m JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRO.YDISSEMEiYT. r f 1,966. 13e Année. Juin 1853. Vires acquint eundo. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. COMME UN JOURNAL CLÉRICAL! Chronique locale. INTERIEUR. *v •v>" ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne A5 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. ,ïl- Y mus, 18 Juin. MENTEUR Dans son dernier- n", le BAZILE de la rue de Lille prend le Progrès partie, parcequ'il a rappelé la conduite du journal épiscopal en 1846, l'époque du retrait de notre garnison decavalerie. Mais, comme jamais les écrivassiers, la solde de l'épiscopal, ne peuvent écrire une ligne qui respire la bonne foiils s'étalent en rétniades l occasion du Progrèsqui a mé- imment attaqué le fétiche du clergé, M. Jules alou après qu'il avait si vertement défendu les intérêts de la ville d'Ypres. Comme nous avons donné les débats l'occasion de la dé molition de certaines forteresses, qui ont eu lieu la Chambre, d'après le Moniteur, nos lecteurs auront pu voir que M. Malou ne s'est guère échiné la défense de nos intérêts ainsi que le Propagateur lâche de le faire croire. M. Malou s'est borné soulever une question qui a son importance, mais qui, croyons-nous, sera faci lement tranchée en notre faveur, puisque la ville d'Ypres conservera une enceinte emmu- raillée, et un fossé suffisamment large pour empêcher la fraude. Est-il bien vrai que le Progrès se soit occupé de M. Jules Malou? Nous avons seulement parlé de la polémique de notre BAZILE, qui aujourd'hui demande, cor et cride la garnison et qui, en 1846, battait des mains quand la caserne de cavalerie resta vide. Mais ce qu'il y a de plus curieux, c'est la justification tentée par le carré de papier épiscopalcar le nom de M. Jules Malou n'intervient, dans tout ce débat, que pour servir de réclame. Toujours dit cette estimable feuillenous avons voulu d'une garnison belle et forte. Comment se fait- il qu'avec celle volonté, le Propagateur ait pu approuver le retrait de notre garnison de cava lerie? la trouvait-il trop forte et trop belle cette époque, et comment cette appréciation peut-elle se combiner avec sa conduite d'au jourd'hui, réclamant ce qu'en 1846 il a vu partir avec bonheur. Comme un journal religieux ne peut publier dix lignes sans qu'il n'y ait un mensongeil continue Nous en avons toujours joui (d'une garnison belle et forte) jusqu'à cette époque fataleoù un ministère libéral et par consé quent ami du Progrès, nous mènace de nous en priver. Halte-là cher BAZILE, vos souvenirs sont confus et vous vous exposez être véhé mentement convaincu de mauvaise foice qui n'est pas gentil pour un journal moral et hon nête. La garnison de cavalerie nous a été enlevée par le cabinet des Six-Malou et nous ignorons que ce ministère fut de nos amis et libéral. Quant celui-ci, l'épiscopat qui le fait passer pour libéral sait très-bien qu'il en obtient beau coup plus que les libéraux et peut-être, en nous traitant d'une façon injuste dans la répar tition des garnisons, suit-il des impulsions qui peuvent avoir quelque affinité avec les idées du ministère de 1846, nous infligeant une punition pour crime d'opinion libérale. Dans tous les cas, la palinodie est flagrante et l'aveu s'en trouve en toutes lettres dans les lignes suivantes Si, en 1846, moment où notre cavalerie nous fut enlevée, nous nous sommes montrés tout au moins satisfaits de la mesure qu'on venait de prendrec'est qu'en compensation du retrait de notre cavalerie, deux bataillons et demi de troupes d'infanterie et l école d équ1tation nous furent donnés en garnison. Ainsi voilà le journal qui a toujours voulu une belle et bonne garnison qui est satisfait de ce qu'on en perdait une partie. Si, en celte oc casion, il avait fait preuve de cet esprit de con servation dont il se vante tout propos, c'était l'occasion de tâcher de conserver cette belle et bonne garnison qu'on possédait. Mais non, celle feuille, qui s'épuise aujourd'hui en jérémiades, se pâmait d'aise alors du tort causé la bour geoisie d'Ypres, bourgeoisie qu'elle déteste parce qu'elle se montre revêche aux inspira- lions de ses patrons et peu soucieuse de jouir des bienfaits du régime du goupillon. Mais ce qu'aucune presse ne peut égaler, c'est la pyramidale impudence avec laquelle la feuille jésuitique tronque la vérité et dénature les faits les mieux établis. -Ainsielle avance que si en 1846elle était satisfaite de la perle d'une partie de la garnison, c'est qu'on avait deux bataillons et demi de troupes d infanterie. Mais on les avait en gar nison avec la cavalerie, qui ss'a été remplacée que par une compagnie d'artillerie de siège. Quant