M. MALOU. M. BOEDT. Union libérale AVIS. Le DOODSCHULD du Propagateur. Électeurs, vous demanderez pourquoi nous préférons M. Boedl M. Malou La raison en est simple. M. Malou appartient celle classe d'hommes égoïstes qui en tous temps se montrent hostiles aux vrais besoins de I époque; M. Boedl sort de nos rangs bourgeois et continue 11 avoir d'autres intérêts que ceux île la bourgeoisie M. Malou est un vieillard cacochyme; M. Boedl est dans la force de I âge. M. Malou a de tout temps été connu pour un homme intéressé, ne s'occupant que de ses propres affaires et vivant l'écart de ses concitoyens; ne commettant jamais ni lapsus lihyuœ ni lapsuscalamivu qu il avait toujours soin d observer le plus grand mutisme quand le hasard le mettait eu accoïnlaiice avec uu être raisonnable et raisonnant. Au contraire, nous avons entendu parler M. Boedl au barreau, dans nos conseils communaux, dans les discussions particulières de société: nous l'avons vu fonc tionner daus les travaux de comité de diverses calégoties partout M. Boedl s'est révélé nous comme un homme instruit, éclairé, utile consulter et prenant souvent l'initiative de mesures d'une utilité incontestable. Quant aux opinions politiques, M. Malou est de la plus fine fleur du parti clérical grand admirateur du moyen-âge et de ses abus ne connaissant d'autre volonté ou d autre autorité que celle qui émane directement du pape, ou de ses délégués ecclésiastiques. M. Boedl, lui, est franchement de son époque; distinguant les intérêts religieux des droits politiques; rendant chacun ce qui lui est dû; appartenant ce parti qui, en confinant le prêtre dans l'église, a rendu au pouvoir de l'État sa franchise d al lure, sa liberté: ce parti qui fait plus pour la religion que ses adeptes fanatiques, parce que ses efforts tendent, en dernière analyse, épu rer la religion de ce mélange délétère d'inté rêts profanes et mondains, mélange qui est pour la généralité des hommes, la principale cause de leur éloiguemeut du troupeau des fidèles Electeurs, si vous voulez un sénateur bour geois, jeune, intelligent, instruit et homme de sou siècle, choisissez M. Boedt. lie Proiittgateiii» et lu Commune. Le Propayaleur et la Commune vomissent feu et fournie, accumulent injures sur injures, calomnies sur calomnies, et tout cela pour faire réussir la candidature du brave M. Malou. En cela, il n'y a rien d'élonnaut. Le Propayaleur est l'organe de ce parti dont le patriotisme consiste défendre les ioléréls de Borne, critiquer et blâmer tout ce qui émane de l'autorité civile, et régaler hebdomadaire ment ses lecteurs d'uu sermon contre le blas phème et les sept péchés capitaux contre les bals, les spectacles et les concerts. Bref, ce n'est pas sans raison qu'on le dit rédigé daus la sacristie. Quant la Commune, c'est autre chose L'affaire de sou éditeur, c'est de faire de l'ar gent. Autrefois, il s eu prenait tout de bou ces pauvres membres du clergé, qu'il écorchail, bafouait et conspuait sans pitié. Lhonnéte journaliste croyait qu il suffisait d'injurier et d applâlir sans motif une classe respectable de la société pour gagner la sympathie et par con séquent la clientèle d une autre. Mal lui en prit il n obtint que le mépris de ceux-mêmes qu il croyait servir. Qu eu résulla-l-ii Que plein de colère et le cœur rempli du désir de la ven geance, il alla mendier le salaire de ceux qu'il venait d outrager si odieusement: et chose in croyable 1 au heu d imiter la conduite généreuse de ses adversaires, le parti clérical usa contre eux des mêmes presses qui avaieul si bien réussi le traîner lui-même dans la fâuge. Ce n est pas tout. Veut-on connaître une histoire récente On se rappelle que, jusqu'à Ces derniers jours, la Commune sétail tenue coite, si bien quelle paraissait.,.., avoir vécu. Mais ne voilà-t-il pas que le