h TILLE D'APRES. Conseil commun*!.. Séance publique et d'urgence du Samedi29 Novem bre lik'n. Présents MM. le baron Vanderstichele de Manbus. Bourgmestre, président; Iweins-Fon- leyneéchevin Théodore Vanden Bogaerde, Pierre BekeCharles Vande Brouke Boedl- Lucien, Legraverand, Martin Suiaelen, Edouard Cardin a et, Auguste DeGhelcke, Ernest Merghe- lynck, Boedt avocat, Louis Annoot, conseillers. M. le président fait connaître que le Conseil a été convoqué d urgence pour arrêter défini tivement le budget de I? ville pour l'exercice 1832 la dernière séance, quelques -arliéies des recettes et des dépenses n'ont pu être votés que provisoirement, parce qu il était impossible pour quelques-uns, comme pour celui concer nant la valeur des vieux matériaux vendre, d'adopter un chiffre approximatif sans une estimation préalable. Après avoir pris connais sance du rapport lu l'appui des modifications introduire dans le budget arrêté provisoire ment, le Conseil l'adopte définitivement, pré sentant en Recettes extraordinaites fr. 43,721-73 Idem ordinaires139.642-76 Total des receltes,fr. 203,364-49 Dépenses ordinaires 147.0-^2-51 Restefr. 56,321-98 Dépenses extraordinaires. 56,320-36 Excédant. fr. 1-62 La séance est levée cinq heures du soir. On écrit de Termonde, 27 novembre Termonde a beaucoup souffert des der nières inondations. L'eau étant entré dans l'en trepôt, un des compartiments qui contenait plusieurs milliers de sel de Marenoesa été en partie submergé. Ce sel appartient M. G-J, Troch-Beerens, saunier et négociant en fers en notre ville. Ce négociant a vu en outre toute sa saline inondée; plusieurs milliers de kilogr. de sel raffiné sont fondus, les citernes de saunerie, etc., ont été remplies d'eau; en un mol, M; Troch-Beerens éprouve de fortes pertes. Il n'est pas le seul de nos négociants dans ce cas; l-oute la brasserie de la veuve Van Bareghem est sous l'eau, le magasin de papiers de M. Van den Broeck-Collierainsi que celui de M. Clé ment-V'an Masselde, négociant en huiles sont submergés, et ces messieurs ainsi que d autres encore éprouvent de grandes pertes. On lit dans le Messager de Gand L'instruction de l'affaire de Ledeberg est ter minée et tout tend prouver que Fryns n'a pas de complices Le coupable a raconté toutes les circonstances du crime. Il a déclaré qu'il ne Bravo s'écria Corncillan vous êtes fier, c'est jus tement ce qu'il me faut, car je viens vous offrir de vous faire comte dès présent, et peut-être pair de France un jour. Je ne désire pas être autre chose que ce que je suis, Monsieur; et quoique 111a vie soit bien peu occupée, elle n'est cependant pas oisive ce point que j'aie le temps d'écouter les rêveries du premier venu. Bien que Sirvan eût .articulé ces paroles avec une cer taine fermeté, il fut cependant facile son interlocuteur de juger qu'efies avaient jeté le trouble dans son esprit, car il était devenu soudainement pâle, cl une sorte de tressaillement uerveux avait agité tout son corps. Passe pour le premier venu, reprit Corneillan sans quitter son ton jovial et décidé; mais, pour ce qui est des rêveries, je proteste: j'apporte d*cs preuves... des preuves irrécusables, entendez-vous bien et que je suis prêt mettre sous vos yeux. Ces preuves, Monsieur, je ne vous les ai pas deman dées, répondit Sirvan d'une voix moins assurée; et encore une fois, continua-t-il plus faiblement, je ne veux pas changer de situation. OU je sais que vous êtes un philosophe; mais vos enfants... Quand mes enfants seront des hommes, interrompit Sirvan avec la vivacité fiévreuse d'une personne qui cherche repousser une pensée importune, ils feront valoir leurs droits, s'ils en ont. Et vous ne craignez pas les reproches que, d'ici là, ils peuvent vous adresser demanda sournoisement Cor neillan, qui ne s'était pas attendu la Résistance qu'il rencontrait. s'était pas rendu Ledeberg dans l'intention d'assassiner Stevens; qu'il ne connaissait pas celui-ci, et que, avant le jour du meurtre, il n'avait jamais mis les pieds chez lui. Avant d'entrer dans le cabaret de la victime, Fryns avait, sur la chaussée de Meirelbeke, acheté des pommes et demandé un verre d'eau, dans une maison dont la feirime. confrontée avec lui, l'a reconnu. Alors il était enlié dans le cabaret de Stevens. et après y avoir bu une pinte de bierre, il s'en était fait servir une secon de. Puis il availdemandéà manger, etsur le refus du cabarelier une dispute s'était