LES PERSONNALITÉS
UNE GASCONNADE.
DE DOODSCHULD.
Chemin de Ter d'Ypres.
LE CHEMIN DE FER
Électeur*, lisez!
Des insulteurs gages, cherchent vous tromper d'une manière aussi grossière que maladroite.
Ils poussent l'effronterie jusqu'à tâcher de vous faire accroire que la loi sur les successions en ligne directe pèsera sur
la classe bourgeoise beaucoup plus que sur la classe riche.
La loi rapportera deux millions. Soit.
De cette somme 500,000 francs seront payés par les propriétaires ayant un revenu d'au-delà de mille francs; et
1,500,000 par ceux dont le revenu n'atteint pas ce chiffre.
Erreur et mensonge.
Admettons cependant un instant la version toute gratuite de la Commune.
Il y a dans la Belgique 738,512 propriétaires.
De ce nombre, dit-elle, 25,606 ont un revenu d'au-dessus de mille francs, et 712,906 d'au-dessous de la même somme.
Or, les 25,606 de la première catégorie auront payer annuellement, ajoute la même feuille, 500,000 francs, ce qui
ferait, croyons-nous, environ 20 Irancs par tète tandis que les 712,906 autres n'auraient qu'à payer 1,500,000 ou environ
2 francs par tête.
Est-ce clair, électeurs?
Ainsi, croire même la Commune, la part annuelle qui pèserait sur les riches, dans la répartition de la loi de succession
en ligne directe, reviendrait, tout bien calculé, vitigt francs par tête, et celle des petits propriétaires, pour la plupart
négociants, serait de deux francs seulement.
Électeurs, réfléchissez
Le Propagateur annonce pompeusement que
M. Jules Malou affecte le montant de son indem
nité de membre de la Chambre la fondation
de bourses d éludes au profit de jeunes gens de
l'arrondissement d'Ypres.
Malheureusement pour ces jeunes gens M.
Malou ne louche pas celle indemnité, car M.
Malou habile Bruxelles, et aux termes de la
Constitution, les membres de la Chambre qui
habitent la ville où se tient la session, ne jouis
sent d'aucune indemnité.
Tous les gascons n'habitent pas les bords de
la Garonne
L'impôt sur les successions
et
Dans leur sollicitude hypocrite pour les clas
ses peu aisées, nos adversaires s'en vont répé
tant partout que la loi des successions atteindra
surtout la petite bourgeoisie, pour les successions
au-dessous de 5,000 francs.
Mais ces successions ne sont-elles pas atteintes
tout d'abord et beaucoup plus fort par le tarif
si élevé des frais mortuaires?
Supposons une succession de 15,000 francs;
trois enfants.
L État touchera 75 centimes par cent francs;
sur fr. 15,000, fr. 112-50.
Que payera-t-on l'église pour le service, le
gâteau, l'offrande, les cloches, etc. Trois fois
autant.
Avant donc de déplorer hypocritement le sort
d une famille qui, héritant 15,000 francs, en
paye État 112-50, baissez votre tarif qui
force la même famille vous en payer 300 fr.;
supprimez au moins le gâteau, et passez vous de
friandises durement achetées par une famille
qui devra peut-être manger du pain dur pour
vous faire manger du gâteau.
de fer, le commerce et l'industrie ont pris un
développement très-remarquable.
A Ypres. au contraire, le commerce languit,
l'industrie dépérit. L'industrie dentellière elle-
i même, dont Y près fut le berceau, «e déplace et
[pourquoi? parce que Ypres est privée de che
min de fer!
Cette question si importante, cette question
de vie ou de mort pour nous, était résolue eD
notre faveur par la Chambre.
Le Sénat vient de tout renverser.
Béélire les mêmes sénateurs, n'est-ce pas
renoncer au chemin de fer?
Électeurs de Poperinghe, d Ypres, de War-
néton, de Wervicq, de Commines, vous tous
qui avez adressé la Chambre des pétitions en
faveur du chemin de fer, songez-y deux
fois; voulez-vous que vos localités prospèrent,
votez pour le chemin de fer d'Ypres, votez
pour M. Pierre-Léopold Boedt, avocat.
Voler autrement, c'est renoncer pour long
temps, pour toujours peut-ctre, au chemin
de fer.