mort ressuscite, et tonne plus fort que jamais. On se perdait en conjectures sur une uéripélie aussi diverse et aussi variée dans la vie d'un journal Voici le fin mol. cher lecteur, n'en dites rien personne. Entre nous, je le tiens d une source très- certaine. Savez-vons pourquoi la Commune s'est tue pendant si longtemps, c'est qu'on avait oublié.... de graisser la patte au pauvre ani mal et de payer son déficit. Or, l'ex-ministre des finances, arrivé ces derniers jours Ypres, n'a eu rien de plus pressé que de Venir au se cours de la pauvre bête ahx abois. Et voilà comment la Commune représente les intérêts de la bourgeoisie et spécialement des industriels. Et voilà par quels journaux la candidature de M. Malou est palronée DE L'AltRO.VOlSStHEiVT D'YPRES. Séance du 20 Septembre 1831 Présidence de M. Cartov. Quatrevingt dix membres environ assistent la séance. M. le président commence par exposer les circonstances qui ont donné lieu la dissolu tion du Sénat et le danger qu il y a, dans la situation actuelle, prolonger uu conflit entre les deux Chambres législatives. La Chambre des représentants, dit-il. qui s'est prononcée une si grande majorité aussi bien pour les lois d'impôts que pour celles qui assuraient l'exécution des travaux publics, ex primait certes aussi bien les vœux et les besoins de nos localités que la Chambre haute, la com position peut d'autant moins répondre l'opi nion publique que les choix sont plus restreints. M. le président fait connaître les conséquen ces d'un pareil conflit s il venait se perpétuer et dit que dans les circonstances aussi graves le comité a cru ne devoir ménager aucunes dé marches pour y mettre un terme. Ce sont ces considérations, qui l'ont engagé opposer un candidat M. Malou; et certes le choix ne pouvait mieux tomber que sur M. Boedt. M. le président expose les différenls titres du candidat la bienveillance de ses con citoyens, comme homme privé, comme avocat, comme administrateur; M. Boedt a rendu des services qui lui ont acquis les sympathies gé nérales. M. le président fait connaître ensuite qu'en vertu du règlement chaque membre a le droit de proposer de nouveaux candidats. Personne ne demandant la parole, la liste provisoire est close et il est passé au scrutin définitif qui donne pour résultat Nombre des votants 88. M. Boedt a réuni l'unanimité des suffrages. Le Comité a l'Iionncur d'informer Mes sieurs* les membres de l'Association libérale, qu'une assemblée générale aura lieu au Saloa d'Apollo.v, le Jleudi, 23 Septembre 1851, 7 heures du soir, au sujet de l'élec tion du 27 de ce mots. POUR LE COMITÉ le président, Par ordonnance H.-F. CARTON. le secrétaire', En.v. MEBCBELYXrK. Malgré nos dénégations les journaux cléri caux persistent prêter au ministère l intention d'élever la contribution personnelle. Nous rie nous bornerons pas opposer de nouvelles déoégalions qui pourraient laisser des doutes chez les plus incrédules. Nous citons les principales dispositions de ce projet qui a été présenté la Cbambre en 1848, et qui doit être discuté pendaut la prochaine session. Personne ne pourra contester les améliora tions qu il consacre. D'abord il supprime l'impôt sur les foyers, si onéreux pour les classes moyennes et les rem place par un impôt sur les voitures de luxe. Il diminue an taux de 5 fr. I impôt sur la servante unique du petit bourgeois La troivième servante payera 50 francs. Les domestjques enlreionl dans I impôt pour le même taux et seront soumis un droit de 25 fr. lorsqu elles porteront livrée. Les voilures armoiriées paieront également une surtaxe de 5 francs. Le* porles-cocbères des maisons où l'on lient des voitures ou des chevaux de luxe seront atteintes d'un droit de 10 francs. Enfin les industriels et les commerçants qui doivent supporter des loyers très-lourds et qui sont