JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 1° 1,301. 13e Année feiùll, 20 Octobre 1853. Vires acqumt eundo. UNE VICTIME. Chronique locale. I (lécha* pi de ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces, 4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne A5 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doi être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Ypbes, 19 Octobre. n Les journaux catholiques ont publié sur le Yollége communal et l'école moyenne de notre ville, une statistique d'où il résulte qu'avant les vacances il y avait, dans ces deux établissements, 73 élèves, dont 7 fils de professeurs10 d'em ployés de lhôtel-de-ville 6 de fonctionnaires de l'état, 2 fils et 2 cousins de conseillers com munaux, 27 boursiers, total 54; de sorte que le ^nombre des élèves envoyés spontanément n'était ue de 19! et les 73 élèves coûtent 30,000 fr. la ville C'est-à-dire plus de 400 fr. par élève s'écrient les feuilles catholiques eu forme de conclusion. Voilà des chiffres précis, des faits nettement articulés. Si ces renseignements s'appliquaient des établissements indous ou chinois, ou y pourrait ajouter foi car enfin tout contrôle serait impossible. Mais il faut avoir unegraude dose d impertinence pour affirmer des faits si erronésqui se passent sous les yeux de tous et qu'une ville entière peut vérifier. Tout le monde sait ici, en effet, qu'à la fin des vacances le nombre des élèves du collège et de l'école moyenne était bien supérieur 73, que le nombre des boursiers ne pouvait être de 27, puisque d'après les règlements, il ne peut être admis qu'un boursier raison de 10 élèves payants, ei que le nombre des élèvesfils de conseillers, employés, etc., n'a jamais été de 27 enfin que le collège et l'école moyenue ne coûtent pas la ville le tiers de la somme de 30,000 fr. indiquée. Nous remercions toutefois le Propagateur d'avoir reproduit celle statistique il sert aiusi notre cause, car le public pourra se convaincre une fois de plus, que l'on ne peut ajouter au cune croyance aux faits allégués, ni même aux chiffres posés par les feuilles catholiques. Nous ue rechercherons pas quel fut le nom bre des élèves avant les vacances, mais que le Propagateur et ses amis se rassurent; depuis la rentrée des classes il y a du mieux, uu progrès sensible, car nous pouvons lui douner 1 assu rance que le nombre total des élèves est aujour d'hui de 112 et celui des pensionnaires de 17 Nous aimons croire que le Propagateur voudra bieu ajouter ce renseignement ceux qu'il a publiés, et nous sommes convaincus qu'il (SUITE ET TIN.) Plus tardje rentrai dans le inonde avec les ménage ments cl les précautions que nécessitait le passé. Croiriez- vous qu'on m'a fait un crime d'avoir changé de noin cette époque et de mètre placé sous la sauvegarde de certains déguisements N'étail-il pas tout simple, cepen dant, de chercher atténuer autant que possible les conséquences de l'erreur que la justice avait commise mon détriment. Grâce la métamorphose que je m'étais imposée, je parvins me refaire une existence assez agréable; je ne fréquentais plus les régions brillantes de la mode, mais je vivais l'aise dans une douce médiocrité. Il est inutile de dire que je retombai dans mes anciens égaremens. Le cœur est incorrigible, et le temps seul peut mettre un frein aux passions. Les périlleuses félicités qui m'avaient perdu m'apportèrent des consolations, tanil il est vrai que l'amour est la source de toutes nos joies comme de toutes nos douleurs Mais je n'étais pas quitte avec les mésaventures que me réservait ce dieu charmant et terrible. Je m'étais retiré dans un quartier solitaire, et mon heureuse étoile de conquérant m'attirait vers une maison devra se résigner en tous cas, voir prospérer un établissement qui a conquis les sympathies de l'immense majorité des familles de notre ville. Nous apprenons par les journaux que M. l'archevêque de Malines est disposé accorder, l'athenée et l'école moyenne d'Anvers, un ecclésiastique pour donner l'instruction reli gieuse. Ces mêmes journaux nous font con naître les dispositions réglementaires qui sem blent avoir décidé le prélat intervenir. Chose étonnante toutes ces dispositions réglementaires sont depuis un an introduites au collège età l'école communale de notre ville: on y fait même plus, car non-seulement, comme Anversles élèves reçoivent deux heures d'instruction religieuse par semaineet les di manches ils assistent la messe, mais de plus Ypres, les élèves assistent la messe tous les jours, aux vêpres, au salut et au sermon, le dimanche, et le chef de l'établissement veille ce qu'ils remplissent leurs devoirs religieux, tous les deux mois au moins. En présence du concours que prête l'arche vêque de Maliues l'athenée d'Anvers, nous aimoos croire que lèvêque de Bruges, nplre compatriote, n'hésitera pfûs accorder le Sien au collège communal et l'école moyenne de sa ville natale, car si les garanties offertes M. Sterckx sont suffisantes, celles plus nombreuses offertes M. Malou doivent évidemment l'être aussi, moins toutefois que la vérité