INTÉRIEUR. Chronique politique. penses que n'a pas faites M. De Theux et pourtant ce ministre qui a toutes les sympathies «le MM De Mau et Osy a dépensé, en 20 mois, en créditsextraordinaii es 5.300.000 fr ce qui. évalué raison de 60 mois, feront la bagatelle d« 15.900,000 fr. De quoi vous plaignez-vous donc? M. Rogier a ainsi opposé une foule d'autres chiffres qui tous parlent en faveur de son administration. Il n y avait rien répondre cela aussi ni MM. De Theux et Malou, ni MM. Deschamps et De Decker n'ont essayé de répondre. M. Osy seul s'est levé et a balbutié quelques parole* pleines de bel et de rancune et la Chambre a voté les crédits une majorité de 41 voix contre 14. Nous lisons dans le Volksrriend L'organisation de 'a Garde civique, dans les communes rurales, donne lieu aux bruits les plus absurdes ici l'on débile que la Garde civique sera tenue faire un service de pa trouilles, là l'on donne l'assurance que le pre mier bail sera mobilisé et I on se piail ainsi semer la défiance et l'inquiétude. En présence de ces rumeurs, nous avons cru devoir prendre des renseignements des sources officielles et nous pouvons donner l'assurance qu il ne s'agit pas plus de mobiliser la Garde civique que de la faire patrouiller. Le gouvernement veut simplement exécuter la loi qui prescrit que là où la Garde ett non active elle soit orga nisée jusqu'aux élections inclusivement. C'est afin de satisfaire celle exigence de la loi qu'ont lieu les élections fixées au 12 de ce mois, et une fois celte formalité remplie, la milice citoyenne ue continuera exister que sur le papier. Le Sénat est convoqué pour mardi, 9 de ce mois, 2 heures. Mardi, la Chambre des représentants a voté le crédit demandé pour rétablissement d'un service de navigation eulre Anvers et le Brésil, et adopté ensuite le budget des affaires étran gères. Elle a aussitôt après, entamé la discussion du projet d loi relatif la réunion des faubourgs la ville. Jeudila Chambre des représentants a con tinué la discussion du projet de loi relatif l'annexion des faubourgs la ville. Cette discussion qui excite un vif inléiél, attire un public nombreux la Chambre. Hier on a entendu pour le projet, un excellent dis cours de M Ch. de Brouckere, bourgmestre de Bruxelles. Après lui M. Verhaegen a parlé contre. M. le ministre des finances a présenté le cré dit supplémentaire de 100 mille francs pour Deux jours après que le cardinal eut fait parvenir par d'Artaignan, soiis de grandes apparences de mystère et comme si elle avait été écrite son insu, la lettre de sa nièce au camp d'Amblenionl cl dans les mains du jeune roi lui-même; je vous dirai ce qu'il advint, continua le docteur; mais comme je veux rester fidèle mon habitude de ne raconter les choses que sur le lieu qui leur servit de scène, sortons d'aburd de cette maison et repassons ce pont. Nous tournâmes, sur l'autre bord de la Scmoy, le roc Il pic sur lequel s'élève le château dans une presqu'île, et nous nous trouvâmes dans un second vallon que partage la rivière et qui s'ombrage d'un côté du revers des méincs hauteurs et de l'autre de la longue et prédominante cèle boisée qui fait face au vieux fort. Le docteur reprit Donc, deux jours après, un jeune homme de superbe prestance, de noble visage, se glissait, sous un déguise ment qui n'était passant grâces, quoique des plus cham pêtres (c'était au te ps dcsTirciS et des Céladons), le long de ces |»etites baies que vous voyez là sur la droite de l'eau. Il était suivi d'un geniilhomiue qui ressemblait fort ce d'Art.iignan que j'ai souvent nommé. Sur un signe qui lui fut fait par l'autre, ce dernier se tint distance. Bientôt une jeune et jolie fille montra sa léte incertaine