1.001. - 11' Année. Jeudi. 10 Oelofore 1851 JOIMAL DYPÎtES ET DE L'ARRO\DISSEME\T. Vires acquint eundo. INTÉRIEUR. LES MOTS ET LES ACTES. MADAME DE MIREMONT. J'eusse donné tout ce qu'on aurait voulu pour l'ac- quérir, répondit le marquis eu cherchant réprimer un ABONNEMENTS: Y pu es (franco), par trimestre, 5 francs ;iOc. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 1b centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Lf. Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit êlrc adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tprer, 15 Octobre. Nos adversaires sont, il faut 1 avouer, de fameux logiciens. Voyez donc comme leurs actes sont en rapport avec leurs paroles Ils nous appellent clubistesnous libéraux, qui avons formé une association politique dont tout ci toyen peut faire partie, nous qui délibérons en plein jour, qui nous réunissons au vu et au su de tout le monde. El ceux qui nousjettenl cette qualification comme une grosse injure, que font-ils? lisse réunissent sept ou huit adeptes, secr ètement, le soir dans une chambre haute du cabaret les Lions apprivoises N'est-ce pas là un véritable club dans toute la vérité de 1 ex pression Depuis quatre ans, ils répètent sans cesse que l'élément industriel doit être renforcé dans le Conseil communal et le moment des élec tions venu, ils choisissent pour premier candi dat, qui?Lin juge,.... c'est charmant! Depuis quatre ans, ils ont tonné contre le cumul et les cuniulards, et leur premier candi dat aujourd'hui est un homme qui porte les épnulettes d'officier de la Garde civique qui siège au comité de patronage et louche une jolie pension comme juge, quelque chose com me trois mille cent francs, bon an. mal an. A la bonne heure Voilà de la logique. Quand on a des principes ainsi arrêtés, on ne peut manquer de remporter de brillants succès. VILLE! D'ÏPRES. Conseil (ommis.tl. Séance du Lundi, i 3 Octobre i85i. Sont présents MM. le baron Vanderstichele de MaubusBourgmestre, président; Alph Vanden Peereboom, échevin Théodore Vanden Bogaerde, Pierre Beke, Charles Vande Brouke, Boedtnotaire, Mai lin Smaelen, Legraverand, Edouard Cardinael. Et nest Merghelynck, Boedt. avocat, Louis Anuoot. La séance est ouverte 9 heures et demie. M. l'échevin Vanden Peereboom dépose sur le bureau une pétition par laquelle uii grand nombre d'industriels, commerçants et habitants de celte ville, demandent que le règlement re latif l'ouverture et la fermeture des portes de (scite). VII. Peu d'instants après que la vicomtesse et M. de Bran tigny curent rejoint Valériequi les attendait au salon un bruit de roues broyant les allées du parc, et des cla quements de fouet retentissant dans les airs, annoncèrent l'arrivée du jeune comte de. Brantigny, absent depuis trois années du toit paternel. M™* de Miremont et M"* d'Avaujour profitèrent de cette circonstance pour se retirer dans leurs appartements. Le marquis alla au-devant de l'héritier de sa maison, et se disposa le recevoir avec la dignité affectueuse d'un père de 1 ancien régime; mais Raoul lui sauta au cou avec le sans-façon d'un camarade, et lui exprima la satisfaction qu'il éprouvait de le revoir, dans des termes fort différents de ceux dont M. de firantigny se serait servi eu pareille circonstance. Toutefois, le vieux gentilhomme était si heureux qu'il ne fut pas choqué du laisser-aller de Raoul, eléela se conçoit, car le jeune voyageur, parti enfant encore, reve nait doué de toutes les grâces de l'adolescence quand elle touche la virilité. 11 était grand, mince, nerveux, et il la ville soit modifié. M. l'échevin fait connaître que le Collège ayant eu connaissance du désir manifesté par le commerce, s'est mis en rapport avec M le commandant de place, qui s'est mon tré disposé accorder aux habitants de la ville, toutes les facultés possibles le Collège pense aussi que le règlement du 20 Janvier 11137 peut subir toutes les modifications qui n'auraient pas pour résultat de léser trop vivement les intérêts financiers de la ville; en conséquence des pro positions, en ce sens, seront soumises au Conseil dans une deses prochaines séances, eld après les indications données, les modifications proposées seront de nature faire droit aux réclamations des pétitionnaires. Ml'échevin Vanden Peereboom communique au Conseil un projet de convention relatif lim- pression de l'inventaire des riches archives que possède la ville. M. l'archiviste Diegerick est chargé de ce travail. Létal et la province ont promis d'intervenir par un subside. L'inventaire formera 2 vol. in-8° de 320 pages, le premier volume devra être terminé avant douze mois, et le second avant le 31 Décembre 14333. La ville reste propriétaire de l'ouvrage et recevra 400 exemplaires; la dépense totale est évaluée fr. 2,600 environ. Elle sera couverte au moyen du prix de vente de l'ouvrage, la ville ne fera donc qu une avance. Le Conseil approuve la convention qui lui est soumise. M. le Bourgmestre dépose le rapport annuel sur la situation administrative de la ville du rant l'année 11150, rapport fait en exécution