g«'nr«* de pro1 1 iIs exposé par la Belgique, la grande exposition de Londres. Noos I avion-- tait composer sur la reproduction donnée par le journal, le Mémorial de Courlrai. m.ns comme des paragraphes! ont été omis, nous croyons devoir reproduire celte partie du compte-rendu de Indépendancedans nos colonnes, mais en le complétant. Pour la ville d'Y près, rindusiriederitellièieest si importante, que nous ne pouvons, avec assez d'éclat, attirer i'altentiou «le notre ville et. du pays sur celle branche de notre industrie. La Belgique a fourni des preuves, Londres, qu aucune autre nation ne peut lutter avec elle, dans ce magni fique et riche genre de produits. destelles. L'industrie dentellière est encore une de celles qui sont éminemment nationales et sur lesquelles on aime s'ar rêter; indépendamment de l'honneur qu'elle a de tout temps jeté sue la Belgique, elle occupe et fait vivre une multitude infinie d'ouvrières; on porte en ce moment, ilans notre pavs, de soixante quatre-vingt mille le nom bre décolles quitrouvent leur existence dans cette branche de travail. Beaucoup de pays avaient envoyé Londres des den telles du leur confection; mais la supériorité a été unani mement reconnue il la Belgique; les témoignages n'ont point fait défaut sous ce rapport. La France a exposé des assortiments très-remarquables; ses dentelles on point d'Alençon sont d'une beauté mer veilleuse; c'est peut-être la dentelle la plus précieuse qui soit connue; comme objet, d'art, elle est d'une perfection complète, mais le prix en est énormément élevé et n'est pas en rapport avec l'effet que produit la dentelle. Le genre Chantilly est le plus parfait, en ce qui concerne les dentelles noires, mais le prix des réseaux français, pour ce point encore, n'est pas en harmonie avec l'apparence de la marchandise ce sont là des inconvénients qui as signent des limites restreintes la consommation des dentelles françaises les ouvrages français en ce genre ne constituent plus pour ainsi dire une industrie courante aussi la Belgique, qui fournit ses dentelles tous les grands centres de consommai ion, cnvoic-t-elle en France des quantités L'ès-considcrables. Sous le nom générique de dentelles, cette industrie comprend dans notre pays des produits tout fait diffé rents et qui se divisent en cinq grandes classes bien déterminées le point de Bruxelles, celui de Valencien- nes, celui de Malines, celui de Lille, le genre Chantilly en noir. Le premier rang ne saurait être contesté la dentelle point de Bruxelles ni pour la finesse du réseau, ni pour l'élégance des applications dont on l'enrichit; pour cette spécialité, les dessins se font presque exclusivement dans le psys et s y font avec une distinction qui emporte tous les suffrages; c'est principalement Bruxelles que se fait le point qui porte le nom de cette ville, et qui est le mieux connu l'étranger. C'est Ypres, Bruges et Cnnrtrai cl dans les communes rurales qui entourent ces villes que se font les dentelles dites, on ne sait vraiment trop pourquoi, point de Valenciennrs la fabrication est originaire d'Yprcs et aujourd'hui on ne fait presque plus de dentelles dans la ville française qui donne son nom ce tissu; les dentelles de Valencicnncs sont réseau carré et dessins pleins d'un admirable effet. La dentelle de Malines est inoins riche que celle d? Bruxelles, elle se fait d'une seule piccc au fuseau, alors que le réseau et les fleuVs se font, dans le point de Bruxelles, séparément au réseau et que les unes sont appliquées sur l'autre. Le point de Malines se fait d'abord et principalement dans cette ville, Anvers et dans presque toutes les localités du pays. Le point de Lille se rapproche beaucoup de celui de Malines dont il ue forme en quelque sorte qu'une grande subdivision, il est moins précieux «t se confecti onne indistinctement dans les diverses parties de la Bel gique. La dentelle noire est une application en soie noire sur réseau de inêiiie couleur qui semble gagner et capti- C'est bien peu, repondit