et coquette entre deux touffes d arbrisseaux puis soule vant ses pss légersregardant autour d'elle comme une eafant craintive, elle s'avança un peu d'une personne qui, indemniser les éditeurs belges frappés par la suppression de la contrefaçonet celui de 50 mille francs destiné l'exécution du traité conclu a«ee la France. Vendredi, la Chambre des représentants a terminé la discussion du projet de loi relatif la réunion des faubourgs la ville. L article lr du projet, qui contenait le prin cipe de la réunion, a été rejeté par 67 voix contre 26 et 2 abstentions Le Journal de Bruxelles dit que M. Henri de Baillet. député d'Anvers, et M. Sinave, député de Bruges, renoncent leur mandat parlemen taire. Avant-hier, 3 heures, S. A. I. l'archidu chesse Maiic-Dorothée a visité l'église des SS. Michel et Gudule, et ensuite l'Hôtel-de-ville. S A. I. était accompagnée du duc et de la du chesse de Brabant. Deux voitures de gala ont conduit LL A A II. cl UB. A la collégiale, les augustes visiteurs ont été reçus par M. le curé-doyen Verhoustraeten qui se trouvait l'entrée près du portail de la plaine Saiiile-Gudiilela téte de son clergé. A I (lôlel-cle-ville, LL. AA. II. et BR. ont été reçues par M. Ch. de Brouckere, bourgmestre, et MM. les échevins. tous en grand costume Quelques conseillers s'étaient adjoint s aux rnetn- bies du collège pour cette réception. La visite de LL. AA. a duré un quart d heure, comme Saiute-Gudule. Après avoir parcouru les salles principales de I ilôtei-de-ville elles ont visité également Iexposition de la tombola en faveur des pauvres, qui vient d'être close. Après celle visite. 6. A. 1. M'"* larchidu- chesse, ainsi que LL AA BR le duc et la duchesee de Brabant sont retournés au château de Laeken, où il y a eu dîner de famille, l'occasion de la fête patronale du prince Phi lippe, comte de Flandre. L'Émancipation assure que le ministère se piopo.se de pré.seiiler aux Chambres un projet de loi allouant aux éditeurs belges une indem nité de 100.000 fr., motivée sur le dommage que leur cause la 'convention littéraire conclue avec la France Le même projet de loi renfer mera une demande de subside de 40,000 fr. pour la remise exécution de ce traité i Du 4 Mal an C iuclus. Avant-hier au soir, eu recevant par le télégraphe la côte de ta Bourse de Paris, arrivant a eu une foi tu hausse, nous a viuns pensé que lus.spécula leurs avaient appris un grand succès ton lie lus Busses, la prise d Odessa tout au mollis. Le télégraphe est venu nous détromper hier malin. Odessa a été peine boni bar dée quelque peu le 12 lu bombardement a cessé le a3, et le 24 les Hottes sont allées se promener ail— h 111 s. Voila tout sur un signe d'elle, se tint également distance. Un double petit cri, aussitôt comprimé, l'ut peine en endu, et une scène comme on en voit dans les romans de lu Scuuéiy ou dans la Bérénice de Racine se passa ici entre deux amans qui se retrouvaient après trois mois d 'absenco. C'était de grand malin que cela avait lieu. Deux amants seuls et leurs complices pouvaient être sur pied une heure aussi fraîche; et cependant un homme eu jusle-su-corps gris, qui 11c paraissait nullement préposé la garde du château, déjà, du h tut de la tour d'Autri che, jetait sur le vallon un regard injui 1. N'y voyant pas d'assez près sans doute, ou peut-être craignant qu'on lie le remarquât, l'homme au justc-au-eorps gris descen dit par les pus-de-souris de cette espèce d'escarpe qui furme la jonction du ces deux arches suspendues, et il plongea sans danger d'être aperçu son œd vif et profond, par eu perpendiculaire mâchicoulis, dans toutes les ob scurités du ce vallon, jusqu au pied du rocher. Après quoi il releva subitement son