Principes généraux d'un projet de drainage complet. Position des drains relativement a l'inclinaison EXTÉRIEUR. FRANCE. Pakis, 25 Novembre. MM. Miot, Laboulave, Ricliardct et Grcppo ont déposé la proposi tion suivante Art. 4". Tout citoyen qui aura conspiré ou prêté son concouis pour la restauration d'un gouvernement roya liste ou impérialiste sera traduit devant la haute cour de justice dans le plus bref délai. Art. 2. Si le crime de liante trahison est pVouvé, il entraînera la mise hors la loi immédiate de celui qui l'aura commis. Art. 3. Le coupable sera condamné en outre une amende pécuniaire qui aura pour minimum et maximum la moitié et les 5/4 de sa fortune mobilière et immobilière. Art. 4. La prescription des peines portées par la pré sente loi ne s'éleindra qu'après 23 ans écoulés depuis le jour où le crime aura été commis. Art. o. Les dispositions des précédents articles sont placées sous la sauvegarde de tous les français eu ce qui concerne leur pleine et entière exécution. FaU§ «IIvers. Namur. Le nommé C. Hubert, dit le Lapidaire, qui s'était échappé de la prison de Namur. où il subissait une condamnation de deux années, a trouve hier, une trisie fin près de Tamise. Etant poursuivi par la gendarmerie qui était sa recherche, Hubert sauta dans la Sainhre, mais la rapidité de l'eau l'empêcha de traverser la rivière et il s'y noya. 'VARIÉTÉS. Naissances sexe masculin, 4 idem féminin6 total, 10. 4 mort-né du sexe féminin. Mariages De Porte, Cornil-Louis, âgé de 26 ans, charpentier, et De Vos, Eugénie-Pélagie, âgée de 2b aus, dentellière. De Croo, Frédéric-François, âgé de 30 ans, journalier,et Laps, Hortensc-Prudence-Hilaire, âgée de 56 ans, couturière. Vande Casleele, Benoit-Joseph, âgé de 25 ans, jardinier, et Swingedauw, Rosalie-Vir ginie, âgée de 40 ans, jardinière. Goumj. Charles- Désiré-Joseph, âgé de 53 ans, tisserand, et Tanghe, Amélie, âgée de 29 ans, dentellière. Décès De Neckere, Patrice-Eleulhèrc-Alexandrc- Bruno, âgé de 62 ans, propriétaire, célibataire, rue de Tourhout. Vander Heyde, Amélie-Françoise, âgée de 68 ans, dentellière, veuve de Grégoire-Eugène Croyne, rue de Menin. Van ffove, Marie Cathérine-Josépbine, âgée de 27 ans, sans profession, épouse de Joseph-Fran çois-Louis Spcybi'ouck, rue de Bocsinghc. Adelaeie, Jcannctle-Théièse, âgée de 65 ans, dentellière, céliba taire, rue de Menin. MegerMarie-Constance, âgée de 73 ans, journalière, épouse de Louis-Jôsepb-lloiuaiii Rufflol, rue des Chiens. avait qnitté le service de M. De Racve, et il répondit qu'il était malade, qu'il avait craché le sang, et qu'il était trop faible pour exercer ce métier. Nous extrayons du Mémorial de Cou.rtrai la première partie d'un travail ayant pour litre De l'assainissement des terrains auMioes. Le sys tème de drainage est exposé avec beaucoup de lucidité. Nous reproduisons ce travail, car nous sommes d'avis qu'on doit tâcher de populariser le drainage Les points principaux auxquels le cultivateur doit avoir égard dans le drainage des terres, sont 4° La position que les drains doivent occuper relative ment l'inclinaison de la surface du sol 2° La profondeur laquelle les conduits des drains doivent être placés 5° L'espacement des saignées; 4° La forme des conduits; 5° Leur pente et leurs dimensions; 6° La longueur des drains. Nous allons examiner successivement ces divers points. de la surface du sol. Dans un système de drainage complet, il existe deux espèces de drains, les uns appelés drains de dessèchement soutirent les eaux de la partie du sol qui se trouve au- dessus d'eux; les autres nommés drça'ns collecteurs ou principaux, reçoivent les eaux d'un certain nombre de drains de dessèchement et conduisent ces eaux un ré- ceptable convenable. La position que les drains de dessèchement occupent par rapport l'inclinaison de la surface du sol n'est pas indifférente. Dans le principe, on avait faussement assi milé ces drains aux fossés en usage pour recueillir les eaux de la surface, et on les disposait transversalement la pente. Celte pratique, dont l'expérience n'a pas tardé démontrer les vices, n'est plus en usage aujourd'hui. Tous les drains de dessèchement sont et doivent être autant que possible dirigés suivant les lignes de plus grande pente tracées sur lu surface du sol. Celte dernière dispo sition a sur la première les avantages suivants 4" Elle rend l'écoulement de l'eau facile dans les drains de dessèchement cl sa-décharge dans les drains principaux plus rapide. 2" Elle permet de placer les drains une dislance plus considérable les uns des autres et d'asscchcr eonséquem- incrit une plus grande surface avec la même dépense. Ceci tient ce que, quand on creuse un fossé en travers du la pente dans un sol humide, les eaux y arrivent seu lement par la paroi située vers les parties élevées du terrain, et peu ou point par la face opposée; tandis que si ce lossé est dirigé suivant une ligne de plus grande fiente, 1 eau y afflue également travers les deux talus en che minant suivant des directions d'autant plus rapprochées de la perpendiculaire que la pente du terrain est plus faible et ce fossé assèche, de part et d'autre de la position qu'il occupe, une même étendue de terrain. 