madame de Miremout; mais, cette semaine passée, vous nous en donnerez peut- être mie autre vous allez avoir des ouvriers surveiller, ajouta-l-elle avec une affectueuse malice. M. Raoul, jamais il n'y a eu autantdegibiersur la terred'Aiguebelle. -Aussi, Madame, j'ai eu soiu d'apporter mes fusils, et d'amener Black et Slup, deux chiens d'arrêt anglais de toute beauté et excellents. Ils sont les bienvenus. Mon vieux garde, le père La Plume, sera très-heureux de vous revoir il me demande toujours de vos nouvelles. Je lui ferai dire de venir prendre vos ordres demain malin. M. de iVantigny n'avait pas donné la vicomtesse toutes les raisons de sa brusque arrivée Aigucbelie ce n'était pas de sa part défiance, mais parmi ces raisons il y en avait une, la plus grave, la plus pressante peut-être, dont il ne voulait entretenir madame de Miremont qu'en particulier aussi, pendant la soirée, avait-il trouvé le moyen de faire entendre sa belle amie qu'il désirait vivcnientavoir une entrevue avec elle le lendemain avant ledcjeûner. Il va sans dire que Yolande lui avait répondu qu'elle serait neuf heures, et pour lui seul, dans sa bibliothèque. Le lendemain matin, neuf heures précises du matin, M. de Brantigov entrait dans la bibliothèque où la vicom- ver de p'us en plus le goût du consommateur, elle n'a été fabriquée d ins le pays que depuis très-peu d'années et occupe aujourd'hui un certain nombre de doigts. C'est surtout dans les environs de Grauunont et Grammônt niéine que celte fabrication a pris de l'extension. Le nombre des exposants qui ont envoyé des dentelles l'Exposition universelle, sans être aussi élevé que celui des industriels qui ont participé toutes nos exhibitions industrielles particulières, a cependant été suffisant pour que l'ensemble de leurs produits ait également soutenu la bonne renommée de notre pays 11 faut citer «11 première ligne MM. Delehaye, Duhayoïi-Brunfaut et Vandcrkelen- Bres&on, Bruxelles, et Slocquart frères, Grammont. La collection de M. Delehaye, une des plus nombreuses de l'exhibition, offrait des dentelles remarquablement travaillées dans chacune des variétés que comprend le point de Bruxelles, telle que l'application sur vrai réseau, l application sur tulle, le point l'aiguille, le pointa plat, la guipure, etc., et dans chaque variété le travail était fait avec une perfection peu commune. MM. Duhayon-Brunfaut et C° ont exposé les deux genres les plus importants qui se funt en Belgique leur collection comprenait quarante dentelles point de Bruxelles, et cent et onze dentelles de Valenciennes ces habiles industriels ont triomphé dans les deux spécialités. L'assortiment de M. Vanderkelcn-Bresson montrait, côté de magnifiques applications de Bruxelles, des den telles point de Malines l'aiguille, des moires et des guipures d'une belle exécution toutes les pièces de cette riche collection se recommandaient par la pureté et les grâces du dessin et par un travail d'une correction incon testable. MM. Stocquart frères sont la tête de la fabrication de dentelles noires; ils ont porté celte blan che de fabrication un haut degré de perfection; leur nombreux assortiment a produit une véritable sensation: des châles, des écharpes, des mantilles, des voiles, des berthes, des coiffures, des volants, des garnitures de robes, etc., en nombre considérable, formaient l'envoi de ces industriels intelligents et constituaient, sous mille formes, une tentation permanente pour les innombra bles visiteuses qui se pressaient sans interruption devant leurs vitrines. Les assortiments de Mm" Sophie de Fresne, de MM. Nuelliens liobytRoy HcusSeben-Van Eeekhout de Bruxelles pour le point Ue celte ville ceux de MM. Uam- mclrath, Soeneu, tout deux d'Yprcs, Bcck père et fils, 11. Beernaert et De Cuyper, de Courtrai, Boussou-dc Vliegbere, Bruges, pour les Valenciennes; ceux de M™" Everaerts sœurs Bruxelles et M. Van Loo Gand, pour les genres Chantilly l assortisseinent de M"* Van Kiel, Malines, pour le point du cette ville, étaient