hauts fonctionnaires et autres personnes notables. MM. Boulny, (de la Meurthe), de Royer, de Gouy, Delrans, de Maupas, préfet de police, Carlier, ancien préfet de police, le ^uc de Guiche, Roger, maire du ■10e arrondissement, de Turgot, Lesears, Mongis, avocat- général, Sary, de Saint-Georges, de Beaumonl-Vasy, Pictra Santa, Kœningswarter, V. Voiiché, Partarien- Lafosse Latour-du-PinNoël, notaire, le prince de Wagrani, Burq, de Nicuwenkerke, de Couti, Roinieu Saint-Albin, de Fromariu,'Chaperon, Ségaud, sous-pré fet de Quinipcrlé, Cazelles, de Portulis, de Boreart, Sal- landrouze, Isabey, Pictri, le comte de Naive, de Bou- ville, Lalour-Dumoulin, de Montant, Favart, maire de Tulle, Thayer, directeur des postes, Clément, maire du 12" arrondissement, Berryer, fils, marquis de Douglas, Michel Chevalier, Delamarre, directeur de la Pairie Aladenise, baron Devoux, Napoléon Ornano, de Noir- inont, Véron, directeur du Constitutionnel, le sous- préfet de Sceaux, d'Arjuzon, barou de Bourgoing, Ame- dée Thayer, Maritz. Paris, 7 Décembre, 2 heures (le l'après-midi. Paris est tranquille. La foule est énorme sur les bou levards. Un décret du président déclare l'église de S"-Gene- viève (le Panthéon) rendue au culte. Le département de Saône-et-Loire est mis en état de siège, ainsi que celui de l'Allier. Un commissaire extraordinaire vient d'être nommé! pour tous les départements composant l'ancienne Ven dée, savoir: les Côtes-du-Nord, Finistère, Ue-el-Vileiue, Loire-Inférieure, Morbihan, Maine-et-Loire, Vendée et Mayenne. C'est M. Maurice Duval, ancien préfet qui est nommé ce poste. Il est déjà parti pour Manies. M. Carlier, ex-préfet de police, est nommé commis saire extraordinaire dans les départements de l'Allier, du Cher et de la Nièvre M. Léopold Lchon, fils de M. Lehon, est nommé chef du cabinet du ministre de l'intérieur. 5 heures. Paris est complètement calme, la circulation est réta blie sur tous les points. Le nombre des promeneurs sur les boulevards est énorme. Les nouvelles reçues des départements sont toujours des plus rassurantes. On lit dans le Constitutionnel Dire que Paris est calme, c'est trop peu dire. Paris a reconquis l'activité des affaires. La cause de la société M. Thiers a été mis en liberté hier soir. La mise en liberté de M. Roger (du Nord) a été égale ment ordonnée. M. Dussoubs, ex-représentant Montagnard (Haute- Vienue) qui a été tué la barricade de la rue Neuvc- Saint-Euslache, avait été vu, dès le matin, recrutant des adhérents dans les rues Saint-Denis et Saint-Martin. Il portail uu drapeau rouge. Nous apprenons l'instant que de nombreux mandats d'amener reçoivent en ce moment leur exécution. Des détachements amènent des prisonniers la pré fecture. Les ex-représentants de la Montagne, Mathé (Allier) et Ilugucrin (Haute-Saône) ont été arrêtés aujourd'hui, en exécution de mandats de justice. Le Journal des Débats publie comme article commu nique, les lignes suivantes Tous les courriers du soir sont arrivés. Aucune nouvelle fâcheuse. Lyon était parfaitement tranquille. Toutefois Saint-Gcngoux, près Chalon-sur-Saône, on a pillé la caisse du receveur de l'enregistrement, et on a fait contribuer pour 2,000 fr. un riche propriétaire. Des gendarmes cl des dragons sont partis pour Châlons. Les événements de l'Allier paraissent avoir eu de la gravité. La proclamation du préfet, en date de Moulins, 4 décembre, est conçue en ces termes Un complot armé surpris celte nuit même aux portes de Moulins, une insurrection partie du Donjon, et qui semble s'étendre dans tout l'arrondissement de Lapalisse, ne laissent aucun doute sur l'imminence du péril. La jacquerie commence dans le département de l'Allier, comme elle éclatait, il y a un mois, dans ceux de la Nièvre et du Cher. - La plus grande vigueur sera déployée: la troupe fera feu la première démonstration des brigands, mais l'autorité ne saurait être certaine d'arriver partout en temps utile. Que les citoyens honorables et amis de l'ordre se hâtent donc d organiser leur propre défense et se mettent en mesure de résister une première attaque. On lit dans le Times La question n est pas seulement de savoir comment les choses se passent sous la compression directe militaire du moment, mais comment elles se passeront quand la com pression aura été retirée. La presse ne peut être toujours bâillonnée, les généraux et les hommes d'Étal arrêtés et curs partisans dispersés. Mais la lutte dans Jaquelle Louis-Napoléon s'est engagé ne peut se terminer en sa faveur que par la prostration immédiate cl