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porté du lait la fromagerie. Anssilô», sans profé
rer une parole et sans paraître ressentir aucune
émotion violente, elle s'avança vers sa fille llostilie,
qu'elle saisit la gorge et qu'elle voulut étrangler,
l.a jeune tille parvint se dégager de se» étreintes ei
se sauva. Rappelée par s mèi e, qui lui parlait avec
douceur et la priait de surveiller sa petite sœur.
Hostil ie rentra et la femme Tissot sortit pour aller
la cuisine. Elle revint incontinent année d'un
couteau elle saisit une seconde lois llostilie, et lui
plongea plusieurs reprises le couteau dans la gorge
Pendant que s'accomplissait cet affreux attentat,
le frère d'Hostilie, entant âgé de 5 ans, essaya de
fpir; mais sa mère se mit ci sa poui suite et le con
traignit de rester dans la chambre où Hostilie, bai
gnait dans sou sang. La femme Tissot, après avoir
fait de nouvelles blessures a la jeune fille, la jeta
sur son lit. Ensuite, elle se rua sur sou fils Séra
phin elle le frappa avec le couteau tout fumant de
sa sœur, et le plaça sur le lit où gisait Hostilie. La
fureur de cette femme n'était pas apaisée. L'enfant
âgée de six mois, Rosine, mortellement atteinte,
alla rejoindre sur le lit son frère et sa sœur. Après
cela, la temme 1 issot tourna contre eile-même ses
mains teintes du sang de ses enfants; elle s'enfonça
le couteau dans le sein; elle tomba. La blessure
qu'elle s'était laite lui laissa assez de force pour se
relever et pour se placer sur le lit. Là, dans les accès
de son désespoir, elle tentait de consommer sou
suicide en se frappant la tête contre le mur.
A l'heure où se développait cette épouvantable
scène, le sieur Tissot et sa fille Virginie, âgée de
quinze ans, étaient absents. 11 n'y avait dans la mai
son que la femme Tissot avec les trois enfants, vic
times de sa'furie.
Vers les dix heures Virginie rentra et trouva sa
tnère, ses sœurs et son frère dans la situation que
nous venons de décrire.
D'après les explications qu'elle a données elle-
même, la iemme Tissot, en voyant le iroinager,
s'était rappelé ie don: mage qu'elle lui a va it causé par
la lalsification d'une certaine quantité de lait. Elle
avait été saisie de remords violents la pensée de
ses torts avait égaré sa raison, et la crainte du dés
honneur pour sa famille avait complété son délire.
Elle était désespérée; elle voulait mourir avec ses
trois entants. Ou a vu plus haut que le plus jeune
avait succombé. Létal de la mère et des deux autres
cillants n'est pas tout fait désespéré.
Délivrance de Hossoth.
Le Morning-ChronicU publie la lettre suivante,
qui lui est adressée de Malte, la date du i4 sep
tembre, sur la délivrance de Ko-suth
Le steamer français arrivé hier de Constanti-
nople, nous a apporté la nouvelle de la délivrance
de Kossuth et de ses compagnons, qui a eu lieu
Kjlahïu, le t' septembre.
Le Mittittipi était arrivé sain et saufà Constan-
t inople; ses cabines avaient été dis posées delà manière
la plus élégante pour recevoir convenablement l'ex-
Uictateur hongrois, sa famille et ceux qui se sont
attaches son sort. Un steamer turc devait partir
pour Giemeieck, afin de prendre les exilés son
bord et de les transporter aux Dardanelles, où le
Mittittipt les attendait.
Ou ne peut se faire une idée des égards et des
procédés délicats du gouvernement ottoman le
pacha de Broussa, d'après les ordres reçus de Con-
staiiliuople, n'avait pas envoyé moins de cinquante
même que cela ne serait pas, je ne vous en aurais moins
dit ce que vous venez d'entendre.
Et en prononçant ces paroles madame de Miremont
qui était restée jusqu'à ce moment debout en face de Sirvan
toujours accropi sur la pierre, madame de Miremont, di-
sons-uous, Gt un mouvement pour s'asseoir côté de lui.
