JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 1,957. 13* Année. 7 Jeudi, 19 Hal 1853. Vires acquint eundo. L'INFANTE. v. M' H'J. l'ose" il Louis-a fc'er qu'ils refi qu'ils' retu atidu 'k- h NNE une A, NNEMEN'TS YpueS (franco), par trimestre, 5 francs 50c. —Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligné 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche, être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. Tout ce qui concerne le journal doit On ne reçoit que les lettres affranchies. l'rnES, 18 Mai. Le Propagateur jette feu et flamme contre la politique nouvelle; dans un langage passionné et plein de fiel, il fait lèjhilan dji cabinet Rogier- Frère sa manière, èt il De voit partout que ruine, misèreanarchie' et désorganisation; croire en effet la fedljlè cléricale, ce ministère aurait ruiné le trésor," entravé la charité et tari (j foules les sources de bien-être moral et matériel ce tableau qui n'est dû qu'à l'imagination fié vreuse et malade du rédacteur en chef de la feuille cléricale, est tellement sombre qu'il ne saurait s'appliquer qu'à l'époque de fatale mé moire où MM. Malou et De Theux étaient la tète des affaires du pays; alors, en effet, la nii.sè>'<> était son comble, car le paupérisme avait l'ait envahi; toutes les sources de pros périté étaient taries, l'agriculture était en souf france, le commerce et I industrie étaient aux abois; alors l'élément civil n'était pas séparé de l'élément religieux, celui-ci dominait l'autre et il fallait avoir un billet de confession ou un laissez-passer clérical pour être apte aux em plois publics; alors la charité servait de prétexte pour enrichir les ministres du culte, l'on faisait donner aux bureaux de bienfaisance sous con dition que les revenus passassent entre les mains du prêtre qui pouvait en disposer son gré et «ans contrôle. Le ministère Rogier-Frère a porté, il est vrai, une main hardie sur ces abus, et après de courageux efforts il est parvenu rétablir l'équilibre dans nos finances, amé liorer la situation de nos Flandres, rendre au pouvoir civil sou indépendance sa dignité, sa liberté et enfin donner la charité les garan ties et les moyens de contrôle qui sont exigés par la loi et par l'intérêt même des pauvres. Nous comprenons que ce sont là des titres la haineet la rancune des feuilles cléricales, mais en revanche ce sont des titres la reconnais sance de tous les hommes impartiaux et sin- eèrement dévoués nos institutions nationales. Nous ne pouvons finir toutefois sans donner au Propagateur la solution aux questions qu'il nous pose, il nous demande, en effet, quia tari le» sources de la bienfaisance et de la charité qui a tenu la commune de Vlamertinghe privée d'un pieux asile pour la vieillesse indigente. Notre réponse sera simple, elle sera catégorique. Qui a tari les sources de la bienfaisance Mais personne, jamais aucune époque plus de lar gesses n'ont été faites en faveur des pauvres les donations et legs faits aux établissements de charité dans l'arrondissement d'Ypres pendant les années 184K 1833 dépassent ceux qui ont été fait» pendant 1830 1847; la charité, loin d'être tarie dans sa source, a donc puisé un nouvel essor dans l'exécution rigoureuse de la loi. En outre les revenus de ces libéralités sont exclusivement consacrés au soulagement de l'indigence, aucune partie ne peut plus en être employée l'embellissement des cures, l'or nement de» églises, la fondation d'écoles et de collèges, des dépenses électorales; l'emploi de ces revenus se fait aujourd'hui sous une garantie plus forte que la conscience du prêtre, car il a lieu sous te contrôle de l'autorité divers degrés. Quant la seconde question, notre réponse ne sera pas moins péremptoire Qui a tenu la commune de Vlamertinghe privée de la dona tion Montmorency f Rappelons les faits. Ma dame De Montmorency avait témoignée l'in tention de faire une libéralité en vue de créer un hospice Vlamertinghe et elle désirait voir confier la direction de l'établissement une administration spéciale; l'autorité supérieure dut faire observer que cet établissement, pour pouvoir acquérir en main-morte, devait avoir ,une organisation conforme la loi; Ma- jdame De Montmorency se rendit ces raisons, 'et dans une lettre pleine de convenance et de I dignités elle consentit faire sa libéralité d'après les prescriptions de la loi. Mais dans l'intervalle, plusieurs sommités cléricales et entre autres un des patrons du Propagateurne négligèrent aucuns moyens pour détourner Madame De Montmorency des bonnes dispositions qu elle avait témoignées ils réussirent et ainsi fut privée la commune de Vlamertinghe d'un pieux asile pour la vieillesse indigente que des cœurs compatissan ts voulaien t élever. Four avoir cet établissement il suffisait donc de laisser faire Madame De Montmorency, de ne point entraver ses bonnes œuvres, car elle consentait tout nous avons lu sa lettre et nos lecteurs se rappelleront que, lorsqu'en 1851 M. Deschamps et consorts attaquèrent M. Tesch propos de cette affaire, ce ministre leur cloue la bouche en les invitant vouloir passer dans son cabinet pour prendre communication de cette pièce. Depuis, l'opposition de la Chambre s'est tenue pour satisfaite, elle n'est pas revenue la charge Nous espérons que le Propagateur te con duira avec la