élevée, qui dégénéra en combat. C'est ce moment qu il a conçu l idée de tuer Stevens. Le crime a été commis au moyen d'un cou peret kaptnes Fryns est resté près d'une heure dans la mai son, et durant ce laps de temps, il est sorti deux fois. C est pendant qu il s'y trouvait, qu'une jeune fille est entrée dans la boutique pour faire des emplettes, et s'est enfui sa vue. Le coupable prétend n'avoir pas volé d'argent, et en effet on n'a pas trouvé de monnaie sur lui. et on n'a pu découvrir qu'il ait tait, depuis la perpétration du crime, des dépenses extraordi naires. On sait seulement qu'il a acheté un pan talon neuf, pour remplacer celui qu'il portail et qui était taché de sang. La police a découvert son vieux pantalon et d'autres objets d'habillement, dans un des enclos de la rue de S* Liévin, où Fryns les avait don nés laver. On a aussi trouvé la blouse de la victime. Le nommé Lejeune. arrêté le lendemain du crime, rue S1 Liévin. n'est pas prévenu de com plicité, .mais accusé de vol. M. P.-J. de Visai t, comte de Bocarmé, dont le fils a péri si tragiquement, est mort le 14 octobre, dans le comté d'Arkansas, aux États- Unis. Ce vieillard, disent les journaux améri cains, jouissait de l'estime générale dans sa patrie d'adoption. Tout porte croire que la fin malheureuse de son fils a abrégé ses jours, car le comte de Bocarmé avait eu jusque-là une santé de fer; il chassait du matin au soiret malgré son âge avancé, 75 ans, il passait poul ie meilleur tireur du canton. DE L'USilMSSiEnKKT DES TERRAINS HUMIDES. (suite.) 2* profondeur a laquelle les conduits des saignées doivent être placés. Il n'est point possible de fixer d'une manière absolue la profondeur que les drains de dessèchement doivent avoir; les circonstances particulières chaque cas sont le seul guide suivre dans la détermination de la profon deur qu'il convient d'adopter. Quand on veut drainer un terrain, on doit, au préa lable, en faire une inspection minutieuse et s'efforcer Mes enfants sont soumis mes moindres désirs, et partagent toutes mes idées. Ce n'est pas le bruit qui court. Je suis le maître chez moi, balbutia Sirvan. C'est un point que je 11c vous conteste pas. Ce que je trouve bon, mes enfants n'ont pas le droit de le trouver mauvais. Même quand il s'agit de leur enlever un nom, un rang et une fortune mais vous passerez pour un père dénaturé La pâleur qui couvrait le visage de Sirvan depuis le commencement «lecette douloureuse conversation, devint plus livide; l'agitation de son corps augmenta le pauvre malheureux porta vivement une main sur son cœur, comme si une subite souffrance s'y faisait sentir. Il garda le.silence un moment: on eût dit qu'il se recueillait dans le travail de quelque grande et pénible résolution. Une sueur froide déeoulait de son front, sur lequel ressortaient des veines aussi saillantes que des tnuscles. 11 est moi, se dit en lui-mèine Corncillan. Et jl plongea machinalement la main dans la poche de sa redingote, pour s'assurer que la feuille de papier timbré, miraculeusement sauvée de l'incendie des archi ves de Courccnay, s'y trouvait encore. Mais au méine instant, son regard rencontra celui de Sirvan attaché sur lui comme s'il voulait pénétrer au plus profond de sa pensée. Eh bien! dit Corncillan du ton d'un homme qui interroge. Eb bien! reprit Sirvan, avant de prendre une résolution, j'ai besoin de connaître quels sont les motifs d'acquérir, soit par des sondages, soit par le creusement de fossés ou de tranchées d'essai, une connaissance par faite des particularités que présente le sous-sol. On détcrnline alors la profondeur des saignées en se fondant sur le principe que les drains doivent enlever au terrain la plus grande quantité d'eau possible, et qu'il importe de ne pas laisser subsister une faible distance de la surface les couches d'eau stagnante qui parviennent sou vent des terrains plus élevés. Si la profondeur exacte des saignées n'est point sus ceptible d'une détermination générale et rigoureuse, il n'en est pas de même du minimum de profondeur c'est- à-dire de la profondeur la plus faible laquelle les drains de dessèchement doivent être établis, dans un soi uni formément humide de quelque nature qu'il soit, pour qu'ils réunissent les meilleures conditions d'efficacité et d'économie. La détermination de ce minimum de pro fondeur est de la plus haute importance. C'est surtout ici que les agriculteurs doivent se mettre en garde