L'ASSOCIATION LIBÉRALE ET EE CLUB DES DOUZE. M. BECUWE du comité dr la Commune d'Tprcscl tandis qu'il était <léjà candidat adopté de ce dernier- comité. il vient pompeusement déclarer VU- nion libérale qu'il n'acceptait que celle de l'Association: il avait raison, car c'était la rocil leure, mais enfin la manière d'agir dépeint l'homme et laisse apercevoir sa moralité. Pour que celle appréciation et les circonstan ces qui y sont relatées ne puissent être révoquées en doute, nous reproduisons ci-après des extraits de la Commune d'Yprer du 19 Août 1848, n° 17, qui établissent toute leur véracité Nous n'avons donc pas été médiocrement surpris en apprenant que M. Vanden Driessclie avait jugé néces- sairo-de déclarer qu'il repoussait cette soi-disant can- didaturc offerte par nous; notre surprise a été d'autant plus grande que précédemment nous avions reçu de lui des éloges et des félicitations, qu'il nous était permis de croire plus sincères. Nous ignorons absolument quel motif a pu décider M. Vanden Dfiesschc désavouer des hommes qu'il a cependant recherchés avec quelque i> empressement les nombreux témoins qui ont remarqué le fait, n'admettant pas une semblable versatilité, dé- clnrcnt franchement lui retirer le concours qu'ils vou- Inient lui prêter. La ligne droite sera toujours la plus courte. Nous espérons bien ne plus voir le nom de M. Van den Driessclie figurer parmi les candidats. S'il en était autrement, nous le repousserions de toutes nos forces. Le désaveu qu'il a fait de la Commune d'Ypres ne lui a n pas été d'une grande utilité il a échoué hier soir la dernière épreuve du scrutin. Ainsi, M Vanden Dnessche trahissait l'Asso ciation au sein dit comité des Douze, pendant qu'il répudiait celui-ci au sein de l'Association. Voilà la moralité de I homme. Electeurs, vous en ferez justice! "-n"-'«■' Les Liojis apprivoisés niellent tous les moyens en œuvre fjour léussir: ils ont décidé, entre autres choses, que deux noms seulement se raient portés sur leurs billets. Celle tactique «loit mettre nos amii sur leurs gardes ils doi- veut" avoir soin surtout de former des listes complètes portant les sept noms de nos candidats. Cest là ur.e chose très-importante et sur laquelle nous appelons l'attention du public Les journaux cléricaux ne savent comment rapetisser et ravaler l'opinion libérale; ils s'en prennent surtout l'Association libérale, qu'ils qualifient de club, de coterie. Ces reproches sont curieux de la part des organes des Douze, qui tiennent tous les soirs leurs conciliabules aux Lions apprivoisés, et qui. sans avoir de mandat même de leurs core ligionnaires politiques, veulent s'imposer eux- mêmes au corps électoral; heureusement leurs coups portent peu, car ils n'ont pas empêché 1 Association libérale de gagner un grand nom bre de nouveaux membres. jugé pa.r LA COMMUNE. La coterie-des Lions marche l'aventure, sans principe, elle renie le lendemain ce qu'elle a voulu la veille; c'est ainsi qu'eu 1848 elle écrivait Parmi les hommes qui ont ae,quis les sympathies publiques, l'on cite particulièrement M. Becuwc, pharmacien, membre de la chambre de commerce. ii Ces noms sont favorablement accueillis par les électeurs qui désirent porter leurs suffrages sur des personnes expérimentées et dans la force de l'âge. Nous croyons que ces candidatures offraient de grandes chances de succès et qu'elles seraient énergi- quement appuyées par tous les hommes modérés, dévoués au hien-élrc général et au principe de la nationalité, n Or, celte époque, M. Becuwe avait aussi nos sympathies, mais il ne voulait pas accepter de mandat, parce qu en homme consciencieux, il trouvait que sa profession d'alors ne lui laissait pas le temps nécessaire pour le remplir convenablement; aujourd'hui il a plus de loisir, et fidèle tous ses précédents, il accepte la candidature libérale. g~* Conséquents avec, n.ous-meines, nous avons accueilli celte candrd titre avec joie, comme nous l'eussions fait en 1848, les feuilles cléri cale* et le club des Lons in repoussent au contraire. Pourquoi ce revirement dans le camp clérical; M. Bccuwe a-t-il cessé «l'être ce qu'il était en 1848 ÎN'e»t—il plus le représentant intelligent du commerce et de l'industrie IN'est—il plus cet homme modéré, dévoué au bien-être général Quel grief peut avoir la coterie contre M. Becuwe. serait-ce qu'il n'est point rénégat, comme le sont ses coryphées MM. Sartel et Vr.nden Driessche On nous écrit de Poperinghe. 