Enfîn M. ArnrnnH de Stuers, s'étant présenté l'examen pour l'admission l'école militaire, est encore sorti victorieux de cette épreuve difficile, on nous assure qu'il est admis le pre mier l'école Ce dernier succès est d'autant plus brillant, que sur une cinquantaine de concurrents, 8 ou 10 seulement pouvaient être admis, et que M. de Stuers est le plus jeune des candidats qui se soient présentés. M. Armand de Stuers a commencé ses études au Collège communal d'Ypres. Nous apprenons, avec le plus vif plaisir, que M. de Posch, fils de M. le baron de Posch ancien officier supérieur au service de l'Autriche et qui habite notre ville, vient égal ment d être admis l'école militaire et qu'il a subi son examen avec distinction. M. de Posch fils, termina l'école centrale de Bruxelles, ses études, qu'il avait commen cées au Collège communal d'Ypres. Ainsi sur 8 ou 10 élèves admis celte année l'école militaire, deux ont commencé leurs études au Collège communal de notre ville! La musique du corps des Sapeurs-Pompiers qui avait pris part au grand concours d har monie, donné Bruxelles, l occasion des fêles de Septembre, a fait sa rentrée en notre ville, vendredi dernier. La mudque des Pompiers a remporté trois prix: un prix <1 exécution, le prix de tenue et le prix d eloignement. D'après le programme deux prix d'exécution seulement devaient être décernésmais la demande expresse du jury un troisième prix fut ajouté et accordé la musique de notre corps des Pompiers. Un détachement nombreux de la Garde civique précédé de la musique du bataillon, une dépulaiion de la Société de S'-Sébastien toute la compagnie des Pompiers et une foule nombreuse d'habitants de la ville s'étaient por tés la rencontre des vainqueurs, qui furent conduits la balle où lesalleiidaient M. le bourg mestre et M. l'échevin Iweins-Fonteyne. Lç premier magistrat de la cité félicita, eu termes chaleureux, et les membres de la musique des Pompiers et M Otto, leur chef, dont la direc tion habile fait faire celle musique d'inces sants progrès. La musique victorieuse fut ensuite reconduite son local par celle de la Garde civique. Le soir eut lieu une réunion des deux corps de musique, et la plus cordiale fraternité vint resserrer encore les liens d amitié qui unissaient déjà les artistes. La musique de la Garde civique, en se ren dant la rencontre de celle des Pompiers, a prouvé une fois de plus qu'il existe entre ces deux corps une fraternelle amitié. Enfin les marques de sympathies dont la musique des pompiers a été l'objet de la part de l'autorité et des habitants de la ville, prouve aux musi ciens qui la composentqu'à Ypres on sait honorer le talent et apprécier les efforts que font de jeunes ouvriers qui. après une rude journée de travail, consacrent leurs soirées aux éludes musicales pour embellir nos fêles et réjouissances publiques. Nous croyons être agréable nos lecteurs en communiquant l'extrait suivant du procès-ver- bal arrêté par le jury chargé de décerner les prix aux sociétés qui ont pris partait concours d'harmonie, ouvert Bruxelles, le 24 Septem bre <lr. it des mains du Rot, le premier prix de mathéma tiques supérieures qu'il a remporté au concours entre tous les établissements d'instruction moyenne du royaume «11^.» «am- infirme comme aujourd'hui, et il habitait avec sa mère le village de Courcenay, dans les bois situes au nord des ruines. Cetle mère était une paysanne acariâtre et sans beauté, mais qui adorait son fils, tout disgracieux qu'il était, et je n'ai jamais vu l'amour maternel aussi puissant et aussi passionné que dans le cœur de cette femme, qu'on eût dit'fermé tout autre sentiment Elle était la fille d'uu ancien fermier de M. de Brantigny, et passait, je crois, pour veuve; du moins je n'ai aucun souvenir d'avoir jamais entendu parler de son mari. Elle vivait presque dans l'indigence, et cependant mes parents ne purent jamais lui faire accepter le moindre secours, pas même celui de payer les mois d'école de Sirvan, dont mou père avait remarqué l'intelligence, et auquel il aurait voulu faire donner une éducation qui le mit même de gagner sa vie un jour. Il venait souvent ici, quoiqu'il lui fallut un jour entier pour faire le trajet, et nous le gardions quel quefois pendant une semaine. Je m'amusais alors le faire lire et écrire; il assistait toutes les leçons que me don naient mon père et mon institutrice, et ses progrès furent vraiment extraordinaires. Il avait un caractère bizarre, taciturne, un orgueil indomptable, cl cependant il était impossible de ne pas s'attacher a lui. Quand je me mariai, ri resta plusieurs années sans venir ici. et j'appris pat- hasard que sa mère était morte, et qu'il s'était marié lut- ni.