2 morale sur les électeurs, sur leur fvmme. sur leur famille, quelques prêtres distribuent celle fois les bulletins électoraux dans le confession nal même; c'est là. il faut bien l'avouer, un odieux abus du pouvoir sacerdotal et une de ces manœuvres qui. pour réussir, ne jette pas moins le discrédit et la déconsidération sur la religion et sur ses ministres. SOCIÉTÉ DE l'IMOV LIBÉRALE ok l'tllrovi>issl:«rst d'vpufs. Assemblée générale du Mercredi, 15 Octobre, sous la présidence de AI. Carton père. La séance s'ouvre 7 heures du soir, pour s'occuper du choix définitif de sept candidats, pour les élections communales du Mardi211 Octobre, en remplacement de MM. Alphonse Vanden Peereboom, Martin Smaelen, Théodore Vanden Bogaerde Gérard Vandermeersch Martin Legraverand Edouard Curdinael et Ernest MerghclyncL. Quatrevingt-douze membres étaient pré sents. La séance commence par une allocution de M. le président, qui rappelle les efForts faits par quelques malheureuxpour faire tomber l'Association électorale en dissolution ePque ces tentatives ont échoué contre le bon sens et le patriotisme de ses membres. Cependant il ap pelle l'attention sur l'accusation faite au comité de vouloir peser sur les décisions de l'assemblée générale. Il croit devoir prier l'Association de se ressouvenir que presque toujours les candi dats présentés par le comité ont été accueillis favorablement et cela ne peut s'attribuer qu'à la prudence et an tact de la commission directrice, qui toujours a, pour ainsi dire, sanctionné le choix de l'opinion publique, sans prendre en considération les sympathies per sonnelles de ses membres. Dans le choix des candidats, elle a toujours eu en vue le but d'offrir l'acceptation, des membres de l'As- sooialirin. I homme qui semblait pour ainsi dire être déjà désigné pour occuper les fonctions auxquelles il s'agissait de pourvoir. C'est de celle manière que dans celte circon stance, le comité a encore agi. continue M. le président, et la question ayant été posée un grand nombre détenteurs, quels étaient leurs sentiments et leurs dé»irs l'égard des conseil lers sortants. Fallait-il leur donner un nouveau mandat et devait-on les remplacer par d'autres. Tous ont répondu que parmi eux personne ne s était rendu indigne d'obtenir un nouveau mandat. Après avoir attiré l'attention des mem bres de l'Association sur l'excellente adminis tration de la ville et la situation prospère de ses finances, M. le président s'étend sur la pru dence et l'extrême activité des membres du Conseil communal et les bons effets qui ont été obtenus. Du reste dans toutes les occasions, manda la première. Vous regardez chaque instant du tôlé de la grille du parc. Corncillan m'a promis de venir, repartit M. Malard sans s'arrêter. Vous aviez dit, ce nie semble, que vous ne le verriez plus. C'est vrai... mais en ce moment il m'est utile, et alors tu comprends... A quoi peut être bon un homme aussi complètement ruiné que M. Corncillan? interrompit Clémence. D'abord nous devons avoir des élections au mois de novembre, répondit M. Malard avec l'hésitation d'un homme qui dit une chose pendant qu'il en pense une autre. Clémence se leva de son siège avec impatience, puis elle se dirigea vers l'intérieur de la maison. Quelques minutes après, M. Malard introduisait M. Corneillan dans son cabinet. M. Corneillan était un gros Iromme de trente-six trente-huit ans, en couleur, chevelu, barbu, et d'une vulgarité de manières et de langage qui ne laissait pas quelquefois de réussir, car elle annonçait une certaine bonhomie et une espèce de franchise. Corncillan avait été successivement commis-vovageur, maquignon, entre preneur de chemins, sous-directeur d'une assurance contre la grêle, mais il rie s'était enrichi dans aucune de ses situations, peu brillantes la vérité, Eh bien dit Malard eu indiquant par un geste pro tecteur une chaise Corneillan. Ma foi, répondit celui-ci, on dira