au Cours d'éqliitalion, personne ici en ville n'ignore que cet établissement militaire est une création du général Cbazal et n'a été érigée Ypres, que depuis 1847, sous le minis tère libéral, après la chute mémorable des Six-Malou. Ce mensonge évident et dans le but de reporter au cabinet catholique le mérite d'une création excellente tous les points de vue mérilequine lui revient pas, est toulà fait dans les allures de la presse cléricale, pour qui la vérité et la justice ne sont que des mots vides de sens. Peut-on, en effet, expliquer autrement une contre-vérité aussi patente moins que l'auteur de cet article ne soit un de ces oiseaux de passage qui ont leur nid rue de Menin, et qui il peut être pardonné de ne pas connaître tout ce qui s'est passé en ville depuis quelques années. Il est arrivé plusieurs fois au JOURNAL DES BAZILES de prétendre endosser au ministère libéral, la responsabilité de la perte de notre garnison. En datant l'amoindrissement de notre garnison du ministère des Six-Malou, nous avons cité un fait que nul ne pourra contester. Le journal religieux en avançant la date de la création de l'Ecole ti'équitation Ypres. a dé bité une fausseté probablement tout-à-fait vo lontaire. C'est cependant la feuille menteuse qui se vante de sa vérité et de sa justice, et injurie un adversaire qui n'a cité que des faits avérés et hors de contestation. On pourrait croire qu'une impudence aussi notoire enga gerait la feuille religieuse se repentir, mais il est de cette fabrique de pécheurs endurcis qui, tout en pratiquant, ne peuvent se corriger de leurs erreurs, et remplacent l'honnêteté par ce qui en a l'apparence par l'hypocrisie. La feuille épiscopale, probablement par ordre, s'est pourvue d'un budget communal et, dans quelques numéros, a épilogué sur divers crédits qui s'y trouvent portés. Elle a prétendu qu'il y avait plus de vingt cinq raille francs d'éco nomies opérer. Elle n'a réussi qu'à faire com prendre, qu'elle ignorait le premier mot de la question qu'elle voulait traiter; cependaut elle paraît triompher de ce que nous n'avons pas daigué nous occuper des ridicules billevesées éditées par elle l'occasion du budget commu nal. Il nous eut été facile de réfuter ses alléga tions, mais comme elles noue paraissent si stupides, nous avons cru que le bon sens public en aurait fait justice et, cet égard, nous ne nous sommes pas trompés. Ces fameuses cri tiques n'ont ému personne et on a levé les épaules, en lisant les élucubralions du gratte- papier. Elles n'ont eu d'autre succès que de faire comprendre, nos concitoyens, quelle furieuse appétence de bouleversement et de démolition travaille la clique cléricale de notre villeheureusement pour notre reposin fime par le nombre et déconsidérée par les individus qui en font partie. On nous prie d'annoncer que demain, Di manche, 19 Juin, «i le temps le permet, la musique du corps des Sapeurs-Pompiers se fera entendre au Jardin public^ de* midi une heure. Le soir, le même corps de musique exécutera plusieurs morceaux d'harmonie, vers six heures de relevée, au jardin de la Société de la Concorde. Mercredi dernier, est arrivé en celte ville M. le lieutenant-colonel du génie Leclercq chef de la 4e division au département de la guerre. Il est reparti Jeudi, après avoir examiné l'état des fortifications et vérifié sur les lieux la né cessité de conserver les fossés de la place, pour l'alimentation de la ville. On nous annonce pour Jeudi prochain, l'ar rivée du directeur du génie militaire en tournée d'inspection. Les linières se trouvent dans l'état le plus favorable et, sans accident, fourniront une superbe récolte. Bien que le lin promette d'être abondant, le prix eu est très-élevé, et dès maintenant les marchands et les commission naires parcourent les campagnes, achetant, des taux élevés, les lins sur pied pour lesquels ils douuent jusqu'à 130 fr. le cent de terre. Dans la nuit du 15 de ce mois, des voleurs ont traversé, au moyen d'une planche, le fossé qui entoure la ferme de la veuve Vanden BulckeWervicqet ont enlevé de la grange, deux sacs de froment non vanné. Hier, l'ouverture de sa séance, le Sénat a discuté le rapport de sa commission, qui propo sait la non-admission de M. le vicomte Van Leeropoel, élu dernièrement Bruxelles. La question décider consistait savoir si M. Van Leempoel était domicilié dans le Hainaut où Bruxelles. Dans le premier cas, il devait justifier du paiement de 1,000 florins d'impositions, car on ne peut être élu hors de sa province qu'à celte condition; daus le second cas, il se trouvait payer un cens suffisant pour être élu Bruxelles,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1