On uous écrit de Neuve-Église, le 4 Octobre 1851 Notre premier marché aux grains qu: a eu lieu hier a été approvisionné au-delà de toutes prévisions 308 hectolitres de froment y ont été exposés et vendus aux prix de 16 19 francs l'hectolitre. La prime de 20 francs accor dée celui qui en exposait le plus a été obtenue par M. Louf-l)e Quekermeunier-cultivateur, et celle allouée celui qui y faisait le plus d'achats, par M. Vautroyen, d'Ypres. Pour encourager les détenteurs exposer sur place le jour du marché (le vendredi de chaque semaine,) les grains et autres marchan dises qu'ils ont vendre, l'administration com munale a décidé qu ils n'auront aucun droit de place payer et que deux piimes seront allouées, savoir: une de 75 franc» celui qui en achètera le plus, compter du Vendredi 10 Octobre prochain jusqu'au 1er Avril 1852;* et une pareille prime celui qui exposera le plus grand nombre d'hectolitres pendant la même époque. VILLE D'I'FRES. Cosseil comme,v*x. Séance publique du Jeudia Octobre 185 i Présents: MM. le baron Vanderstichele de Mau- bus, bourgmestre, président; Alphonse Vanden Peereboom Iweins-Fonteyne, éclievins; Charles Vatide Brouke, Boedl-Lucien, Legraverand, Martin Smaelen, Edouard Cardinael, Ernest Merghelynck, Boedt, avocat, Louis Annoot, conseillers. Lecture est donnée du procès-verbal de la séance du ii Juillet dernier; la rédaction en est approuvée. Le receveur de la ville, M. Verscbaeve, assiste la séance et avant que M. le président lui accorde la parole pour commencer la lecture du compte de la ville pour l'exercice i85o, il demande pouvoir faire une communication au Conseil, concernant une créance résultant d'une avance de fonds faite ou sieur Joseph Cardinael. La réunion des créan ciers de ce dernier lui a fait une remise de i 5 p. "je sur les créances qui étaient dues, et M. Verscbaeve, en qualité de mandataire de la ville, a adhéré cet arrangement, sauf ratification du Conseil, L'assemblée approuve l'accord intervenu cl ad hè re ce qui a été lait en son nom, par M. le receveur de la ville, d'autant plus que la perte qui en résulte- ri, y comprise une somme de 25 francs pour inté rêts non admise parmi les créances valides ne s'élèvera pas au-delà de S francs. M. le receveur donne lecture du compte de la ville pour l'exercice écoulé Peu d'observations sont laites et aucun article ne donne lieu des discussions étendues. Les recettes se montent la somme de fr. 2i9.i5o-5o; les dépenses celle de fr. 224.757-1 Le compte de cet exercice est clos présentant un excédant de fr. 4, B g .H 3 9 Il est passé l'examen du compte pour l'encou ragement des reconstructions des maisons façade en bois. Les receltes s'élèvent fr. 8,934-63 et les dépenses celle de fr. 8,900, donc arrêté avec un excédant de lr. 54-63. Le compte de la caisse de réserve de la ville offre le résultat,suivant recettes qu'un, qui vous adresseriez-vous A vous... mais cela n'arrivera jamais. Enfin, Sirvan, je vous remercie vous avez fait une partie de ce que je désirais; mon coeur ne l'oubliera pas. Adieu, et au revoir si vous voulez. Encore un instant, Madame encore un mot. Rien ne me presse c'est vous qui m'avez dit de m'éloigner. J'ai eu la hardiesse d'appeler ma fille Yolande murmura Sirvan comme un coupable qui avoue sa faute. Me le pardonnez-vous Je fais mieux, Sirvan je vous en sais nn gré infini... j'en suis heureuse, car pendant longtemps je vous ai cru ingrat. Mais pourquoi ne m'avez-vous pas demandé d'être la marraine de cette enfant? Assez assez Madame Et en prononçant ces mots, Sirvan indiqua par ses gestes qu'il suppliait la vicomtesse de le quitter. 11 parais sait en proie une douleur qui approchait du délire. M™* de Miremont fit quelques pas pour s'éloigner, un cri déchirant bien que contenu arriva son oreille. Elle se retourna avec la pensée de revenir, Sirvan lui fit signe de nouveau que sa présonce le désespérait. Alors la vicom tesse n'hésita plus, et s'élançant au milieu des ruines, elle courut jusqu'à sa voiture où elle monta avec une préci pitation qui annonçait un grand trouble. Elle avait le visage si altéré que son valet de pied lui demanda si elle n'était pas malade. fr. 64,672-8.3 dépenses, fr. 69,407-74 excédant, IV. 5.266-09. L'est dans cette caisse qu'ont été ver sés les 60,000 francs avancés par le gouvernement pour alimenter le travail et l'industrie en 1848. Une partie de celle somme a été rendue et versée chez le receveur de l'enregistrement et des domai nes. Une fraction a été avancée pour diverses con structions, l'amélioration de la voirie et l'assainis sement de certains quartiers de la vilie. Enfin, M. le receveur donne lecture du