pensionné Mollzberper et dont le nouveau
légionnaire fait partie, a été conviée assister
la solennité.
On non* annonce l'arrivée prochaine don
certain nombre de jeunes officiers de toute arme
détachés au Cours militaire déquitation. Il
paraît que sept sont déjà en route et trois autres
doivent encor e être désignés. Enfin l'effectif de
celte institution sera augmenté, d'ici peu de
jours, d une cinquantaine d'officiers et sous-
officiers.
Programme des morceaux de musique qui seront
exécutés la Société de la Concordepar l har
monie du 12* régimentLundi17 Ne vonthre
îuJi, 7 heures du soir.
1* PARTIE.
1« Ouverture de Monlecchi Icapuletti. (Bellini.)
2* Civaliue d'Attila, arrangée par M. Clément.
(Verdi.)
3* Fantaisie de Lucrèce Borgiaarrangée par Van
Calck. (Donizetti.)
2" PARTIE.
t* Ouverture de la Muette. (Auber.)
2* Polonaise pour petite clarinette, composée par
M. Clément.
3* Grand pot-pourri de la Favorite, arrangé par
Van Calck. (Donizetti.)
On écrit de Poperinghe que l'Yser a débordé
et couvre les prairies dans les communes de
Rotiftbrugghe, Haringhe, Ooslvleteren et Be-
veren. I^a navigation y est interrompue.
Voilà donc nos désastres périodiques revenus,
désastres qui s'élèvent annuellement une plus
forte somme que celle qu'on demande au Sénat
pour nous en délivrer jamais, et que nos pères
conscrits refusent d'accorder.
L'Ami de l'Ordre, qui a l'honneur d'être lu
par I évêque. les curés, les chanoines, les desser
vants, les séminaristes, les moines et les nonnes
du diocèse de Namur, croit pouvoir provoquer
la gaîu'i de ces saints personnages en leur
soumettant une grossière équivoque sur le mot
émanation employé dans l'adresse du sénat et
dans celle de la chambre.
Si, dit-il, le paragraphe doit être adopté,
qu'il ne soit au moins que sauf rédaction. Celle
émanation des corps électoraux, n'est pas une
expression heureuse; elle présente une image
peu poétique.
Il faut croire d'après cela que la gent dévote,
se complaît dans d ignobles plaisanteries.
On lit dans une correspondance adressée de
Bruxelles au Messager de Gand
Voulez-vous que je vous raconte qu'une nou
velle scène a eu lieu aux Mille Colonnes entre
deux sénateurs? que M. de Dorlodot, un de nos
honorables adversaires de Charleroi, rencontre
M. Daminet, sénateur de Soiguies, et lui dit
dîner avec nous; ils ont [iris chacun uu morceau de pain
et se sont sauvés dans le verger où Yolande est allée les
rejoindre.
Caprice d'enfant cela passera d'autant plus vite
qu'on y l'era moins attention.
Et Sirvan fil le geste de reprendre son livre.
Est-il possible que vous ayez ce point oublié ces
caractères qui sont voire ouvrage s'écria Marguerite en
prenant une attitude suppliante. Sirvan Sirvan ayez
pitié d'eux, je vous en conjure mains jointes
Les croyez-vous vraiment malheureux d'avoir quitté
notre demeure de là-haut demanda Sirvan en étendant
son bras dans la direction des ruines du vieux château.
C'est extraordinaire, niais cela est.
Allez les chercher, Marguerite; je lâcherai de leur
faire entendre raison.
Vous n'allez pas les gronder, j'espère demanda la
jeune femme en se.levant toute tremblante pour ubéir
son mari.
Vous savez que ee n'est pas mon habitude... j'ai,
d'ailleurs, réparer mes torts envers eux.
Marguerite revint bientôt entourée de ses trois enfants:
César, l'aîné, marchait devant elle.
Pourquoi donc n'étes-vous pas venus dîner aujour
d'hui avec nous, mes chers petits leur demauda Sirvan
en leur faisant signe de s'approcher de lui, ce qu'ils ne
semblaient pas très-disposés faire, car après avoir fran
chi le seuil ils avaient eu l'air d'hésiter s'ils iraient ou non
plus loin.
Nous n'avons pas dîné non plus hier et avant-hier,
répondit César, et cependant 01111c nous a rien dit.
Tu te trompes, César, interrompit la petite Yolande.
Hier et avant-hier mamau a pleuré, et tu sais bien qu'elle
brûle pourpoint; Qu'a donc dit M. d Udekem
Dumoii Je n'en .sais rien. M. Cassiers,
nuire sénateur présent, s'écrie sà-dessus en se
rengorgeant Allez dire de ma part M. d Ude
kem qu'il est un lâche M. Daminet. aussi sur
pris qu'indigné, répond Allez le dire vous-
même si rous l'osez. Cest un lâche, je le
répète. Ali. si ça va aller ainsi au sénat, moi
je ne veux plus en être, je donne ma démission.