totale de ses adversaires, ou par les chances de la guerre civile, lin outre, l'effet de ce coup d'État sur son honneur et*sou avenir dans le pa)s, a besoin d'éire déterminé. Aussi longtemps qu'il est resté dans les termes légaux de son autorité, c'était certainement le désir du pays de voir cette autorité prorogée légalement, et, en dépit des événements de la première époque de sa vie, il s'était successivement gagné la confiance du parti conser vateur en France et dans toute l'Europe. Mais les prétentions qu'il affiche aujourd'hui l'appui populaire pour un pouvoir personnel illimité, s'appuyaut exclusivement sur la force militaire, sont entièrement différentes de ses premières prétentions au renouvelle ment de son pouvoir; et il ne s'ensuit pas du tout que le inéine appui national soit donné au chef heureux d'uuc révolution militaire, comme il aurait pu l'être dans le strict accomplissement de ses devoirs constitutionnels. En dernier lieu, les services des prétoriens doivent être payés par des largesses impériales, et la faveur du peuple doit s'acheter par des concessions non moins coûteuses. Si uu pareil gouvernement était soudainement revêtu de la toute-puissance, il aurait satisfaire aux demandes actuelles aux dépens de ses ressources futures. Aujourd'hui, aucun impôt ne peut être légalement levé, et nous avons encore apprendre dans quelle proportion du pays le gouvernement de Louis-Napoléon est encore identifié avec le gouvernement de la France. Voici, aux termes près, la protestation que M. Emile de Girandiu est parvenu faire tirer la brosse cent exemplaires Peuple, On te trompe on te parle de suffrage universel. I! n'y a pas de suffrage universel avec le vote et le dé- pouillement secrets. Louis-Bonaparte est un traître. Il est hors la loi. En face de l'usurpation organisons la guerre univer- selle. Fermons la bourse, Les théâtres, Les lieux publics, Et ouvrons les prisons des détenus politiques. Que le peuple se lève, je. marche sa tête. Émice de Girardin, représentant du peuple. M. Lawœstinc, commandant en chef de la garde natio nale de Paris, est un Belge né Becelaere (Flandre occi. dentale); il est âgé de 60 ans. Son véritable nom est mar quis Vande Wœstyne de Becelaere. Petit-fils de Mn,e de Genlis, il fut disgracié en 1815 il était alors capitaine. Rentré au service de France en 1850, comme major, il devint l'ami intime du prince Louis-Napoléon qu'il a chaudement servi ces jours derniers. M. Lawœstine est très-connu Bruxelles, où il a longtemps demeuré. Messager des chambres.) Une commission composée de MM. Monnery, président du tribunal de commerce de la Seine Palurol, maire du 2" arrondissement Monin, maire du 6° arrondissement; Porret, maire du 8e arrondissement Jay, architecte de la ville de Paris Arnal, docteur-médecin, est chargée de rechercher et d'apprécier le dommage éprouvé dans les journées des 5, 4 et 5, par les victimes de l'insurrection cette commission sera présidéepar M. le préfet delaSeine. Un crédit de 200,000 fr. est ouvert au ministère de l'intérieur pour pourvoir aux premiers besoins. Les départements de l'Hérault et du Gard sont déclarés en état de siège. La 5° légion de la garde nationale de Paris est dissoute. M. Madicr de Montjau, ancien conseiller la cour de cassation, père du représentant, a été arrêté avant-hier vendredi, cinq heures du soir. (Débals.) Aujourd'hui H heures les maires de Paris et des cantons de la banlieue étaient réunis l'Hôlcl-de-Vjlle, sous la présidence du préfet, pour organiser les mesures générales relatives la confection des listes électorales et les dispositions relatives au scrutin. On dit que le président de la République a l'intention de donner une grande solennité la cérémonie d'inaugu ration et de la bénédiction du Panthéon qui vient d'être rendu au culte catholique. Il a promis d'y assister et d'y entendre un Te Deum. Cette cérémonie aurait lieu pro chainement. De président de la République a reçu hier une députa- tion du clergé de Paris, qui est venue le remercier du décret qpi restitue le Panthéon au culte catholique. Un représentant de la Haute-Vienne, M. Dussoubs- Gaslon a été tué hier matin sur une des barricades. Sur une autre, dans le quartier Saint-Martin, huit insurgés ont également trouvé la mort quatorze autres, pris au même endroit, les armes la main, ont été immédiate ment fusillés, aux termes de la proclamation du général ..N'aiut-Arnaud. Au reste, hier matin, de bonne heure, 30 insurgés, faits prisonniers la veille passaient dans la rue de Baby- lone, attachés