tout ce qu'on l'influence que pouvaient posséder les divers membres de l'administration, soit commeconsé- quencede lems fonctions, soit titre individuel, a toujours été au service des intérêts généraux et de l'opinion libérale, sans qu'ils se soient laissés guider par l'intérêt personnel, et si des faveurs ont été octroyées la ville, c'est l'intervention de quelques-uns d'entr'eux, qu'elles ont été ac cordées. Si le chemin de fer doit jamais relier notre ville au railwav national, ce ne serait pas du parti adverse que nous pouvons espérer ce bienfait. Ainsi au nom du comité, M. le président propose pour candidats: MM. A i phonse Vanden Pkerfiioou, Théodore Vanden Bogaerde, Martin Sraei.en. Martin Legraverand,- Ernest MïrGHEI.ynck, et Edouard Cardinakl Quant ce qui concerne M. Vandermeersch, il nous est pénible d'anoncer, dit M le président que cet homme vénérable a déclaré que vu son âge et ses infirmités, il lui était impossible d'ac cepter un nouveau mandat. M. Vandermeersch, après avoir pendant cin quante ans, appartenu la direction d'un grand nombre d'institutions utiles, n'a pas voulu faire partie nominalement dé l'administration, il a préféré se retirer, et ce point de vue, il mé rite d'autant plus la reconnaissance de ses concitoyens. Mais celle déclaration ouvre la place un nouveau candidat, et après avoir consulté l'opinion publique et discuté ce choix au sein du comité, nous avons l'honneur de vous soumettre comme candidat en remplace ment de M. Vandermeersch, M. Chaules Bkcuwe, négociant. M. Alph. Vanden Peereboom fait un exposé des divers actes posés par l'administration com munale depuis 11536 et demande, si les conseil lers sortants qui tous ont contribué réaliser les améliorations indiquées, méritent, oui ou non, Tètre réélus. Il déclare ensuite, au nom de laits ses collèges et d'accord avec eux. qu'ils acceptent tous la candidature que l'Union libé rale semble disposé leur offrir et que tous ils adhèrent aux principes de la société. Enfin, en son nom personnel, il déclare qu'il ne peut accepter l'appui que le journal le Pro pagateur paraît disposé lui accorder. Il y a deux mois, dit-il. j'aurais pu accepter cet ap pui aiijourd liui je ne le puis honorablement car depuis lors ce journal a publié, contre moi. divers articles injurieux.'Or, si celte feuille croit la vérité des reproches qu'elle m'a faits, elle ne peut m estimer, et moi je lie puis accîpler honorablement l'appui d un journal qui ne n'estime pas Mais jaccepterai aiee gratitude l'appui et les suffrages de tous ceux (le mes honorables concitoyens qui pensent (pie ma voudra, ces aristocrates sont des gens bien élevés. Le marquis de llrauliguy m'a offert un fauteuil et il voulait me retenir dîner; puis, quand je suis parti, il m'a accompagné jusqu'à la porte de son vestibule. Malard eut un instant d'inquiétude; il n'avait offert qu'une chaise Corncillan quoiqu'il y eût dans son cabinet deux moelleuses bergères dont il avait pris une pour lui. Ces gcns-là sont polis par calcul, dit-il dédaigneu sement; il ne faut pas leur en savoir le inoindre gré... Mais comment, continua Malard, le marquis a-t-il pris l'événement que vous èle- allé lui apprendre lin apparence avec beaucoup de calme; cependant j'ai vu (pie je lui avais porté une rude botte, car il est devenu pâle comme l'est notre sous-préfet quand il y a du tapage Paris. Avez-vous eu soin de lui dire qu'on pourrait au besoin produire des preuves J'ai commencé parla. Et qii'a-l-il répondu Qu'une seule lui suffirait pourvu qu'elle fut très- authenlique. Diable cela ne fait pas mon compte, grommela Malard. Ni le mien non plus, reprit Corneillan. Au surplus, ajouta Malard, il a pu calculer qu'il valait mieux montrer de l'assurance, et il est possible qu'au fond il soit mortellement inquiet et décidé tous les sacrifices pour éviter un éclat. Le fâcheux pour nous, c'est que ces preuves dont nous parlons, nous ne