de l'art. 70 de la loi communale. Le Conseil ordonne I impression du rapport. L'assemblée émet un avis favorable 1° sur un acte de vente passé entre administration des Hospices et la dame Delbcke, veuve Feiricx; 2* sur un procès-verbal d'une vente d'arbres tenue par le Bureau de bienfaisance; 3® sur diverses demandes d autorisation pour obtenir la radia- lion d'inscriptions hypothécaires prises pour sûreté de capitaux prêtés par les administrations charitables et remboursés aujourd'hui. Le Conseil arrête la liste des enfants admis fréquenter les écoles communales gratuites. Le nombre total des élèves inscrits est de 566 en tout, savoir Ecole du jour, élèves nouveaux76 idem élèves anciens portait sur son charmant visage tous les caractères dis- linctifs de sa race. Mon cher Raoul, dit le marquis, il faut que je vous apprenne un événement qui met le comble la joie que me cause votre retour nous sommes remis en possession du château de Courccnay et de la bruyère des Fantômes. L'est M"" de Mircmont qui m'a apporté celte bonne nou velle ce matin. Mme de Miremont est ici s'écria Raoul. Elle est encore belle, j'espère. Charmante, reprit M. de Brantigny avec une vivacité un peu brusque. C'est elle que nous devons l'heureux succès de l'affaire dont je viens de vous parler. Quelle affaire demanda Raoul avec distraction. Je vous ai dit qu'un désir qui me tourmentait depuis dix-sept ans venait île se réaliser: Coureenay nous appar tient enfin. M. de Brantigny prononça ces paroles avec un.profond sentiment d'amertume; Raoul 11e le remarqua pas. Quelle magnifique collection de hiboux et de chauve- souris vous allez voir là, mon cher père vous aura-t-clle coulé beaucoup d'argent École du soir. 118 École dominicaleaA Un avis favorable est ensuite émis sur une demande du sieur Rouzeeuvv, l effel de pou voir établir une fabrique d'amidon. Cet avis est subordonné l'accomplissement de certaines conditions posées dans l'intérêt de la salubrité publique. M. le conseiller Beke fait rapport sur un projet de règlement organique du Mont-de-piété; il propose d'introduire quelques modifications au projet primitif; tes propositions sont admises et le règlement est approuvé. M. I échevin chargé de la surveillance de I instruction primaire, donne lecliue d'un projet de règlement ayant pour objet d'accorder des gratifications aux élèves de l École communale qui se distingueront par leur zèle, leur travail et leur bonne conduile. Ces gratifications seront versées la cai.-se générale de retraite instituée sous la garantie de I Élat, par la loi du 8 Mai 11150 les enfants pourront ainsi, dans leur jeu nesse, acquérir des droits positifs l'obtention d une pension payer par le gouvernement, lorsque 1 âge ne leur permettra plus de travail ler. c est-a-dire 55 cu60ans, ou bien si, avant cet âge, ils se trouveraient par la perte d'un membre ou une infirmité permanente, résultant de I exercice de leur profession, incapables de pourvoir leur subsistance. Ces gratifications seront payées sur les fonds de l'école et sur le produit des subsides et dons fournir éven tuellement par l'État, les administrations cha ritables et les particuliers. Le Conseil adopte. Le même échevin informe le Conseil que le collège s'occupe en ce moment de formuler un projet de Règlement d une caisse de secours mutuels et de pensions pour les portefaix et brouelleurs de bière; ce projet pourra être dis cuté dans une des prochaines séances. Le Conseil arrête ensuite le compte du Col lège communal pour l'exercice 1850, s'élevaut eu recelte la somme de fr. 19.B8i-26, et en dépense celle de fr. 19.714-19 11 présente donc un excédant de fr. 167-07. Il approuve, ensuite, sur le rapport de M. Beke, le compte du Monl-de-piélé pour l'exercice 1850 et le budget de 1851. Enfin il émet un avis favorable sur le cahier des charges pour une veute d'arbres hors de mouvement de douleur et de colère. Mais grâce Dieu et Mme de Miremont, continua-t-il, le château ne me coû tera rien seulement je serai obligé de le l'aire mettre en clat d'être habité... —r Et dans quel but interrompit Raoul. Dans le but qu'on se propose en faisant réparer une habitation, pour y demeurer de temps en temps. Voyons, mon père, ne vous moquez pas ile.moi, dit Raoul avec la plus aimable étourderie et la plus évidente incrédulité. M'auriez-vous oublié ce point, mon fils, répliqua M. de Brantigny, que vous ne sauriez plus que je n'ai jamais de ma vie plaisanté sur les choses que je regarde connue sérieuses Mais, cher père, celle-là ne l'est paselle ne doit pas l'êtreQui peut songer se nicher comme un ehat-huant dans de vieux murs croulants, quand il a d autres gites autant voudrait se creuser un terrier dans la bruyère des Fantômes. Le marquis fut au moment d'éclater, mais il sut cepen dant se contenir. Son fils unique, le seul espoir de son orgueil, le constant objet de ses longues sollicitudes était devant lui, peine de retour d une absence qui avait duré plusieurs années, comment dès lors lui parler avec rudesse,

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1