èiiic avec une pauvre fille, qui avait pris son malheur en^utié. Lorsque j'entendis dire qu'il avait des enfants, Le jury chargé de juger le mérite des sociétés d'harmonie qui se sont présentées au concours du a4 Septembre i85i, a déclaré a l'unanimité, qu'il regrettait qu'il n'y eut pas un troisième prix d'exé cution décerner aux villes de second rang, al tendu qu'il a reconnu un talent réel la société d'Ypres et que sous tous les ra pporls elle méritait cetle distinc tion. En conséquence, les membres du jury ont proposé M. le bourgmestre d'accorder une médaille comme troisième prix. (Signé) Blaes-De Donder, Bosselet, Pendes J. Blaes et C. Hanssens. Le collège des bourgmestre et échevins faisant droit, a accordé un troisième prix et décerné la mé daille la musique des Sapeurs-Pompiers de la ville d'Ypres. Ainsi certifié Bruxelles, le 23 Septembre 1831 Le bourgmestre(Signé) Ch. De Rrouckere. Le secrétaire de la ville(Signé) Wakfelakr. INTERVENTION DU CLERGÉ. Nous appelons l'attention des électeurs sur le fait suivant publié par VEclaireur de Namur: Dimanche dernier, du haut dé sa chaire politique VI. le desservant de la commune de Tamine a engagé ses paroissiens donner leur suffrage M. le vicomte Desmanet deBiestne; il s'est exprimé en ces termes Mes très-cbers frères! je dois vous prévenir, dans votre intérêt, que vous devez faire choix d'un bon sénateur, faites y bien attention! je vous le répèle il y va de vos inléiêts et de ceux do tout le pays donnez votre suffi âge M le vicomte Desmanet de Biestne, vous avez entendu j'ai dit, M. le vicomte Desitiauel de diesme. Si, quand vous serez Namur, quelqu'un vous demandait voir votre billet, ne le montrez pas, dites que vous savez ce que vous avez faire. Il n'y a peut-être pas dans ce village une maison qui ne vaille i,ooo fr., eh bien! la mort de vos parents, le gouvernement enverra ses employés du fisc inventorier tout ce que vous possédez, générale ment tout... Ils fouilleront jusque dans vos pail lasses On dira que cela ne me regarde pas, mais je paie nu-s contributions comme les autres et j'ai le droit d'en parler. Je vous le répèle donc pour la dernière fois, *otez pour un député de la bonne cause, voti-z pour M. le vicomte Desmanet de Biesine, pulssiez-vous réussir, c'est le boubeiM- que je vous souhaite au nom du père et du fils et du saint-esprit. je lui fis demander si je ne pouvais pas lui être bonne quelque chose; il me ré|Minilit sèchement qu'il n'avait besoin de rien parcequ'il savait se passer de tout. J'allai le voir; ma présence eut l'air de l'importuner, et il en fut ainsi chaque fois queje renouvelai mes visites. Hier, quand nous le rencontrâmes, il y avait plus d'un an queje ne l'avais vu, et comme vous avez pu en acquérir la certitude par notre conversation sur la bruyère, j'ignorais tout-à- fait qu'il eut quitté son village puur venir habiter le vieux château. Tout cela ferait un roman d'un grand intérêt, dit Valérie en souriajit. Oui, si on avait le génie dcWalter-Scott pour mettre ces matériaux en œuvre, reprit la vicomtesse. L'auteur des Contes de mou hôte (1) aurait seul une imagination assez brillante et assez féconde pour faire un héros de roman de ce pauvre malheureux, ne vous en déplaise, ma chère Valérie. Voudrez-vous encore me conduire chez lui Certainement, si sa réception ne vous a pas trop découragée. A vcz-vous remarqué comme ses enfants sont beaux? Je les connais peu. et hier je les ai mal vus-; mais s'ils sont charmants, comme vous dites je n'en suis pas étounée, car leur mère a une délicieuse figure, et lui— (D On «ait que e'ist sans ce titre que parurent les prémices romans de l'immortel auteur des furitaim. Dès présent, on peut se faire une juste idée du résultat de la journée. Numériquement, il est faible, puisque l'opinion libérale gouvernementale ne gagne que deux voix. Moralement et politiquement, il est