religieuse ne soit plus une et que ce qui est vrai et suffi sant Anvers, soit faux et insuffisant Ypres. Dans un long article, le Propagateur cherche démontrer que les textes de récriture ne sont intelligibles que pour les prêtres, que les laïques n'ont rien y voir et que leur rôle se borne courber la tête devant la science immense de quelque rhétoricien émancipé du collège de S1 Vincent et revêtu depuis six mois de la soulatie. Mais dans la chaleur de sa démonstration, la feuille de l'évêque de Bruges laisse échapper un aveu bien naïf et dont nous prenons acte les libéraux, prétend-il, ne demandent un prêtre que pour servir d'enseigne voila donc l'idée de boutique, idée qui vous domine toujours! Vous avez beau vous cacher, la vérité se fait jour, et isolée, l'extrémité d'un faubourg. Cette maison n'avait d'autres habitons qu'un mari, sa femme et leur servante. J'eus bientôt des intelligences dans la place. Un soir, le mari était sorti pour ne rentrer que le lendemain matin il était de garde; la servante couchait au grenier. La jeune, femme in'accorda un moment d'entretien, et me fit passer la double clé d'une petite porte du jardin; la grande porte de la maison était inaccessible grâce aux soins du uiari jaloux. L'entretien durait peine depuis une demi heure, lorsque nous entendîmes un bruit de pas dans le jardin. Je m'aperçus alors que je n'avais plus ma clé; je l'avais laissée la porte, et la porte entr'ouverte. Quelle imprudence s'écria Caroline c'est mon mari qui revient Qu'importe je puis encore m'écbappcr sans qu'il me voie. Mais je n'en serai pas moins perdue, monsieur, car il sait maintenant que quelqu'un s'est introduit ici en son absence Que faire cela Le mal est irréparable. Il y a un moyeu de sauver mon honneur. Parlez, je suis prêt tout. Prenez la bare de fer qui est sur les chenets... Bien Avec cette barre brisez le secrétaire comme dans la fable de l'âne couvert de la peau du lion, un bout de votre oreille perce parfois. Nous nous contentons de ciler cette fable, car nous n'osons vous ramener vers l'Écri ture et vous rappeler que le Christ, votre maî tre el le nôtre, chassa les marchands du temple. Lundi passé a été posée la première pierre des bâtiments de la station de notre ville. Les travaux du chemin de fer avancent très-rapi dement, el si le mauvais temps n'entrave pas trop les immenses travaux que nécessite le pas sage de la crête de partage au Moulin-Brûlé, la voie pourra être exploitée entre Courtray et Poperinghe avant l'époque fixée par l'acte de concession. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer, ses nombreux amisque M. W. Chantrell, directeur du chemin de fer de la Flandre occi dentale, est en pleine convalescence et qu'il a pu quitter notre ville pour se rendre Bruges, où sa santé ne tardera pas, nous l'espérons, être entièrement rétablie. 8 »tl <TT» Le receveur des contributions directes de la ville, prie les contribuables qui sont en retard de payer les termes échus, de les acquitter dans la huitaine. Il se flatte que cette invitation officieuse engagera les intéressés y satisfaire sans délai, afin d'éviter les poursuites qu'il serait dans la nécessité, quoiqu a regret, de commen cer et de continuer suivant la rigueur des lois. Nous apprenons que l'administration commu nale fera vendre, dans peu de temps, les terrains qui font face la station du chemin de fer et qu'elle fera adjuger successivement avant l'hiver, la construction des aubêtes de l'octroi et la fourniture et pose du garde-corps en fer et de la grille d'entrée en ville. Le 12 de ce mois, vers cinq heures du matin, un incendie attribué l'imprudence, a con sumé Merckem une petite maison et petite grange avec le mobilier et provisions qu'elles contenaient, ainsi que l'étable du nommé Louis Ooghe, journalier. Rien n'était assuré la perte s'élève 2,900 fr. Quoi vous voulez Hâtez-vous donc songez qu'il y va de ma réputa tion, de ma vie peut-être. J'obéis. Très-bien Dans ce tiroir, de l'or, des billets de banque; einparez-vous de tout cela remplissez vos poches. Mais, madame, c'est uu vol Eh oui, sans doute Puisque je ne veux pas qu'un amant soit venu, il faut bieu que ce soit un voleur Vous avez raison, mais... Avez-vous peur?... Qui donc songerait vous accuser de ce vol D'ailleurs cet or et ces billets sont moi, je vous les donne... Soit A condition pourtant que je vous les rendrai. Maintenant, profitez de l'obscurité pour vous sauver par cette fenêtre. Moi, je vais m'évanouir. Adieu Tout cela fut dit et fait dans l'espace de trois minutes. Atant que le mari eût allumé la bougie et contemplé la scène, j'étais déjà bien loin. Assurément, il n'y avait dans ma conduite rien de criminel, excepté l'intrigue galante. Quant au vol, c'était une pure fiction. J'avais hâte de ren dre cet or et ces billets que je considérais comme un simple dépôt; mais il fallait allier les exigences de la délicatesse avec les soins de la prudence. J'attendis quelques jours, et, lorsque je me présentai pour rendre

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Le Progrès (1841-1914) | 1853 | | pagina 1