M'est avis que celui qui perd le plus toutes
ces scènes, c'est le Café des Mille Colonnes.
Vous voyez qu'on n'est guère sérieux pour le
moment dans le monde politique. C'est égal,
monsieur, peliles causes souvent de grands
effets. Nous verrons où aboutira ce suicide par
déconsidération que le sénat est en voie d'ac
complir. Et puisque j'en suis aux anecdotes je
continue.
Les journaux m'ont appris que parmi les trois
sénateurs qui ne voteront plus l'amendement
Forgeur se trouvent MM. de Dorlodot et Spilaels,
élus de Charleroi. Pour ma part je ne dis pas
non. M. Spilaels, pourtant d'après son langage
•u sénat, pourrait bien rechanger d'avis. D'après
son discours il est resté ce qu'il était. Du reste
les électeurs de Charleroi ont fait une assez bonne
plaisanterie leurs mandataires^en faisant pré
senter par eux au sénat une pétition qui le prie
de voler les travaux publics et la loi des succes
sions. Une meilleure farce encore leur est
réservée. Une adresse signée de l'immense ma
jorité des électeurs de l'arrondissement est prête
et sera lancée en ca» de vote négalif"de MM.
Spilaels et Dorlodot. Cette adresse dit ces
messieurs qu'ils n'ont été réélus que grâce
leur vole en faveur de l'amendement, et qu'ils
ont démérité de la confiance qu'on a mise en
eux. J'annonce le fait aux deux honorables qui
du reste doivent le counaîlre et qui dans leur
stoïque loyauté ne seront pas fâchés de le voir
porté la connaissance du pays. Honneur
leur courage s'ils volent contre le ministère
malgré leur mandat. Je ne crois pas pour ma
part qu ils auront cette force Et voici pourquoi.
C'est qu'hier quand ia chambre M. Rogier eut
dit qu'il ne savait pas qui des sénateurs eussent
changé d'avis MM. Dechamps et Mercier sont
sortis, ont appelé M. Spilaels dans la salle des
conférences du sénat et lui ont rendu compte
des paroles ministérielles. M. Spilaels n'a
rien répondu. Est-ce un présage
Il paraît certain que le gouvernement de la
province de Namur, vacant par suite de la re
traite de M. Pirsou, va être donné M. Gillon,
bourgmestre de S1 Josse-ten-Noode, libéral in
dépendant, éclairé, et quia rendu de très-grands
services. Si toutefois, pour des raisons de for
tune, M. Gillon ue pouvait accepter cette posi
tion élevée, 011 l'accorderait M. Vande Weyer,
ne nous fait jamais d'autres reproches.
Ou ne vous a rien dit les deux premières fois, ajouta
Sirvan en attachant un tendre regard sur sa fille, parce
qu'on a pensé que c'était un petit caprice qui ne se renou
vellerait pas.
César et lloger gardèrent le silence; Yolande cacha sa
ravissante tète dans le tablier de sa mère toujours debout
au milieu d'eux.
Voyons, mes enfants, reprit Sirvan en faisant un
pénible effort sur lui-même, soyez francs avec moi vous
m'en voulez, n'est-ce pas
C'est vrai, répondirent la fois les deux garçons,
malgré un geste de Marguerite qui avait évidemment pour
but de leur conseiller une autre réponse.
Je ne croyais pas vous faire autant de chagrin
repartit Sirvan sans cela croyez bien que j'aurais agi
autrement.
La dame d Aiguebelle serait encore revenue, dit
Roger, et alors vous auriez fini par céder.
Le visage de Sirvan se couvrit d'une pâleur mortelle,
sous le coup de ce reproche si directement adressé sa
conscience; eu cet instant il leva lentement les yeux sur
sa femme, et il la vit rougir.
C'est égal, elle est bien contente, dit César, et je
sais pourquoi.
Vous savez pourquoi, riposta Sirvan en s'efforçant
de sourire pour dissimuler son trouble intérieur. Eh bien!
vous allez peut-être nous faire part de cette découverte.
Ce n est pas une découverte, répondit César; c'est le
neveu de M. le curé qui nous a dit que ia dame d'Aigue-
belle allait épouser le fils du marquis de Branligny. Il est
en ce moment dans son château: 011 l'a vu passer hier soir.
La pâleur de Sirvan devint livide, uu tremblement
commissaire d'arrondissement Bruxelles qui
serait remplacé par M Gillon dans les fonctions
qu il exerce aujourd'hui.
O'i!»
