M. Dumon-Dumorlier prétend que le droit de mutation par décès n'atteindra pas les cam pagnes. Il est possible qu'en effet les gros fer miers, qui ont un capital roulant considérable, ne payeront rien. Mais, en revanche, tous les petits cultivateurs des Flandres, qui possèdent un coin de terre, payeront. On voit que le sentiment démocratique est sincère au sénat. La séance est déclarée ouverte 9 heures et le Conseil approuve l'acte constitutif de la donatiou faite par, M Alphonse Vanden Peere- boom, membre de la chambre des représen tants et échevin de la ville, aux Hospices civil» d'Ypres. La discussion s'ouvre sur le projet du bud get présenté par le Collège l'examen du Con seil; aucun article ne donne lieu des débats intéressants et le budget pour l'exercice 1852 est arrêté provisoirement comme suit Recettes extraordinaires fr. 42.281-73 Idem ordinaires157.702-76 Total des recettes. fr. 199,984-49 Les dépenses présumées s'élèvent Ordinairesfr. 144,243-55 Extraordinaires55.740-20 Total des dépenses. fr. 199,983-75 Donc avec un excédant de. fr. 0-74 L'ordre du jour public étant épuisé, le Con seil se constitue en comité .secret. Dans la partie de la séance huis-clos, M. Arthur Merghelynck. a été réélu, l'unanimité, membre de la commission des Hospices civils (Ménager.) L'amendement de M. Spitaels qui est venu si heureusement mettre fin une crise inquié tante. inspire les idées suivantes au correspon dant bruxellois du Journal de Liège. Le sénateur de Charleroy, que le parti clé rical nous désignait, depuis deux mois, comme devant manquer son premier vole, manquer ses électeurs, manquer son parti, et de plus, entraîner quelques autres libéraux dans cette voie peu loyale, vient de protester contre celle supposition injurieuse. M. Malou, qui guettait une proie, en sera pour la honte de sa tenta tive. Cet esprit retors avait tendu la glu trop ouvertement aussi pour qu'il fût permis un esprit juste de se laisser prendre au piège. Le député d'Y près se réjouissait trop haut d arra cher encore un libéral notre parti, pour que I honorable M. Spilaels n'eût pas compris com ment on voulait creuser un abîme entre lui et l'honneur politique, entre lui et le libéralisme. Sa conduite d hier, les paroles sages et patrio tiques qu'il a prononcées l'amendement qu'il a proposé, tout prouve que les libéraux du sénat se sont concertés. Ils font un sacrifice qui les honore, et, il n'en faut pas douter, le gou vernement leur tendra la main pour que les choses rentrent dans état normal, pour que les parties restent distincts, pour que le mixte im pur ne reparaisse pas avec ses impossibilités, ses immoralités, ses captalions de conscience et ses turpitudes. Valérie, laquelle «lie avait promise sa visite. Elle la trouva sans lumière, assise auprès d'une fenêtre ouverte, qui laissait pénétrer dans l'appartement l'hu midité glaciale d'une soirée pluvieuse. Est-ce ainsi que vous m'aimez, Valérie dit d'un ton de reproche affectueux la vicomtesse en entrant. Vous savez quelles horribles inquiétudes in'a données votre santé, et vous faites tout juste ce qu'il faut pour redevenir malade. Et la vicomtesse ferma la fenêtre. Valérie se mil sangloter, puis elle prit la main de Yolande et elle la pressa convulsivement contre ses lèvres tremblantes. Oh ne douiez pas de mon cœur inurmura-t-elle, j'en mourrais de désespoir. Pour le moment, répondit la vicomtesse, je me borne ne pas croire votre raison et être un peu inquiète de votre perspicacité; mais si vous persistez prendre aussi peu de soin de vous, je ne répondrais de rien. Pardonnez-moi, Madame, je vous en conjure je suis si malhenreuse La question est de savoir, mon enfant, si vous avez «Ira motifs sérieux pour cela. Voyons, confiez-moi vos chagrins comme une amie, comme une