compte de la caisse de retraite de quelques employés de la ville. Les recet tes s'élèvent la somme de fr. 3,701-69, et les dépenses fr. 3,462-08, présentant un boni de lr. 239-61. M. le receveur quitte la salle. M. l'échevin Iweins, chargé de la surveillance de la comptabilité, donne lecture du rapport sur la situation de la caisse communale. Elle est favorable sans cependant offrir des résultats trop brillants. Il faut beaucoup d'oidre et d'économie pour pouvoir avec les ressources suffire aux nécessités de 1 admi nistration. Quant a la gestion du receveur, ou ne peut que lui donner des éloges pour les soins et la sollicitude avec lesquels il veille aux intérêts de la ville. Le Conseil lui vote des reinerciineuls. Le Conseil revient la communication de pièces, premier article de son ordre du jour, qui a été interverti parla lec! tire iiumédiatedes divers comp tes de l'exercice iUfio. Une dépêche de M. le Gouverneur de la province fait connaître la décision du Conseil provincial qui accorde le tiers de lu dépense réelle pour la con struction de la roule de Luzerne Reningheet de cette commune sur Oostoleleren. La ville d'Ypres a promis un subside de 8,000 traucs dans l'établisse ment de la première partie de cette voie pavée. Un élève de l'académie, M. Leroy, sollicite un subside afin de pouvoir continuer ses études artisti ques l'académie d'Anvers. L'examen de cette requête est renvoyée la discussion du budget. Une dépêche ministérielle est communiquée'au Conseil. Elle traite de l'importante protection qui est accor dée par le tarif de l'octroi l'industrie des sauniers. M. le ministre croit, d'après les réclamations de sauniers qui ne sont pas nos concitoyens, qu'il y a lieu de diminuer le droit d'entrée du savon et aug menter celui sur la fabrication l'intérieur. Le Conseil décide que cette pièce sera examinée par la commission des finances, qui fera son rapport une des prochaines séances. I>i Conseil est informé que le compte de l'exercice i85o et le budget de i85s du Moul-de-Piété ont été envoyés son approbation. Ils sont renvoyés la commission des finances. M. le Bourgmestre fait connaître l'assemblée que le Gou veiuiement, par une décision entièrement en opposition avec l'esprit et la teneur de la loi sur l'instruction primaire, vient de retirer le subside de 2.066 IV. qui figurait au budget communal. Toutes les villes se trouvent dans le même cas. Le Conseil est d'avis de réclamer éuergiquement et de faire comprendre au ministre que ce n'est pas le moyen d'engager les communes laire des sacrifices pour l'instruction primaire. Enfin il est donné au Conseil communication de la décision du Conseil provincial concernant le projet de roule construire d'Ypres Baillent avec em branchement sur YVeslonlre, Reiiinghelst et Pope- ringhe. Voici les conclusions du rapport de la dé- putation permanente qui a été adopté l'unanimité: Arrivée au milieu de la bruyère des Fantômes, clic jeta un regard derrière elle, et elle aperçut Sirvan qui la suivait des yeux, car le pauvre homme s'était traîné sa suite jusqu'à l'entrée du château. V. Comme le phaéton de là vicomtesse quittait la bruyère pour reprendre la grande roule qui serpentait au milieu des bois, une petite fille de quatre cinq ans jaillit comme une biche effarouchée d'une touffe de menthe sauvage, escalada une butte gazonnée qui se trouvait là, et, par venue au sommet, elle lança avec un mouvement plein d'une gracieuse et mutine résolution, un bouquet de fleurs sauvages da' s la direction du phaéton qu'elle dominait. Le bouquet tomba sur les genoux de M"" de Miremont, en ce moment plongée dans une rêverie profonde. Elle accueillit cet hommage inattendu par un soubre saut nerveux, auquel succéda bientôt un aimable sourire quand la cause de sa surprise lui fut expliquée. Arrêtez dit la vicomtesse son cocher. Mon enfant, continua-t-cllc en s'adressant la petite fille qui se tenait au sommet de la butte, immobile comme une statue, rouge comme un coquelicot, et les deux mains enfouies vers ses tempes dans une forêt de cheveux blonds dorés que le vent faisait resplendir en les agitant. Mon enfant, qui êles-vous pour me traiter avec tant de bonté? Vous ne me connaissez pas, Madame eh bien moi, je vous connais, et c'est pour cela que je vous ai jeté mon bouquet je l'avais fait tout exprès pour vous. WHM—MM> En résumé, nous avons l'honneur de proposer au Conseil d'engager le département des travaux publics, d'établir ses frais, avtc le concours de la ville d Apres, de Lucre et de Dickebusch, la route du Halk-basl vers IGilleul d'allouer un subside du tiers de la dépense réelle lixé un maximum de fr. 