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Eh bien nous verrons qui Dieu donnera la victoire
qui, de vous ou de nous, aura sa force confondue. Vous
assistez le turban dans une cause inique. Nous nous te
nons fermes sur les inarches de la croix et nous jetons
un regard plein d'espoir sur le Christ crucifié.
Tandis que l'Abeille rappelleau souvenir de l'Eu
rope, le bonheur avec lequel elle accueillit la chute
de Napoléon et son exil Sainte-Hélène, Louis-Na
poléon dans son discours, rend hommage la mo
dération de l'empereur Alexandre en 1816. Ce rap
prochement nous a paru assez singulier pour être
signalé.
Le gouvernement autrichien vient de publier un
décret portant défense d'exporter des armes et mu
nirions de guerre dans les provinces turques limi
trophes de l'Autriche. Parmi les objets défendus
figurent le souffre, le plomb, le salpêtre, l'acier, les
fontes.
Des explications ont été demandées au ministère
anglais, dans le Parlement, au sujet du mode de
transport des troupes en Orient. La réponse du duc
de Newcastle a fourni des donnée» assez curieuses.
Nous y voyons qu'on ne peut embarquer plus d'un
homme par tonneau de jaugeage. Il faut par consé
quent, pour porter Ju,ooo hommes, une flot le de
bâtiments jaugeant 2o,ojo tonneaux. Les bâtiments
vapeur de l'Etal tiennent leur place dans les esca
dres et c'eût été priver l'armée navale d'un de ses
plus puissants moyens d'action, que de les employer
aux transports. Les steamers de 2,000 tonneaux ei
au-delà sont nombreux dans la marine marchande
de l'Angleterre. Le gouvernement a pu en louer un
certain nomhie pour le transport de l'infanterie,
sans qu'il eu résulte la moindre entrave pour le com
merce. Chacun de ces bâtiments peut prendre un
millier d'hommes, les porter en Orient, revenir en
suite et fjire une nouvelle traversée dans l'espace
de temps que mettrait un navire voiles faire un
seul voyage.
Quant aux chevaux, ils représentent bord une
valeur de dix tonneaux par tête, de sorte qu'il fau
drait 1 5,ooo tonneaux pour le transport des i,5oo
chevaux qui sont destinés a l'artillerie anglaise. Le
gouvernement a préféré pour ce service des navires
voiles, et cela par deux raisons le désir de n'im
poser au commerce que le moindre dérangement
possible, d'abord; et ensuite, la nécessité de ménager
la santé des chevaux qui, sur les navires vapeur,
ne sont pas suffisamment garantis contre les intem
péries des saisons.
Le roi et la reine de Sardaigue sont rentrés
Turin, le 26 février, après avoir passé sept jours
Gênes, au milieu des fêtes données l'occasion de
l'inauguration du chemin de fer et de l'ouverture
de l'txposilion des produits de l'industrie.
Les journaux français sont fort sobres de réflex
ions sur le discours d'ouverture de la session. On le
comprend sans peine. Ils n'oseraient risquer une
critique de peur de l'avertissement ils laissent donc
aux ieuilles ministérielles le soin de le louer.
L'intérêt de ce discours s'efface presque devant
la réponse du Tzar la lettre de Louis-Napoléon.
On dirait lire ce dernier document, écrit d'un bout
l'autre avec une modération très-éludiée. qu'il
ne s'agit que d'un mal entendu, susceptible d'être
éclaiici par le moindre signe de bon vouloir. Nous
remarquons avant tout qu'il se termine par ia for
mule adoptée lors de la reconnaissance de l'Empire.
Le Tzar et Louis-Napoléon continuent de s'appeler
mou hou ami.
Mon bon ami, nous allons nous tirer des coups de
canon
Si l'on pouvait discuter tête tête avec le Tzar,
on lui demanderait Mais si la flotte française
était restée Toulon, et la flotte anglaise Malte,
n'auriez-vous pas passé le Prulh? De sa réponse
sortirait sa condamnation, s'il disait oui; la con
damnation des mesures prises par la France et
l'Angleterre, s'il disait non. 1! y a toutefois ceci ^Tuileries Ah j'ai sur eux deux bon» gros voln-
dire eu faveur de ces dernières, c'est qu'elles étaient
bien loin du théâtre des événements et qu'il était
naturel elles de prendre quelques précaution».
Il y a d'ail leurs dans celle affaire, u ne chose mal
heureuse pour le Tzar c'est que personne eu
Europe ne croit son désintéressement ni ses
protestations de respect pour l'intégrité de lu Tur
quie. et la défiance s'est acci ne^quand on, l'a vu
décliner obstinément l'arbitrage des grandes puis
sance» dont deux au moins lui étaient très-sympa
thiques et ne lui auraient pas refusé leur voix pour
peu qu'il eût eu raison.
Tout ceci malheureusement devient oiseux
débattre; les choses sont trop avancées pour cela.
Aujourd'hui même, nous recevons le manifeste
adressé par leTzarau peuple russe pourlui annoncer
la guerre. Ce document porte la date du 21 février.
Il y est dit L'Angleterre et la France se posent
sur la même ligne que les ennemis de ia chfé-
1 I i en té, contre la Russie, qui combat pour l'église
orthodoxe. En recourant aux armes nous nous
ims! disait-il avec colère; ce -sont des document»
terribles qui verront le jour! Mais quand ver-
ronl-ils lu jour? demanda l'interlocuteur de M.
Detjain. Avant 1111 an,répliqua le gérant vertueux,
tout ce inuude... Mais je m'arrête, vous devinez le
reste de la pbilippique de M. Deuaio.
Si l'on parle ainsi du personnel impérial dans les
bureaux de ce journal, je laisse penser ce qu'on en
dit ailleurs.
