nouvelles diverses. La Gazette national» de Berlin dit de son côté Ce ne sont pas seulement des motifs politiques qui ont déterminé l'évacuation de la Petile-Valdchie, mais aussi le changement total du plan d'opération. On peut dire que le corps russe devant Knlafaldans sa position défensive, a perdu de son importance, puisque l'offensive a été prise ailleurs et que la_concentration des forces,est indispensable. La Patriede Paris, dit aussi que l'évacuation de la Pet ile-Valachie est prwsq ut coin plèle, et elle ajoute Les Russes avaient besoin de toutes leurs forces vers le centre de la ligne du Danube, pour faire réussir leurs tentatives d'invasion. Ils ont resserré leur ligne d'opéra tion et ne menacent plus les frontières de la Servie. Le Moniteur français confirme la nouvelle de l'explosion de la poudrière de Croristadt que nous avons annoncée. Nous sommes sans nouvelles des hostilités, Une dépêche de Vienne parle du bombardement d'Odessa sous la date du 22. Une petite escadre prussienne, composée d'une frégate et de deux corvettes, a quitté, le 9 avril, la rade de Cadix, se dirigeant, h ce qu'on piésume, vers la Baltique. La session des Chambres prussiennes a été close le 29 avril. Nous avons par plusieurs côtés la fois, des dé pêches télégraphiques annonçant le bombardement d'Odessa. Mais ces dépêches ne concordent pas en tre elles. Suivant l'une, une partie de la ville serait en ruines; suivant uneautre, aucun dommage ne se rait résulté du bombardement du 22; une troisième dit que huit bâtiments russes et un autrichien au raient été brûlés; et brochant sur le tout, le Sun de Londres prétend que l'escadre russe sortie de Sé- foastopol venait mettre les escadres assiégeantes entre deux feux, que l'escadre anglaise serait alors partie d'Odessa pour lui offrir le combat, qu'elle aurait refusé. Nous nous bornons rapporter ces versions diffé rentes. La suite les éclaircira sans doute. Des nouvelles de Coosiantinople du ao,disent que les Russes étaient Karassou. Leur échec Tcher— nawoda devient donc de moins eu moins vraisem blable. Tous les journaux étrangers se préoccupent de l'évacuation de la Petite-Valachie par les Russes, et pas un seul ne lui donne des motifs exclusivement politiques. Le Timesâ\\ qoecelte retraileesl la meil leure preuve de l'habileté consommée avec laquelle Omer-Pacha avait choisi la position de Kalalat. L'automne dernier, dit-il, on considérait l'aile gauche de l'armée lui que comme le point le plus ex posé une attaque, et lorsque des personnes com pétentes discutaient les éventualités de la campa gne, ce que l'on considérait comme dangereux pour les Turcs, c'était que l'ennemi tournât leur position par la Servie et par une marche sur Sophia. Ou explique d'une manière assez plausible l'ac cueil qui a été lait par les canons russes, au bâtiment vapeur anglais le Furioutqui s'était présenté en parlementaire devant Odessa. O11 se rappelle qu'il y a quelque temps, une autre frégate anglaise, la Rétribution s'était introduite dans le poi l de Sébas- lopol, sous prétexte de remettre des dépêches, et que ses officiers étaient parvenus dresser le plan des batteries intérieures. Les journaux anglais et fran çais ont fait grand bruit de cette affaire, et naturelle ment les Russes s'en sont émus. Pour prévenir le re tour de pareilles tentatives, il parait que l'Empereur a donné ordre qu'à l'avenir, tout navire qui se pré senterait devant un port russe fût reçu coups de cation. Le prince Woronlzoff, en quittant le Caucase, a annoncé qu'il espérait reprendreso:i commandement dans six mois, et qu'il serait remplacé jusque-là par le général de cavalerie Read. Celui-ci a débuté par mettre en état de guerre tous les districts du gou vernement de Koutaïss. Le journal politique, Die deutsche Folkshallese prononce très-énergiquemenl en faveur de la parti cipation de l'Allemagne la guerre contre la Rus sie, et dit savoir de source certaine, que le Saint-Père désire également que l'Autriche s'allie aux puissan ces occidentales. D'après une lettre de Saint-Pétersbourg du 23 avril, le gouvernement vient de décréter un nouvel impôt de guerre, qui s'élève 3oo roubles d'argent pour les négociants de première classe, 160 roubles et 100 roubles pour ceux de la seconde et de la troi sième classe. Tous les propriétaires doivent aban donner 10 p. c. de leurs loyers. Nous avons mentionné dernièrement un bruit re cueilli par les journaux français, et d après lequel des agents russes cherchaient s nouer en Portugal les intrigues iniguélistes. Le Journal de F Empire y revient aujourd'hui. 11 prétend lue des agents rus- les parcourent en ce moment le pays, et s'efforcent l'y accréditer le biuit que le Tzar, eu provoquant es grandes puissances, a pour but de réédilier sui ons Ls trônes, les principes et les représentants de a légitimité. 