immense par 1 éclatante adhésion que les quatre grandes villes du royaume, lacapitaleen tête,ont donnée la politique du cabinet. Cette démonstration, nous la ferons complète; nous montrerons que si, dans d'autres localités, nos adversaires l'ont emporté, c'est uniquement l'aide des plus odieux moyens, par le mensonge et la calomnie, et par 1 abus scandaleux de la pression ouverte du clergé compromettant au plus haut point sou caractère sacré au milieu des luttes éleclo- 13'es- Indépendance L'Indépendance ne compte que tieux voix de différence, en faveurdu parti libéral. Elle se trompe, M. Dellluin fait plus que remplacer, Morts, M. de Bagcui'ieux son vote ne sera pas le même que celui de ce dernier. L'Indépendance ou et également M. Demunck-Moermans, de S'-Nicolas. Ue ne sont donc pas deux voix seulement, niais bien quatre qu'aura gagnées le parti libéral au Sénat, et deux suffisaient d ailleurs pour déplacer la majo rité, eu faveur de l'amendement présenté par MM, Foigeur et de Marnix, amendement qu'a accepté le ministère. Les journaux catholiques annoncent que si le gouvernement faisait sien l'amendement-Forgeur les sénateurs qui ont volé pour, se déjugeraient et voleraient contre, parcequ'il ne l'ont voté que pour éviter le renvoi devant les électeui sou iadissol triton. Ainsi voilà les organes de la majorité sénatoriale qui avouent que ces messieurs n'ont étni un vote rie conscience mais un vote électoral. Il n'y a que des amis pour vous maltr aiter ainsi. Enfin soit, mais il est évident qu'ils n'ont été réélus qu'à cause déco vole, ils auraient donc escamoté leur réélection par une escobarderie. Tout cela prouve une situation, intenable. On écrit de Louvaiu Vendredi dernier la célèbre Lola Montés comme le disait l'affiche, a donné dans notre ville une représentation, avec le concours de plusieurs artis tes dramatiques de Bruxelles et de Palis. Hien que la nouvelle inattendue de cette représen tation ne se lût répandu que la veille, il y avait chambr ée complète firatcati. La célèbre Lola a dansé trois pas. Elle a de beaux yeux, un sourire et une grâce enchanteresse, mais nous n'a lui trouvons pas un talent chorigraphique extrêmement distingué; pour être une Eus 1er ou une Tagtioni il ne suffit pas d'être une leur me jolie et légère. Lola Moulés a du reste été applaudie après chacun de ses pas et c'était justice; quand on n'êut applaudi que ses délicieux costumes, les applaudis sements eussent été mérités. Nous devons dire ici que nous avons remarqué avec grand plaisir qu'au cune marque d'approbation n'a salut- ».>n entrée en scène; le louvaniste a tait preuve d'un sentiment de haute convenance on ne peut applau lir line per sonne célèbre sa première entrée que lorsqu'elle ne doit pas la réputation qui la précède d'autres causes qu'a sou talent... Dr- 34 membres dont se composait le Sénat, dissous par ranélé royal du 4 septembre, 31# ont clé réélus.- Ce sont même, malgré les ravages de la souffrance, a des traits d une grande distinction. Pendant le reste du déjeuner, la conversation tomba. plusieurs reprises sur Sirvan, qui semblait être devenu une préoccupation d'esprit pour Valérie. Elle fit une foule de questions la vicomtesse, et dans le cours de la mati née, elle revint encore sur ce sujet. M"" de Miremont se souvint alors qu'elle devait avoir dans ses papiers quel ques compositions de l'habitant des ruines, du temps où il venait travailler près d'elle. On alla les chercher, et les deux amies les parcoururent avec une grande curiosité et un vifinterêt. Lestyle en était bizarre, incorrect, la forme défectueuse; mais ça et là étineelait une pensée brillante, où ressortait une réflexion originale et profonde. Comment ne m'aviez-vou- jamais parlé de cet éton nant personnage dit M"* d'Avaujour. Franchement, je n'y avais pas songé; puis je vous avouerai que sa singularité ne s'était jamais révélée moi aussi clairement qu'aujourd'hui; il est possible aussi que je ne me sois pas avisée autrefois de lire toutes ces his toires, les supposant fort ennuyeuses. 11 y alà,àcoupsùr, une lacune dans ma mémoire. Est-ce là tout ce que vous possédez de Sirvan Je ne sa:s; mais, si vous voulez, nous chercherons encore ensemble. (La suite au prochain M"-)

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2