forcés maintenant de payer l'impôt sur le mobilier au quintuple de la valeur locative, ne payeront qu'en raison de la valeur réelle de leur mobilier: ils seront admis faire expertiser leurs meublesfaveur dont jouissaient seuls jusqu'ici les habitants qui ne sous-louaient pas, c'est-à-dire les habitants les plus aisés. Bourgeois! dites-nous après cela si ces dis positions vous imposent de nouvelles charges? En réponse aux soties et stupides accusations du joui liai le Propayaleurnous ne pouvons mieux dire que ce qu'écrit un des journaux les plus sérieux et les plus lus du pays Les feuilles cléricales ne cessent de reproduire l'image du fisc aux doigts crochus qui s'introduit au chevet du mort, pour arracher aux enfants plon gés dans l'affliction quelques lambeaux de leur patrimoine. On ne nous dit pas quel costume porte le spolia teur; évidemment ce ne peut être l'agent du gouvernement qui aura recevoir, six mois après la mort, une légère augmentation d'impôt, mais u'esl-ce pas uu houune au costume noir, espèce de vautour, qui partout où il y a un décès, trouve une proie saisir un de ces gens que les journaux clé ricaux doivent mieux connaître que nous, pour les avoir plus souvent reçus chez eux! Écoulons le Mémorial de Courlrat; nous aurons ensuite ajou - 1er nos réflexions aux siennes: La feuille cléricale de Courtrai qualifie l'impôt sur la ligne directe d'impôt de sang qui épie le lugubre moment de faire valoir ses droits d'héritier présomptif dans le patrimoine de 154,468 chefs de famille, qui ne possèdent que 1,000 fr. et elle accuse en outre le lise de violer le sanctuaire des familles. Le journal clérical est bien maladroit de toucher k cette corde. Le clergé, lui, craint-il d'imposer la douleur des familles? Ne frappe-t-ii pas d'un impôt non-seulement le cercueil de ceux qui ne possèdent que 1,000 fr., mais le cercueil du pauvre? Une veuve, de pauvres orphelins ne sont-ils pas souvent forcés de se dépouiller des usten siles de ménage, de leurs vêlements, pour faire donner une sépulture chrétienne celui qu'ils viennent de pen dre, car l'église ne fait pas crédit. Que le prêtre fasse payer cher la vanité du riche, on peut en quelque sorte y trouver une excuse mais qu'au moins il ait assez de charité chrétienne pour accorder gratuitement quelques prières un malheureux, dont la maladie a épuisé les économies et dont la inort va plonger une femme et des enfants dans la misère, le travail du chef de famille devant désormais leur manquer. Et com bien de fois n'avons-nous pas vu confier la terre les restes de quelques malheureux ouvriers, sans que le prêtre eût daigné ouvrir la porte de son église au cer cueil, par la seule raison que la famille ne pouvait pas lui payer ses prières De quel droit le clergé refusc-t-il l'entrée de la mai son de Dieu, centre commun de tous les fidèles, la dépouille du pauvre, qui n'a pu acquitter l'espèce de droit de barrière que sa cupidité a établi Comme on le voit, l'impôt des funérailles atteint une classe de la société bien autrement intéressante que les propriétaires d'une fortune de 5,000 fr., auxquels le fisc ne demande, qu'une foisdans leur vie, la modique somme de fr. 37-50. D'autre part nous lisons dans VImpartial de Bruges Un service de première classe coûte plus de douze cents francs; un service de deuxième classe plus de huit cents francs; un service de troisième classe plus de cinq cents francs, une messe de quatrième classe au-delà de deux cents francs. Ce dernier service est celui que les familles ouvrières se voient dans l'obligation de payer.- Nous le demandons encore une lois: A qui s'ap plique l'image de l'individu aux doigts crochus qui s'introduit dans la maison du mort, sans respect pour la désolatiou de la tamille? rM-|i

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3