24 Octobre Une première réunion électorale vient d'avoir lieu Poperinghe, Mardi passé, l'Hôtel du Grand S' Georges. L'objet de la réunion était d'arrêter une liste de sept can didats pour l'élection communale du 28 Octobre prochain. Pour un essai dans une ville où pareille chose ne s'est jamais vue, il faut avouer que cela n'a pas trop mal réussi. Au-delà de soixante électeurs de toutes nuances y étaient présents mais trente-cinq seulement ont pris part au vote. Les autres, soit crainte de se compromettre, soit que la nouveauté du fait leur inspirât quelque méfiance, se sont tenus l'écart; mais ont néanmoins paru, par leur non-intervention, adhérera la décision prendre par la majorité. Après quelques moments d'attente, M. le juge de paix De Ghelcke, également présent la réunion, ayant été prié de la part de quelques électeurs de présider cette assemblée improvisée, a ouvert la séance. Dans quelques paroles bien senties, M. le président a fait comprendre aux assistants qu'étant peine habitant de Poperinghe, n'étant pas encore électeur et désirant avant tout la paix et la conciliation, il se prêtait de boDiic grâce ce qu'on exigeait de lui qu'il priait seulement les électeurs de n'écouter aucune suggestion, et de choisir pour candi dats les hommes qu'ils croyaient les plus dignes de leurs suffrages. M. le président a demandé ensuite si, outre les conseil lers sortants, quelqu'un proposait encore d'autres can didats. Sur ce, un électeur a proposé, pour nouveaux candidats. MM. Coevoet, Liévin; Ronunens, brasseur; et De Vos-Vanden Bussche. Un autre a mis en avant MM. Marissael et Auguste Ghelein. Un troisième a proposé M. Allewaertmédecin. Aucun membre ne prenant plus la parole, il a été im médiatement procédé un scrutin secret qui a donné lieu au résultat suivant MM. Billau, Louis, membre sortant28 voix. BertenFélix, notaire, membre sortant27 Allewaert, Louis, candidat nouveau25 Bommens, brasseur, candidat nouveau.25 Polley, Pierre, membre sortant19 De Beir, Philippe, membre sortant18 DeVos-Vanden Bussche,candidat nouveau 18 Eu conséquence, ces messieurs, ayant obtenu la majo rité des suffrages, ont été proclamés candidats pour l'élection prochaine. Cet essai, sans doute, n'est qu'une faible imitation de ce qui se pratique eu tant d'autres villes mais c'est un précédent posé pour l'avenir, et nous osons espérer que, pour les élections futures, les habitants mieux éclairés sur le but et les avantages de ces réunions préparatoires, se prêteront avec plus de zèle et de confiance concourir au succès de cette innovation. Programme des morceaux de musigue gui seront exécutés par les artistes du i 2» régimentLundi, 27 Octobrela Société de la Concorde. i" partie. 1* Pot-pourri sur les Mousquetaires de la reine, arrangé par Van Calck, (llalévy). 2° Caprice sur Lucie, pour petite clarinette obligée, arrangé par Riihling, (Donizctti). exécutiou). 3°Grande fantaisie sur Giralda, arrangée par M. Clément, chef de musique au susdit régimont (Adam). 2e partie. 1" Duo de Lucie, pour trorabouue et cor clefs, arrangé par Riihling, (Ie exécution). 2° Valse nouvelle, arrangée parlstas, (Delgouffre). 5° Revue musicale (2® Pot-pourri national), arrangée par Saube. (1* exécution). Une Revue nationale, publiée Liège, consacre, dans son bulletin littéraire, quelques lignes au travail péda gogique d'un des professeurs de notre Collège communal. L'auteur .de ce travail n'a pas eu la prétention de donner le dernier mot sur une vaste question. Attendons peur ctla le résultat du concours établi par le gouverne ment pour 1853. M. Vercamcr expose avec netteté, parfois avec chaleur, des considérations qui ne sont pas sans valeur. Sans admeitrc toutes les idées qu'il émet, applaudissons au vœu de rendre renseignement moyen plus raisonné, plus phi >sophiqne. (Le