contre de faux principes qui compromettraient leurs travaux et les entraîneraient dans des dépenses improductives. Le drainage profond a rencontré,, dans le principe, une opposition très-vive une fausse idée d'économie, des notions erronées sur la nature de. l'argile qui coin- pose la plupart des sous-sols imperméables ont fait pen dant longtemps prévaloir l'emploi de drains superficiels. L'expérience a cependant instruit les agriculteurs et justifié la préférence que l'on accorde aujourd'hui aux drains de t mètre 21 centimètres de profondeur sur les saignées superficielles. Toutefois il faut bien remarquer que cette profondeur n'est pas absolue il serait complè tement erroné de croire que son adoption doit produire les mêmes effets sur des sols placés dans des circon stances différentes, et diversement affectés par la pré sence. des eaux. Le chiffre de 1 mètre 21 centimètres est seulement une limite en-dessous de laquelle il ne faut pas,s'arrêter, dans tous les cas où les circonstances per mettent de l'atteindre. Quelquefois il est impossible de drainer aussi profondément cause du manque d'une pente suffisante pour l'écoulement des eaux il faut alors se rapprocher alitant qu'on le peut de la limite assignée. Les conduits des drains? principaux sont en général établis au même niveau que les drains de dessèchement dont ils reçoivent tes eaux. Cependant il est bon de donner aux premiers drains une profondeur qui excède de 10 13centimètres celle des seconds. Par celte dispo sition on prévient les dépôts qui autrement pourraient se former si les eaux entraînaient avec elles des matières terreuses; en outre, si une cause quelconque, une ob struction ou la formation d'une masse de glace l'em bouchure des drains principaux arrête pendant un certain temps l'écoulement de l'eau; celle-ci peut s'élever dans les drains principaux sans refluer immédiatement dans les saignées de dessèchement, et l'effet île l'obstruction ne se fait sentir que sur une faible étendue de terrain. 3° espacement des saignées. Pour déterminer la distance laquelle les drains de dessèchement doivent être placés les uns des autres, il faut avoir égard la profondeur des saignées, la pente du terrain et la nature du sol dans lequel elles doivent être établies. Plus les saignées sont profondes, plus l'espace qu'elles laissent entre elles peut ê're considérable. C'est pour ce motif qu'il y a économie augmenter, jusqu'à certaine limite, la profondeur des drains. L'influence de la pente du terrain sur la distance des saignées est évidente. L'eau qui tombe sur la surface du sol filtre travers celui-ci jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée, vers le niveau du fond des drains, par un sol humide et imperméable, sur lequel elle s'accumule. Les couches d'eau inférieures, pressées par celles qui les surmontent, s'écoulent alors latéralement vers les conduits ménagés qui vous ont amené près de moi ensuite je vous deman derai quelles sont ces preuves dont vous parlez. Mes motifs? je n'en a> qu'un, l'amour de la justice. Il est respectable, s'il est sincère. Pourquoi ne le serait-il pas? Vous passez pour détester la classe la quelle le mar quis de Brantigny appartient, répondit Sirvan avec caiinc. C'est vrai. Alors, ne m'est-il pas permis de supposer que, dans cette circonstance, vous 11'étcs pas uniquement déterminé par le désir de m'étre utile? C'est possible. Mais si je ne partage pas votre haine, pensez-vous que je veuille vous aider la satisfaire? Vous devez la partager, dans votre position... et puis d'ailleurs votre intérêt... Mon intérêt! interrompit- Sirvanau fait, c'est une raison qui doit avoir une grande valeur vos yeux... cl aux miens aussi, reprit-il; mais êtes-vous bien sûr que le résultat dont vous me parlez soit facile obtenir? S'il faut faire des démarches, dépenser de l'ar gent, soutenir des procès, mieux vaudrait ne rien entre prendre, car je serais incapable de toutes ces choses. Si je peux in'cnrichir sans risquer de manquer le peu que je possède, je veux bien le tenter: tout dépend donc, vous le voyez, des moyens que vous pouvez mettre ma disposition. Je u'en ai qu'un, interrompit son tour Corneillan mais il est infaillible. Voyons. -r- En 1793, le 21 jmvicr, de glorieuse mémoire, reprit Corneillan, on célébrait Courccnay le deuxième

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Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 2