v: «A Dliiianctf* 14 Avril 1*53. JOlliYAL D'Y PIS ES ET DE I/AKii» iDISSElIENT. Vires acquint eundo. Fêle Nationale en l'honneur du Prince héréditaire S» A. F. le JOuc de Brabanl 3T_j- Le gou ver ne firent d qLouis-Na rfSténn se c l'opinion est plus fortè que lui. Un lait le prouve d*line maniéré éclatante. 1 blié la nomination de M, Ttg s.#> conseiller la Cour d'à 1 ïhavles Dain, répubjj feêine, s'était rnontr ancipalion des it .1 lait luvèrent^l la col i;ié depuis pour l'obtenir yie, - \Pa cha, envové ce \t\ .si. C 'est m1'- ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ypbes, 13 Avril. Tout en approuvant les démarches qu'a faites et que fera eucore le conseil communal de notre iiville pour chercher obtenir le retour de la garnison, le Propagateur croit qu'il eut mieux valu provoquer un pétilionnement en masse. Mais nous le demandons, qui devait provoquer ce pétilionnement? Le conseil communal mais cette assemblée a déjà fait et décidé de faire encore tout ce qui est ou sera possible pour réussir. Le dro.it de pétition d'ailleurs est un droit constitutionnel, qui appartient tous les citoyens, nul n'y doit être provoqué, pour en faire usage. Dans notre opinion les réclamations par voie de pétitions adressées au Roi, la chambte et au ministre de la guerre peuvent avoir .le très-bons résultats. Toutefois ces péti- tyns doivent être rédigées avec dignité et sur tout sans sortir des bornes des convenances. Nous prions donc les rédacteurs du Propagateur onde YYperling qui pourraient être conviés rédiger des pétitions, de vouloir, dans l'intéiêt de la ville et pour ne pas nuire une bonne cause, se garder de ces violences de langage dont ils ont l'habitude de faire usage en rédi geant la feuille cléricale, ou de ces platitudes qu'ils consiguenl dans YYperlinget dans le genre, par exemple, des dialogues entre lejour- nal et le petit chat. Ce sont là de sottes espiè gleries qui seraient très-déplacées dans une requête officielle. Il y a d'ailleurs trop de bonnes raisons donner pour avoir recours des violences. Les pertes essuyer par la population, les quasi- droits acquis par une possession très-longue, le déficit que le départ des troupes occasionne et dont l'impôt de 10 centimes est la suite,les sacri fices faits par la ville., ele, sont des motifs, avec beaucoup d'autres, que l'on peut très-bien dé velopper dans une pétition. Nous sommes heureux du reste d'apprendre que quelques-uns de nos amis ont pris l'initia tive du pétilionnement, nous pensons qu'agir vaut mieux que déclamer, critiquerinjurier et calomnier comme le fait certain journal, et que ces déclamations, ces critiques, ces injures et ces calomnies nont et ne peuvent avoir aucun résultat utile. Le Journal des Tartufes émet le vœu que les membres de la régence renoncent leur traite ment et aux jetons de présence. Si telle est Vintention de nos édilesajoute la feuille hypo crite, nous les félicitons de leur désintéressement et de leur abnégation. Nous sommes heureux de pouvoir dire au Propagateurque ses vœux sont en partie ex aucés. Un membre de l'administration commu nale, M. l'échevin V. D. P., que le dévôl journal poursuit de sa haine toute spéciale, a, depuis plusieurs années déjà, eu assez de dés intéressement et d abnégation, pour renoncer tout traitement. Depuis 1848, il remplit gra tuitement ses fonctions d échevin; depuis cinq ans, il n'a pas touché un centime de traitement. Noussommes curieux de savoir, si le journal épiscopal, reproduira ce trait d'abnégation et de désintéressement et s'il s'empressera d'adres ser ses félicitations l'échevin désintéressé Le Propagateurfélicitant un membre de la régence et surtout M. l'échevin V. D. P. Ce serait ne pas y croire Et nous n'y croyons pas. Nous nous attendons, au contraire, une nouvelle bordée d'injures, l'adresse de notre échevin. Il faudra bien, par quelque calomnie, chercher détruire le bon effet que pourrait produire, sur le public, un acte de désintéres sement posé par un adversaire, acte que le Propagateur nous a forcé de rappeler. Voilà depuis des siècles, la première fois que la Belgique, placée au rang des nations, célèbre la majorité politique d'un héritier de la cou ronne, issu d'une dynastie nationale. Le pays se montre dévoué au Roi de son choix et au fils de cette digne reine Louise-Marie, que l'im pitoyable mort a ravie l'amour de nos popu lations. Depuis la capitale jusqu'au plus humble hameau, cette fête a été considérée comme na tionale et célébrée avec cette expansion qui est propre la nation Belge, si renommée pour la splendeur de ses manifestations nationales. Dans notre antique cité, nos concitoyens ont voulu faire preuve que l'esprit national est vivace parmi nous, bien que cependant les cir constances aient comprimé l'expression de nos sentiments nationaux. Pour la première