EXTÉRIEUR.
Faits divers.
corriger an moyen de sa carabine, qu'il tient
par le bout du canon, le coup part et le mal
heureux a la cuisse dro'fe traversée de part en
part. Le docteur eniere s'est transporté im
médiatement sur les lieux et grâce ses bons
soins, nous pouvons espérer que cet accident
fâcheux n'aura pas de suites regrettables.
Un arrêté du ministre de l'intérieur porte
Six bourses, équivalant au prix delà pension
entière de l'école de médecine Vétérinaire
pourront être accordées-aux jeunes gens qui
après avoir rempli les conditions exigées pour
l'admission ladite école, s'engageront se
fixer dans les localités qui leur seront désignées
par le ministre de l'intérieur.
On lit dans le Messager
L'une des chambres veut le plus, l'autre ne
veut rien. Eh bien que l'une et l'autre adop
tent un moyen terme la temporanéilé de l'im
pôt au lieu de sa durée. Que les deux parties
fassent la moitié du chemin elles se rencon
treront sur le terrain transactionnel de l'amen
dement Forgeur.
De celle manière les deux parties déclinent
également la responsabilité des événements
qui, dans l'avenir, peuvent troubler la tran
quillité et la paix dent jouit la Belgique.
Ces quatre derniers jours nous paraissent
avoir modifié, quelque peu pacifié la situation.
FRANCE. Paris, 11 Novembre, La commis
sion d'initiative, chargée d'examiner la proposition de
MM. les questeurs, s'est réunie de nouveau aujourd'hui
midi, pour recevoir de nouvelles explications de MM. les
ministres de la guerre et de l'intérieur.
La commission d'initiative avait dressé, en effet, hier
soir, le procès-verbal de ses deux dernières séances, dans
lequel elle avait consigné les déclarations les plus impor
tantes échangées entre les membres de la commission et
MM. les ministres. Plus tard elle avait donné communica
tion de ec procès-verbal l'honorable M. de Thorigny
rt M. le général de S'-Arnaud, avec invitation de
vouloir bien en reconnaître l'authenticité, soit de vive
voix, dans une nouvelle séance, soit par lettre. Or, c'était
pour recevoir celte communication que la commission
«l'initiative s'était réunie.
11 parait que MM. les ministres n'ont pas jugé que
leurs paroles aientété fidèlement traduites par le membre
de la commission chargé de la rédaction du procès-
verbal, aussi ont-ils décliné l'honneur de se rendre dans
le sein de la commission qui a dû lever la séance, après
s être ajournée 5 heures de l'après-midi. En conséquen
ce, les résolutions de la commission ont été de nouveau
ajournées.
On assure l'instant que MM. les ministres de l'inté
rieur et de la guerre ont fait parvenir au président de la
commission d'initiative deux lettres qui expliquent leurs
réserves au sujet de son procès-verbal. On ne sait encore
quelles seront les conclusions que ces deux lettres vont
provoquer.
Xoùs avons reçu quelques renseignements précieux
sur le conclave socialiste, qui s'est réuni hier soir, sept
heures, dans la rue Saint-Spire; impasse de la Grosse-
Tête. On assure que le spectacle le plus grotesque a été
donne par son président M. Deluc, lorsque, en face du
commissaire de police qui maintenait son droit de rester
dans la salle pendant la délibération, il u cru devoir
prononcer la séparation du conclave, dans la crainte de
se voir compromis par les motions révolutionnaires de ses
adeptes.
Le commissaire de police, seul contre tous, a suffi pour
mettre la raison tous les pourfendeurs du socialisme-
et on a vu par la facilite avec laquelle il en a eu raisorê,
combien ils sont peu redoutables pour ceux qui leur
résistent.
On prétend qu'il v aura ce sujet des interpellations
de la part de M. Crémieux ou de M. Michel (de Bourges.)
On nous assure que le parti élyséen ne se présentera
pas aux élections du 30 novembre, il s obtiendra comme
le parti démocratique.
Le candidat désigné par le parti modéra pour la
prochaine élection qui doit avoir lieu Paris, parait
devoir être M. Devinck, ancien président du tribunal de
commerce.
On assure que le compte courant du trésor la banque
de France subit depuis quelques jours une baisse quoti
dienne d un million par suite du non-renouvellement
des bons du trésor échéance.
"-L- T-—
Le bruit est répandu que M. Odilon Barrot a été
appelé l'Elysée et qu'il serait question d'un arrangement
avec la i»ajorité..On n'insisterait pas pour le retrait pur
et simple de la loi du 51 mai 1850 et l'on se contenterait
de quelques modifications. MM. Aetl, Fonld et Roulier
rentreraient au ministère avec M. Barrot.
ANGLETERRE. Lovdres, 11 Novembre. La
reine et le prince Albert doivent aller passer quelques
jours de la semaine prochaine dans leur résidence mari
time file de Wight.
