DE DOODSCHUED.
Pourquoi tout ce tintamarre?
LES COSAQUES.
Nous apprenons de toutes parts des nouvelles
que noiis qualifions de déplorables une ques
tion que tout le monde avait considérée comme
étrangère la politique, était seule en jeu la
presse cléricale s'était la première placée sur ce
terrain. Il s'agissait, en effet, pour chaque lo
calité des travaux qui I intéressent particuliè
rement. Sous ce rapport, l'arrondissement avait
un intérêt tout particulier. La plupart des loca
lités attendent avec impatience la construction
du chemin de fer; tout le bassin de la Lys
profiterait du canal de Bossuyl, et les travaux
faire la Lys; enfin d autres communes moins
avantagées ont l'espoir de voir réaliser les tra
vaux lYzer, si longtemps promis, ou la con
struction de pavés dont l exécution est subor
donnée l'intervention plus ou moins de l Elat.
Sur ce terrain l'unique question était de
savoir comment l'on couvrirait la dépense.
Serait-ce au moyeu du droit sur les successions
en ligne directe qui serait payé par les riches,
serait-ce au moyen de centimes additionnels
qui seraient payés par les locataires, par les
marchands et par les fermiers?
La question était trop simple. Le clergé vient
de lui faire subir une nouvelle phase que nous
regrettons pour lui-même. Nous apprenons, en
effet, que dimanche dernier, dans vingt et une
communes, la chaire de vérilé a été convertie en
tribune politique et que les ministres d'une re
ligion de paix ont abusé*de leur saint ministère
pour prêcher lè trouble et la discorde.
Nous ne qualifierons pas cette conduite; tous
les hommes modérés l'apprécieront et nous
avons la conviction que dans les circonstances
où se trouve le pays et part toute espèce de
parti, ils la trouveront déplorable.
C'est vraiment aux journaux de la sacristie
qu'il sied de pleurer des larmes de crocodile, en
nous dépeignant le fisc aux doigts crochus qui,
la dernière heure du père de famille, vient
dépouiller la pauvre veuve et les malheureux
orphelins.
Que demande la loi qui fait en»ces moments
l'objet de tant de récriminations exaltées et ex
travagantes Les 3/4 poui; 100 de tout avoir
dépassant les 1,000 francs. Est-ce immédiate
ment la mort du chef, qu'on ail rendre
compte aux agents du gouvernement Non,
c'est six mois afkès.
En est-il de même pour les eomptes qu'on a
regler avec l'église?
Là, c'est différent. Quel que soit le membre
de la famille que vous perdez, père, mère, frère,
sœur, enfants; quels que soient vos moyens de
subsistance, que vous soyez millionnaire ou
jiauvre comme Job, la première chose que vous
ayezà faire c'est de délier la bourse, c'est d'avoir
produire bou argent comptant Geen (jeld
geene zielemiste: Koperyeld, koper zielemiste
La loi ne frappe qu'une fois dans la vie; pour
peu qu'on ait une famille nombreuse, combien
de fois n'a-t-on pas compter avec l églbe
Votre père vous laisse un capital do 1,000
fraucs; sur cette somme le gouvernement pré
lèvera fr. 7-50 seulement: mais quelle sera la
part de I église Si vous vous conformez aux
usages suivis ici par les classes moyennes, le
minimum de frais qui vous frappera atteindra,
tout Lien calculé, 200 francs.
La loi vous donne six xois de cbédit; l'église
n'accorde pas une heure.
La loi exempte les fortunes d'au-dessous de
1,000 francs; J église n'admet pas d'exception.
Quand le trépas nous a enlevé un être chéri,
le premier personnage qui se présente, n'est-ce
pas le koster avec sa bande l'aspect peu
agréable? El pourquoi? Pour mettre la main,
si le basard le conduit dans une famille d'hon
nêtes ouvriers, sur le modeste avoir que son
chef aura amassé denier par denier. Et s'il
arrivait que la famille du défunt fut reconnue
insolvable, qu'en résulierait-il Que l'église
refuserait ses services, et qu'on pourrait être
spectateur eonime d'un spectacle scandaleux
d'un être humain jeté la voirie. La chose s'est
vue plus d'une fois.