même prudence, la même loyauté, car de quelque manière qu'il retourne cette affaire, nous saurons prouver que si elle n'a pas reçu de solution jusqu'à ce jour, c'est grâce aux intrigues et aux démarches actives de ses amis. (suitk.) Il m'entraîna travers des passages que je ne con naissais point. Tantôt le bruit s'éloignait, tantôt il sem blait qu'on se battit derrière nous. Il y avait des moinens où le feu cessait et il se faisait un profond silence; puis de nouvelles clameurs s'élevaient avec un bruit pareil celui du tonnerre. Don Juan me guidait le long d'un escalier tournant qui semblait aboutir un abîme. A mesure que nous descendions, l'obscurité devenait plus profonde; enfin je sentis un terrain un? sous mes pieds. Restez ici, madame, inc dit don Juan; vous y êtes en sûreté. Quand tout sera fini là-haut, je reviendrai si je suis encore vivant si j'ai été tué... Non, non, inter- rompis-je;'j'ai moins de frayeur des coups d'arquebuse que de cette affreuse obscurité je veux remonter avec vous. S'il faut mourir aujourd'hui, espérons que Dieu nous fera miséricorde. II tenta encore de me décider h rester dans cette espèce de puits; mais j'éprouvais tout la fois une terreur et un courage que personne ne saurait comprendre sans s'être.trouvé en une telle situation. Nous remontâmes dans la salle basse, et don Juan me quitta.., Isabelle se tut; les larmes la gagnaient ee souvenir Continue, dit dona Luisa avec un faible sourire et en lui serrant les mains. C'est un brave et loyal cavalier que ce don Juan de Malha; une noble dame ne dérogerait pas en accolant ses armoiries celles de ce gentilhomme d'hier, qui a mieux fait son devoir que tant d'illustres seigneurs dont l'origine remonte au temps du roi don Pelayo. Je restai seule, reprit Isabelle j'essayai de prier Dieu, mais cela me fut impossible. J'écoutais, voilà tout; j'écoutais avec de mortelles angoisses ces coups, ces clameurs effroyables qui se succédaient des intervalles égaux. Enfin, le feu se ralentit, puis je n'entendis plus ricu qu'un bruit confus. Alors je me relevai, j'ouvris la porte et j'allai au-devant de l'ennemi; car je venais de comprendre qu'il était entré dans l'Atalaya. Il n'y avait personne dans les salles, non. plus que dans la cour inté rieure je courus aux murailles. Les Espagnols avaient franchi la brèche; un nuage de poussière et de fumée m'empêchait de rien vojr; je n'entendais que des gémis sements, des voix confuses, un sourd et horrible tumulte, il n'y avait personne autour de moi; on se battait l'arme blanche dans la première enceinte. J'allai encore en avant. Tout coup j'entendis, au-dessus de ma tête, un bruit inconnu, comme si des démons invisibles eussent sifflé dans l'air c'étaient des balles qui passaient autour de moi. Et aussitôt une longue explosion retentit sous la INTERIEUR. Samedi la Chambre de» représentants n'avait son ordre du jowr qu'un rapport de pétitions; aussi ne s'est-elle pas trouvée en nombre pour délibérer. La prochaine séance a été remise mardi, deux heures. Le Roi et le duc de Brabant ont assisté ven dredi matin, cheval, une grande revue militaire. Après la revue, ils ont fait une visite l'Em pereur, et se sout rendus l'école d'équilation. A 2 heures, il y a eu présentation du corps diplomatique. A 4 heures, le Roi et le duc de Brabant ont dîné chez l'Empereur. On écrit de Vienne, 13 mai, l'Indépendance belge: Je vais ajouter la dépêche télégraphiqueque je viens de vous expédier, quelques détails qui vous donneront une idée de l'impression produite par la brillante revue passée aujourd'hui par S. M. l'Empe reur en l'honneur du roi des Belges, et qu'un temps magnifique a favorisée du commencement jusqu'à la fin. Comme je vous le disais, toute la garnison de Vienne, ainsi que quelques régiments des environs avaient été commandés. Cet ensemble de troupes se composailde 20,000 hommes d'infanterie, de quatre voûte où je m'étais réfugiée je tombai... Oh ciel tu étais blessée Non, madame; mais je venais de voir don Juan de Malha couché, tout sanglant, devant la herse. Quand je revins moi, je me trouvai dans la grande cour appuyée contre la muraille. Le roi et don Juan de Malha étaient assis plus loin, et couverts de leurscapas toutes déchirées et sanglantes. Nous étions environnés d'Espagnols. Le capitaine Kodi iguez était blême comme un mort; deux de ses soldats le soutenaient tandis qu'il passait en revue ses prisonniers; car il avait une main emportée. Il allait comme un furieux, se plaignant, blasphémant tout haut. Son alférez le suivait pour recevoir sesordres. Il s'adressa moi pour savoir combien d'hommes il y avait dans l'Atalaya. Quand je lui répondis qu'ils étaient dix ou douze, il regarda autour de lui d'un air stupéfait en disant Si peu de monde Et ils ont tenu quatre heures derrière cette porte Je ne dirai pas que vous mentez; mais la peur vous a troublé l'esprit, madame. Seigneur don Kodriguez, lui dis-je, me voici votre prisonnière une seconde fois; je compte que vous ne refuserez pas de me délivrer, moyennant rançon 11 hocha la tête et ine répondit Si le roi le permet, après que je vous aurai conduite Badajoz. Ces deux cavaliers, dis-jc encore, en lui montrant le roi et doa Juan de Matha, pourront aussi vous donner une bonne

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