JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
IXE MIT EX BATEAU A VAPEUR.
H" 1,339. 13e Année.
Jfeuill, 2 Mars 1954.
Vires acquint eundo.
ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 5 francs 50e. Provinces,4francs.
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être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies.
ïpiies, 1er mars.
Nul ne gémit plus amèrement sur les effets de
lad iscorde et de la désunion que la presse ver
tueuse et honnête C'est un sujet qu elle traite avec
amour et béatitude et entièrement dans l'inten
tion, nous voulons l'admettre, de ramener une
douce quiétude en tout lieu, qui permette ses
patrons de dominer sans bruit et sans résistance.
L'union telle que la prêchent les feuilles sou-
ciété laïque refuse de laisser le prêtre s'ingérer
dans des affaires exclusivement politiques, qu il
use de la liberté des cultes pour les brouiller,
de la liberté d'association pour imposer ses vo
lontés et de la liberté de la presse pour injurier
ceux qui refusent de subir le joug clérical?
Oui nous aussi nous croyons que la discorde
a toujours fait beaucoup de mal, mais qui atti
sait la discorde du temps du duc d'Albe? Qui
soufflait la désunion du temps de Joseph II?
tloyees par I ep.scopa est. en effet, que le Qui encope ae|ue,|emenl sème ,a division dans
niveau de la tyrannie cléricale etendue sur tous, g ..ciéteUlque pour ,..i imposer .a dominàtio...
pesant sur tous d un poids égal, en enlevant g frJc|jan de séides et d'individus
tout ressort, toute vitalité a la nation. Cest c ,„„u: i
faibles, soi-disant pieux, et trahissant leuis
I union telle quelle existe en Russie, sous le
règne du knout, ou en Espagne jadis, sous le
régime bienheureux de la très-sainte Inquisi
tion.
Quand une nation a le bonheur de jouir de
:lle paix profonde, elle tombe l'état de
larasme, comme les étals du Pape, comme les
pays catholiques par excellence, l'Espagne et le
Portugal. Mais d'après les doctrines cléricales,
cest le comble de la jubilation, les couvents y
pullullenl et les indigents s'y multiplient
1 infini, la misère y torture les populations
mais la paix y est profonde. Nuhe voix discor
dante n'ose se faire entendre pour déplorer cet
abrutissement On ne peut qu'y chanter les lou
anges du Seigneur et de ses représentants sur
la terre, les oints du Seigneur qui, non contents
de cultiver la vigne spirituelle, accaparent
directement ou indirectement tout le pouvoir
temporel, en commentant dévotement la paiole
de l'évangile Rendez a César ce qui appartient a
César.
Il est extraordinaire toutefois, que nulle part
la discorde n'agite ses toiches avec plus de
passion que dans les contrées où le clergé ca
tholique, ces prêtres si imprégnés de sentiments
de concorde et d'union, jouissent d'une certaine
influence politique. Du temps de l'ancien ré
gime, leur pouvoir était sans bornes, se mêlait
tout, brouillait tout. Aujourd'hui la société
laïque ne veut plus de celle confusion et en
tend que le clergé se renferme dans les limites
de son domaine spirituel. Comment se fait-il
que le domaine temporel ail toujours se dé
fendre des empiétements d'une caste cléricale
aussi pacifique, qui n'a que les mots de paix et
d union la bouche? Est-ce parce que la so-
piopres intérêts par crélinisme, n'est-ce pas
I agent clérical revêtu de la robe du prêtre,
intriguant, se faufilant partout et péchant con
stamment en eau trouble? Il sied bien la
bonne presse de déplorer les ravages faits par
cette paix profonde,^ elle tombe l'état de-, |a discorde; c'est la caste cléricale qui la dé-
marasme, comftie les états du Pape, comme les chaine sur tous les pays et toutes les villes,
qu'elle ne peut pas faire passer sous ses four
ches caudines. Le but du cléricalisme est avéré,
quoiqu'il n'ose pas encore ouvertement le pro
clamer: il veut ressaisir l influence prépondé
rante sur la société laïque émancipée par la
révolution de 1789, et la ftltle tantôt sourde,
tantôt ouverte, continuera jusqu'à ce que la
société laïque, devenue majeure, aura mis la
caste cléricale dans l'impossibilité de nuire, en
la parquant dans son domaine spirituel.
Nous apprenons que M. Begerem vient de
donner sa démission de secrétaire de la Chambre
de commerce des arrondissements d Ypres et
de Dixtnude.
i.
(suite).
Ln mère Auvray ouvrit plus que jamais ses yeux.
Qu'est-ce que lu inc dis là, Philippe On ne vou
drait pas de toi avec des habits connue ceux-là Jamais
défunt Auvçay ne l'en aurait vu de pareils sans se trouver
mal, !c pauvre cher homme, dont lu as échangé la pauvre
bonne grosse montre d'ur réveille-malin, pour en avoir
une autre si chétive qu'on ne la voit pas. Auvray aurait
fait son dimanche de Pâques de ton pire habit, Philippe
4° - Approuver, s'il y a lieu a. La convention con-
clucavec l'agent de casernement, chargé de la surveillance
des literies de la ville Ostende b. L'adjudication des
au bêtes de l'octroi, la porte de la station; c. Idem de la
fourniture et pose d'un garde-corps et grille.
5» Délibérer sur une demande de subside sur les
fonds pour la reconstruction des façades en bois.
G" Statuer sur une demande de collation de pauvre
veuve.
7° Examiner, s'il n'y a pas lieu reviser le règle
ment pour le droit d'entrée et de sortie des portes de la
ville.
8" Délibérer sur la demande du sieur Valckc-IIagc,
tendant obtenir la prorogation de l'octroi qui l'autorise
établir un gazomètre.
