JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ViTesacquiriteundo. Chronique locale. ABONNEMENTS: Tprei (franco), par trimestre, 3 francs 30c.—Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces,.la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne 30 centimes. Le Pmgrés parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne fe journal «f(Ait être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ipres, 11 liai. Il n'est pas inutile de signaler la différence des allures de la droite dans les débats des deux questions concernant la force publique, qui ont été examinées et se discutent encore la Cham bre. La garde civique dont l'organisation a été prescrite par l'article 122 de la Constitution, a toujours été considérée plutôt comme une force morale, agissant de préférence par la per suasion et ne recourant l'usage des armes, que quaod toute autre action est devenue im puissante. Mais celle force morale est, en même temps, intelligente et ne veut pas marcher comme en la pousse. Elle veut soutenir avec dévouement une cause juste, maintenir l'ordre et défendre les libertés publiques, mais se re fuserait probablemeot prendre fait et partie pour des attentats accomplis par la force des armes ou par surprise. Aussi la garde civique jouit-elle de la haine de la réaction cléricale, qui soupçonne en elle un obstacle Ses plaus, et si l'on doit juger du désir de dépouiller la nation Belge de ses garan ties constitutionnelles par l'aprelé avec laquelle on a démoli la milice citoyenae, il est temps, plus que temps de veiller la défense des liber tés publiques. Quand M. DeTheux, l'auteur de la loi, la combat, il faut croire que le parti épiscopal voit sérieusement ses appétits théo- cratiques contenus par la garde civique qui, nous en sommes convaincus,combattrait comme Fribourg, les conservateurs, ayant recours 1'iosurreclion pour exploiter le pays. Aussi les organes de la faction cléricale sont- ils furieux de ce que la garde civique n'a pas été mutilée autant qu'ils l'espéraient. Au dernier moment un certain nombre de députés qui s'étaient laissé persuader que le parti épiscopal voulait l'amélioration de la garde civiquese sont aperçus qu'en adoptant les propositions perfidement combinées par le député du bourg- pourri clérical de Turnhout et rédacteur du Journal de Bruxelles, Coomanselle aurait éfé désorganisée. Ils ont donc viré de bord et celte institution constitutionnelle a conservé un peu de vitalité. La l (Clique de la droite, quand il s'agit de l'armée, est toute autre. Elle caresse, elle choie l'armée, depuis qu'elle a vu quel parti on peut eu tirer, pour supprimer les libertés publiques. Ce même parti qui, en 1843, força M. De Liem donner sa démission, et jusqu'en 1848, ne vota que des ressources insuffisantesaujourd hui s'exclame que l'armée doit être forte et ne peut coûter assez cher. C'est que l'exemple d un pays voisin est là, pour lui démontrer qu'avec uue armée dirigée dans un certain sensles atten tats contre les institutions libérales sont pos sibles. Nous sommes convaincu que l'origine de cette extrême affection l'endroit de l'armée, dont les députés du banc épiscopal font montre la chambre, ne procède que de cet espoir. Depuis longtemps déjà, les meneurs mîtrés et non mîtrés de ce parti, mûrissent le plan de supprimer les garanties libérales consenties dans la Constitution, ou tout au moins se pro posent de les fausser. Pour y arriver, ils démo lissent la garde civique qui se refuserait con courir la résurrection du despotisme, et ils augmentent et fortifient l'armée, dans l'idée que la force passive leur rendrait des meilleurs services et se prêterait mieux l'exécution de leurs projets réactionnaires. Nous sommes loin de croire que l'armée ré pondrait aux désirs de la réaction ihéocralique, car enfin l'armée est formée d'hommes, pour la plupart, sortis des rangs des classes moyennes de la nation, de ces mêmes classes dont le parti épiscopal veut écraser l'influence politique. Mais il n'eu est pas moins utile de tenir bonne note de la différence des sympathies de la droite pour les divers éléments dont se com pose la force publique et l'on pourra ainsi pressentir ce que I ou a craindre et ce que les amis des libertés publiques peuvent avoir re douter. Si depuis 1848, nous avons vu l'anar chie menacer l'existence de la sociétédepuis 1852, un autre danger, non moins terrible a succédé cette crise, le despotismeespèce de régime aussi abrutissant que l'auarcbie, et ce titre, jouissant de toutes les sympathies des fidèles du cléricalisme. des BAZ1LES, mais comme il faisait mine de ne pas comprendre et simulait une surdité affli geante pour sa réputation morale et religieuse, le public ainsi que nous, avons compris que le susdit journal est atteint de la manie incurable de débiter des conlrevérités, et cette infirmité, il n'y a que le remède des douches conseiller. Les rédacteurs du journal épiscopal et MM. les professeurs du collège de l'évêque ne sont pas sans ignorer, au juste, combien d'élèvés compte le collège communal, d'autant plus que des élèves de l'institution de S* Vincent de Paul se font inscrire de temps en temps au collège communal, en se plaignant de l'iustruclioa