JOUItlVitL D YPHES ET DE L'ARKOYDISSEMEiYT. Dimanche* 22 Janvier 1854. ABONNEMENTS Y'pbes (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces,4francs. INSERI10NS: Annonces, la ligne fp centimes. Réclames, la ligne: 5Q centimes. Le Pnor.aÉs parait le Jeudi et le Dimanche, être pressé l'éditeur, Marché au Reurre. Vires acqumt eunds. UNE HISTOIRE DE CE TEMPS-CI. MbH? quelle n;q>»rence D'ailleurs, lorsque je lui de- .recommandai I une des sœurs chargée de I infirmerie de maudai avec intérêt ce qu'elle était, d'où elle venait, elle remettre la malade aux mains delà plus soigneuse des me répondit qu'elle était la femme d'un ouvrier qui [religieuses, la sœur Ainclie, que le besoin de se retirer Up ftitlUHoj k fi 1 Xanes*s>-* i**i îtij# Js pi.&tit» i ib i ut -"- Tout ce qui concerne le journal doit On no reçoit que tas lettres affranchies. Vprks, 21 Janvier. Enfin, daler de Lundi, 23 c', le chemin de fer d'Ypres Courlrai sera livré au service du public; les conditions failes la compagnie par le gou vernement pour la mise en exploitation provi soire n'étaient pas équitables. Aussi est-on revenu sur plusieurs stipulations concernant la garantie du minimum cl intérêt. Trois convois par jour partiront d Y près; un 6 heures du matin, un 11 heures et enfin le dernier 5 heures du soir. Nous doimous plus loin le tableau officiel du mouvement de la ligne de la Flandre occi dentale (3e page). Il y a peine un mois que des troncs destinés recueillir des offrandes pour les pauvres qnl été déposés dans les principaux cafés et esta minets de cette ville. Nous apprenons avec satisfaction que. ta pro duit des quêtes failes dans quelques-uns de ces établissement», a déjà atteint la somme de fr. 106-09 repartie comme suit au Saumon fr. 48-24; Anvers fr. 29-78: Y Aigle. fr. 28-67. J Le dépouillement du troue de la société par ticulière la Concordea constaté line recel le <l» fr. DS-2-ï de sorte que Tes collectes faites dans les établissements publics et privés de la ville «j'Ypre» ont produit jusqu'ici la somme de fr. 161-93 qui sera versée dans la caisse du comité central.de secours. - Il est remarquer que les troncs déposé» dans la plupart des antres estaminets ne s'y trouvent que depuis une quinzaine de jours; ils seront dépouillés sous peu et nous sommes con vaincus d'avance, qu'ils contiendront également d'abondante» aumônes. Nous nous empresserons d'en faire connaître le résultat. star de celles qui se donnent dans plusieurs autres villes de la Belgique. Ces soirées auraient lieu au café le Saumon le Mercredi de chaque semaine, 8 heures. Des quêtes seraient failes dans le courant de chaque soirée par le» soin» de MM. les chanteurs. Si,comme nous l'espérons,ce projet est mis exécution nous ne doutons nullement, que nos concitoyens ne fassent tout ce qui dépendra d'eux pour les seeoqder et rendre kces soirées brillantes et de plus fructu euses pour le pauvre. Communiqué La distribution des soupes préparées dans les établissements charitables, sous la direction de la commission des Hospicesse fera daler de Lundi prochain. Le comité d'assistance inter viendra pour une part dans les frais, et la liste des personnes secourues exlraordiuairemenl pourra cire arrêtée Lundi prochain. Si nous sommes bien informés, il paraît que quelques amateurs de notre ville se proposent, dans ta but de venir en aide la classe néces siteuse^ d organiser des soirées musicales l'in- I L) 1. I Il '.l 1 J II" I I" Nous appelons l'attention du public sur les pratiques mises en œuvre, .pour persécuter les écrivains libéraux, et leur dresser des guets- apens. Lerédacleurdu Burger- Welzyn,journal de Bruges, qui a toujours défendu les principes libéraux, mais avec une extrême modération a été en bulle des persécutions incessantes surtout depuis qu'il a soutenu la candidature de M. Coppielers-T Wallant. Son frère jésuite a dû intervenir, ce qu'il paraît, pour le forcer suivre une autre ligne de conduite, et mille petite» tracasseries, comme la gent dévole sait en inventer, lui oui été suscitées. succès, tas jorn^ï*?