Vf: 1,308. 13* Année. 853. JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Vires acquirit eundo. ABONNEMENTS Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne': 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.- Si les constitutions sont faites pour les peu- il faut aussi que les peuples se montrent de leurs constitutions s1's veuleut les rver. C'est là une vérité que fait clairement rtir l'article suivant dans lequel le journal survaleur engage les libéraux s'unir pour éux résister aux envahissements du parti ograde. Lorsqu'en 1847 le parti libéral arrivait au voir, un mouvement extraordinaire se fesail rope. D'un bout l'autre de la France, rgiques réclamations de réformes s'éle- les aspirations vers le progrès étaient entes. La Prusse et l'Autriche marchaient pa cifiquement mais résolument au régime consti tutionnel. Les idées de liberté et d'indépendance fermentaient en Italie, et un pape encourageait le mouvement par l'autorité de l'exemple. Depuis cette époque, une des plus belles que les annales du monde nous fassent connaître, parce qu'elle exprimait le triomphe de la pensée sur la force, un changement étrange s'est opéré. La révolution illégitime du 24 février a com mencé par compromettre le magnifique élan de l'humanité. On vit une sorte de délire suc céder l'amour réQéchi de la liberté. Une fu neste erreur sè propagea parmi les peuples et l'on ne comprit point que les exagérations et les excès, loin de servir la cause de l'émanci pation des intelligences, ne pouvaient que la perdre. L'inévitable réaction se fit. Le jour où l'ex pédition de Rome fut combinée entre les gou vernements français, autrichien, napolitain et espagnol, un coup fatal fut porté la liberté, en Ëurope. Profitant de la réaction de la ter reur que certaines clameurs démagogiques pro duisaient, les gouvernements qui n'avaient cédé que malgré eux l'impulsion des idées saine ment libérales, se hâtèrent de préparer le retour l'ancien régime. Quand éclata le 2 décembre, l'Autriche et la Prusse travaillaient déjà la démolition des in stitutions libres. Le coup d'Etat fut décisif; la réaction étendit son sceptre sur l'Europe. Au jourd'hui, nous jetons les yeux autour de nous, et nous voyons sur presque tous les points du continent les ruines de ces constitutions impar faites encore,mais qui promettaient aux peuples, par des perfectionnements successifs et régu liers, les bienfaits de la liberté unie Tordre et la paix. Gouvernements catholiques et gou vernements protestants ont marché dans la même voie. En France, le despotisme s'appuie sur l'in fluence du clergé et sur la force armée. L'Au triche appelle également le clergé l'appui de son absolutisme. En Espagne, le concordat annihile le régime constitutionnel et lui sub stitue de fait la loi du Pape et de la Reine. En Italie, les divers Etals, sauf le Piémontsubis sent la volonté du Pape et du gouvernement autrichien; le Piémont lui-même, travaillé par l'action de ses traditions théocratiques et gêué par le voisinage de l'Autriche et des États- Romains, éprouve de fâcheuses difficultés épurer ses institutions. La Prusse protestante est absolutiste; et, en Hollande, le protestan tisme compromet la liberté par son intolérance. Un seul pays sur le continent a résisté, un été validée, et de M seul peuple tient haut et ferme la bannière con- démissionnaire stitutionnelie c'est le peuple belge. Le parti libéral belge est demeuré ce qu'il était en 1847; il a bravé la tempête du 24 février et la tempê te du 2 décembre. Ses principes sont debout, principes de libéralisme véritable, principes de liberté pour tous, de progrès pacifiques, qui ont sauvé la Belgique dans les temps d'anarchie comme dans les temps de réaction. Ce fait est bien remarquable. Il se trouve sur le continent un point presque imperceptible, comme une nef sur l'immensité des mers, où Ton respire l'air de la liberté, où la liberté de conscience, de la presse, d'asso ciation, d'enseignement, la souveraineté natio nale, le régime parlementaire, le gouvernement du pays par le pays, où toutes les libertés politiques et civiles subsistent, au milieu d'une atmosphère de compression et de domination. On dirait qu'un cordon sanitaire sépare la Bel gique du reste du continent il y a là une in fluence invisible, merveilleuse; quelle est-elle? Comment se fait-il que le tourbillon révolution naire et l'irrésistible trombe de l'absolutisme se soient arrêtés nos frontières? Cette influence est double. La Belgique a eu le bonheur d'élire, en 1831, un roi honnête homme, qui a respecté les institutions de son peuple et cette influence s'est jointe l'orga nisation d'un parti profondément, sincèrement attaché aux libertés que ces institutions consa crent, d'un parti voué la défense de la Con