Si l'impôt prouosé par le gouvernement peut
être appelé dood-schuld. comment qualifier les
BEGRAVINGSKOSTEN
ïods succombons sous de nouveaux Im
pôts, dit le Pnop.iGtTEiR c'est une bonne
recommandation pour !fl. Violon, dont l'ad
ministration dn fils, en laissant an déficit
de 45 millions, est l'origine.
ILS NE VEULENT
PAS DE CONCURRENCE!
Nous ne voyons pas trop en quoi la loi des
successions est de nature nous tant terrifier
Y a-l-il quelque chose de plus naturel que
d'aller demander de l'argent celui qui en a,
en se contentant d'une part si minime, que
pour lès petites sommes elle paraît presque im
perceptible El peut-on mieux s'assurer si
une personne possède, quand on n'exige d'elle
uu léger sacrifice que le jour même où elle
vient u'hériter? De toutes les lois de fisc, je ne
sache pas qu'il v en ait de plus équitable, et
de percepliou plus facile: aussi est-elle inscrite
dans les budgets de presque tous les peuples
de l'Europe. Nous ne comprenons donc pas
toute cette fantasmagorie de paroles et de
moyens laquelle recourent les feuilles cléri
cales, moins qu'il ne faille l'expliquer par le
depil secret qu ils éprouvent de voir leur échap
per le monopole du Doodschulo.
»l"ily.|l||
Déclamations furibondes, mensonges, calom
nies, hypocrisie, insinuations perfides, outrages
et injures, tels sont les moyens unités par les
journaux défenseurs de la morale et de la re
ligion.
Quelque extraordinaire que cela paraisse, la
phose n'est pas inexplicable. Yoi'à plus de cinq
ans que le ministère du 12 Août gère les affaires
de notre pays. Malheureusement pour ceux qui
convoitent depuis longtemps sa succession, ad
ministration des ministres issus des élections du
10 Juin s est faite a la grande salinfaclio m du
pays Elle a sauvé la Belgique d'une révolution
eu 1048.et après noqsavon v gratifiés d'une foule
de lois que nous avions vainement attendues du
rant la gestion des dix-sept années que l'on sait,
elle propose au pays une mesure qui a le double
mérite de le doter d'un réseau immense de tra
vaux publics de toutes sortes et de parer aux
éventualités de 1852.
Vous comprenez, électeurs, que jamais mi
nistère n'a acquis, aux yeux d'un pays, plus de
titres d'estime et de reconnaissance. Vous com
prenez que jamais ministère n'a été, cause
de ses services rendus, plus ancré, plus forte
ment attaché au char de I Étatplus nécessaire
la situation actuelle, au point que sa chute
serait considérée, par la généralité, comme un
malheur public. Vous comprenez, par consé
quent, que renverser un pareil pouvoir par des
moyens ordinaires, n'est pas chose si facile;
quil faut recourir des moyens héroïques,
inouïs: ne se faire scrupule de rien ne reculer
devant aucuue considération d'équité, de vé
rité et de moralité;* suivre, en un mot. la
lettre. I honnête précepte la fin jusltfe les
moyens.
Electeurs! s'il y a une preuve de la puissance
des hommes qui nous avons voué notre con
fiance et de la faiblesse d'une minorité incorri
gible, c'est la nécessité où se trouve réduite
celle-ci, non-seulement user de ces moyens
que la morale reprouve, mais encore dépasser
tout ce qu'on a vu pratiquer, jusqu'à ce jour,
en fait d hypocrisie, d'astuce et de fourberie.
Le Propagateurdans une espèce de pro
clamation, dit aux boutiquiers et aux fermiers
n'accordez pas vos suffrages M. Boedt.si vous
ne voulez pas qu'après votre mort, vos enfants
doivent payer un droit de fr. 7-50 pour
1,000 fr. Nous leur disons NE VOTEZ BAS
pour M. Malou, si vous ne voulez pas paver,
pendant toute votre vie, 10 centimes addition
nels sur les contributions directes et des aggra
vations sur les impôts indirects.