Le secrétaire du comité exclusifdel'exposition de 1851
vient de publier un avis pour annoncer qu'à partir du lr
décembre prochain, le bâtiment d'IIyde-Park sera remis
entre les mains des entrepreneurs, MM. Fox, Henderson
et C% qu'il y a donc nécessité de retirer tous objets expo
sés ou autres avant la dite époque; qu'autrement les
exposans auront s'entendre directement avec les dits
entrepreneurs.
On écrit de Birmingham, 10 novembre
Kossuth vient d'arriver; pendant toute la route, il a été
l'objet d'une ovation extraordinaire. A son entrée
Birmingham, un corps de cent cinquante habitants de la
ville,cheval, a entoure sa voiture et lui a servi d'escorte
d'honneur. Il est inutile de parler de l'enthousiasme qui
l'a accueilli dans cette ville, il suffit de dire qu'il n'a cédé
en rien celui de Soutliampton et de Londres. Le Times
fesait partie, comme toujours, du cortège; lies exemplaires
de ce journal étaient portés au bout de longues perches
et on y avait mis en très-gros caractères: Lying Times
(Times menteur) la fin de la cérémonie ces exemplai
res ont été brûlés solennellement.
On annonce la mort récente de la sœur de lord
Byron la seule personne de sa famille que le grand
homme eût exceptée de l'anathème général qu'il
avait lancé contre tous les siens, celle laquelle il
adressait des vers si tendres. L'honorable inislriss
Lee est morte au palais de Saint-James Londres
le ag Octobre dernier. Pendant tonte la vie du poêle,
il a conservé pour cette sœur, aussi distinguée d'es
prit que de caractère, l'affection dont la trace se
retrouve si vive dans ces beaux vers très-connus
(Fron the wreck of thepart, etc.,) Ce que j'aimai
le plus tendrement est encore aujourd'hui l'objet de
ce que je sais le plus digne d'affection. Dans les rui
nes du passé, c'est son souvenir que je cherche; la
source dans le désert me parle d'elle; le chant de
l'oiseau dans la solitude parle mon âme de cette
âme aimée. Oïl dit que l'honorable mistriss Lee
laisse une correspondance fort intéressante.
Le président de la commission du tirage de la lo
terie de lingots d'or, adresse aux journaux un avis
qui rectifie la note publiée par la plupartd'enlr'eux,
et de laquelle il résultait que les lots acquis par le
sort aux numéros non placés, seraient de nouveau
mis eu loterie; il n'en est rien, il ii'y aura qu'un seul
tirage, et si les numéros non placés sont favorisés par
le sort, l'importance des lots qui leur écherront sera
au profit de l'œuvre de l'émigration.
Un journal de Namur raconte ainsi un acte admirable
de dévouement, par suilt^dtiquel deux hommes oui été
rendus'la vie.
Mercredi matin, vers sept heures et demie,
Vedrint, dans une fosse d'extraction minérale, deux
ouvriers mineurs, le père et le fils, descendus les premiers
a l'ouvrage, furent frappés d'un coup d'air méphytique
et demeurèrent asphyxiés. Aussitôt les mineurs présents
sur le lieu du sinistre commencèrent jeter du sable
dans la fosse, connue cela se pratique en pareille circon
stance.. Survint l'ouvrier mineur Constant Gropper,
qui, ayant formé immédiatement la courageuse résolution
de descendre au secours des deux malheureux, défendit
de continuer de jeter du sable, et fit jeter plusieurs
sceaux d'eau. Dans le même moment, les deux asphyxiés
commencèrent respirer de telle sorte qu'on les enten
dait ronfler du haut de la fosse. Encouragé par ce rayon
d'espérance. Constant Gropper prit aussitôt la corde et
descendit'. Mais arrivé ini-chemin la respiration lui
manqua lui-même, et il dut demander que l'on
continuât de lui jeter de l'eau.
Enfin, il arriva aux deux victimes, nous allions dire
aux deux cadavres, car il ne faisaient plus aucun mouve
ment. Prendre le père, l'attacher la corde ne fut l'affaire
que d'un moment. Mais il fallait le soutenir, et Gropper
remonta avec lui en le tenant embrassé dans ses bras. Un
second voyage sauva également le fils. Encore quelques
minutes et c'en était l'ait de la vie de ces deux hommes,
qui présent bénissent leur sauveur. 11 n'y eut qu'une
voix pqur admirer et pour complimenter le mineur Grop
per, qui a reçu également les félicitations de M. le méde
cin de Champion, accouru la première nuuvcllc de
l'accident.
Le mineur Gropper est digne d'intérêt tous les
titres. Orphelin, dépourvu des moyens nécessaires pour
apprendre l'état de menuisier, il travaille une demi-
jouénée la mine, eî vient tous les jours midi suivre
son apprentissage N miur.
