EXTÉRIEUR.
dans la partie basse des saignées. Si le terrain est plat,
l'eau se rend vers les drains en suivant des directions
perpendiculaires h ceux-ci s'il est en pente, la pression
des couches supérieures force le liquide suivre un che
min qui fait avec la direction des drains vers le haut un
angle d'autant plus petit que la pente est plus forte. Et
comme lu distance d'où les drains peuvent tirer l'eau, est
déterminée par la nature du sol, ceux-ci devront être
d'autant plus rapprochés que l'angle sera plus aigu ou
l'inclinaison de la surface plus considérable. Toutefois
ectte influence de la pente ne se fait sentir que dans les
déclivités très-roides.
L'espacement des drains varie, surtout avec la nature
du sol assécher, car un terrain compacte et retentif
oppose un mouvement de l'eau qui filtre dans son inté
rieur une résistance bien plus grande que ne le fait un
terrain plus léger ou plus poreux la distance de laquelle
un drain peut extraire l'eau dans le premier cas est par
conséquent moindre que dans le second.
On ne peut donc établir des règles générales pour
déterminer la distance laquelle des drains d'une pro
fondeur donnée doivent être placés dans les terrains de
diverses natures voici cependant quelques chiffres qui
pourront guider les agriculteurs. Ces données sont rela
tives des drains de 1 mètre 21 centimètres de profon
deur.
DISTANCE.
Minimum
des drains.
Mazi-nu'n
dus drains.
15 mètres. 20 mètres.
11
10
7
8
14
15
10
11
NATURE DU TERRAIN.
Terrain sablonneux
Terrain tourbeux
Argile entremêlée de sable, de
gravier ou de pierres.
Argde homogène
Sous-sol crayeux
Il est du reste facile de reconnaître par des essais di
rects la distance la mieux appropriée la nature du
terrain drainer. 11 suffit, pour cela, d'établir, une
distance que l'on présume convenable, deux drains pa
rallèles d'une profondeur égale celle que l'on se pro
pose d'adopter dans le drainage, et de voir, après quel
ques jours de forte pluie, si l'eau séjourne dans un trou
creusé au milieu de l'intervalle de ces drains, une plus
grande distance au-dessous île la surface, qu'elle ne le
fait dans un trou semblable pratiqué dans la partie du
terrain où l'action des saignées ne peut pas se faire sen
tir. S'il en est ainsi, on peut être certain que les lignes
de saignées ne sont point trop éloignées l'une de l'autre,
et l'on pourra adopter sans crainte lé inêine écartement
dans toutes les parties du terrain où le sous-sol est de
même nature que celle dans laquelle l'expérience a été
faite.
4* forme des conduits.
Les saignées destinées assainir le sol doivent avoir au
fond uncspacç vide permanent, pour qu'elles puissent, en
tout temps, soutirer les eaux qui imprègnent le terrain
supérieur, et leur livrer un passage facile dans leur des
cente vers les drains principaux. Il faut que ce vide soit
autant que possible l'abri de toute obstruction, qu'il soit
obtenu par un moyen économique, et que la forme en soit
disposée de la manière la plus convenable pour recevoir
et écouler les eaux.
Avant que les machines fabriquer les conduits ne
fussent arrivées au degré de perfection qu'elles ont aujour
d'hui, on avait recours divers moyens pour ménager aux
eaux, dans les saignées, un écoulement facile. Nous ne
décrirons pas tous les systèmes qui ont été successivement
eu usage, parce que tous sont défectueux, et que la plupart
sont tombés dans l'oubli.