sommes pas en état de les fournir. présence l'hôlel—de—x ille peut être utile et qui inalgré les articles du Propagateur ont bien voulu me conserver leur estime. (Nous publierons dans un prochain numéro en sup plément, les déclarations et l'exposé faits par M. Alph. Vanden Peereboom). M. Becuwe prend la parole pour déclarer qti autrefois des propositions lui ont été faites pour le prier d'accepter une candidature un siège au Conseil communal, mais celte épo que. il ne pouvait accepter. Aujourd'hui qu'il pourra consacrer une grande partie de son temps I administration des affaires publiques, il accepte avec reconnaissance la candidature de l'Association libérale dont il a toujours pro fessé les principes et qu'il défendra toujours éiiergiquemeiil. Un membre demande, s il faut faire partie de la société pour être au nombre de ses candidats. M.. Carton fils fait remarquer une jamais aucune Association libérale n'a adopté une règle aussi exclusive et que l'on s'est toujours con tenté de I adhésion des candidats aux principes de l'Association. L'honorable membre fait connaître que celte condition a été remplie de la pari de M. Cardi- nael, comme de la part de tous les autres can didats; une députation composée de JIM. Alph. Vanden Peereboom, P. Beke et Boedl, avocat, s'est rendue chez lui, et M. Cardinael leur a déclaré, dans les termes les plus formels, qu'il associait sa candidature celle de ses collègues et qu'il acceptait le patronage de l'Association, dont il n'a cessé de partager les principes. M. le président, après avoir rappelé les dis positions du règlement qui donne chaque membre de l'Association le droit de présenter des candidats sur la liste provisoire, déclare le scrutin ouvert pour la confection de la liste des candidats définitifs. Les noms suivants sont, l'unanimité pour ainsi dire des membres présents, désignés pour candidats définitifs de l'Association libérale UN. Alphonse Vanden Peereboom. membre sortant. Théodore Vanden Bogaerde, idem. Martin Legraverand, idem. Ernest iMcrglielynck, Idem. Martin Sinaelen, idem. Edouard f.ardiuael, Idem. Charles Uecuvve, négociant. Le résultat du scrutin est accueilli par des applaudissements plusieurs fois répétés. La séance est levée. Il paraît que les Malouins ne peuvent par donner les sifflets qui se sont fait entendre, en réponse aux applaudissement# soudoyés, la proclamation du scrutin pour (élection du sénateur-Squelette. Leurs journaux n'ont pu dire que le sieur Malou a été élu aux acclama tions unanimes de tous les assistants. Voilà le Qu'eu savez-vous? répliqua Corneillan voix basse et en prenant une altitude mystérieuse. M vous les avez, dit Malard avec une vivacité qu'il contenait peine, je vous les paierai tout ce que vous voudrez. Je les ai. Cependant les registres de la mairie de Courcenay ont été brûles en 1795. D'accord... mais qui vous dit que rien n'a été sauvé? une seule feuille par exemple. Corneillan, ne vous jouez pas de moi... Il est très- iiuporlant, pour une démarche que je veux faire, que je saehe si réellement celte preuve foudroyante existe. La voici, dit Corneillan en tirant de sa poche une grande feuille de papier timbré aux armes de la république. Lisez sans toucher, continua-t-il en avançant la feuillle de papier la portée du regard de Malard. C'est bien cela... Mais ditcs-inoi, Corneillan, com ment celle pièce importante se trouve-l-elle entre vos mains? Tout naturellement j'en ai fait la découverte dans les papiers de mon père, qui était, comme vous savez, municipal pendant celte glorieuse époque. Vous allez nie la céder. Qu'en voulez-vous faire Vous le saurez plus tard.Tout ce que je puis vous dire pour le moment, c'est que vous nie rendrez là un service que je saurai reconnaître daus l'occasion. Il y a de par le monde quelqu'un qui mettrait un plus haut prix que vous la possession de ee papier.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2