mère... Vous Ah monsieur, que je vois d'ici les amis du gâchis se livrer leur indignation. Quoi les sénateurs libéraux, qu'ils avaient tant alléchés, affriandés depuis quelques mois, leur échap pent? Quoi! ces libéraux restent fidèles jus qu'au bout, alors qu'on croyait déjà voir un de leurs pieds dans le camp clérical mais c'est une trahison, vraiment; on ne peut pas comp ter sur ces girouettes de libéraux ils restent attachés leur vote leur parti et aux hom mes qui les représentent. Pour sembler le pont qui devait porter M. Malou et ses cinq sosies au pouvoir, ils reculent, les traîtres! ils recu lent malgré les couronnes de fleurs que leur avait tressées, préparées, offertes, le Journal de Bruxelles et les antres organes de la même farine! Ah j'entends d'ici M. Malou gémir sur l'instabilité des choses humaines. Le député d'Ypres ne vous rappelle-l-il pas un peu la charmante comédie Le trompeur trompé Bah! M Malou s'en consolera, il en sera quitte pour ôter le fard de ses joues, pour mettre au port d'armes sa langue, qui guer royait si copieusement depuis quelque temps, et, chose incroyable, il pourra passer pour avoir eu de la franchise l'autre jour quand il a déclaré qu'il ne voulait ni renverser ni rempla cer le ministère. Le cryptogame qui a atteint les racines cette année lui servira d excuse II proclamera que ses grappes étaient trop vertes... Voilà comment un petit champignon peut em poisonner l'existence la plus pleine d'illusions VOTE DU ftÉNAT. Le Sénat adopte, par 46 voix contre 6 et une abstention les amendements de M. Spitaels qui se i attachent au droit sur les successions en ligne directe. Voici dans quel ordre le vote a eu lieu Ont répondu oui MM. Dumon-Dumorlier. d Omalius d Halloy. Spitaels, Grenier. Th de Pitteurs-Hiégaerls, chevalier du Trieu de Ter- donck. marquis de Rodes, Baron d'Anethan. chevalier Bethunc, de Buisseret. baron de Car tier d'Yve, Cassiers. baron Daminet. baron Deliafaille, vicomte Desmanel de Biesme, de Dorlodot, baron de Favereau, Forgeur, Gilles de S Gravenwesel, comte J.-B. d Hane, Herry, Jamar, Laoureux, Lauwers, prinoe de Ligne, .Malou, comte de Marnix Michiels Loos vi comte de Moennan d'Harlebeke, Mos»elman, de iVluuçk, de Keckere. baron PecAlee», baron de Pelichy-Van Huerne, Pollet, Robert, comte de Robiano, baron de Royer de Woldre, de Thuin. baron de Tornaco. baron d Udekem. Van Havre, Van Schoor, Van Woumen, che valier Wyns de Raucour, Zoude. Ont répondu non MM. le comte de Rçnesse Breidbachcomte de Ribaucourt, Eloy de Burdinne, d'Hoopde Ryckman de Winglie, chevalier de Wouters de Bouchout. S'est abstenu M. le duc d'Ursel. Était absent: M. Van Remoorler. Anvers. Hier, vers 11 heures du soir, un commencement d incendie s'est déclaré dans un savez que je suis tout cela pour vous. Et madame de Mircmont, avançant un fauteuil, s'éta blit côté de Valérie. Mademoiselle d'Avaujour essaya d'articuler quelques paroles, mais les sanglots étouffèrent sa voix. Je vais vous aider, dit la vicomtesse avec un doux sourire vous aimez M. Raoul. C'est vrai, mais je ne suis qu'une pauvre orpheline. Orpheline, oui; pauvre, non; car je suis décidée vous doter richement et vous laisser un jour toute nia fortune. Ali Madame, comment ai-je mérité que vous me traitiez avec tant de bonté Vous vous êtes fait aimer, mon enfant, interrompit la vicomtesse c'est la plus grande des séductions. Vous me l'avez appris, Madame... chère Yolande Maintenant parlons raison, continua Valérie. Je suis ravie de vous voir dans ces bonnes dispo sitions quelle folie allez-vous me dire Quelle folie que je ne veux pas que vous vous dépouilliez de votre fortune pour moi il rac semble que rien n'est plus sensé. Sensé, non; conséquent, oui, si vous été» une or gueilleuse, ce que je ne croyais