* Pratiquée, oul'eulre- pris d'éremter le sieur Boeieman, et chaque jour, il y avait son adresse, dans les feuilles dp l'evèché, un article pt.us ou moins diffama toire. Indigné d être traqué de celte façon, M. Boeieman a fait connaître au public les vérita bles motifs de ce dénigrement systématique. Une tentative de corruption a été essayée sur lui par des hauts dignitaires ecclésiastiques, dans le palais de levêclié même. Nous faisons suivre ici la déclaration du sieur Boeieman, qui peut avoir été faible, qui ne s'est peul-êlie pas asse? méfié, comme il le dit, de certaine» personnes, mais dont jamais enfiu on n'a suspecté la bonue foi, ni la loyauté. m C'est sous ta sentiment d'une profonde éim>tion qu'en mon propre nom je prends la plume pour dé fendre mon honneur et ma conscience, contre tas mensonges et les calomnies dont je me «uis vu en hutte, de la part du Standaerddans son article de jeudi dernier. Je prends cette détermination-, parce qu'on pourra voir par là que rien ne coûte certains hommes fanatiques,et que, pour atteindre leur but, ils sacrifieraient h leur vindicte et lours passions tous les-beaux-sentimentS'qui-huit battre ta coeur (SUITE.) VI. Vous savez, mes amis, qu'un heureux concours m'a fait admettre, en qualité d'interne, la Charité. Nous savons cela, et, de plus, que tu ifns eu-re cours, pour y parvenir, ni l'intrigue ni dès vertus empruntées, comme cela commence se pratiquer. Il n'est que trop vrai, dit Erncsl; mais je ne vous arrêterai pas plus longtemps sur ce qui'me touche per sonnellement. Je inc livrais depuis deux nus h la pratique d'un art pénible cl parfois bien douloureux, lorsqu'on présenta un jour, pour être confiée mes soins, immé diats, «ne jeune femme trouvée mourante dans une mansarde nue cl désolée du faubourg Saint-Jacques. Je m'approchai pour reconnaître la maladie dont elle était atteinte mais soudain je nie sentis ému, surpris il me sembla que j'avais vu quelque part celte personne, que j'avais entendu cette voix qur répondait mes questions. de l'homme, dussent-ils porter la sisanie dans le» familles et rendre deux frères ennemis. Le silence ne m'est plus possible:.al faut que je déclaré toute la vérité, en présence de l'accusation que l?on, fait peser-sur moi, d'avoir voulu, pour quelque argent, vendre ma plume, mes principes politiques, ma conscience, enfin tout ce qui est cher l'homme. j j Tel. est ta fond de l'article du Slandaerd de jeudi dernier. i - Voici ce qui est arrivé; et dussé-je passer poué un homme faible et imprudent, f'on saura, du moins, que je ne suis ni 'un intrigant ni un traître I on verra ensuite quelles sont tas personuesqui ont tendu des filets pour me circonvenir, i Peu de jours avant tas dernières élections, en vue desquelles Burger- fi elzyn avait mis en avant la candidature de M. Coppielers-'T Wallant, M. Jan- ghe, secrétaire de l'éveque, me fit appeler au palais épiscopal. A l'heure fixée je fus reçu pal- cet ecclé siastique en présence de M. 1e vicaire-général Scher- pereel on ine proposa immédiatement de renoncer la candidature de M. Coppieters, et de préconiser celle de M. Roels, en m'itivilant faire connaître tas conditions que je mettais cet te renonciation Je refusai net, et par