tous très-remarquable» et (lignes tous égards des plu» grands éloges ils oui contribué très-puissamment faire hon neur au uoin de la Belgique dans celle branche impor tante d'industrie. D'autres envois, mais inoins importants en nombre, étaient recommandables par la finesse, la bonne éxecution du travail, la grâce et la netteté des dessins; il faut, sous ce rapport, citer avant tout M"' E. Rcallicr, Bruxelles, qui a exposé un mouchoir d'une beauté merveilleuse l'atelier(leNolre-l)ainede Bruxelles qui a envoyé des guipures admirables; M"1" Van Strae- lende Courlrai, deux collets d'un travail exquis; M. Mabildc-Pletlinek Gand, des volants en application d'une grande finesse; M. Ilaeck, Destolbergen, une voilette "U application de Bruxelles. M. Darlevelle- Monnoiiroy, pour des tulles brodés; M'" Polack, de Bruxelles, pour des dessins propres la confection des dent-Iles, Mme Van Hacien, Bruxelles, pour des imita tions des dentelles du puini de celte ville; M. Cooreman, Rebecq-Rognuu, pour des lils dcutellcs d'une finesse peine imaginable, méritent une mention particulière dans celle branche d'industrie. Dans son rapport sur l'exposition industrielle de 1847 de Bruxelles, le jury émit l'opinion que jamais, eu Belgi que, la broderie en or et en argent des babils sacerdo taux n'avait été portée un plus haut degré de richesse qu'en ce moment. Cette branche de travail, voulant faiie constater ses succès par le monde entier, s'est produite Londres avec un éclat extraordinaire. Divers pays ont tesse l'attendait depuis quelques minutes. 11 était grave, et quoiqu il se fit violence pour paraître calmeil était facile de voir qu'intérieurement il éprou vait une vive agitation. Madame de Miremont en jugea ainsiet ce fut avec le plus sympathique regard et le plus affectueux serrement demain qu'elle!'accueillit et qu'elle luiaicsigna un fauteuil côté d'elle. Vous me voyez profondément triste, lui dit-il. Seriez-vous encore mécontent de votre fils Non; il est bon, et je le crois désireux de me plaire; mais il faut que je le marie. Je pensais que vous le désiriez. Et vous ne vous trompiez pas. Eh bien alors... C'est que je puis être obligé de lui faire contracter une alliance qui sera une horrible douleur et une p'oi- guaute humiliation pour toute ma vie, interrompit le marquis d'une voix sombre. Comment il se serait engage malgré vous de^ manda la vicomtesse avec la surprise la inoins déguisée. Au contraire, c'est moi qui ai presque promis sa main sans le consulter. Vous, monsieur de Brsnligay avec votre caractère et dans votre position envoyé l'exhibition universelle des broderies en or et en argent l'Autriche, la France, la Turquie, les Indes l'Angleterre ont exposé des ouvrages plus ou inoins con sidérables mais aucun pays ne luttait contre les pro duits exposés par la Belgique. Ce qui distingue les bro deries de la Perse et de la Turquie, c'est une profusion infinie de matières; le poids en or de ces étoffes est énorme, il y entre le double, le triple, le décuple, en certains cas, des matières précieuses qui servent faire nos broderies et malgré cela, nos produits ont une appa rence plus riche, plus somptueuse. C'est M. J. Van Halle qui a fait revivre dnns notre pays cette branche de travail jadis portée en Belgique, tin haut degré de perfection: il y a des siècles toutes nos églises furent dotées d'ornements précieux en broderie dont plusieurs ont traversé les temps et sa sont conservés jusqu'à nos jours; et telle est la solidité, la bonté de leur travail, qu'aujourd'hui encore, une main habile peut les restaurer, les remettre entièrement neuf. C'est le sys tème en vigueur, il y a des siècles, que M. Van Halle a remis en usage c'est d'après les bonnes méthodes des anciens que ce brodeur habile procède dans ses travaux. Voici la manière de faire dans cette industrie délicate: une fois ip dessin formé, on le coupe en drap et on en fait une véritable sculpture, dans cette étoffe, en piquant couche sur couche jusqu'à la confection