cinq par cinq entre deux haies de soldats. On les conduisait a la plaine de Grenelle Détournons les yeux de ce sombre tableau. Un mot encore cependant. Le nombre des insurgés tués la fameuse barricade de la porte Saint-Denis est de 14. Le nombre total de ceux tués dans la journée de mercredi et la nuit de mercredi jeudi est de 157. La journée de jeudi augmentera malheureusement ce nombre d'une manière considérable surtout si l'on y joint celui des curieux qui ont payé de leur vie leur curiosité. dépêche télégraphique de béhobie. Le 2 décembre 1851, six heures du soir. L'ambassadeur de France Madrid, d M. le ministre des affaires étrangères, et d M. le ministre de la marine. Salé (Maroc) s'est refusée donner la satisfaction de mandée. Elle a cté bombardée le 26, pendant 7 heures et demie. Les fortifications ont été détruites et l'incendie s'est déclaré sur divers points. Notre perte a été petite, M. Bourrée partait immédia tement pour Tanger, et l'amiral envoyait des vaisseaux Mogador. Fait!» divers. La question déjà tant débattue de la maladie de la vigne est revenue sur le tapis l'académie avec M. Bou- ehardat, nommé membre d'une commission formée par le ministre de l'agriculture et du commerce pour étudier les progrès du mal sur les ceps rassemblés en quantité considérable dans la pépinière du Luxembourg, il venait faire part l'académie de ses observations et de ses opi nions personnelles. Possède-l-on actuellement les moyens de prévenir le fléau Malgré tout ce qui a été dit et écrit sur cette ma tière, M. bouchardat répond, non Depuis l'invasion du mal, parti des serres de la Belgique et de l'Angleterre en 1845, cl se propageant en France depuis 1848, arrivent au plus déplorable degré. D'envahissement en 1850 et 1851, on a cherché la cause de toutes les manières. C'est l'acarus que l'on a excusé de tout le mal. M. Bouchardat assure que c'est bien certainement l'oïdium, ce redouta ble cryptogame qui a déjà causé tant de mai qu'en Tos cane, dans l'état de Gènes, le prix des vins a, cette année, considérablement augmenté. Les bains de cendre, de soufre, d'eau de savon, ne sont que d'innocents palliatifs. Il faut arriver d'autres remèdes, et c'est dans ce but que M. Bouchardat a traité du rajeunissement de la vigne. 11 recommande surtout le provignage. C'était un affligeant récit entendre que celui qui rap pelle que nos meilleurs crûs nos meilleures espèees étaient attaqués. Les noms de côte Rôtie, de i'herraitage, retentissaient péniblement aux oreilles. Depuis Paris jus qu'aux extrémités du midi ce n'est qu'une suite d'attein tes fatales. El chose bizarre, sur les épreuves tentées au Luxembourg, et qui s'adressaient 4,105 sujets, les ceps provenant des différentes parties de l'Amérique étaient toujours demeurés parfaitement sains. Quoiqu'il en soit de la diversité des opinions des sa vants et des observateurs, il est bon de suivre les conseils de M. Bouchardat et de prendre les précautions qu'il indique pour combattre l'ennemi au retour de la belle saison que cet ennemi soit l'oïdium ou l'acarus. Une vente fort curieuse d'objets d'histoire naturelle vient d'avoir lieu La Haye, par suite de la mort de Reisemberg, célèbre conchyliologiste. A cette vente, un coquillage appartenant l'espèce dite des animaux a cté vendu moyennant la somme de 17,000 francs. Ce co quillage a six centimètres de hauteur, il est d'une cou leur fauve orangée très-foncée. Il est le seul de son genre, ce qui lui donne un prix inestimable. Il y a deux ans, l'amateur qui le possédait apprit qu'un exemplaire semblable existait dans le commerce, il l'aehcta moyen nant une somme très-élcvée et il le détruisit. Depuis ce moment, celui qu'il possédait a triplé de valeur. 11 a été acquis pour le musée d'histoire naturelle de Saint-Pé tersbourg,-si riche en objets de ce genre. Le beau navire trois mâts belge Julie se trouve en rade, prêt partir pour Batavia, Syngaporc, etc., 15 religieux et religieuses sont embarqués sur ce navire et se rendent aux missions des Indes orientales. On a reçu hier la nouvelle de la perte d'un navire belge, le brick Adèle, capitaine Jonkes, de 256 tonneaux, appar tenant la Société maritime belge. L'Adèle venait en Bélize et était destinée pour Liverpool. Dixmide. Marché aux grainsdu 8 Décembre 1851. sorte NOMBRE prix de grains. d'hectolitres PAR HECTOLITRE- FR. C. PR. C. 49 19 50 20 50 40 12 00 15 00. Orge d'hiver 149 11 02 12 58 123 6 12 8 03 V 12 12 00 13 6o 0 0 00 0 00

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1851 | | pagina 3