On ne su sert plus aujourd'hui, pour former les con
duits, que de tuiles et de tuyaux de poterie, section
elliptique ou section circulaire; encore ces derniers
anniversaire de la mort du tyran Louis XVI. Un grand
feu de joie était allume sur la place du village, et les
citoyens dansaient des farandoles autour de ce feu. J'avais
treize ans, et je me rappelle de tout cela comme si c'était
hier. Tout-à-eoup on entend des cris qui n'étaient pas
ceux de la lèle! les danses cessent, on regarde; la maison
communale brûlait comme un paquet de chenevottes! On
court la rivière, elle était gelée! on va aux plus prochains
puits, les propriétaires en avaient retiré les chaînes et les
seaux Sauvons les papiers de la mairie cria une
voix. C'était trop tard, car les flammes sortaient déjà par
toutes les ouvertures de la maison. Cependant un vieux
soldat en congé de convalescence su dévoua; mais tout ce
qu'il put faire fut de jeter par une fenêtre quelques poi
gnées de papiers, qu'il prit au hasard et que la bise dis
persa au loin. J'en ramassai deux ou trois, que mon père
m ordonna d'aller serrer dans son bureau. J'ignore si je
lui obéis ponctuellement, mais ce que je sais, c'est que les
papiers ne se retrouvèrent pas le lendemain. On s'en
inquiéta peu, parce qu'en ce temps-là on avait bien
d'autres affaires. Il y a un an, mon père mourut, et le
notaire qui lit l'inventaire de ses papiers en mit au rebut
quelques-uns. J allais les déchirer, lorsque l'un deux
attira mon attention par le nom de Brantigny écrit en
grosses lettres c était, ma foi l'acte en bonne forme du
mariage de Madeleine Sirvan, votre mère, avec le ci-devant
comte César de Brantigny, fils du ci-devant marquis
émigré. C est cette pièce que je vous apporte, mon brave:
pensez-vous qu'elle soit suffisante
Assurément,si elle est authentique, répondit Sirvan
d'une voix que l'émotion rendait peine intelligible.
Jugcz-en vous-même.
sont-ils préférés. On doit, selon nous, en faire un usage
exclusif, cette forme est tellement rationnelle, elle pré
sente des avantages si'nombreux, que l'on a peine com
prendre qu'elle n'ait pas élé adoptée de prime abord.
Les tuyaux en poterie, section circu'airc, dont nous
nous occuperons exclusivement, se placent simplement
bout bout dans le fond des drains, ou ou les relie par île
courts manchons dans lesquels les extrémités des tuyaux
successifs sont emboîtés.
Ces tuyaux sont éminemment propres former les con
duits des drains parce que
1Ils sont moins coûteux.
2° lis permettent d'obtenir, avec une quantité de
matière donnée, la plus grande section d'écoulement.
5" Ils opposent au mouvement de l'eau le moins de
résistance la vitesse y étant le plus considérable, leur
section peut être réduite, et si les dépôts tendent s'y
former, l'eau enlève ceux-ci avec plus de facilité.
4° Ils résistent le mieux aux chocs et aux pressions
extérieures l'cpaisseur de leurs parois peut être la plus
faible.
5" Us exigent inoins de temps pour être placés que les
tuiles avec semelles.
ti° Ils sont moins sujets être dérangés que los tuiles
lorsqu'on rejette la terre dans les drains.
7° lis sont les plus légers et les moins coûteux trans
porter.
8° Ils occupent le moins de plaee au fond des saignées
et permettent de réduire le cube de terre déblayer.
9° Ils peuvent être posés dans les drains par un ou
vrier debout sur la surface du sol, ce qui uonne le moyen
de réduire beaucoup la largeur des trauchécs, au fond
desquelles le poseur n'est plus astreint marcher.
COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Audience du 28 novembre.
Le nommé Cliailes-Louis Lombaert, fils de
Philippe-Jacques, âgé de 35 ans, domestique, né et
domicilié Huoglede, convaincu d'avoir commis le
crime d'empoisonnement sur son épouse a été
condamné la peine de mort. L'arrêt de condamna
tion porte que l'exécution se fera sur une des places
publiques de la ville de Bruges.
Audience du 29.