Progrès pacifiyue 1® livraison, Septembre.) Grâce l'élément libéral qui y domine fortement, l'administration communale d'Ypres est 'me îles lus irilelI-gentes, des plus progressives du pays. Aussi lasocii lé VUnion libérale, qui s'est réunie,car, àYpfes.leslibérauxouteu le bon esprit dereiter orga nisés, dans le but d'arrêter la liste de ses candidats, pour les prochaines élections, a-t-el!e eu peu de peine fixer ses choix: Tous les conseillers sortants ont été maintenus par l'association, l'exception de M. Y'aiidermeersch, qui a déclaré ne plus accepter n ri nouveau mandat. L'association libérale a choisi pour le remplacer M. Charles Becuwe, négociant. M. Alphonse Vanden reereboom, conseiller sor tant et membre de l'Union libéral* a déclaré au nom de tous ses collègues et. d'accord avec eux, qu'ils acceptent tous la candidature que l'Union libérale semble disposée leur offrir et que tons ils adhèrent aux principes de la société. Enfin, M. Vanden Peereboom a posé, en son nom, un acte de loyauté politique que nous 11e pouvons assez louer, il a déclaré qu'il ne poiivail accepter l'appui que le journal le Propagateur (feuille cléricale) parait disposé lui accorder. Il y a deux mois, dit-il, j'aurais pu accepter cet appui, aujour d'hui je ne le puis honorablement, car, depuis lors, ce journal a publié, contre moi divers articles inju- lic-ux. Or, si celte feuille croit la vérité des repro ches qu'elle m'a faits, elle ne peut m'estimer, et mot je ne puis accepter honorablement l'appui d'un journal qui ne m'estime pas. Si nous citons ces faits, c'est pour prouver com bien Ypres, grâce l'initiaitve donnée par quel ques hommes de cœur, assez haut placés pour imposer par leur exemple, on ose pratiquer ouver tement les principes du libéralisme et s'avouer franchement liItérai. {Journal de Bruges) Partout où le gouvernement a eu la main heureu se dans lu composition du personnel enseignant des athénées; partout où ce personnel est de nature inspirer de la confiance aux parents les élèves affluent dans les établissements de l'état. C'est ainsi que l'athénée de Mous compte déjà, malgré la sup pression de la classe élémentaire, trois cents élèves externes et guatre-vingt-dix élèves internes, chiffres énormes pour une vilie dont la population rie s'élève pas la moitié de celle de Bruges. Malgré tous les efforts du parti clérical, l'athénée de Tour- nav, peine réorganisé, déjà 25o élèves. Ces chiffres sont rassurants, ils prouvent que les parents ne se préoccupent guère de l'espèce d'inter diction jeté par le clergé politique dans un intérêt de domination et de boutique sur les établissements de l'état et qu'ils donneront la préférence ces établissements chaque fois qu'ils y rencontreront les garanties de savoir et d'ordre qu'ils désirent pour leurs eniauts. Journal de Bruges) M. Janssens, père, a donné sa démission de mem bre du conseil communal d'Osttmde. On écrit de la Panne près de Fumes: La pêche au hareng est des plus productives cette année. Chaque jour on vend une quantité de ces poissons dans la ville de Furnes: une plus grande quantité est expédiée pour d'autres loca lités. Les dix chaloupes, organisées pour cette pêche, ont rapporté dans une seule nuit 180,000 harengs: une chaloupe eu avait elle seule 3 1,000. EXTÉRIEUR. FRANCE. Paris, 22 Octobre. On lit dans la Patrie Nolis apprenons la retraite définitive du cabinet. Depuis plusieurs jours déjà, tous les ministres avaient offert au président de la république leur démission col lective. Celte démission a été acceptée aujourd hui dans un conseil tenu au palais de Saint-Cloud. Les ministres démissionnaires continueront expédier les affaires jusqu'à la formation du nouveau cabinet. M. le préfet de police suit le ministère dans sa retaite. Il est question de remplacer M. Carlier la préfecture de police par M. Romieu, si connu par ses excentricités napolconnienncs et surtout par l Ere des Césars et par le Spectre rouge. D'autres parlent de M. de Maupas, préfêt de la ilautc-Garonne et de M. de S'-Georges, directeur ds l'imprimerie natiouale.

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3