M. De Coene-Lahousse ayant donné sa dé
mission de maître de port au bassin, le Conseil
vient de conférer, l'unanimité, ce poste M.
Éruile Vande Yyver.
M. Van Grave, ancien élève du Collège
communal, vient de passer avec distinction,
devant le jury combiné de Gand-Louvain son
premier examen du doctoral eu droit.
^INTÉRIEUR.
Chronique politique.
ment la loi (lu 14 Mars 11)54. M. le directeur
des fortifications, colonel du génie, a écrit une
lettre concernant le maintien du mur d'enceinte
entre la fausse porte de Thourout et la porte
de Lille, alléguant l'inutilité d'un chemin de
ronde extérieur, là où le mur principal n'est pas
démoli. D'après la dépêche de M. le gouver
neur de la provincele Conseil est mis en
demeure de formuler les justes indemnités qu'il
désire obtenir en compensation du tort matériel
que produit le démantèlement de nos fortifica
tions. Un exposé de motifs est annexé ce
projet et l'assemblée décide que ces pièces se
ront communiquées MM. les conseillers do
micile, pour être discutées une prochaine
séance.
Le conseil communal, dans sa séance huis-
clos de Mardi, a renouvelé, l'unanimité, le
mandat des membres et secrétaire du Conseil
de récensement de la Garde civique. M. Boedt,
avocat, et Beke, Charles, ont été réélus, et M.
De Codt, Jules, a été désigné pour faire les
fonctions de secrétaire.
M. Hurdebise, professeur de 4'. litre pro
visoire, au Collège communal vient d'être
nommé définitivement celle chaire avec jouis
sance du traitement minimum, attaché cette
place, depuis le Lr Janvier 11)54.
Par suite du décès de M. François De Codt,
président du Bureau de bienfaisance, une place
de membre de la commission administrative
du Mont-de-piété, était devenue vacante. Le
Conseil communal vient d'y pourvoir, eu nom
mant, l'unanimité, le membre du Bureau de
bienfaisance M. Auguste Maieur.
Il—
Les ministres ont mis deux fois en délibéra
tion en conseilsi le gouvernement retirerait
ou maintiendrait le projet de loi relatif l'in
corporation des faubourgs. Ils se sont décidés
pour le maintien. Le projet sera donc discuté
par la Chambre des représentants aussitôt après
le vote du budget des affaires étrangères.
On signe un grand nombre de pétitions en ce
moment pour ou contre la réunion ces péti
tions seront déposées sur le bureau de la
Chambre, dès sa rentrée. Étoile Belge.)
Du 16 Avril au 19 inclus.
Le rappel de M. de Bunsen, ministre de Prusse
Londres, semble se confirmer. La Gazette des Poelee
de Francfort dit que son rappel sera déguisé sous
forme de congé, et qu'il est motivé sur ce que M.
Louise.de Longueil, inquiète et tremblante, cher
chait, mais sans la deviner encore bien nettement, quelle
était la cause de ce cruel changement dans son mari; elle
s'en prit un instant elle-même, elle en accusa sa propre
froideur, et le pressa dans ses bras, sur son cœur; elle
s'attacha lui comme le naufragé s'attache encore aux
écucils du rivage mais c'était vainement les bras dans
lesquels s'enlaçaient les siens restaient immobiles, le cœur
que le sien pressait restait impassible, et les écucils du
rivage rejetaient impitoyablement les efforts du naufragé.
Une seconde fétc cul lieu, laquelle assistèrent les
deux époux et madame de Saint-KstèvC; mais ni l'un ni
l'autre n'y restèrent longtemps.
Le jour suivant un ami de Longueil donna une col
lation, et pendant tout le repas, celui-ci n'osa prononcer
le nom de madame de Saint-Eslèvc.
Ce fut Louise qui, la première, laissa échapper de
ses lèvres ce nom fatal.
Et la belle madame de Saint-Eslèvc, dit-elle avec
abandon, a-l-clle fait hier, comme de coutume, sa mois
son de conquêtes
Elle avait l'air bien triste, répondit lo maître de
de Bunsen se aérait avancé plus qu'on ne le voulait
i Berlin, dans ses négociations avec le cabinet de
Saint-James.
Notre correspondance particulière de Paris fait
mention d'une lettre adressée M. de Lamartine
par Reschid-Pacha, où est exprimée l'opinion que
les corps auxiliaires envoyés Constanlinople par
la France et l'Angleterreseront bien insuffisants.
C'est l'avis d'un grand nombre de personnes com
pétentes qui connaissent les nécessités de la guerre
les difficultés et le peu de ressources que rencon
treront les armées en Turquie.
Une lettre de sir H. Seytnour au Timee explique
le lait relatif son mobilier retenu S* Pétershourg.