Votez pour M. Boedt, si vous ne voulez pas
payer pendant toute votre vie la décharge de
votre propriétaire, 10 centimes additionnels
sur la contribution foncière.
Le Propagateur dit encore aux employés,
commerçants, industriels et travailleurs, si vous
volez pour le candidat libéral, vos enfants
payeront, après votre mort, un droit de suc
cession.
Nous leur disons: Électeurs de toutes les
classes, si vous votez pour M Malou. vous paye
rez probablement pendant toute voire vie 10
centimes additionnels sur toutes vos contribu
tions. vous n'aurez ni le canal.de Bossuyt, ni
les améliorations la Lys, ni les travaux
I Yser, NI LE CHEMIN DE FER, qui seul peut
raviver votre commerce, votre industrie et pro
curer du travail aux classes laborieuses.
Choisissez.
lies extrêmes se touchent 2
Y a-t-il encore des électeurs qui doutent des
suites désastreuses où nous entraînerait l'entê
tement de quelques vieux égoïstes, si on n'y
pourvoyait temps Qu'on examine ce qui se
passe dans les grandes villes. Là l'entente des
catholiques et des démo-soc est cordial est
louchante; lisez la Nationla Tribune de Luge,
cest presque la reproduction du Journal de
Bruxelles. Or, notez que nos quelques journaux
socialistes n'ont presque d'autres rédacteurs
que des fauteurs de trouble, des réfugiés, c'est-
à-dire des gens chassés d ailleurs pour rebéllion
et révolte aux lois de leurs pays. Certes, la
presse radicale est loin d'aimer éperdumeut nos
sénateurs et représentants catholiques. Ce qu'il
faut voir dans celle alliance monstrueuse, cest
le désir d amener une perturbation générale et
[espoir de pécher dans leau trouble.
Nous ne concevons pas qu'en face de l'abîmé,
la veille du jour où se décideront les destinées
d'une nation, un journal, qui prétend spéciale
ment représenter la religion, la famille et la
propriété, puisse s'amuser donner place dans
ses colonnes des plaisanterie de celle force
Ce sont Les cosaques qui ont délivré de l'impôt
vu ligne directenous ajouterons pour ne pas
être en reste de bonne humeur avec nplre con
frère et puissent-ils retourner pour nous
débarrasser de ces charges écrasantes et sans
raison d'être, eutr'autres les 5,080 francs de
pension que palpe annuellement un sieur Jules
Malou, connaissance très-intime du Piopaga-
leur.
MM. Malou vont nous donner le chemin de
fer, disent les feuilles soudoyées par ces estima
bles défenseurs de la morale et de la religion.
Quand ils étaient puissants, ils ne nous ont fait
que du mal; pourront-ils nous faire du bieu,
aujourd'hui qu'ils sont dans l'opposition?
M. Jules Malou ne nous a fjvorisé en rien,
au contraire, il nous a rendu tous les mauvais
services en son pouvoir. Y a-t-il quelqu'un
assez bonasse pour croire que cette race vindi
cative et rancunière nous fasse du bien, quand
le système qu'ils défendent leur ordonne de ne
pas améliorer notre position matérielle, mais
de remplir leurs poches nos dépens.
Ils absorbent 42,000 francs, les Malouins,
annuellement! et ne sont pas satisfaits.
Les journaux dévoués la clique des Malou
ins, s'extasient sur les innombrables services
rendus, par le banquier Malou, aux indus
triels de notre ville l'époque de la crise de
1848. Ou fait beaucoup de bruit des fonds
avancés cette époque aux commerçants, mais
on devrait aussi ajouter que ces services rendus
ne l out pas été gratuitement et cependant on
a l'air de 1 insinuer. M. Malou, en prêtant de
l'argent faisait son métier et six pour cent