maîtres de diviser ou non leurs pro|rriélés. Nous avons la conviction que les électeurs apprécieront comme nous les litres par lesquels M. Malou se recommande leur bienveillance. M. Malou a eu au moins la pudeur, nous devons lui rendre celle justice, de ne pas parler des intérêts de la ville ni de ceux de l'arrondisse ment auxquels en effet il n'a jamais rendu le moindre service dans sa carrière parlementaire. us a r apprécient la modération. Tout en faisant connaître que nous combat trions la candidature de M. Malou, nous avons prévenu que nous nous abstiendrions d'entrer dans la vie privée ou d'aller au-delà de ce qui est nécessaire pour faire apprécier la valeur intellectuelle et politique de ce candidat. Le Propagateur se moque de cette modéra- lion il est vrai qu'il ne la pratique guère car dès ses premières ligues il lance, l'adresse de notre candidatles insinuations les plus gros sières et les plus lâches. Quelque répugnance que uous éprouvious le suivre sur ce terrain, nous prévenons notre adversaire que nos ré ponses seront la hauteur de ses injures et que l'intimidation pas plus que les menaces ne sauraient avoir de l'influence sur notre ligne de conduite. DEVENU ORATEUR Le Propagateur engage surtout les électeurs ne pas envoyer au Sénat un ja-nikker. Fait-il par hasard au Sénat l'injure de prendre M. Malou-Vanden l'eereboorn pour l'un de ses orateurs Dans un dernier numéro nous avions avancé que M. Malou n'avait jamais rendu,service dans sa carrière parlementaire. Pesant a-bslraetion de ces dernières paroles, le Propagateur rappelle la conduite de 1 honorable sénateur lors de la crise industrielle de 1848. Nous savons qu cette époque M. Malou a continué ses escomptes a ses conditions ordinaires, mais nous ne croyons pas quel titre il peut en tirer en faveur de sa «carrière parlementaire. En dépit du Propaqateur nous maintenons que M. Malou, en volant l'impôt sur les succes sions directes, n'a cédé qu'à un sentiment d'égoïsme et des rancunes politiques Sans cela l honorable sénateur n'aurait point refusé les ressources dont dépendent la construction de notre chemin de fer et du canal de Bossu vt, t v 1 ainsi que les travaux de l'Y-er et de là Lys. En entravant, par son vole, l'exécution de ces Ira- vaux, M. Malou froisse les intérêts de notre bourgeoisie et surtout des commerçants et industriels dont il allait, l'entendre, être I appui et le défenseur. Opiuiou du Pnup.iGATr.ui sur le» dernier» vote» de iTI. Malou. Entr'aulres reproches l'adresse de M Boedt, le Propagateur prétend qu il appartient au parti qui a volé La loi sur le tabac La loi sur la bière La loi sur les distilleries. Nous oe savons pas que M. Malou ait voté contre ce6 loi».

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1