fois depuis des siècles, notre place se trouva sans garnison en temps de paix et en haut lieu, on doit comprendre que ce n'était pas le moment, en présence de ce ruineux mécompte, de faire preuve d'allégresse. Quand un grand nombre de nos habitants et l'administratiou communale même, se trouvent placés par suite de ce re trait, dans une position intolérable, ou ne pou vait espérer cet entrain qui aurait éclaté avec unanimité, si le ministère de la guerre eût été plus juste et plus bienveillant notre égard. Distribution de secours aux indigents. Dans l'après-midi du 9, le Bureau de bien faisance et l'administration des Hospices civils ont fait une distribution générale de pain et de viande aux indigents. Deux mille vingt pains ont été distribués et environ quinze cents kilogrammes de viande. Jamais semblable lar gesse n'avait été faite aux pauvres, mais l'ad ministration communale a manifesté le désir que toutes les catégories de la population jus qu'à la plus infime, puissent prendre part celte réjouissance nationale et elle a été bien inspirée, en organisant cette large distribution de comes tibles. Fêtes militaires du 9 et 10 Avril. L'école déquilation militaire Belge, jalouse de donner au Roi et sa famille de nouvelles preuves de dévoûmeni et de patriotisme, et la Constitution un témoignage nouveau de fi délité, s'est associée aux manifestations d'allé gresse qui ont éclaté d'une manière si générale et si spontanée. Elle a solennellement célébré le dix-huiliéme anniversaire de la naissance de l'héritier présomptif du trônje et la prise de possession de son siège au sénat, par une brillante fête équestre laquelle assistaient les autorités civiles, militaires, ecclésiastiques, l'élite de la bourgeoisie d'Ypres et un cerlaiD nombre d étrangers, tous heureux et avides de jouir d'un spectacle attrayant. L ornementation du grand manégede l'école, quoique simple était d un goût exquis et d'ua effet ravissant. La musique du corps des Sa peurs-Pompiers dirigée par son habile chef, M. Otto, a joué une ouverture et une sympho nie militaire avec une verve, une vigueur et un ensemble remarquables. Le divertissement de cavalerie exécuté par les sous-officiers, brigadiers et élèves, sous la direction de M. le lieutenant Kessel», compre nait la voltige militaire, les luttes d'escrime avec I épéele sabre, la lance, la bayounette, la course des tètesdes baguesla haute école, les luttes individuelles d'escrime cheval et diverses figures du carrousel. Il est impossible de donner une idée de la rare perfection avec laquelle toutes les parties du programme ont été rendues, l'enthousiasme des exécutants et les bravos frénétiques qui les ont salués. Pendant la cérémonie, une collecte a été faite au profit des indigents. Nous adressons de sin cères remercîmenis au colonel Ablay, comman dant de l'Ecole, MM. les officiers d'avoir or ganisé, leurs frais, celte belle fête qui laissera parmi nous de longs et d'agréables souvenirs. Banquet de IHM. les officiers de l'École d cquitatiou militaire. A six heures, MM. les officiers se sont réunis, l'Hôtel de la Châtellenie, en un splendide banquet auquel avaient été conviés M. le colo nel commandant d'armes, son adjudant et M. le lieutenant de la gendarmerie. C'était une vraie fêle de famille dont tous les membres animés des mêmes sentiments s'unissaient la joie générale. Au dessert, le colonel Ablay s'est levé et a porté au Roi et au Duc de Brabant! deux toasts qui ont été salués d'une triple salve d'acclama tions alors les sous-officiers, invités par le commandant de l'école, ont entonné la nouvelle Brabançonne. M. le sous-lieutenant B du 2® cuirassiers, a improvisé les couplets suivants, qui ont été couverts d'un tonnerre d'applau dissements. AlR de la Brabançonne. Puisqu'aujourd'hui le bonheur nous rassemble Pour te fêler fils de notre Roi, Mes chers amis, levons-nous tous ensemble, Montrons tous qu'en lui nous avons foi. Qu'à mes accents votre voix se rallie, Jurons ici, jurons avec fierté, Pour notre Roi de consacrer la vie, Pour notre prince et pour la liberté. Bien trop longtemps la Belgique si fière, Dut se courber sous le joug étranger, Mais vint un jour, relevant sa bannière; Au rang de peuple on la vit s'élever. Pour gouverner la nouvelle patrie, Sur l.éopold noire cliuix fut jeté, Il fut le chef du notre dynastie, Et le gardien de notre liberté. Plus tard le Ciel, dans sa munificence, Combla les vœux les plus ehers du pays D'un prince aimé saluant la naissance, Tout notre espoir entre ses mains fut mis. Depuis ce temps grandissant en sagesse, Son noble cœur comprend la liberté; Mes chers amis, partagez mon ivresse, Vive le Roi et sa postérité Le Lundi malin, une distribution de pains a été faite aux pauvres qui se sont présentés la

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1