JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. j Samedi, la Chambre des représentants a fixé mardi prochain la discussion de l'amende ment au budget des affaires étrangères, relatif au service de navigation entre Anvers et le Brésil. Jeudi, 4 Mal 1M4. Vires acquint eunde. USE SUIT EX BATEAU A VAPEUR, m. INTÉRIEUR. 91' 1,337. M' Année ABONNEMENTS Yprès (franco), par trimestre, 5 francs 50 c. Piiovinc.es,4 francs. INSERTIONS: Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. ïpbes, 3 niai. Pendant qu'à la Chambre, les grands finan ciers et les épluchcurs de chiffres de la droite comme MM. Osy et Deman, se posent la lance en arrêt, comme Don Quichotte contre les mou lins, le tout l'effet de foudroyer des soi-disant dilapidatiousles suppôts du cléricalisme con naissent le secret de puiser sans bruit dans le trésor public. Ou amuse les badaudseu se démèiiaut contre des dépenses utiles, et pendant que l'attention publique se trouve déroutée, les fidèles hommes d'affaires de l'épiscopat se font donner des pensions doucellcmeul et saus es clandre. Un député de Louvain, ancien ministre du roi Guillaume, le sieur Delacosle. vient d obtenir une pension de six mille francs. Voilà du désin téressement sans doute! Uii ancien ministre, admis faire valoir ses droits la retraite, en recevaul sa démission de gouverneur,obtient un cadeau annuel de six mille francs; c'est uue bagatelle. Comme c'est un des hommes d affaires de lépiscopal, on lie peut trop lui donuer et la nation doit savoir payer les glorieux services d'un homme, qui est élu par l'université catho lique de Louvaiti et son très-humble servi teur. Comme il ne s'agit pas de doter un libéral, ce n'est pas du gaspillage, mais allouer des fonds des écoles d'Agriculturequelle dilapidation I Favoriser instruction, quel mauvais emploi de l'argent des contribuables A la bonne heure, payer des pensions d'anciens ministres riches, voilà des fonds bien placés; on ne peut trop en richir les individus qui sont les humbles servi teurs du cléricalisme! D ailleurs fournir une renie viagère des fonctionnaires qui ont rendu des petits services d'amitié un parti, en trahissant leur devoir, voilà comment ou fait fructifier la fortune publique, et il n'y a que les sots qui repousseraient une générosité aussi bien placée. Si encore les feuiiles cléricales, si pieuses et si véridiques n'attribuaient pas ces méfaits au libéralisme, ou pourrait ne pas signaler ces criants abus, mais ce sont leurs patrons qui épuiseul la gamelle gouvernementale, tout en affublant leurs adversaires du uom de gaspil leurs, taudis qu'eux se drapent dans leur faux désintéressement. 11 faut eu convenir, c'est un peu violent, que de pousser effronterie jusqu'à accuser les libéraux d'inaaliabililé, tandis que les grosses peiisious sont palpées par las De Meulenaere, les Desmaisières, les Malou, les D'Auelliau, les De Theux, les D Huai t, qui lie peuvent être rangés sous la bannière libérale. El pour comble de charlatanisme, taudis que les ctiainpious de la droite veulent rogner tort et travers, leurs amis se fout donner des pensions. Rendant qu'on amuse le public aux bagatelles de la porte, on liquide une rente viagère de six mille franca, Dieu sait comment, au bénéfice d'un député clérical, counu par sou humble, dévouement aux ordres de I épiscopal. Qu'on dise* encore que le parti clérical ne défend pas solidement les deniers publics 11 les défend' d autant mieux, qu'il veut seul eu jouir elles empocher. Association agricole. AVIS. Le gouvernement vient d adresser l'Associa tion agricole de notre arrondissement 1° de la graine de tabac de Havane 2° de la graine de navet jaune avec lèle rouge; 3* de la graine de fiuta-Baga, dit uavet de Suède; 4* de la graine de carottes d'Alleringham 5° de la graine de chanvre du Piémont. Les personnes qui désirent faire l'essai de ces graines peuvent s en procurer dans les bureaux du commissariat d'arrondissement. Le vote sur l ensemble aura lien après qu'aura été discuté l'amendement relatif au service de navigation projeté entre Anvers et le Brésil. A l'ouverture de la séance, la Chambre a été informée que la pose de la première pierre de l'église de Laeken aurait lieu le lr Mai, et elle a décidé qu'elle assisterait eu corps la cérémonie. La Chambre a ensuite volé deux lois de cré dit, et entendu un rapport de pétitions. Elle a entendu ensuite un rapport de pétitions et discuté un projet de loi relatif des crédits supplémentaires au département de l'intérieur pour les beaux-arts. Au moment de voler les articles, elle ne 6'est plus trouvée en nombre. La section centrale chargée de l'examen du projet de loi relatif la réorganisation des éta blissements de bienfaisance, s'est réunie le 23 et le 29, sous la présideuce de M. Delfosse Elle est parvenue l'ai t. 33 du projet. Bar 4 voix contre 3, elle a modifié les art. 13 et 32 en ce seus que le curé ne ferait partie de plein droit, ni de la commission des hospicesui du comité de charité. Toutefois, elle a émis le vœu, qui sera consigné dans son rapport, que le curé soit appelé faire partie du comité de charité. M. Tesch a été norumé rapporteur. (soite). Ed ce moment, deux