ÉLECTEURS! JOURNAL DTPÏiES ET DE L'ARROAiD1SSEÏIENT. Vires acquirit eundo. Quelques jours encore et vous êtes appelés vous prononcer sur la conduite administrative de sept membres du Conseil, dont le mandat expire le 31 Décembre 1851. Ce jugement nous l'attendons avec confiance, car depuis longtemps nous avons appris apprécier votre sagesse et votre dévouement aux intérêts de la ville. Il a trois ans, en effet, une coalition formée des mêmes éléments est venue se briser devant votre bon sens et devant votre patriotisme. Pourquoi n'en serait-il pas de même aujourd'hui Vos mandataires ont-ils démérité? Electeurs pour mieux apprécier les griefs qu'on leur reproche, jetons un regard rétrospectif sur le passé et traçons rapidement l'histoire des vingt années que nous venons de parcourir. Après 1830, la ville eut sa tête une administration composée d'hommes pour la plupart peu capables et inféodés au parti clérical. Cette administration manqua d'initiative, l'instruction primaire tomba en décadence, les impôts furent augmentés, et la ville, loin de pouvoir continuer l'amortissement de ses emprunts, dût en contracter de nouveaux. La bourgeoisie ne tarda pas apprécier cet état de choses; et aux élections qui eurent lieu en 1836, 1839 et 1842, elle élimina tous les membres qui lui semblaient avoir pris une part plus ou moins active cette désorganisation. La difficulté était alors de trouver des hommes dévoués k l'opinion libérale et qui osassent soutenir la lutte; il fallait, en effet, cette époque, du courage et du désintéressement, pour oser briguer une candidature libérale; aussi vîmes- nous plusieurs de ceux qui, en 1848, ont essayé de jeter la discorde dans notre camp, refuser l'honneur de siéger au Conseil. Ce fut dans ces circonstances que les membres actuels du Conseil furent élus; leur candidature fut un acte de dévoue ment, et ils répondirent pleinement votre attente, car peu de temps après-, ils avaient redressé les justes griefs que vous aviez contre leurs prédécesseurs. Electeurs rappelez-vous quelques-uns de leurs actes? Votre représentant, M. Alpli. Yanden Peereboom vous en a fait un exposé fidèle la dernière séance de l'Union libérale. Depuis 1836 aucun impôt communal n'a été augmenté, tandis que toutes les dettes, y compris celles pour les pillages, ont été payées. L'enseignement moyen a été maintenu en attendant qu'il reçoive une organisation définitive. L'instruction primaire gratuite a été complètement réorganisée. Le pavé de Neuve-Eglise sur Apres a été construit. Des voies pavées sur Reninghesur Bailleul, sur Wervicq, ont été arrêtées, et leur prochaine construction donnera, notre marché, une nouvelle importance. La bibliothèque communale, le jardin public, le palais de justice, la musique communale, ont été créés. Une foule de mesures d'assainissement, entr'autres la construction d'égouts, de fontaines et le dévasement d'un étang, ont été réalisés. Enfin, n'est-ce pas aux efforts incessants de votre administration communale que vous devez l'école d'équitation et les établissements militaires qui en dépendent? Électeurs quels griefs avez-vous donc contre cette administration ne voyez-vous pas .que vos adversaires eux-mêmes ne savent en formuler de sérieux, mais qu'ils se bornent lancer des injures et des insinuations qui ne sont empreintes que d'un aveugle esprit de parti les griefs allégués mensongèrement sont des moyens votre bien-être est un vain pré texte ce qu'ils veulent au fond, c'est satisfaire leur ambition personnelle, c'est venger leur amour-propre froissé. Électeurs vous ne voudrez pas servir d'instrument d'aussi basses passions, vous ne vous laisserez pas égarer par l'in jure et par la calomnie mais fidèles vos précédents et vos propres principes, vous maintiendrez courageusement k l'hôtel-de-ville le drapeau que vous y avez planté depuis 1836. ABONNEMENTS A*près (franco), par trimestre, 5 francs 50c.Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Yphf.s, 95 Octobre. 91. BEÇUWE ETM.NANDEADR1ESSCHE Ce n'est pas un thème nouveau, car il est mis toute sauce et depuis plus de trois ans une coterie égoïste et ambitieuse cherche égarer l'opinion publique, en se prétendant l'oigane exclusif de la classe moyenne et commerçante de celte ville. Aujourd hui ils donnent une nouvelle preuve de leur hypocrisie, en se montrant hostiles la candidature de M. Becuwe. Que veulent-ils, en effet? Des hommes modérés appartenant la bourgeoisie de la ville, capableset qui soient commerçants. Or, M. Becuwe ne réunit-il pas toutes ces qualités Tandisque M. Vauden Driessche est un homme exclusif, haineux, que celles mises en œuvre l'encontre de étranger notre cité, qui a quitté la commune M. Merghelynck. de Moorslede la grande satisfaction de ses Depuis six mois, les feuilles cléricales n'ont habitants, et qui ne nous a donné comme gage laissé échapper aucune occasion di faire appel de ses capacités, que les paroles pleines de fiel aux plus vils intérêts et aux plus basses pas- qu'il a si maladroitement balbutiées passé trois sions pour dénigrer ce conseiller, il n'est point ans. l'Union libérale. de grief apparent ou fondé, dont il ne soit la cause. Chacun se rappelle en effet que lorsque passé ecteurs entre ces deux candidats vous ne sauriez hésiter; M Becuwe mérite vos sympa thies tous égards; pour M Vanden Driessche, quelques mois, le Conseil communal alloua vous ne pouvez avoir qu'indifférence ou mépris -400 francs la musique de la Garde civique LES BOULANGERS ET LES BOUCHERS. Jamais nous n'avons vu employer des intri gues plus déloyales pour éliminer un candidat pour se rendre au festival d'Anvers, les feuilles cléricales attribuaient cette proposition M. Merghelynck qu'elles savaient Bruges, occupé défendre les intérêts de la ville au Conseil

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 1