5" Les terres ont souvent une texture très-variable il s'y rencontre des veines de sable et des couches plus poreuses que les autres, travers lesquelles les eaux suintent de préférence. Ces couches n'assument presque jamais l'inclinaison de la surface, mais elles gisent dans line direction peu près horizontale. Un drain transver sal peut avoir son fond immédiatement au-dessus de 1 une de ces couches, et alors, si la pente du terrain est forte, les eaux qui suintent dans la veine poreuse attei gnent la surface avant de parvenir au drain transversal qui suit. Dans le cas où le drain est au contraire dirigé suivant la pente, son fond coupe les extrémités de tous les feuillets stratifiés la même distance de la surface, et les eaux enlrant dans le conduit son point d'intersection arec les diverses couches poreuses, une profondeur uniforme de terrain est asséchée sur toute la longueur du champ. 4° Lorsque la pcnle est forle et la terre compacte, les drains transversaux situés dans les parties élevées du terrain ne recueillent qu'une faible quantité des eaux de pluie; le reste coule la surface ou descend vers les parties inférieures tont en fillrant travers la couche végétale. 1 humidité s'accumule ainsi dans les parties basses du champ, et les drains qui occupent ces dernières deviennent insuffisants pour l'évacuer promptement. 5* Dans une terre drainée au moyen de saignées transversales, il y a toujours immédiatement en dessous de chaque drain une étendue plus ou moins cousidérable de la surface qui ne s assèche pas d'une manière complète. Pour tous ces motifs il convient de placer les drains de dessèchement suivant les lignes de plus grande pente de la surface du sol. Il ne faut s'écarter de cette règle générale que pour des raisons puissantes et seulement dans les terrains très-plats ou dans ceux dont la surface n a que de laibles irrégularités. Sur une surface réguliè re les drains de dessèchement sont placés parallèlement les uns aux autres, il y a dans un terrain autant de systèmes de drains parallèles qu'il y a de plans présentant une déclinaison différente. Les drains collecteurs ou principaux, doivent parleur nature, occuper toutes les pai tics les plus basses du terrain vers lesquelles t'uau est dirigée par les drains de dessè chement. Dans un champ dont la surface est régulière, le drain principal règne le long de la partie inférieure. On lui procure une pente convenable pour l'écoulement de l'eau, en le plaçant au besoin dans une direction .oblique aux drains de dessèchement. Tous les creux profonds, ou même les dépressions peu considérables qui affectent une grande étendue de la surface sont pourvus d'un drain principal qui conduit les eaux un réeeplable convenable- Lorsque les circonstances le permettent, on multiplie dans un champ le nombre des décharges, afin que chacune d'elles n'ait livrer passage qu'aux eaux d'une surface peu étendue. Dans certains cas même,'au lieu dé faire usage de drains principaux, on relie seulement deux ou trois drains de dessèchement leurs extrémités inférieures et on fournil chaque système ainsi formé une décharge distincte. De la sorte, s'il arrive qu'une embouchure s'obstrue par une cause quelconque, les effets de l'obstruction n'affectent qu'une faible portion du sol, et la partie encombrée est facilement découverte. Il est encore une circonstance qui influe sur la position des drains. Les racines de quelques plantes et celles de certains arbres, tels que le frêne, le saule, le châtaignier, s'avancent souvent jusqu'à des distances très-considéra bles la recherche de l'humidité. Elles se frayent parfois un passage dans les conduits des drains et s'y dévetop- peut en une masse chevelue qui finit par arrêter l'écoule ment de l'eau. Pour éviter un inconvénient aussi grave, il est bon, lorsque les drains doivent être établis dans un terrain parsemée de plantations, de dévier de la direction rcctili- gne pour contourner les arbres et de regagner ensuite la ligne véritable que les drains doivent occuper. Par la même raison il convient dans le drainage des champs enclos de baies viyes de ne point approcher les drains trop près de ces dernières, mais de maintenir entre elles et les saignées qui longent les clôtures line distance de 4 5 mètres. Dans aucun cas les drains prin cipaux ne doivent être construits l'emplacement des fossés qui bordent ordinairement les baies dans les parties basses. Les attaques de M. Granier (de Cassagnac) pourraient bien avoir pour résultat de faire adopter l'urgence pour le projet de responsabilité. On