Attendez, Madame lui dit-il vivement.
La vicomtesse sourit Sirvan venait d'ôter son bonnet
de laine, et il l'avait jeté sur la pierre, la place où il
supposait que Madame de Miremont allait s'asseoir.
Il y eut un moment de silence ce fut Sirvan qui le
rompit le premier.
Je ne vous demanderai pas d'explication,Madame,
dit-il en cherchant donner de la fermeté sa voix. Vous
venez de me rendre plus heureux que je ne l'ai jamais
été; si je voulais en savoir davantage, je découvrirais
peut-être que je ne suis qu'un fou d'attacher autant d'im
portance des choses qui n'en ont, qui ne peuvent en
avoir aucune pour vous. Parlons de M. de Brantigny... il
veut que je lui vende mon château, n'est-ce pas Vous le
désirez aussi, ce qu il me semble Eh bien j'y consen
tirai pour vous faire plaisir; mais ce sera deux conditions
dont je ne me départirai pas, même si vous les trouvez
absurdes et inadmissibles.
Je ne puis croire, vous connaissant comme je vous
connais maintenant...
Maintenant interrompit Sirvan avec une inflexion
-nzsapma&rz.i-misramsssi1 se i1 u r l'mbiiih
voitures pour transporter les exilés au lieu de leur
embarquement.
Ou cite comme devant accompagner Kossuth,
lesdeux Perczel, le général Wissow-ky, Asboth,son
secrétaire et son médecin. Quant au coinle Balhiany,
il désire aller Paris consulter la faculté française sur
sa sartié qui est lurt aliérée. 5a femme espère obtenir
ce changement de destination de l'ambassadeur de la
République.
Nous apprenons parle Groic/er, arrivé ce matin,
que Kossuth et ses compagnons se sont embarqués
bord du Mittitripi, et qu'ils ont quitté les Dar
danelles le 7, en roule pour l'Amérique.
On lit dans la Liberté de Lille
L'affaire de Léon Jell amène maintenant une
débâcle générale, une foule de nouvelles dupes se
découvrent, et hier, jour marqué pour l'échéance de
plusieurs de ses billets, on a vu arriver Lille des
personnes de Paris et autres villes, qui ont étc éton
nées d'apprendre la vérité. On a trouvé dans la cave
de la maison de la rue Chats-Bossus, outre une dou
zaine de cages d'oiseaux, dont Jell, faisait aussi com
merce, vingt-quatre pâtés de fôie gras et six pâtés
d'une taille colossale, qui renferment des cochons
de lait. Ces succulens comestibles, fournis par plu
sieurs marchands de Paris, étaient sans doute des
tinés la tahledu négociant et de sescom mis. Corn me
il y a danger de voir ces provisions se gâter, elles ont
été déposées et mises en vente chez M. Gagnage,
marchand de comestibles, rue des Sept-Seaux.
Nous apprenons en outre que l'attention de la
police de Paris ayant été appelée sur toutes les de
mandes laites par le même individu de genre si dit'—
lérens, s'est empressé de faire demander Lille, par
le télégraphe électrique, des renseignements suêle
prétendu négociant et principalement sur sa solva
bilité. D'après les réponses qui lui ont été faites, M.
Cailier a envoyé sur-le-champ un commissaire de
police l'embarcadère du chemin de fer de Nord,
avec l'ordre de mettre opposition l'enlèvement
des nombreux colis qui y avaient été déposés la
destination indiquée. En même temps, il a fait pré
venir les commissaires des quartiers, et lésa invités
rechercher dans leurs sections respectives les né
gocia ris qui avaient reçu les commandes.
Un journal espagnol s'est livré aux curieux calculs
suivants
Sur la terre on parle 5,064 langues: 537 en Europe,
937 en Asie, 276 en Afrique et 1,264 en Amérique.
Le nombre d'hommes est peu près égal celui des
femmes.
La moyenne de la vie est de 33 ans. Le quart des per
sonnes meurent avant 7 ans; la moitié avant 17 ans; i elle
qui dépassent ces époques jouissent d'un bonheur refusé
la moitié du genre humain.