pas. des ateliers de construction de M. Cockerill et C*, l'Esplanade» Le feu s'était communiqué la toiture de l'atelier, par suite d'un foyer mal éteint, placé en dehors du bâtiment et qui s'était rallumé, attisé par le vent. Les artilleurs logés dans la rue du Couvent et les chasseurs-carabiniers de la citadelle s'étant rendus sur le lieu, sont parvenus maîtriser ce feu naissant. Six cents ouvriers embrigadés par les entre preneurs de la compagnie du Luxembourg, recommenceront en dépit de l'hiver, les travaux de terrassements entre Bruxelles, Louvain, Namùr et Charleroi, du jour même où la loi des travaux publics, ratifiée par le Sénat et sanc tionnée par la Couronne, sera promulguée par le Moniteur. Des centaines de maçons, charpentiers, cou vreurs. etc., attendent cette décision avec une non moindre impatience, en vue des nouvelles bàtises qu'il faudra élever aux alentours de la nouvelle station sur les terrains de la compagnie du Luxembourg et de la Société civile. On cite parmi les capitalistes anglais qui viendront habiter le plus beau quartier des faubourgs de Bruxelles, plus de six membres des deux Chambres des lords et des communes. S'il faut en juger par les plans, la place du Luxembourg ne le cédera en rien notre belle Place Royale. Une nouvelle porte de ville va devenir nécessaire en face des rues du Luxembourg et des Palais. On érit de la Panne: La pêche du haring est terminée, et elle a été celte année irès-satisfaisante. Du 25 septem bre jusqu'au 11 novembre treize chaloupes ont apporté 1,629,771 harengs. Il résulte d'un article publié par le Veurne Ambacht, que M. Foulon a été révoqué de fonelionspou»des faits d'insubordination envers les autorité» judiciaire» et civiles, faits qu'aucua pouvoir ne pourrait laisser impunis. A propos de cette destitution, ce même jour nal publie une lettre trouvée dans les rues de Fumes peu de temps avant les attaques dégoû tantes dirigées par le Boterhuipje contre MM. Van de Velde et de Prey. Voici cette lettre Digne et honorable représentant. Je vous envoie l'exposé confidentiel que vous m'avez demandé; vous me rendriez service en le communiquant monsieur le secrétaire général, comme vous me l'avez dit. On m'a dit que MM. Deprey et VandeveMe allaient agir contre moi Bruges dans la prévi sion de la demande que je pourrais faire. S'il en était ainsi, je me verrais forcé de ne plus ménager ces messieurs. Ma plume et le Boter huipje m'offrent assez de moyens de me venger. Cependant dans l'ignorance où je suis de» rapports qui pourraient exister entre vous et eux, je m'abstiendrai de le faire, jusqu'à ce que Qnelqu'orgucil que j'eusse, il ne m'empêcherait pas de recevoir les bienfaits d'une personne que j'aime autant que vous, ainsi ce n'est pas cela, Yolande. Expliquez-vous donc plus clairement, mon enfant, car je ne vous comprends pas. Il faut que vous restiez maîtresse de disposer de votre fortune comme vous l'entendrez, afin de pouvoir vous marier. Me marier, Valérie mais je n'y songe point. Vous pouvez v songer un jour, inspirer une grande affection, en éprouver une je suis même étonnée que cela ne soit pas déjà arrivé. Qui sait? dit la vicomtesse en souriant mélancoli quement, je ne veux peut-être vous enricRir que pour savoir si quelqu'un m'aimera quand je serai pauvre. Voyez, Valérie, combien l'égoïsme et la coquetterie ont de détours. La bonté en a de bien plus ingénieux, Yolande; quoi qu'il eu soit, je persiste dans ma résolution. Vous n'avez pas de résolution prendre, mon enfant; j'arrange ou je n'arrange pas votre mariage avec M. Rioul si je l'arrange, ce sera de certaines condi tions que vous ciypriaitrcz seulement le jour du contrat. Mais, si vous'afinez quelqu'un pins tard quelqu'un

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2