Depuis douze ans l'administration commu
nale et la chambre de commerce d'Ypres ont
fait des efforts constants pour obtenir la créa
tion du chemin de fer de notre ville Courlrai.
Les populations appellent cette voie ferrée
de leurs vœux les plus ardents.
Parloul on a compris qu'un chemin de fer
est. pour notre arrondissement, une question de
vie ou de mort cent fois on l'a proclamé
Voyez Courlrai, Boulers, Termonde, etc.,
depuis que ces villes sont dotées d'un chemin
ET EE SE*AT.
Le chemin de fer de Courlrai par Wervicq et
Ypres Poperinghe devait couler envirou 6
millions de francs.
Ces travaux devaient commencer avant le
premier Janvier prochain, c est-à-dire avant la
mauvaise saison pendant laquelle le travail
manque aux ouvriers.
Six millions de travaux devaient donner
l'aisance aux classes ouvrières de notre arron
dissement durant deux trois ans.
Le vole du Sénat prive nos travailleurs d'un
travail si utile.
L'hiver prochain nos ouvriers pourront se
croiser les bras, mendier le pain de l'aumône et
nous doutons fort qu'il» bénissent ceux qui, au-
jourd hui, au nom des classes ouvrières, pro
posent de réélire les sénateurs qui ont privé nos
ouvrier» des ressources que devait donner uu
travail de six millions de rttANcs.
Le travail seul peut améliorer le sort de la
classe ouvrière qui ne paye pas de droits de
successions.
Des hommes qui se disent Amis du peuple veu
lent réélire des sénateurs qui lui enlèvent le
travail et qui refusent de voter un impôt qui ne
peut être payé que par ceux qui possèdent,
c'est-à-dire par ceux qui peuvent mais ne veu
lent pas faire, même une fois en leur vie, uu
léger sacrifice.
Singulière contradiction
Nous ne voulons pas de la loi des succesions,
disent nos adversaires, parce que la présence
d'un agent du fisc dans la mortuaire viendra
rendre plus amères les larmes que verse une
famille éplorée, sur la tombe peine fermée
d'un père chéri. Cette phrase peut être très-
pathétique mais avant qu'un agent du fisc se
présente, un agent de l'église, le knster, n est-il
pas intervenu et la figure de ce dernier est-elle
plus riante que celle du fonctionnaire civil? Et
la famille éplorée trouvera-l-elle une bien
grande consolation dans la présence du bedeau
alors qu'elle a la conviction que chaque pas
qu'il fait, chaque cierge qu'il apporte, sera pour
elle une source de dépense?
Chacun sait qu'un homme'd'église ne tra
vaille pat pour l'amour de Dieu.
de la Commune iri'pres.
La Commune aurait dégénérée de son illus
tre passé si elle n'eût édifié encore ses lecteurs
de ces pages scandaleuses remplies d'ignobles
personnalités et telles qu'elle en sait si bien faire
la grande satisfaction des amateurs de la presse
licencieuse et dévergondée.
Elle essaie de tourner en ridicule les qualités
par lesquelles M. Boedt éclipse son chétif can
didat.
Il lui sied de rire des autres, elle dont le
candidat et patron n'a jamais lu, en fait de lit
térature, que le tarif des changes et la côte des
bo urses et n'a guères su montrer au public
d autre aptitude qu'àracler du violon
Sien jetant sa bave sur les honnêtes gens
la Commune croit gagner des voix pour celui
qui la paie, qu'elle se détrompe. Une personne
d'une des familles les plus opulentes «1e cette
ville, et qui pourtant n'est pas «le nos amis,
partant adversaire de la loi des successions eu
ligne directe, disait hier, dans uu lieu public:
Il n'y a rien de si odieux que ces personnalité»;
parce qu'on diffère d'opinion politique avec
quelqu'un, faut-il pour cela le couvrir d'op-
probre, d outrage et de ridicule. L'on peut
estimer quelqu'un pour ses qualités privées,
et lorsqu'on voit la calomnie et les insinua-
tions le» plus perfides lancées contre cet
a homme, l'on doit se détourner avec dégoût.
et l indignalion est souvent poussée jul point
qu'on finit par se reconcilier sur le seul point
par lequel on différait encore avec l'homme
estimable dont le nom est si injustement et si
lâchement exposé la haine ou la risée
a publique