se ferait difficilement une idcc de l'état d'exaspération qui existait hier parmi les représentants réunis la salle des conférences. C'étaient les membres de la droite qui se montraient les plus disposés voter l'urgence comme réponse l'article du Constitutionnel et nous voyons ce matin que le National engage ses amis se prononcer en faveur de l'urgence. On sait, d'un autre côté, que le président 3 déclaré hautement qu'il était bien décidé ne pas sanc tionner le projet te loi sur la responsabilité. M. Creton dans son discours avait traité M. Granier de Cassagnac de misérable folliculaire. Il avait ajouté qu'il le couvrait de tout son mépris. C'est ce dont M. Grenier de Cassagnac s'est formalisé, et les lignes signées par lui et que nous avons publiées hier, Elisaient pres sentir qu'il avait l'intention de demander satisfaction M. iCreton. En effet, aujourd'hui M. Bérard représentant du peuple et un capitaine d'artillerie, se sont présentés chez M. Creton avec une lettre de M. Granier de Cassa gnac. M. Creton a refusé de la recevoir, en disant qu'il ne connaissait point M. Granier deCassagnac et qu'il n'y avait rien de commun entre eux. Ces messieurs se sont alors retirés après avoir déclaré M. Creton que le Constitutionnel publierait la lettre de M". de Cassagnac et le refus de M. Creton. Cette lettre sera insérée demain, suivi d'un commentaire explicatif de M. de Cassagnac. Le gouvernement s'attend un premier échec par la question relative la responsabilité du président de la république. On dit qu'après la première lecture, qui n'est comme on le sait qu'une simple formalité, le cabinet demandera l'ajournement en se fondant, sur le danger d'exciter davantage les passions dans les circonstances aussi brûlantes. Deux étudiants en médecine, mais deux étudiants étu diant réellement, c'est-à-dire deux jeunes gens de 20 22 ans, Jules et Victor, fumaient gravement leur pipe, l'autre soir, au eoin du feu, en devisant médecine. Le premier exaltait les nouveaux systèmes; l'autre, qui l'eut cru, défendait du bec et des oqglcs les pères de la médecine. La discussion commençait s'échauffer sur le magné tisme. Jules, voulant faire une diversion, s'avisa de par ler globules Victor sauta au plafond. Va te promener, dit-il, avec tes infiniment petits. Je veux bien mais si, mon tour, je t'envoyais te promener avec la pharmacie lourde et indigeste des allopathcs,tu serais plus embarrassé que moi. Les homéo pathes sont des charlatans. Les allopalhcs sont des ganaches. -j- Comment, tu auras la folie de soutenir toi, un gar çon raisonnable, le système des semblables par les sem blables. Comment toi, garçon d'esprit, tu nieras que le quinquina qui donne la fièvre la guérisse? Pourquoi ne pas ine dire aussi qu'on pourrait gué rir une fluxion de poitrine en plaçant le patient sous l'influence d'un courant d'air? cheh Tu admets cela? Eh!eh! Ah c'est comme cela, eh bien tiens, et Victor allonge un coup de pied Jules. Dis donc mais animal que tu es, tu me fais mal, s'écria Jules. Attends, attends, ce ne sera pas long, répondit Victor, et prenant son élan, il administra un second coup, mais beaucoup plus vigoureux sur la partie lésée. Ah! mais lu m'ennuies, tiens, et saisissant une chaise rhomeopathe se précipita sur le partisan routinier de l'allopathie, qui essayait vainement de parer en disant: mais je ne l'ai donné le second coup de pied, que pour guérir le premier. Eh bien reprit Jules, quand je t'aurai cassé cette chaise-ci sur les reins, je te guérirai avec mon fauteuil, cl pour compléter le traitement j'ai ma table de nuit. Et tout en parlant, Jules agissait; malheureusement pour Victor, la cure ne fil pàs honneur au système ho méopathique. Le malheureux garçon est resté quinze jours au lit pour avoir eu le malheur de trouver un argument trop concluant. Cité devant le tribunal correctionnel par le père de Victor, venu tout exprès Paris pour soigner son fils, Jules est condamné 46 fr. d'amende et 200 fr. de dommages-intérêts. État-cWii. d'Ypbf.s, du 25 Novembre au 29 inclus. Eufants au-dessous de 7 ans sexe masculin, 2. MAitcnÉ d'I'pre», du 29 Novembre 1851. Les prix du froment sont montés d'environ 4 fr. par hectolitre. 258 hectolitres se sont vendus dé fr. 48-40 20 fr.; en moyenne fr. 19-20 l'hectolitre. Il y a eu baisse de 80 centimes l'hectolitre snr le* prix du seigle. 78 hectolitres se sont vendus de fr. 12-20 15-20;*en moyenne fr. 12-70 I hectolitre. Les prix de l'avoine n'ont pas change; 40 hectolitres se sont écoulés aux prix de fr. 7-50 8-50; en moyenne 8 fr. l'hectolitre. Aucun changement n'est survenu dans l"s prix des fèves; 39 hectolitres ont été vendus raison de fr. 12-60 l'hec tolitre eu moyenne. Les prix des pommes de terre n'ont point changé. 2,000 kilogrammes opt été vcndns vaison de fr. 7-73 les 400 kilogrammes.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3