Bruxelles. Un journal de celle ville annonce
que M. Gsllait aurait écrit deux fois M. le ministre
de l'intérieur pour refuser la promotion d'officier
de l'ordre de Léopold, une fois avanl et une fois
après la distribution des récompenses. Nous.pouvons
affirmer que ce fait est complètement inexact et
que, ni avant ni après la distribution. M. Gallaii n'a
écrit M. le ministre. Observateur
Hier malin, le convoi de Paris n'est arrivé Brux
elles qu'une heure plus tard que d'ordinaire. Voici
la cause de ce relard. Un convoi de marchandises
était parti de Braine-le-Comte a quatre heures du
matin et précédait d'une demi-heure environ le
convoi de Paris. Une des chaînes qui relient les
wagons entr'eux s'e'lant brisée, les deux tiers de ce
convoi se séparèrent de la tête et la locomotive con
tinua sa route entraînant quatre wagons seulement,
et sans que le conducteur du convoi s'en aperçut.
Ce ne fut que près de Hal,qu'étonné de la vitesse de
son convoi, il regarda derrière lui et vit avec éton-
nement qu'il avait laissé en arrière la plus grande
partie de ses wagons.
Aussitôt il fut saisi d'une grande crainte. Il savait
que le convoi de Paris allait arriver, il eut peur que
l'accident ne fût arrivé sous le tunnel de Braine-le-
Comte, et que personne n'avertissant le convoi de
Paris des malheurs incalculables n'arrivassent.
Aussitôt il revint sur ses j»as toute vitesse, afin de
rejoindre ses wagons avant l'arrivée do convoi de
Paris.
La vîtesse de la locomotive était telle la descente
vers Braine-le-Comte, que lorsqu'il aperçut les
wagons qui s'étaient séparés de son convoi après la
sortie du tunnel, vers Tubise, il ne put plus la mai -
Iriser et qu'un choc terrible eut lieu, tous les wagons
de marchandises ont été brisés, sauf le dernier.
Quelques-uns étaient chargés de pierres bleues
q ui ont été brisées comme du verre. Tous ces débris
de voitures et de marchandises jonchaient D voie.
Heureusement il n'y a pasd'autre accident déplorer
et le chauffeur ni le machiniste n'ont été blessés.
Malgré l'accident qui venait d'arriver, le conduc
teur s'occupa de faire des signaux pour prévenir le
convoi de Paris. Ces signaux furent aperçus a temps
et le convoi s'arrêta quelque distance en deçà du
tunnel; il fut obligé de rétrograder, de repasser le
tunnel et de revenir Braine-le-Comte jusqu'à ce
qu'on eût déblayé la voie.
Ou dit que la duchesse d'Orléans ne retournera
plus Eiseuach, et qu'elle a aciielé une propriété
aux environs de Claremont.
Un bien malheureux accident est arrivé
dimanche, 2 novembre, au sieur Kelel, préposé
des douanes Steenvoorde. Ce jeune hum sue
rejjaynail son domicile en compagnie de deux
autres préposés, ayant chacun leur chien. Che
min faisant le chien de Ketel s'élance sur les
deux aulres; le maître a la funeste idée de le
nerveux fit tressaillir tous ses membres comme s'ils
eussent reçu une secousse électrique, et une parole qu'il
allait prononcer expira dans son gosier contracté par une
douloureuse émotion.
Ce sont des histoires des commères du village, mur
mura ia pauvre et douce Marguerite. M. Raoul de Bran
ligny est trop jeune pour épouser Mm* la vicomtesse de
Miremont. Quel âge peut-il bien avoir? ajouta-t-elle en
s'adressant plus directement et d'une voix plus ferme II
Sirvan, comme si elle voulait, par cette question, fixer sa
pensée sur ce point.
Je ne sais trop, balbutia Sirvan. Vingt-un ans,
vingt-deux ans; au surplus peu importe, ceci ne nous
regarde pas. Maintenant, écoutez-moi bien, mes enfants,
ajoula-l-il avec plus d'assurance, j'ai eu tort de faire ce'
que j'ai fait, mais vous pensez bien que je ne puis retirer
ma parole.
Ce serait encore plus mal que de l'avoir donnée,
dirent la fois César et Roger, comme si cette pensée
s'était présentée eu même temps leurs deux esprits.
Marguerite, vous m'avez donné de dignes enfants,
dit-il, puisse Die» vous en mieux récompenser dans le
ciel que sur la terre
Comme Sirvan prononçait ces mots, un bruit de pas de
chevaux retentit sur le pavé de la route, le pauvre mal
heureux se souleva sur son escabeau, écarta doucement
ses oufants qui lui cachaient la vue du dehors, et il aper
çut alors M"" de Miremont qui mettait pied terre avec
l'aide du jeune comte de Brantigny.
La vicomtesse entra donnant le bras au marquis de
Brantigny elle l'avait pris de préférence çelui de Raoul*
qui la suivait avec Valérie.
(La suite au prochain A".)