hommes qui semblaient la fois ses familiers et ses serviteurs secrets entrèrent, sans se faire précéder, dans la chambre de ce pauvre malade persécuté. L'un lui remit une missive qu'il prit et ouvrit d'une uiain défaillante, mais qui, peine l'eût-il par courue, ranima son œil et redressa son front. L'autre lui dit deux mots bas l'oreille qui le chatouillèrent dou cement ce qu'il parait; car il n'en fallut pas davantage pour le replacer tout d'une pièce sur ses deux jambes. C'est singulier, dit-il d'une voix maintenant ferme et rassurante pour sa santé, c'est singulier l'effet que produit une bonne nouvelle sur les organes de l'homme le plus affaibli. On se retrouve, ou se retrempe, on se refait jeune et gaillard Allons, mes petites nièces, ce Lon monsieur de Fabert qui vous aime tant, et cette bonne madame de Fabert; une véritable amie, qui vous a choyées Sedan comme si vous eussiez été ses enfants; sa sœur, sa charma nie sœur, une tante pour vous tout cela se porte bien et vous embrasse de tout son cœur. Allons, allons, mes petites nièces, réjouissez-vous, riez, folâtrez Cela est de votre âge, et j'y prendrai plaisir. Et vous, mes amis, donnez-moi des cartes jouer et amenez-moi quelques-uns de ces bons habitants de Bouillon pour que je leur rende un peu de leur argent. Monsoigncur, répondit sans se géuer un des deux On nous écrit de la Panne: Un brick de commerce, portant pour toute indication le nom deRise,de nation inconnue, chargé d'acier et de sapiu du nord abandonné de sou équi page et dont le gouvernail a été emporté par une leuipcle, a fait côte ici, le 30 Avrildans l'après-diner. il a été saisi par la douane. Vendredi, la Chambre des représentants a adopté le budget entier des affaires étrangères. On lit dans le Moniteur universel Une dépêche télégraphique de Belgrade, eu date du z7 avril, 6 heures du soir, annonce que les Busses ont éprouvé un échec considé rable Tcheriiawoda, et qu'ils viennent d éva cuer la Pelite-Valachie. Tcheruawoda est situé entre Hassowa et Hirlchowa, l'ouest de Kusleudji, dans la Dobrulscha. hommes auxquels il s'adressait, ils ne veulent plus venir, les habitants de Bouillon, ils disent que vous les trichez. Eh bien qui est-ce qui dit le contraire Ils ne savent donc pas, les marauds, que je ne joue ainsi qu'avec j mes amis, et que, pour eux aussi bien que pour moi, lu carte est libre pouvu qu'elle soit adroite. Ah très-certai nement je tiendrais scrupule d'avoir sur ma conscience ceci de leur monnaie, continua-t-il en faisant craquer l'extrémité de son ongle, s'ils m'avaient seulement pris une fois sur le fait. Mais au surplus, nous nous passerons volontiers d'eux, n'est-ce pas, mes bons autis Allons, d'Artaignan mon mousquetaire bonnes fortunes mets-toi ici et jouons ensemble ça te vaudra du bien. Il faudra donc que votre Eminence me fournisse la monnaie, répondit celui-ci, pour que je tienne contre elle car, tel que je l'affirmej'ai usé mon dernier louis son service. Ah d'Artaignan, mon ami, mon fidèle, reprit l'éminence appelant ses larmes l'œil, ne dis pas de ces choses qui me fout de la peine Tu sais bien que ces coquins m'ont dépossédé, ruiné, que je suis pauvre m'en faire honte moi-même; lu suis bien que je l aime, que je t'ui promis, avec l'aide de Dieu, un beau poste da capitaine-lieutenant aux mousquetaires du roi D'Artai gnan, mon aini, ne nie boude pas, voyons; emprunte quelques louis de Lionne qui en a toujours sur lui, et jouons. Mais, dit l'outre homme que l'on avait nommé de Lionne, votre Éminence sait bien au contraire que je j u'ai sou ni maille depuis les derniers voyages secrets! qu'elle m'a ordonne de faire pour arrêter, en son absence, les progrès de M. le coadjulcur et pour sonder les inten tions de M. le Prince après sa prison du llavre-de-Grâce. Et loi aussi, de Lionne reprit l'emmence sur le même ton. Vous verrez que tous mes amis inc man queront la fois; c'est toujours comme cela dans le malheur. De Lionne, je l'ai pourtant dit que j'ai iinsginé, pour mon retour aux affaires, une jolie petite monnaie rouge l'usage du peuple, et qu'il y aura sur la refonte qu'elle nécessitera deux cent mille écus gagner, dont dix mille pour les loyaux services, de Lionne Et tu te plains Ali coquin, continua-t-il en souriant, tu ne trie montrerais pas le fond de les poches Montre-le Et prête un peu quelque chose, voyons, ce pauvre d'Artaignan, qui bien vraiment, lui, est gueux comme un mousquetaire; car ces gens-là ne savent rien écono miser... Ou bien, si tu l'aimes mieux, de Lionne, joue loi-mémc avec moi. Monseigneur, il me vient une idée, interrompit d'Artaignan, si votre Éiuinence voulait seulement m'a- vancer une année de inon traitement sur la place de capitaine-lieutenant qu'elle a la bonté de me promettre depuis si longtemps, je pourrais jouer tout de suite arec elle sans l'aide de M. de Lionne. Sans doute, ajouta ce dernier; ou bien si mon Eminence voulait pareillement me compter par avance mille écus sur les bénéfices de la petite monnaie du peupleje m'offrirais de grand cœur lui tenir respec tueusement tétc. Ah vraiment, ce n'est pas du tout bien ni d'un

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1