74.5.3.3-33, pour la roule de Poperiiiglie au Locre-Kruysstraeteet de décider que ce subside est accordé sous la condition que les communes prennent les dispositions néces- saires pour construire la roule aussitôt que le a Gouvernement, aifra accorde* une intervention suffisante et qu'il aura décrété ou adjugé la route du Hailebasl î>ai 1 leuI Le Conseil, après avoir placé l'ordre du jour de la prochaine séance ce dernier objet, se sépare midi et demi. Ce ne sont pas seulement les journaux les plus sérieux du pays qui se soient occupésd'une manière très-flatteuse du travail littéraire d'un de nos compatriotesvoici qu'un journal de Paris, I Illustrationde Dimanche dernier, en tretient aussi ses lecteurs de cet ouvrage. Il y a plusieurs années j'appelais, dans ces colonnes, l'attention des lecteurs de IIllustration sur les efforts accomplis par la Belgique contemporaine dans la sphère des arts du dessin: le petit livre de M. Vereamer pourrait nous servir de point de départ pour étudier l'état hetuel des lettres en Belgique, et là aussi il nous serait facile de montrer que nos dédains manquent de base, et que h littérature française n'est pas plus déshonorée Liège, Bruxelles, Louvain ou Gand, qu'elle ne l'est Ge nève et Lausanne; mais nous préférons attendre une occasion plus importante, et nous nous contenterons, pour le inument, de louer M. Vereamer des sages consi- dérations que lui a suggérées l'élude de la méthode appliquée l'enseignement moyen. Ce n'est point aux élèves, c'est aux professeurs qu'elles s'adressent. Toute fois, si l'auteur les eût précisées davantage, elles auraient gagné en clarté sans rien perdre en force analytique. On a trop de peine en dégager les principes et l'es lois. On sent trop que l'auteur se fait en quelque sorte un cours lui-aièma sur les faits et les idées dont se composera son examen de licencié ou de docteur. La meilleure et la plus parfaite des méthodes, aux yeux de M. Vereamer, est celle qui tend faire apprendre le plus en le moins de temps possible; elle principe fondamental de l'art d'enseigner, c'est de s'occuper uniquement de la culture du jugement, et de n'exiger de la mémoire que ce qui est nécessaire au jugement. La méthode mécanique se trouve donc par là entièrement subordonnée la méthode rationnelle, et les mots aux idées. L'auteur ne veut pas que, dans l'enseignement, la définition précède l'objet défini. La définition, dit-il, ne fait guère que résumer la scicoce pour ceux qui la possèdent déjà. Il s'élève contre cette méthode pré tentieusement dogmatique, qui fait sortir la langue de la grammaire et non la grammaire de la langue, et qui charge impitoyablement la mémoire de l'enfant de pro positions et de faits abstraits, souvent sans liaison et tou jours sans raison d'être pour l'élève. «C'est, dit-il, cette méthode décharnée et incohérente, qu'on doit eetto monstrueuse uniformité imprimée l'enseignement des branches les plus diverses, par l'emploi de manuels fas tidieux et arides dont l'unique usage se réduit faire apprendre par cœur d'indigestes rudiments de telle page telle page, de telle ligne telle ligne. Se réglant, du reste, sur les développements successifs de l'intelligence, M. Vereamer ouvre renseignement moyen par les études philologiques, et il maintient l'étude des langues ancien- Et quand cl où m'avez-vous vue Hier soir aux ruines vous étiez avec un vieux monsieur tout fâché, et une autre darne bien belle, très- belle, mais pas tant que vous. Après votre départ, ma mère m'a dit Tu vois bien cette dame, la plus grande, elle s'appelle comme loi. Vous êtes Yolande Srrvan s'écria Mm' de Miremont en bondissant du pbacton sur la butte. Elle fut en un clin d'œil auprès de la petite fille, qui se jeta résolument son cou. Oh je n'ai pas peur de vous, dit-elle avec le naif abandon des natures confiantes. Mes frères sont farouches comme des chevreuils, mais moi tenez, regardez-les, reprit-elle voix basse en montrant par dessus son épaule un massif de houx et de genêts qui s'élevait quelque distance. Les veux de la vicomtesse prirent cette direction, et elle vit deux garçons de six sept ans, debout dans le feuillage, mais dont l'attitude indiquait qu'ils voulaient plutôt se tenir l'écart que se cacher. M™* de Miremont leur fit un signe amical; ils restèrent immobiles leur place. Roger! César! cria la petite fille, c'est la dame d hier soir; elle est bien bonne. Ah bien oui poursui vit-elle, ils ne viendront pas si vous étiez un loup, la bonne heure, ils seraient déjà là. Ne les contrariez pas, ma petite amie. Ils s'appri voiseront plus tard, quand...

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2