Il n'y a pas eu de saisie, mais on a agité la question
de savoir si l'on permettrait le transport du mobilier
par uu navire anglais, le seul qui restât h Croustadt.
La question a été résolue négativement, mais sir H.
Seyinour croit que ce^le décision est fondée sur une
erreur et qu'on y reviendra pour la rectifier.
Les dernières Tel très de S' Pétersbourg annoncent
de nombreux sinistres commerciaux. Le Time* cite
un marchand de cotons de S* Pétersbourg, StefanofT,
qui a fait une faillite de i million 17a mille fr., un
courtier de Higa, Jenson, qui en a (ail une d'un mil
lion, et Moscou, les trois maisons S. Alepeyeff, T.
Mathias et C. Kyber, dont on ne connaît pas le
passif. Il est facile de comprendre que ces sinistres
doivent se généraliser, si la Russie se voit pendant
quelques mois seulement strictement bloquée. Ses
raffineries desucre, ses manufactures de cotons, et il
yen a de considérables où l'on imprime, Moscou
notamment, une immense quantité d'étoffes desti
nées aux marchés d'Asie et de la Chine, ne pouvant
plus se procurer les matières premières de leur
fabrication, devront chômer forcément. Un autre
article, celui-ci de première nécessité, va être l'objet
d'une grande privation c'est le sel. La Russie n'en
produit pas, ce qu'on nous assure, et elle tirait ses
approvisionnements de l'étrangerd'Angleteire et
de Saint-Uhes principalement.
Les nouvelles d'Alexandrie sont du 1 avril. Elles
annoncent que seul mille hommes de troupes égyp
tiennes y ont été embarquées, et sont parties le 28
mars pour Constantinople.
La Bourse de Paris s'est mise la hausse avant-hier
sans motif connu, peut-être parce que le bilan de la
Banque n'était pas défavorable. 11 n'y circulait au
cune nouvelle, et il n'est pas besoin de dire que
personne n'y croyait la prise d'Odessa.
Les conjectures continuent sur les causes du dis
sentiment qui retarde la conclusion du traité entre
l'Autriche et la Prusse. La Correspond an ce Haca
prétend que le cabinet de Berlin voudrait y faire
insérer une clause destinée garantir non-seulement
l'intégrité de la Turquie, mais aussi celle de la Rus
sie en cas d'échec pour cette dernière. L'Autriche
aurait fermement rejeté cette clause, dit la corres
pondance précitée, s
Un des articles proposés par l'Autriche portait
que, pour le catu* faederie, c'est-à-dire pour que
l'un des contractants dût prêter assistance son
allié, il suffisait que l'état de guerre lui fût notifié
par celui-ci.
La Prusse voudrait que la guerre fût toujours dis
cutée et consentie par les deux parties. L'action de
l'une dépendrait alors toujours de l'autre, et la plus
pacifique pourrait au besoin neutraliser la plus
belliqueuse.
Le duc Georges de Mecklembourg, que l'on disait
parti le 8 pour S' Pétersbourg, était encore Berlin
le 12; il devait en partir le lendemain ou le surlen
demain.
la maison. D'abordcontinua-t-il, on avait attribue cc
changement l'absence du comte deSézieu,qui paraissait
avoir obtenu depuis quelque temps l'avantage de loucher
son cœur; mais il est revenu, et elle n'a rien perdu de sa
mélancolie, ce retour ne l'a pas empêchée de se retirer
une heure peine après le commencement de la féte; ce
qui a rendu la soirée monotone et languissante ajouta
le même interlocuteur.
On se sépara.
M. de Longueil, arrivé chez lui, n'embrassa point
encore son fils, et fut avec sa femme d'une exacte et
froide politesse.
Madame de Longueil, s'imaginent alors que son
mari avait besoin de distractions, le conduisit au spec
tacle. Durant toute la soirée, il cul les yeux fixés sur une
seule place celle qu'occupait d'ordinaire madame de
Saint-Eslèvc. La place était vide ce soir-là, et madame
de Saint-Estèvc n'y reparut pas durant plus d'uu mois;
elle affecta inéinc de se caehcr tous les regards, jusque
dans son intérieur.