Le nommé Bruno Malfait, fils de Charles, âgé de
18 ans, ouvrier, né Oostnieuwkerke et domicilié
VVestroosebeke, convaincu d'avoir commis plusieurs
vols avec circonstances aggravantes, aété condamné
6 années de réclusion sans exposition etsix années
de surveillance.
FRANCE. Pakis, 29 Novembre. Il parait
certain maintenant que le projet de loi sur la responsa
bilité des'agents du pouvoir sera ajourné jusqu'au mois
de janvier. Les représentants qui font partie de la réunion
de la rue des Pyramides, ont décidé qu'ils se prononce
raient dans ce sens, afin d'éviter pendant le mois de
décembre les causes.d'inquiétude qui peuvent nuire aux
opérations commerciales.
On annonce l'arrivée Paris de M. Demidoff, mari de
la princesse Mathiide qui se propose d'y passer d'hiver.
M. Demidoff, est venu en France avec l'autorisation de
l'empereur de Russie.
Il paraît que le goût de la famille commence devenir
épidémique parmi les généraux d'Afrique. On assure que
M. le général Cbangarnier va épouser une Irlandaise,
veuve d'un officier supérieur de l'armée des Indes et qui
habite Paris depuis plusieurs années.
En dépit de tous les avis différents donnés par les
partis, un grand nombre de cartes ont été retirées des
mairies par les électeurs. L'élection du 30 novembre
sera plus nombreuse qu'on ne le pensait généralement.
Voici, d'après des renseignements officiels, l'état nomi
natif des élus déclarés jusqu'à ce jour dans la loterie des
lingots d'or
Lot de 400,000 francs.
1" lot. Yvonnet, Louis-Médard, vigneron, commu
ne de I'ouzy, canton d'Ay, (arrondissement de Reims,
Marne.)
Lot de 200,000 francs.
2e lot. Lavehlochère, Claude-François, propriétaire,
rue de Gi'cnelle-Saint-llonoré, 13, Paris.
Loi de 100,000 francs.
3e lot. Guili.ou, Pierre-Jacques, propriétaire, rue
des Loycttes, Ronfleur (Calvados.)
Lot de 50,000 francs.
4" lot. Non réclamé.
5e lot. Oberkampe, M™* Laurette-Julie-Claire, veuve,
rentière, rue d'Aujou-Sl-IIonoré, 8, Paris.
Lot de 25,000 francs.
6®Iot. Laffitte, Marie, femme Labeyrie, marchande
de poisson, Monl-dc-Marsan, représentée par M. de
Dampierrc, représentant des Landes, rue S'-Lazarc, 99.
7° lot. Adam, Michel, journalier, rue Saint-Muur,
faubourg du Temple, 178, Paris.
8* lot. Exil, M11" Marie, femme de chembre, ruo
Neuve-Saint-Augustin, 8, Paris.
9" lot. Regnieii, Jean-Charles-Ferdinand, brigadier
de gendarmerie retraité, Verberic (Oise.)
lots de 10, 000 francs.
10* lot.AuffrayAuguste, propriétaire, rue de
Gand, 22, Paris.
11° lot. Gagné par la loterie.
12* lot. Idem.
15* lot. Non encore réclamé.
14e lot. Lecomte, Auguste, prêtre, chez M. Breton,
hôtel de Seine-et-Marne, rue des Non-mdières, Paris.
lots de 5,000 ra.
15* lot. Mac-leod, John, Irlandais, rentier, rue de
Lille, 97, Paris.
16* lot. Lecavelier, Charles, rentier, 104, rue du
Faubourg-Poissonnière, Pàris.
17* lot. Non encore réclamé.
18" lot. Idem.
19* lot. Idem.
20" lot. GoBERT,.Louis-Désn'é, fabricant decrépins,
rue de la Grande-Truanderie, 40, Paris.
21* lot. Gagné par la loterie.
22® lot.Kaditowitsch, Joseph, (Hongrois), mar
chand de vins, boulevard de Courcellcs, 78, Balignolles-
Monceaux (Seine.)