11 ajoute que, depuis six semaines, il a paru Lis bonne plus de voyageurs russes que l'on en avait vu en six ans que la légation russe n'est pas étrangère ti la propagation de ces bruits, et qu'enfin, ces faits sont l'objet des préoccupations du gouvernement. Ces préoccupations toutefois ne paraissent pas très-grandes; car, suivant le Journal de F Empire lui-même, elles n'empêchent pas les préparatifs de voyage du jeune Roi de se poursuivre avec activité. Sou départ paraît fixé au 16 mai prochain. Le jeune Pioi visitera successivement l'Angleterre, la France, la Prusse et l'Autriche, pendant un voyageauquel ou assigne une durée de six ou huit mois, Le maréchal duc de Terceira accompagnera le Roi, qui s'embar quera pour l'Angleterre sur le bâtiment vapeur le Mindello.el sera suivi par la corvette vapeur Je Duque de Saldunha. La section du chemin de fer d'Alexandrie Kafer- zeïyal est livrée la circulation depuis le 4 avril mais provisoirement, les convois venant de Kafer- zeïyat s'arrêtent un endroit appelé Kendji-Osman, distant d'environ 12 kilomètres d'Alexandrie. Des accidents survenus sur différents points la chaus sée établie sur les Lords du lac Maréotis, entre Ken- dji-Osman et Alexandrie, ont nécessité des travaux de consolidation qui seront, du reste, bieutôl ter minés. Le Sémaphore de Marseille donne les détails sui vants sur le uauiiage de F F.rcolanedans lequel ont si malheureusement péri les daines Renkiii-Flagon- tier, de Ver viers Hier malin, les habitants de uotre cité ont été douloui eusemeut impressionnés par la nouvelle d'un horrible sinistre maritime qui a eu lieu en vue des côtes de la Provence. Dans ia nuit du i5 de ce mois, entre Antibes et Nice, a minuit et demi et par un temps affreux, il y a eu rencontre entre le paquebot eu 1er hélice la Sieilia et le vapeur 1 Ercotune. «Le premier de ces navires, du port de 1,200 tonneaux, avait quitté (Marseille la veille pour effec tuer son premier voyage transatlantique, eu faisant échelle dans les poi ls d'Italie; le second venait de Gênes et se rendait Marseille. L'Ercolatio, pris par letraveis et atteint dans le flanc par la Sieilia, a sombré instantanément. Une dépêche télégraphique transmise de Gênes Marseille l'arrivée de la Sieilia. a lait connaître cette horrible catastrophe sans eu donner les détails. Elle portail seulement que 37 passagers et 11 marins avaient péri. Sur ce nombre, quatre personnes que l'on croyait parmi les inortssout arrivées hier Marseille. Ce sont (rois marins et un passager anglais qui, se trouvant au moment de l'accident l'arrière, ont eu la présence d'esprit de se jeter dans le canot qui y était suspendu et de le dégager pendant que le navire sombrait. L'embarcation s'est ainsi trouvée flot au moment où l'Ercolano s'engloutissait, mais ce n'est que par miracle qu'elle n'a pas elle-même éié en traîné* dans le gouffre qu'il venait de creuser. Après avoir pirouetté affreusement, elle a été portée par la mer jusqu'au rivage, car les naufragés manquaient de rames pour la faire avancer. Ou ignoie encore quels sont les marins et les passagers embarqués sur FErcolauo qui ont pu être sauvés par la Sieilia. Le premier était un des plus beaux paqne bols de la Compagnie napolitaine. 11 faisait depuis longtemps les voyages de Naples Marseille. On écrit de Turin Deux vapeurs napolitains, FErcolano et le Sieilia se sont heurtés Villefranche près de Nice, et le premier a coulé bas 33 'personnes ont péri 35 oui été sauvées. Au nombre de ces dernières, se trouvait sir Robert Peel, membre de la Chambre des coin- rnuiies et fils de l'ancien premier ministre. 