Il règne depuis qu ;<!es jours un temps épouvantable
sur la côte d'Oslendi. i u accident causé par la tempête
est arrivé mercredi snir. Le bateau vapeur anglais
Panther en cutraut dans le port a été chassé par la
violence des vents sur l'estacade d'ouest et a essaye quel
ques avaries au tambour de la roue de tribord.
On nous écrit de Charleroi, le 6 novembre:
Plusieurs exemplaires d'une pétition au Sénat,
demandant le vote de la loi de succession et de celle des
travaux publics, circulent Charleroi et dans les locali
tés voisines, et sont déjà couvertes de nombreuses
signatures. Toutes les notabilités et toutes les opinions y
sont représentées.
Un de ces exemplaires a plus de 300 signatures,
l'heure qu'il est, et on aura une idée de l'ensemble
lorsqu'on saura que cette pétition est signée par des
membres du barreau, des négociants, des industriels,
des rentiers, etc., tels que MM. Frison, Biourge, Dcwan-
dre, Wautelet, Brichart frères, Alex. François, Lcbeau,
Rudent, Van Damine, N. François, Drion, Bernus,
Ancloux et une foule d'autres électeurs notables. Il est
remarquer que cet exemplaire n'a été présenté qu'aujour
d'hui. Demain, il réunira de 4 500 adhérents.
On estime plus 1,500 les signatures qui se trouve
ront sur les divers exemplaires de cette pétition, et peu
ou point d'électeurs feraient défaut, si ou n'avait hâte de
l'envoyer au Sénat.
Enfin on se prononce ici avec énergie, pour voir
lever l'obstacle apporté par le Sénat la réalisation des
nombreux projets adoptés par la chambre des représen
tants.
On considère ici le vole approbalif du Sénat comme
indispensable au bien-être et la tranquillité du pays.
On écrit de Liège:
Hier, vers trois heures de relevée, un violent
incendie a éclaté dans un magasin dépendant de
l'habitation de M. Chainaye-Discry, commission
naire-expéditeur. demeurant quai sur Meuse-â-
l'Eau. Dans le voisinage immédiat de ce magasin, se
trouvent ceux de M. Keuleaux, marchand de bois,
et l'on a longtemps eu les plus fortes appréhensions
que le feu ne s'y communiquât. Cependant, grâce
ir ta promptitudeet la boiinedireclion des secours,
l'incendie, quoique considérable, a pu être concen
tré dans son foyer.
La toiture du bâtiment de derrière de M. Chainaye
a été entièrement biulée, et une partie des étages
supérieurs ont été plus ou moins endommagés. Le
feu. maîtrisé assez tôt, n'a été complètement éteint
de longtemps après.
Comme toujours, la brave compagnie des pon
tonniers, ainsi que la gendarmerie, la police et la
garnison, ont parfaitement secondé la compagnie
des pompiers dans cette circonstance malheureuse.
Beaucoup de citoyens et la pompe du Passage Le-
monuier, amenée par le surveillant de cet établisse
ment, ont prêté aussi des secours fort utiles.
État-ci vu. d'Vpres, du 9 Novembre au 15 indus.
Naissances sexe masculin 6 idem féminin3
total, 9. Un mort-né du sexe masculin.
Mariaues ParturePierre-François, âgé de 32 ans,
peintre en bâtimens, et Viaene, Rosalie, âgée de 29 ans,
lailleuse.
Décès Parture, Virginie-Colette, âgée de 43 ani, sans
profession, épouse de Jacques-Joseph Laurie, rue de la
Bouche. Vanadcer, Anne-Barbe, âgée de 73 ans, den
tellière, célibataire, rue de la Lys. Decroix, Jean-
Baptiste, âgé de 52 ans, journalier, époux de Marie-
Colette Pomined'or, rue de Mcnjn. Engelaere, Barbe-
Cécile, âgée de 61 ans, dentellière, veave d'Ange-Albert
Looglie, rue des Chiens.
Enfants au-dessous de 7 ans: sexe masculin, 2 idem
féminin, 2 total, 4.
AIntmÉ d'I pbes, du 15 Novembre 1851.
Les prix du froment n'ont pas changé au marché de ce
jour. 199 hectolitres se sont écoulés aux prix de 16 fr.
18-40; en moyenne fr. 17-20 l'hectolitre.
Une hausse de 50 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix du seigle. 25 hectolitres ont été vendus aux
prix de 12 fr. 12-80 en moyenne 12-40 l'hectolitre.
11 y a eu hausse de 12 centimes l'hectolitre sur les
prix de l'avoine. 10 hectolitres se sont vendus de fr. 7-62
8-25; en moyenne fr. 7-95 l'hectolitre.
Une légère baisse de 12 centimes l'hectolitre s'est
produite sur les prix des fèves. 30 hectolitres ont été
vendus raison de 12 fr. 1 hectolitre en moyenne.
Les prix des pommes de terre n'ont point changé.
2,200 kilogrammes ont été vendus de fr. 7-75 les 100
kilogrammes.