25" lot. Gagné par la loterie.
24® lot. Non encore réclamé.
(Suivent les lots de 1,000 fr.)
Uixxide. Marchèaux grainsdu 1' Décembre 1851.
Et Corncillan tira de sa poche une feuille de papier
timbré qu'il présenta Sirvan.
Celui-ci la parcourut des yeux avec une avidité extraor
dinaire; puis il la relut une seconde fois plus lentement,
et enlin il la replia et la cacha dans sou sein.
Je la crois parfaitement en règle, dit-il le reste
maintenant me regarde.
Mais vous allez me rendre ce papier s'écria Cor
ncillan; il ne m'appartient pas.
Je le sais, interrompit Sirvan, et c'est pour cela que
je me crois autorisé le garder il n'iuléresse que moi
seul, vous en conviendrez j'espère; d'ailleurs, ne in'avez-
vous pas dit, il n'y a qu'un moment, qu'en toute cette
affaire, vous n'aviez qu'un motif l'amour de la justice
C'est la vérité.
Cette justice, qui peut mieux me la faire rendre que
uioi-iiiênic
Rien n'est plus certain... mais le voulez-vous, le
pouvez-vous repartit Corncillan après quelques secondes
d'hésitation.
Ceci ne regarde que moi, répondit Sirvan d'un ton
calme et résolu qui contrastait avec l'émotion qu'il avait
montrée peu de minutes auparavant.
Encore une fois, rendez-moi ce papier, murmura
Corncillan d'une voix déjà étouffée par la colère, et en se
levant sur son siège pour se rapprocher de sunSnterlocu-
teur.
Je ne vous le rendrai jamais
Je vous ai déjà dit qu'il ne m'appartenait pas.
Comment cela se l'ait-il, puisque c'est vous qui l'avez
retrouvé dans les papiers de votre père? Vous l'avez donc
vendu quelqu'un
sorte
NOMBRE
prix
de eraiivs.
d'hectolitres
PAR HECTOLITRE
Ftt. C.
FR. C.
48
16 00
20 50
f 5
12 00
15 00
242
10 35
11 00
138
5 99
7 55
14
11 00
12 00
0
0 00
0 00
Vous avez bien vendu le nom de vos enfants au
marquis de Brantigny, reprit Corncillan avec fureur; car
je vous ai deviné, vous ne voulez conserver ce titre que
pour l'anéantir... mais il ne sera pas dit, misérable crétin,
qu'un homme comme moi aura élé joué par une créature
de votre espèce. Pour la dernière lois, rendez-moi ce
papier... entendez-vous? continua-t-il avec une rage
croissante, en voyant que Sirvan restait insensible ses
injures et ses menaces. Nous sommes seuls, vous êtes
sans défense
Et en disant ces mots, il saisit le bras de Sirvan et le
pressa le broyer.
Oh vous n'aurez pas de peine me tuer, si vous
en avez bien envie, interrompit Sirvan avec douceur et
fermeté; et vous serez qbligé d'en venir là si vous voulez
avoir ce papier... mais, alors, quoi vous servira-t-il
arrièredonc, monsieur Corneillan, puisque la violence ne
peut vous mener rien.
Je n'ai pas besoin de vous tuer pour vous réduire.
C'est ce que nous verrons en attendant, lâchez mon
bras, ou j'appelle au secours.
Personne ne viendra... j'avais choisi cette heure
tout exprès. Voyons, cède, malheureux
Et Corneillan saisit le pauvre paralytique la gorge,
pour l'obliger déranger sa main droite qui défendait son
sein par une pression énergique.
Au secours, mon Dieu
Connue Sirvan prononçait ces mots d'une voix hale
tante et brisée, la porte s'ouvrit avec une majestueuse
lenteur, et la haute taille du marquis de Brantigny s®
dessina dans un cadre luminicax.
(La suits au prochain .V.)