qu'ils ont reçue jusqu'ici. Nous croyons donc que si on le voulait, on pourrait donner le nombre exact des élèves du collège communal, ainsi que le chiffre exact des dépenses rensei gnées au budget communal defl853 et dont la Feuille épiscopale se trouve eu possession. Pour la centième fois au moius, nous coûter ions les chiffres énoncés par le Journal dis BAZILES, et comme il n'y a pas moyea de discuter avec une feuille qui meut sciemment, nous appelons l'attention de l'opinion publique sur ce singulier défenseur de la morale et de la religion, qui supprime le 8e commandement de Dieu Tu ne hentuas pas. Du reste il paraît que les défenseurs de la morale et de la religion de cet acabit, n'ont pas varié dans leur tactique depuis le temps de Pascal, car celui-ci répondait aux fourbes de son époque Mentiris impudentissime L'INFANTE. IV. (suite.) Dons Luisa soupira profondément. Cette abnégation de tous les sentiments naturels au cœur de l'homme, le spectacle de cette grandeur solitaire l'étonnaient doulou reusement. Ce monarque dont la reconnaissance orgueil leuse remerciait Dieu de tant de prospérités, avait vu la mort impitoyable décimer sa famille, et portait le deuil de sr quatrième femme. Un grand souci me préoccupe pourtant, reprit le roi; la succession au trône n'est pas suffisamment assurée; le prince des Asturies est faible et maladif. Que Dieu nous le conserve Mais si nous le perdions Je sais que ma fille aînée, l'infante dona Clara, est digne du rang où elle serait alors appelée; elle est pieuse, prudente, ferme en ses volontés; j'ai confiance en elle, malgré son jeune âge, et je crois qu'elle porterait dignement le sceptre de notre aïeule Isabelle la Catholique. Mais qui partagerait le gouvernement de ses vastes états Qui ferait-elle roi d'Espagne, de Portugal, des Pays-Bas, de Naples, de Sicile et des Indes J'ai cherché dans toutes les familles stHiveraiaea de la chrétienté, sans trouver un prince Pendant longtemps nous avons pris tâche de redresser les singulières erreurs du Journal auquel je voulusse donner, avec la main de l'infante, l'espoir de ma succession. 11 me faut d'autres héritiers, et la raison d'État veut que je me remarie. Dona Luisa ne répondit celte manifestation inatten due que par un geste d'assentiment. Les princesses de la maison de France sont toutes mariées, reprit le roi; d'ailleurs j'ai déjà eu assez d'affaires démêler avec madame la reine-mère. Il y a eu une fille dans la maison de Lorraine, mais elle est bien jeune, et les Lorrains me donneraient peut-être de l'embarras; ils ont une ambition trop insatiable, ils sont trop remuants. J'ai jeté les yeux sur la maison impériale d'Autriche, sans plus de succès. La reine douairière de France, la veuve du roi Charles IX, est une grande et pieuse prin cesse; mais nous sommes trop proches parents. Aucune de ces alliances ne saurait me convenir. J'ai cherché ailleurs et mon choix est fait, il étonnera le monde entier. Vous l'apprendrez, dona Luisa, quand le deuil de la feue reine sera fini. En attendant, gardez pour vous seule ce que je viens de vous dire. Bientôt je vous reverrai. Allez et que Dieu soit avec vous, madame. Elle s'inclina devant la main qu'il lui tendait, et que, selon l'étiquette, elle aurait dû baiser; mais toute son âme se révolta contre cette espèce d'hommage, et elle toucha seulement deson front ces longs doigts pâles qui, Le 13 Mai, les quatre compagnies du 7* nous quittent pour Courtrai où elles seront logées chez les habitants, pour se rendre le lendemain au camp de Beverloo, par un train spécial au chemin de fer. Par arrêté royal du 19 Avril, est nomtùé dans le service administratif des hôpitaux mi litaires, sous-directeur d'hôpital de Ie classe, le sous-directeur de 2e classe J.-F.-M. Mois, atta ché l'infirmerie d'Ypres. On nous écrit d'Ostende, 7 mai Hier, heure de l'après-midi,la pose du cible sous-marin a été terminée avec un succès complet, en se retirant, caressèrent sa chevelure. Elle s'en alla, l'esprit plein de trouble, confondue dans l'étonnement et la frayeur de ce qu'elle venait d'entendre. L'ambition de remonter au rang qu'elle avait perdu, l'espoir de relever les siens, ne la touchaient point; elle avait vu de trop près le sort de la feue reine pour accepter l'héritage de sa terrible grandeur. Au moment où elle passait le seuil de son appartement, quelqu'un qui l'attendait la porte souleva vivement le rideau de soie et se précipita au-devant d'elle. C'était la jeune duchesse d'Avero. Dona Luisa jeta un cri. C'est toi c'est toi dit-elle, j'avais tant prié Dieu de nous réunir Je venais de le demander au roi, et je n'osais l'espérer. Isabelle; enfin c'est toi Elle l'embrassa étroitement; puis, jetant un rapide coup d'oeil sur le cercle de dames qui les environnait, elle retint cette effusion d'altendrisspment cl de joie. Où étais-tu D'où viens-tu reprit-elle arec plus de calme. Hélas madame, depuis un mois je suis ici; depuis un mois je vois chaque jour votre altesse dans l'église, travers la grille du chœur, où j'entends la messe arec les religieuses. Et le roi savait que tu étais là C'est par son ordre que le capitaine Rodrigue! m'y

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1