complète en re lief des fleurs, des feuilles, des ornements qu'on veut obtenir; cette opération préliminaire terminée, on cou vre d'or'ou d'argent le dessin ainsi formulé la descrip tion seule de celte méthode en fait connaître toute la solidité des broderie^. Pendant longtemps, dans notre pays et dans quelqhes pays étrangers encore en ce mo ment, on a formé et on forme le dessous de la broderie eu carton outre que le travail est raide, il est sujet ainsi une prompte détérioration, car, le carton venant se casser, la broderie a perdu la plus grande partie de sa valeur. Deux particularités distinguent la broderie toile que la comprend M. Van Halle, de la manière de faire des anciens brodeurs en matières précieuses nos ancêtres ne faisaient que du mat et il en résultait parfois une cer taine monolonie dans leurs productions aujourd'hui on mêle les brillants et les jour dans les dessins brodés, et leur aspect, comme œuvre d'art et de goût, y a beaucoup gagné; ces reliefs en poli existent également dans les bro deries des Indes et de la Turquie; ils sont faits absolument d'après les mêmes principes et au moyen des mêmes pro cédés que ceux mis en œuvre dans notre pays. Nos ancêtres ne faisaient que des broderies plates, même niveau; nous eu faisons de véritables œuvres de sculptures relief très-saillant; ee genre est incontestablement plus beau, mais nus brodeurs, mon avis, doivent se prémunir contre l'exagération: peut-être mémo est-on déjà allé on peu loin suus ce rapport; les tissus relevés de broderies deviennent d'un poids écrasant pour les dignitaires (le l'Eglise qui doivent se revêtir de ces ornements.* Notre pays est tributaire de l'étranger et notamment de la France et de l'Allemagne pour les fils d'or et d'argent nécessaires la broderie; il existeà Bruxelles une fabrique de ces fils, ses produits sont excellents pour la passemen terie, les franges, etc., mais ils laissent désirer pour le travail spécial qui nous occupe. M. Van Halle a exposé diverses séries d'habits ponti ficaux et ecclésiastiques; pour les faire mieux paraître il en avait revêtu des mannequins sur lesquels il avait posé des tètes eu cire, portraits de prélats connus; celte exhibition a eu un véritable succès auprès de la foule; elle n'en a pas eu un uioius grand auprès des hommes compétents, qui n'ont cessé d'admirer le grandiose le bon goût des dessins et l'art plus difficile qu'on ne croit, avec lequel toutes les nuances d'or sont mélangées. M. Mclotle,dc Bruxelles, a exposé un drapeau brodé en or, et M. Patcrnostre, de Louvain, diverses brod crics de inéine nature qui, sans atteindre ia perfection des travaux de M. Van Halle, n'en sont pas moins dignes des plus grands éloges. On lil dans un journal de Bruxelles Une très-vive altercation a eu lieu jeudi soir, Le marquis se voila le visage avec ses deux mains et garda le silence. Enlrç ses doigts crispés, madame de Miremont voyait ses joues, ordinairement pâles, qui se couvraient d'une rougeur ardente, et s.i bouche qui se contractait comme si elle craignait de laisser échapper un humiliant aveu. Puis-je quelque chose pour vous? lui dit Yolande avec l'accent d'une affection vraie. Peut-être, murmura le marquis. Oh alors parlez vite je serai si heureuse de vous donner une preuve de mon amitié et de mon dévoùment Ce que voiis avez obtenu de Sirvan me fait supposer que vous avez tout pouvoir sur son esprit, dit M. de Brantigny en hésitant chaque mot, et sans découvrir son visage. Madame de Miremont ne put retenir un mouvement d'effroi, qu'elle réprima aussitôt l'aide de l'empire qu'elle exerçait toujours sur elle-même. J'ai réussi une fois, répondit-elle avec doueeur mais ce n'est pas une raison pour que j'obtienne un nou veau succès. D'ailleurs, ajouta-t-elle, j'aimerais mieux ne plus mettre l'épreuve l'attachement que Sirvan a pour moi. Ainsi, vous refusez de me rendre un service mille fois plus grand que celui que vous m'avez déjà rendu en

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2