Sur 10,000 hommes, un seul peu près arrive 100
ans sur 100 hommes, 6 atteignent 66 ans, et il n'y a guère
qu'une personne de 80 ans sur 500.
On compte sur la terre 1,000,000,000 d'habitants il
en meurt chaque année 35 millions 535,535 chaque jour
91,524; chaque heure 3,380 chaque minute 65 chaque
seconde ICes pertes sont compensées par les naissances,
qui sont approximativement d'un vingtième en sus des
décès.
Les personnes mariées vivent plus longtemps que les
célibataires, surtout celles qui ont une conduite active et
sobre. Les hommes d'une taille élevée vivent plus que les
petits. Les femmes jusqu'à 50 ans ont moins de. chances
de vie que les hommes; après cet âge, les mêmes chances
sont en leur faveur.
Le nombre des mariages est de 175 par 1,000. Les
de voix douloureuse. Mais, au fait, poursuivit-il plus bas,
comme s'il se parlait lui-même, comment eu serait-il
autrement
Voyons, quelles sont ces conditions que je dois
trouver absurdes et inadmissibles dit la vicomtesse avec
douceur.
La première est que le château et la bruyère ne
seront pas cédés par moi au marquis de Brantigny titre
de vente, mais tiire de don.
Madame de Miremont tressaillit de surprise; mais elle
se remit promptement, et son visage se couvrit de la douce
émotion qu'éprouveut les âmes honnêtes quand elles re
çoivent la révélation d'un noble sentiment.
Je suis bien touchée, mais je ne suis pas surprise,
Sirvan, dit-elle; et je suis sûre que M. de Brantigny sera
comme moi.
Vous m'avez bien compris, madame, reprit Sirvan je
ne veux pas vendre, je restitue encore moins, je donne.
C'est ainsi que je l'ai entendu. L'autre condition,
maintenant
Courcenay sera rendu habitable, et M. de Brantigny
y fera sa demourc la plus grande partie de l'année.
Sirvan, vous ne pensez pas que pour réparer Cour
cenay il faudrait des sommes énormes; cl je crains pour
vous que les personnes qui vous connalti-unt moins que
moi ne voient une défaite dans celle condition.
Je n'exige pas que M. de Brantigny fasse un palais de
naissances sont plus fréquentes en juin et en déerm bre. Ceux
qui naissent au printemps sont ordinairement plus robus
tes. Les naiss i.ces et les décès sont plus fréquents la nuit.
Le nombre d hommes en état de porter les armes est
évalué au quart de la population.
Deux demoiselles de 22 et de 18 ans et une dame âgée,
qui leur servait de chaperon, se sont promenées avant-hier
dans le quartier aristocratique de Londres. Elles étaient
vêtues du costume récemment adopté par les dames de
l'association dite du bloomerism^ c'est-à-dire d'un pantalon
sansjupon et d'une casaque et tunique qui descend un peu
au-dessous du genou.
Lorsque la respectable matronne et les deux demoisel
les, après avoir fait deux fois le tour de Belgrave Square,
arrivèrent vis-à-vis la maison du comte Ellesmorc, la
foule, attirée par Tétrangeté de leur mise, a fait entendre
des huées et des sifflets si étourdissants, qu'elles ont été
obligées de monter dans la premier» voiture de place
qu'elles ont rencontrée pour retourner leur domicile.
Lille. On voyait hier, suivie par une multitude de ga
mins, une élégante voilure, mue par un mécanisme fort
ingénieux, parcourir les rues de notre ville avec une vi
tesse extraordinaire, et renfermait en elle toutes les sécu
rités désirables. Celle voiture construite par un de nos
concitoyens, M. Ch. Cloet, peut être conduite sans la
moindre fatigue par un homme seul, et ferait au besoin
cinq lieues l'heure. Son élégance, ses formes légères et
hardies, la facilité avec laquelle elle peut être mise en
mouvement, faisaient l'admiration de tous ceux qui la
voyaient passer sous leurs yeux, et nous croyons qu'il y a,
sous ce systèineaussisimple qu'il est complet,tout ccqu'il
faut pour les besoins d'une loeomoliort aussi utile qu'a
gréable. L'invention de M. Cloet ne restera pas perdue,
nous l'espérons bien, surtout lorsqu'il aura prouvé, par
des traveaux postérieurs, tous les bienfaits qu'on peut cil
tirer.