stitution, du parti libéral. La position presque miraculeuse des libéraux belges en Europe, dénote la grandeur de leur mission. En 1847, ils précédaient les libéraux des autres pays par la hardiesse et l'assurance de leurs conceptions, de leurs doctrines et de leurs actes aujourd'hui, leur groupe est l'es poir de la liberté. Le parti libéral belge est comme le fanal de l'avenir. Son existence an nonce que la liberté a encore un asile, encore une terre promise. Oui, le parti libéral belge a une grande et noble mission remplir; il doit sauver la liberté en Europe par le prosélytisme de son exemple. Pour remplir cette mission, pour exercer ce prosélytisme, il doit être fort. En 1853, une épreuve décisive l'attend. Le parti rétrograde se prépare la lutte activement; son audace n'a pas de bornes, ses ambitions ne connaissent point de limites. Il faut que les libéraux belges s'organisent aussi, qu'ils resserrent leurs rangs, qu ils s'ar ment d'énergie, qu'ils frottent leurs bras de celte huile de l'Ecriture qui donne la force, la le vicomte de Maroix, Conseil provincial vaillance et la victoire. Il est temps, l'heure sonnera bientôt il faut veiller et agir. Impo sons silence aux dissentiments perso c;.* qui pourraient nous affaiblir soyons unis, nous serons forts. L'épreuve est difficile, le combat est redoutable; mais il y aura des combattants dévoués et robustes la mission est si glorieuse! M. le comte de Marnix vient d'adresser au ministre de l'intérieur sa démission de sénateur. Les électeurs de l'arrondissement de Bruxelles vont donc avoir prochainement élire deux membres du Sénat, en remplacement de M. le vicomte Van Leempoel, dont l'élection n'a pas 2® Rapport concernant la demande de l'adminis tration locale d'Yprès, l'effet d'obtenir sur le budget provincial, un subside, destiné la création de bour ses, pour le collège communal de cette ville. 7® Rapport sur la demande du conseil communal de Langhemarcq, h l'effet d'être autorisé tenir, en cette localité, le Mercredi de chaque semaine, un marché aux lins, fil, volaille et autres objets de consommation. 16° Demande du conseil communal d'Avelghem, l'effet d'obtenir l'autorisation d'établir, en cett* ^r. Ypjbes, 95 Juin. de la. flandre occidentale. SESSION DE 1853. Note indicative des affaires qui seront sou mises an Conseil. i l" COMMISSION. i* Projet de règlement établissant une caisse de secours pour les veuves et Jes orphelins des gardes champêtres. 3" Rapport sur la ^demande d'un subside pour l'église de Thourout. 4" Rapport sur la demande d'un subside supplé mentaire pour l'église de la Madeleine, Bruges. 5" Demande de la fabrique de S' Pierre, Ypres, l'effet d'obtenir un subside provincial pour des travaux d'agrandissement de la sacristie de cette église. 2e COMMISSION. 6® Rapport sur la demande du conseil communal d'Oostvleteren, tendante ce qu'une foire au bétail soit autorisée, en cette commune, le Vendredi qui i précède le 2® Samedi des mois d'Avril, Mai, Juin, juillet, Août, Septembre, Octobre, Novembre et Décembre. 8® Rapport sur la demande de l'administration communale d'Aerzeele, afin d'obtenir l'autorisation de tenir uue foire annuelle, le 8 Décembre de chaque année, pour la vente des graines, de viande, de beurre, de lin, de fil, d'étoffes d'habillement, d'ar ticles de merceries et de toute espèce de bétail. 9* Demande de la ville de Bruges, tendante ce qu'un marché au suif, soit établi dans celte localité, le Mardi ou le Jeudi de chaque semaine. o® Rapport sur la réclamation du conseil com— munalde Dixmude,contre la résolution prise par le Conseil provincial, dans sa session de i852, au sujet de la demande faite par cette administration, pour que le marché hebdomadaire au bétail du Lundi et la foire mensuelle du 4m® Mardi, fussent remplacés par un seul marché hebdomadaire, fixer au Samedi. ii° Rapport concernant les modifications qu'il semble opportun d'introduire dans le règlement sur les chemins vicinaux. ia® Rapport sur la question de savoir, s'il y a lieu d'apporter des changements au règlement concer nant la taxe établie sur les chevaux et les bestiaux. i3° Communication des renseignements réclamés par le Conseil concernant l'exécution de l'article 4g du règlement sur las gardes champêtres et relatifs l'acquisition des effets d'habillement et d'équipe ment de ces agents. i4" Rapport sur le projet présenté par le conseil communal de Courtrai, d'établir dans celte vili?, une école industrielle. i5® Proposition tendante ce que le règlement provincial sur les tourbières du 24 Septembre 1822 soit modifié, de manière permettre, dans certains cas, l'exploitation de tourbières, des distances moindres des routes,etc., que celles déterminées par le règlement.

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1