[La iuite au prochain
Nos lecteurs n'ont probablement pas oublié les
réflexions du vétéran russe de 181 a, publiées cette
place il y a quelques mois, et qui firent quelque sen
sation. Le vétéran vient de reprendre la plume pour
déplorer la guerre, tout en déclarant qu'il n'en craint
pas le résultat pour la Russie. 11 rappelle encore la
campagne de 181 a et la Russie défendant avec suc
cès son indépendance contre toute l'Europe coalisée,
ayant sa tête Napoléon-le-Grand. Il ajoute
Protégée par la Providence divine, qui l'a dotée de
croyances et de résignation religieuses, d'énergie inorale
et de l'amour du sacrifice, c'est toujours victorieuse et
toujours plus forte, que la Russie est sortie des épreuves
qui lui ont été infligées. Un de nos écrivains l'a dit
Toutes les maladies que fait la Russie, sont des fièvres
de croissance. Au début de la carrière qui s'ouvre
devant nous, nous ne chanterons pas victoire, comme
l'ont fait vaillamment les honorables convives du ban
quet Napier. Avant d'entonner des chants d'allégresse,
la Russie adresse de ferventes prières Dieu et lui
demande de fortifier et de bénir son courage. Elle ne
croit pas pour son compte, comme l'a dit lord Aberdcen
pour l'Angleterre, qu'il soit encore trop tôt de prier
Dieu (séance du 24 mars); elle ne se fait pas illusion; elle
apprécie la gravité de la lutte qu'on lui offre, et sait
d'ailleurs que la défense a toujours besoin de plus de
temps pour obtenir des succès que l'attaque qui choisit
son gré le lieu et le moment propices. Mais la foi dans
la Providence divine ne nous abandonnera pas. C'est sans
forfanterie, inais aussi sans hésitation et sans décourage
ment, que nous entrons dans la voie qui nous est ouverte.
Nos premiers pas fussent-ils signalés par des revers, nous
irons jusqu'au bout pour ranimer et soutenir notre cou
rage; nous n'avons pas besoin de recourir au mensonge:
nous 11c disons pas, nous, que la yuerre sera courte
comme le font, pour tromper leurs peuples, les cabinets
des puissances occidentales. Non, nous savons au contraire
que la guerre sera longue, et nous désirons qu'elle le
soit. Certes, ce n'est pas pour le plaisir de faire la guerre,
mais parce que nous sommes convaincus que nous aurons
pour auxiliaire le temps qui sera l'ennemi de nos adver
saires.
11 paraît que des armateurs hollandais se propo
saient d'exporter des munitions de guerre. Le gou
vernement néerlandais en a été informé, et un avis
du ministre des affaires étrangères les prévient qu'ils
s'exposeraient de grands dangers de la part des
parties belligérantes, et que le gouvernement ne
pourrait accorder sa protection aux navires qui se
livreraient un trafic contraire aux obligations im
posées par le droit des gens aux Etats neutres.
Le gouvernement espagnuf-vient de desliluer M.
Ramon Sautillan gouverneur de la Banque de San-
Fernando, et M. Mier, sous-gouverneur, qui, avec
quelques membres de l'administration de cet éta
blissement financier cherchaient créer des obsta
cles au trésor et faire de l'opposition au ministre
des finances. M. Sanlillan a été remplacé par M.
Llorente.
On avait craint l'opposition du Sénat piémontais
l'emprunt de 80 millions. Cette crainte n'était pas
iondée. L'emprunt a été voté, dans la séance du 13,
la majorité de 60 voix contre 6.
M. le maréchal Saint-Arnaud est enfin parti pour
Marseille samedi dernier.
Lord Clarendon, en répondant ces jours passés
une interpellation relative au rappel de .VI. de Bun
sen et l'attitude de la Prusse, disait qu'une nou
velle mission de cette puissance était attendue
Londres. Le Standard publie une dépêche télégra
phique de Berlin, annonçant en effet que le prince
Barclay de Tolly se rend Londres, chargé d'une
mission spéciale. Le prince de Barclay de Tolly est
d'origine russe.
L «Journal de Francfort annonce, en tête de ses
colonnes, c'est-à-dire par 1111 article que l'on peut
considérer comme officiel, la signature du proto
cole de Vienne parles quatre grandes puissances.
Ce protocole, dit-il, oblige ces puissances main
tenir non-seulement l'intégrité de la Turquie, mais
encore demander l'évacuation des principautés
danubiennes comme une condition sine qua non et
comme un effet entièrement conséquent et naturel
de ce principe.
Le Journal de Francfort explique ensuite en ces
termes, la neutralité de la Prusse et de l'Autriche
La neutralité des deux puissances allemandes, dit-il,
doit être comprise dans ce sens que ces puissances n'in-
terviendrout pas immédiatement dans lu guerre qui s'est
engagée entre la Russie et les deux puissances de l'Ouest,
mais qu'elles seront obligées d'y intervenir dès que cette
guerre entrera dans des phases qui pourraient compro
mettre le principe et la base du protocole, savoir l'inté
grité de la Turquie. Ce protocole implique une solidarité
parfaite; car il défend d'entamer des négociations sépa
rées et particulières avec la Russie pour régler des points
essentiels de la question orientale, et un de no9 corres
pondants de Vienne, dont les communications émanent