État-civil d'Tpres, du 28 Septembre au 4 Octobre.
Naissamces Sexe, masculin,.5; idem féminin,8 Total,
13. Un mort-né du sexe masculin.
Mariages: Callens, Henri* âgé de 26 ans, cultivateur,
et PlamonAmélie-Françoise, âgée de 57 ans, cultiva-
ir.ee. DurneSPierre-Jean, âgé de 26 ans, journalier,
it De Coninck, Emérence-Hortcnse, âgée de 21 ans,
dentellière. Vander Veken, Charles-Jean, âgé de 59
ans, lieutenant au 5" régiment d'infanterie, et Beke
Cléinence-Marie-Caroline, âgée de 25 ans, particulière.
Décès Faguo, Cécile-Constance, âgée de 78 ans, l'cr
ligieusc, rue de Lille. Verve»ne, Aivne-Cathérine,
âgée de 81 ans, sans profession, veuve de Joseph Ver-
veune, rue de Joséphine. Lebon, Mathilde-Virginîc,
âgée do 20 ans, célibataire, rue Basse. Calméyn,
Kosalie-Virginie-Louise, âgée de 46 ans, dentellière,
veuve de Louis-Joseph De Brce, épouse de Jeau-Baptistc-
Louis Coffyn, rue de Menin.
Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin, 2 idem
féminin, 4 total, 6.
Kl turni: d'Ypkes du 4 Octobre 1851
Les prix du froment sont descendus de 10 centimes
l'hectolitre. 811 hectolitres ont été présentés en vente.
Les prix ont varié de fr. 15-80 17-20; en moyenne fr.
16-50 l'hectolitre.
Aucun changement n'est survenu dans les prix du
seigle. 98 hectolitres se sont écoulés aux prix d» fr. 11 -20
12-40; prix moyen fr. 11-80 l'hectolitre.
Une hausse de 58 centimes l'hectolitre s'est produite
dans les prix de l'avoine qui ont varié de fr. 7-75 8 fr.;
prix moyen fr. 7-87 l'hectolitre.
Il y a eu 20centimes de hausse sur les prix des fèves.
55 hectolitres outété vendus eu moyenne 13 fr. l'hec
tolitre.
Les prix des pommes de terre n'ont pas changé. 5,500
kilogrammes ont été vendus raison de fr. 7-50 les 100
kilogrammes.
son château, et je serais au contraire désolé qu'il lui
donnât la splendeur d'une habitation de parvenus. Que
le vieux nid d'aigles puisse préserver ses hôtes des intem
péries des saisons, et je n'eu demanderai pas davantage
une année de revenu du marquis y sufliia.
Songez donc la tristesse de ce séjour, Sirvan.
S'il la redoute, il est indigne de le posséder. Quand
il seraélabli ici, qu'il y consacre ses journées et les heures
d insomnie de ses nuits évoquer les ombres héroïques
de sa famille; qu'il repasse l'histoire de sa race, si remplie,'
ce qu'il ignore peut-être, de nobles enseignements. Dans
quelle contrée, son fils, qu'il fait voyager sous le prétexte
de l'instruire, apprendra-l-il de plus grandes choses que
dans ces lieux peuples des souvenirs d'un glorieux passé?
Le temps présent est-il donc si fécond en exemples, qu'il
ne soit plus nécessaire de fouiller la poussière des siècles
pour y retrouver les traditions de l'honneur et de la
vertu Ici les pierres sont éloquentes pour qui veut les
écouter Ne cherchez point combattre nia résolution
Madame; elle est inébranlable, et cependant je prends
Dieu témoin que je vieus de faire pour vous ce que je
n'eusse l'ail pour personne au mondecar j'aliène des
droits qui me sont chers, et je sacrifie des devoirs non
moins impérieux que celui que remplit le marquis de
Brantigny en essayant de réunir sa fortune préenle le
plus antique héritage de sa maison.
(La suite au prochain A