M. Denain, propos de la note sur l'espoir d'une
cordiale entente avec l'Autriche, ajoutait que c'était
un nouveau piège. Nous verrons la suite.
Il y a encore des boursiers qui croient la paix;
l'amour de la paix est une maladie comme l'amour
de la guerre.
Les nouvelles pièces de 5 fr. en or, commencent
circuler. Leur diamètre est un peu inférieur celui
du centime et de la pièce d'argent de *0 centimes;
écrierons avec la Russie tout entière: Que j mais la pièce d'or est plus épaisse et sensiblement
Dieu se lève pour que ses ennemis soient disper- j plus lourde, raison de la densité relative des mé-
sés
Sir Hamillon Seymour, ancien ambassadeur d'An
gleterre en Russie, est arrivé mercredi dernier
Berlin, venant de Saint-Pétersbourg.
M. de Castelbajac a quitté Sainl-Pélersbourg dans
la nuit du 21 au 22 février. Il doit arriver Paris
aujourd'hui ou demain.
L'escadre de l'amiral Corry, partie de Lisbonne
le i5 février, est arrivée Spilhead le ir mars. Elle
se compose de i3 vaisseaux, armés ensemble dt
702 canons.
Après un déliât très-animé, la Chamlire des com- Jeudi dernier, au Neubourg, 011 enterrait la femme
rauncs, sur la proposition de lord J0I111 Rpssell, a Pélagie Manseaux, âgée de 62 ans. Le col lège funè-
ajourné au 27 avril, la seconde lecture du bill de bre, composé de ses parents et de ses atnis, se rendit
taux. Dans la pièce d'or, la tête regarde droite,
tandis qu'elle regarde gauche dans la pièce de
cuivre. Le centime a d'ailleurs un aigle au revers,
qui n'existe pas dans la pièce d'or. La nouvelle pièce
n'a pas de cordonnet; la lianche est absolument
unie, ce qui la rend difficile saisir sur une surface
unie.
On lit dans le Courrier de TEure: Voici un
fait qui va trouver bien des incrédules, et dont plus
de deux cents personnes ont cependant été témoins.
réforme.
,au cimetière; ia fosse était préparée. 11 est d'usage.
Nous n'avons pas aujourd'hui de nouvelles du dans nos campagneslorsque le cercueil a élé placé
théâtre de la guerre. Ou commence croire qu'il y sul" 'es co,fIes tendues au-dessus de ia lusse, de
a quelque exagération dans les récits faits jusqu'ici recouvrir le tout d'un drap noir.
a quelque exager
des progrès de l'insurrection grecque.
Après avoir pris ces tristes piécaulions, on des-
La Bourse de Paris s'est raffermie avant-hier sur cend 'e cercueil, et déjà quelques pelletées de terre
un prétexte. Il s'agirait d'une mission dont le duc de venaient d'être jetées, loisqu'uu cri déchirant vint
Saxe-Cobourg serait chargé, et dont on espérerait jeler l'effroi parmi les assistants, dont la plupart
un bon résultat pour la question d'Orient. Rien iie prennent la fuite. O i croyait déjà une résurreo-
nous paraît'moins croyable. j 'iotrde la morte.qui probablemeiitélait en léthargie.
Nous sommes, au contraire, très-portés croire w A l'aide de cordes, on remonta le cercueil, et
ion par laquelle la Prusse aurait fait <M> se piéparait l'ouvrir, lorsqu'on Aperçut au fond
ferme résolution de conserver dans la ('e 'a fosse un individu qui cherchait se relever en
la déclarât
connaître sa
lutte qui se prépare, la plus stricte neutralité.
Nouvelles diverses.
M. Rixio vient de partir pour le Piémont. Son
départ donne lieu beaucoup de commentaires: l'on
affirme qu'il est chargé de retenir les chefs de Etti-
dépendance italienne qui voudraient préciter un
mouvement eu Lombardie.
Il y a quelque temps, le ministre M. Bineau fait
remettre la rédaction du Contlilutionnel une note
intercaler dans lebulletin financier. On s'empresse
d'obtempérer; mais le lendemain, le journal reçoit,
propos de cette note, un avertissement officieux des
plus sévères. A cet avertissement est annexée une
note qui la prie de se priver pendant un certain
temps de la collaboration du susdit Burat, pour les
articles financiers.
Quel avait étéle but du ministre? Avait-il un roup
de filet jeter dans les eaux troubles de la bourse,
par le moyen et aux dépens de l'infortuné Constitu
tionnel Peu importe. Mais ce qui est certain, c'est 1
que le personnel du journal aélé furieux; VI. Denain,
gérant, montrait du fond de son cabinet, le poing aux j
donnant les signes de la plus grande frayeur. On eut
bientôt l'explication de ce fiit le sieur Auzoux,
fossoyeur,après de fréquentes libations,était tombé
ivre-mort au iond de ia tosse, où il avait cru pouvoir
goûter les bienfaits d'un sommeil réparateur, jus
qu'à ce que le poids du cercueil vint ouvrir les yeux
sur ce qu'il y avait de dangereux dans sa position.
Une minute de plus, et deux mètres de terre
séparaient jamais du reste des vivants le malheu
reux enseveli sous 1111 autre cadavre. Celte lugubre
histoire a causé dans la ville une grande impression,
et ou affirme qu'Auzoux est loin d'être revenu de
celte terrible émotion.
Dixmcde. Marché aux grains du 6 Mars 1854.
SOUTE
DE GRAINS.
NOMBRE
d'hectolitres
PRIX
PAR HECTOLITRE
Seigle
PR. C.
53 00
24 00
15 86
7 07
14 00
14 00
FR C.
55 50
24 50
17 24
13 75
16 50
14 50
Orge d'hiver
Avoine
fèves
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