11 doit la vie un miracle. Au nombredes victimesdecedésastre, se trouvent la ieitiuie et la belle-sœur de M. Reiikin-Flagoulier, de Vei viers. Ces dames étaient allées la rencontre de ce dernier, qui avait passé l'hiver eu Italie pour douner des soins sa santé. Tous trois se trouvaient eu revenant en Belgique, bord de F Ercolano qui a coulé iond. M. Reukin lui-même, qui se trouve au nombre des personnes sauvées, a transmiscelle triste nouvelle k Verviers, par une dépêche télégraphique datée de Gênes du a5. Les 5* et 6* volumes de la Bibliothèque de» Che mine de fer, qui viennent de paraître, forment un ouvrage complet, qui a pour titre: Mémoires anee- dotiques et secrets du temps de Louis XIFLouis XF et Louis XFI. Remplis de récits piquants, curieux et nouveaux, sur ces trois 1 ègnes, sur les habitudes privées de ces trois'roi s, sur les dames de la cour, sur les courtisans etc.enrichis de notes nouvelles, ces mémoires méritent également de fixer l'attention des lecteurs sérieux, parce qu'ils font partie du domaine de l'histoire. Extraits des papiers de M™* Campan, de Mmc du Hausset, etc., on ne saurait en coulesier l'authenticité. C'est en publiant de pareils livres que l'éditeur, M. Ch. Fanderauieera, continuera k assurer le succès de sa Bibliothèque des Chemins de feret, ce sujet, il annonce tous ses souscripteurs, dans sa préface des Mémoites cités plus haut, que l'abolition de la n contrefaçon ne l'empêchera pas de continuer publier d'excellents ouvrages, et que, sous ce rapport, la Bibliothèque des Chemins de fer con- tinuera k méiiter les honorables suffrages dont elle se voit entourée depuis son apparition. Nous nous faisons volontiers l'écho de ce rensei gnement, parce que celte publication mérite réelle ment les encouragements de la presse, et parce que l'industrie nationale y est directement intéressée. Ou écrit de Louvain: Le nommé Ferdinand Vangramberen,quia com mis un assassinat sur une jeune fille de Velthem- Beyssem dans la soirée du 20 avril, est venu se con stituer prisonnier après avoir erré pendant quatre jours dans les environs de cette ville. La victime, qui a reçu cinq coups de couteau, est sur le point de succomber k ses blessures. On lit dans le Journal de Bruxelles Une somme de près de 41,000 fr. toute en pièce» d'or moderne, a été trouvée récemment sous un des bancs de l'église d'Ainoniues, arrondissement de Marche, par des ouvriers occupés aux réparation» de cette église. Vendredi, su marché de Louvain, il y avait déjà une grande quantité de petits pois. Usont été vendus un prix exorbitant. M. l'abbé Coquereau, aumônier en chef de l'esca dre de la Mer-Noire, après avoir organisé Pari» tout ce qui regardait la nomination et la destination des divers aumôniers dont nous avons annoncé l'embarquement, s'est embarqué lui-même sur le f.ouqsor, mercredi dernier, se rendant Constanti- nople. On lit dans la Revue et Gazette des Théâtres: Les vingt-cinq premières représentations de F Etoile de Nord ont produit 155,000 fr. de recette brute. C'est une moyenne de 6,200 francs par soirée. Les auteurs ont perçu 2 1,700 fr. de droits; la part des hospices s'est élevée 14*090 fr. 90 c. Un comptoir célèbre, parmi les rogomistes, où »e vendent les prunes et les chinois, feue la mère- Moreaux, place de l'Ecole, près le Pont-Neuf, vient d'être vendu plus de »5o,ooo francs. C'est la moitié du prix d'une étude de notaire de première classe. M"" X... assistait dimanche la messe, dan» l'église S' Nicolas. Pendant l'office, elle sentit un mouvement s'opérer dans la poche oùétait sa bourse: elle y porta vivement la main et en retira uneautre main, celle d'une jeune fille d'une vingtaine d'an nées, qui se tenait près d'elle. M"10 X... serrant vigoureusement le poignet de la voleuse, l'entraîna sans bruit et sans scandale hors de l'église et la remit entre les mains de la police. Amenée la perma nence, la jeune fille a déclaré se nommer Clémence O..., demeurer rue de l'Empereur et exercer la profession de modiste. Elle a déjà subi deux empri sonnements Anvers pour des faits stmhlable». Dixmcoe. Marché aux grains du lr Mai 1854. SORTE SOMBRR PRIX I»E «ItAlNS. d'hectolitres PAR HECTOLITRE. FR. C. PR. C. 31 50 32 00 23 00 24 00 Orge d'hiver 11 03 13 96 8 98 11 97 15 14 1G 00 l 16 00 16 50

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 3