conséquent je n'ai pas posé do couditions. respecter les ministre» du culte, je ne voulais pas témoigner combien la proposition qui m'était faite m'élounait. Entretemps, l'évêque fit une apparition dans la salle, mais nous quitta bientôt. Quelques jours avant la nouvelle année, M. le secrétaire Tanghe me fil inviter de nouveau, par son domestique, vouloir me rendre i f'évêclié. Ne ■n'étant pas rendu cette première invitation, j'en reçus une seconde. Ayant satisfait, celle seconde fois, îi la demande de M. ta secrétaire Tanghe, celui- ci m'adressa plusieurs questions concernant ta jour nal ta Bnrger-*fVelzyn. Mû par la promesse que l'on me fit de tenir tout ce qui se disait outre nous sou» ta secret, je répondis, probablement avec trop de confiance, cesqueslion»;cette circonstance engagea mon interlocuteur,.me demander les conditions auxquelles la propriété .du Burger-FFelzyn était céder. N'étant.pas trop disposé répondre cette question de la manière dont on l'aurait bien désiré, et étant retenu .par un certain esprit de respect, j'éludai la question eu disant que mon associé met— irait probablement la cession de la propriété un ,pi ix assex.éjevé. U se-peut maintenant que de ma part il oit été posé un chiffre représentant approximativement l'évaluation mise par111011 associé. l'avait délaissée; qu'elle était parisienne; bref, bien qu'elle s'exprimât avec correction, jft ne doutai (dus de mon erreur, et je m'occupai des moyens curalifs employer dans l'état où elle se trouvait. Hclas cet état, vous le devinez femme d'un ouvrier dérangé, elle avait vécu de eeUe 'Vie de désordre que l'action toujours puissante de l'égalité sociale tend faire disparaître chaque jour du sein de In classe-ouvrière cette classe qui, tantôt est dénigrée par d'injuste» enne mis, et tantôt ftnttce par d'imprudents amis. Quant notre malade, cite devait son inconduite ou celle de son innri l'état où elle se trouvait. Je la vis tour tour rougir, pâlir, dorant mon examen médical; ce qui prouvait que tas bons sentiments vivaient encore dans cette victime des mauvaises ihœurSi, Je lui demandai, assez machinalement, le noin qu'elle fiortnil. Madame Henri, me rcpondit-clle. Encore une réponse qui accrut mes doutes. Ma visite terminée, je la consolai de mon mieux, et je .J l X A.m r/nune ollnlxrno An I »n lïl'lttl» l'M» (iff du monde, d'oublier quelque profond chagrin, paraissait avoir attirée dans celle vraie maison du Seigneur, puis qu'elle était celle du pauvre et de l'affligé. Je savais avec quel le ardeur elle se consacrait soulager les maux, adoucir les peines des infortunées que le ciel lui envoyait. J'aurai toujours présente la mémoire cette ligure angcliqtic dira elle, rien de raide, rien de coin- passé. Les plus coupables, comme les pin» repentantes, la trouvaient encore indulgente; Ot, souventje me deman dai comment, si jeune encore,- elle avait pu acquérir l'expérience des faiblesses humaines. Oh! quelle ne ressemblait poûvt ces femmes moroses (heureusement assez rares), qui portent parfois, dans l'exercice d'un ministère de consolation, une dureté que l'habit qu'elles nortcnl ne ferait guère soupçonner. Au surplus, ces soins pieux, ces tristes devoirs rem plir, lie coûtaient guère la sœur Amélie; elle y parais sait uéo. On voyait bien qu'elle trouvait là des joies et des consolations peine compréhensibles pour toutes les autres femmes. Elle était cette plante modeste cachée au haut de la montagne que Id hasard met un jour eu lumière pour le soulagement (ta l'humanité souffrante. Aussi bien, oyaut expressément ordonné que la jeune

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1