SUPPLÉMENT
ÉLECTEURS
DU JOURNAL
ENCORE LES BOULANGERS!
Quelques intriguants cherchent vous séduire par Vimposture et par la calomnie.
Vous briserez ces armesvous leur prouverez qu'en prêchant, pendant trois annéesla
désunion et la discordeils n'ont gagné que le mépris public
Vous les écraserez sous la déconsidération, dont ils ont voulu abreuver les hommes les
plus honorables de notre ville et vous donnerez un nouveau gage de moralité politique,
en refusant vos suffrages deux hommes qui n ont d autre titre invoquer votre
bienveillanceque leur esprit d'intrigue et que la versatilité de leurs principes
Electeurs donnez vos voix aux membres sortants, ils n ont point démérite et ils sont
dignes de conserver le mandat qu'ils ont si consciencieusement rempli
Electeurs! portez.donc sur vos bulletins les noms de:
MM. Alphonse Vanden Peereboom,
Théodore Vanden Bogaerde,
Martin Legraverand,
Martin Sinaelen
Edouard Cardinael,
Ernest Merghelynck
Uharles Beeuwe, négociant.
membres sortants.
Aux habitante du marché au beurre
LE PROGRES
ÏPBEi, 97 Octobre 1851.
Ul* DERNIER MOT
La Commune d'Ypres fait un nouvel appel
aux boulangers en «'adressant leurs intérêts.
Nous croyons, de notre cété, pouvoir répéter
que les intérêts de celte industrie ont été par
faitement défendus au Conseil communal. Il
faut bien savoir, en effet, et la Commune le
reconnaît elle-même, qu il est impossible qu'un
droit d'octroi soit établi l'entrée du pain, un
pareil droit ne serait d'ailleurs jamais autorisé
par le gouvernement.
Dans ces circonstances il ne restait donc, au
Conseil communal qu'à empêcher que les
marchands d Iseghem, etc., ne vinssent circu
ler librement sur tous les marchés et c'est ce
que le Conseil communal a fait: un emplace
ment leur a été assigné dans un endroit plus
ou moins écarté, et là ils sont soumis un droit
de place spécial. Nous répétons aussi que celle
mesure a été prise unanimité et que parmi
les conseillers qui l'ont appuyée le plus vive
ment se trouve Monsieur Merghelynck.
La Commune continue faire appel tou
tes les mauvaises passions elle représente
comme victimes du libéralisme une masse de
noms propres, eu vue d'exciter des sentiments
de rancune et de haine contre nos candidats.
Si nous devions énumérer les victimes du clé
ricalisme. la liste serait longue il nous suffit
de rappeler que depuis 1830, le parti clérical
a combattu tous les hommes les plus honora
bles de la ville.
La Commune rappelle aux habitants du
Marché au beurre et des rues avoisinantes un
projet qui avait pour objet de transporter
derrière les Halles le marché hebdomadaire qui
se tient leur porte.
Si la Commune avait quelque bonne foi
elle aurait dû dire que ce projet est complète
ment abandonné et au lien d'en faire un grief
Monsieur Merghelynck, elle aurait dû rap
peler que cet honorable conseiller a combattu
ce projet de déplacement de toutes ses forces.
Les journaux de l'opposition reprochent vi
vement notre administration communale
d'avoir fait dévaser en partie l'étang de Zillebeke.
30.000 francs y ont été enfouis! Quel trésor!
Nous soutenons, nous, que ce travail est
irréprochable.
D'abord nous dirons que le projet fut conçu
par une commission spéciale formée peu de
temps après la révolution de Février. Dans
cette commission siégaienl MM Malou-Vanden
Peereboom, Clément-Froidure, Ch. De Patin,
Auguste Vanden Bogaerde et quelques autres
membres dont le nom nous échappe.
Le comité d'hygiène, la dépulalion perma
nente et le ministre de 1 intérieur l'approuvè
rent. El en effet, diverses reprises, toute la
partie de la ville, située l'est de l'Yperlée,
avait été privée d'eau. Les exploitants d usines
et les particuliers avaient fait les réclamations
les plus vives et les plus légitimes. Le dévase-
ment, c'est-à-dire I extension de la capacité du
réservoir, pouvait seul être un remède efficace,
et le Conseil, sur la proposition de la commis
sion, décréta ce travail, qui était parfaitement
justifié au point de vue industriel et hygiénique.
De plus, quand commença-t-on ce travail
Durant l'hiver de 18411 1849, c'est-à-dire
une époque difficile, une époque où le travail
manquait, quand les ouvriers demandaient du
pain et que l'oisiveté et les besoins pouvaieut
faire éclore chez eux les idées que la révolution
française avait fait naître au-delà la Lys et
amener des troubles, des émeutes, peut-être
une révolution.
Eh aujourd hui on vient reprocher l'ad
ministration communale d avoir été utile
l'industrie, d avoir cherché améliorer la situa
tion hygiénique, d'avoir donné du pain ceux
qui souffraient de la faim, du travail aux ou
vriers qui, soit dit en passant, étaient toc#
Yprois, une occupation utile ceux qui, peut-
être, se seraient livrés des excès contre l'ordre
public.
Ce reproche est injuste, il est odieux, ceux
qui le font n'ont ni jugement ni cœur, et cepen
dant ce reproche est fait par des hommes qui
se proclament disciples du Christ qui disait
Aimez-vousaidez-vous les uns les autreset
par leurs alliés fidèles qui se disent démocrates
avant tout et qui font aujourd hui un grief
I administration d'avoir donné, dans une cir
constance difficile, de pauvres ouvriers sans
moyens d'existence, du travail, c'est-à-dire, du
paiu
Si le dévasement avait coulé 30,000 fr.,
nous l'approuverions encore, mais il n a pas
même coûté la caisse communale 30,000 fr.
comme le dit l'opposition, puisque le gouver
nement a accordé un subside de 13,000 fr.
reste donc 13,000fr. pour la part delà ville. Ce
travail a été, du reste, parfaitement exécuté
sous la direction de M. le conducteur Van
Praet.
Nos adversaires croient pouvoir, dans tut
moment de lutte électorale, faire flèche de tout
bois, ces flèches tourneront contre eux et leur
perceront le cœur... s'ils en ont un
Il est un fait honorable pour notre garde
civique et que nous croyons pouvoir citer.
Une inspection d armes a eu lieu hier pour
la demi-baltei ie d'artillerie et deux compagnie*
du bataillon. Toutes les armes ont été trouvées
dans un étal parfait l exception de celles d uu
seul garde appartenant la demi-batterie et