9- Approuver, s'il y a lieu, le cahier des charges,
clauses et conditions, pour la location de quelques biens
ruraux appartenant aux Hospices.
'w'
Ou lit dans le Moniteur
u Nous apprenons que par arrêté royal du
24 de ce mois, les officiers généraux dont les
noms suivent ont été admis faire valoir leurs
droits la retraite
Comte Gobjel d'Alviella, aide de camp du
Roi, ministre d'État, inspecteur général des for
tifications et du corps du génie
Baron Prisse, adjudant généralchef de la
maison militaire du Roi et cbef de la maison
militaire du Duc de Brabant;
Deyscommandant la première division
territoriale et la première division d'infanterie
Brialmont, aide de camp du Boi, comman
dant la deuxième division territoriale et la
deuxième division d'infanterie;
Boi remans commandant la première bri
gade de la première division d infjliterie.
ÎTIai'clté aux chevaux.
Le Mercredi des Cendres est le jour fixé pour
la foire aux chevaux tenue annuellement en
Le 25 Février, vers le soir, le nommé Declercq,
Philippe, âgé de 29 ans, cultivateur, né notre ville. Depuis longtemps il n'en était ques-
Merckem, et demeurant Langemarcq s'est lion que pour mémoirecar la marchandise
qui y était offerte en vente, ne consistait qu'en
chevaux-aisés et tarés.
La Société agricole de noire arrondissement
a entrepris de relever cette foire et elle a décidé
d'ouvrir un concours entre les poulains et
chevaux de labour. Le succès a couronné ses
efforts, car nous ne nous rappelons d'avoir vu,
eu pareille occasion, autant de monde en ville.
Les primes décerner aux propriétaires des plus
beaux chevaux déliait ont fait affluer les chevaux
au marché en nombre considérable. Tous
n'étaient pas acheter, mais enfin quelques
pendu dans le bois de Houlhulst.
On ne sait quoi attribuer ce suicide.
u
VILLE DT PRES. Covseil commiixal.
Séance publique fixée au Jeudi, 2 Mars 1854, 3 heures
et demie de relevée.
ordre du jour
1° Communication de pièces.
2° Approuver, s'il y a lieu, le compte de la Salle
syphilitique pour 1852 et le budget pour <854.
3* Arrêter le rôle de la taxe provinciale et commu
nale sur les chiens et celle provinciale sur les chevaux et
bêles cornes.
veux. Tenez, aussi vrai que je vous le dis, je vous offre
un réméré et voici ce que c'est qu'un réméré. Mon
sieur Philippe est là pour vous dire si je vous abuse; j'en
suis incapable. Une supposition vous avez besoin de
huit mille francs pour compléter le bonheur de votre fils
ici présent et qui accepte, après procuration de vous pour
toucher et recevoir, ça va-sans dire; je vous trouve les
huit mille francs, et je vous dis: Mère Auvray, pour
cinq années partir du quinze de ce mois,'» c'est
tuujours une supposition, nous raisonnons sur hypothèses.
Oui, sur hypothèques, je vous enteuds, continuez,
interrompit la mère Auvray.
Pour cinq années donc, vos pics Glaudions et le
Vous n'êtes pas raisonnable, mère Auvray, se
chargea de répliquer madame Frilau; M. Philippe Auvi-ay taillis Brulard sont moi, reprit madame Frilau, ou
que voici et feu votre homme sont deux. Oh c'est sans j plutôt ils sont vous mais j'en jouis pour le cas de
faire de mépris du père mais il ressusciterait que je vente définitive. Au bout des cinq années, je vous rends
vuudrais qu'il vous le dise comme moi.
Je le pense bien, madame Frilau, niais huit mille
francs ça ne se trouve pas sous le pas d'une mule.
Mère Auvray, exprima madame Frilau, en sus-
les prés Glaudions, le taillis Brillard, et vous un- rendez
mon argent, y compris les frais et loyaux coûts de la
vente, les réparations d'urgence; enfin tout ce que j'aurai
entrepris pour faire prospérer votre bien. Est-ce que
pendant son baleine comme si elle allait accoucher d'une vous lie trouvez pas cela juste
immense idée, il me vient uiie pensée qui vous prouvera Mais les prés Glaudioi
si je l'aime, mou filleul, et si c'est sou bouheur que je [excusez-moi si je vous parle,
Glaudions seuls, madame Fritau,
rapportent plus de deux
cents vingt-cinq livres par an.
Oui, et ça ne vous fait de tort ni vous ni moi,
ma mère Auvray; mais vous ne réfléchissez pas qu'au
bout de cinq ans tout ça vous rentre, que c'est absolu
ment comme si je vous incitais huit mille francs dans la
main seule fin de vous être agréable vous et mon
filleul, continua sans se décontenancer la veuve Fritau,
encouragée par le silcnec de Philippe, qui n'attendait
que le résultat net, sonnant cl immédiat.
D'accord, madame Frilau, répondit encore la
pauvre mère Auvray, dont le bon sens, quoique grossier,
n'aurait eu besoin que d'un mot, d'un signe de son fils
pour s'éclairer; mais si au bout des cinq ans tout juste on
n'a pas les huit mille francs qui les prés Glaudions et
le taillis Brulard
Ali dam si vous allez comme ça chercher des
choses où il n'y en a pas Esi-ce que vous ne venez (tas
d'entendre tout l'heure inailrc Philippe Auvray vous
témoigner de sa capacité, que dans quatre ans au plus son
affaire ira lestement Vous jugez donc bien qu'il aura
encore au moins douze grands mois devant lui, et que
d'ici là il aura récupéré les prés Glaudions, le taillis
Brulard, et même, si ça lui tient dans le cosur, le moulin