front incliné, partit comme un éclair, descendit je ne sais comment du château, et lumba comme la foudre a six pas des deux amants. bien! hé bien! sécria-t-il en joignant les mains, I aurait-on jamais supposé, qu'une fille «le l'illustre baron romain Lorcutio Mancini, une petite-fille de l'illus trissime seigneur Paolo Mancini, une nièce, la plus chérie des nièces de l'émincntissimc cardinal Mazzarini, ternirait ce point l'honneur de sa maison, qu'un inconnu, La hausse des fonds d'où ..venait-elle? De la rareté des litres, résultat du'système des escomptes, au quel le parquet des agents du cita ge su livre régu lièrement. Du côté de la Ralliquc, les dépêches portent que sir Charles Nupier surveillait HcUiuglors avec une partie de sou escadre, et que l'autre partie bloquait le golfe de Bothnie. Nous avons dit hier que les journaux étrangera étaient unanimes h expliquer par des raisons pure ment stratégiques, l'évacuation delà Pelite-Valachi*. Mais voici bien une autre affaire. Des lettres adres sées d'Orsowa, 24 avril, la Preste de Vienne, don nent entendre que la retraite des Busses pourrait bien n'être qu'un piège tendu au commandant de Kalafat pour l'attirer hors de ses retranchements et l'uitaquer ensuite éuergiqueiiienl, attendu que, d'après les escarmouches qui ont eu lieu jusqu'ici, 011 a fini par comprendre qu'il était fort difficile de s'approcher des Turcs dans le voisinage de leurs retranchements. Le Moniteur français publie une dépêche télé graphique du Vienne, du -'o avril, confirmant le fait du bombardement d'Odessa. Mais il en fixe la date au 23 et n'eu dit pas le résultat délnitif. Il ne dit pas non plus, comms la dépêche de Vieillie de lundi, que les flottes se soient retirées le 24. Mardi le Corps Législatif de France n discuté un projet de loi qui abolit la mort civile. Le gouverne ment et la Chambre elle-même, en adoptant le projet, se sont montrés pins sévères pour les con damnés politiques que pour lus autres. Une dépêche télégraphique de La Haye annonce que le projet du conversion de la dette a été retiré. I.e nouveau ministre des finances, M. Vrolik.a mo tivé ce retrait sur la situation politique de l'Europe qui n'est plus la même qu'à l'époque où la mesure fut proposée; mais il est permis de noire qu'en réalité le gouvernement hollandais a reculé devant l'opposition que le projet avait rencontrée et qui laissait peu d'espoir de lu voir adopter. Une députa lion d'importateurs hollandais de grains russes doit êtreenvoyée Londres, afin de solliciter du gouvernement l'autorisation d'embarquer durant l'été, dans les ports russes, en destination de la Hol lande, de fortes quantités de seigle et d'aulres.céréa- les achetées pendant l'hiver et payées l'avance. Les ratifications du traité d'alliance austro-prus sien ont été échangées avant-hier Berlin. Le gouvernement français vient d'obtenir du Corps-Législatif, le vote du projet de loi d'après lequel les condamnés aux travaux forcés subiront leur peine dana des établissements pénitentiaires, aux colonies. Il a été constaté dans le débat, que la mortalité avait été très-grande parmi les déportés h Cayenne, et un député a soutenu que, malgré l'amé lioration signalée depuis, elle était encore de 25 pour cent. A la date du mail'escadre française de la Bal tique était encore Deal. Elle y attendait 1111 chan gement de vent. Rien de nouveau du bombardement d'Odessa. La Correspondance autrichienne publie des détails des quels il résulte que les amiraux n'ont pas voulu le pousseï loin, mais prendre seulement une revancho des coups de canon tirés contre la frégate le Fury. Rien ne vient confirmer la supposition que les Russes n'évacueraient la Petite-Valachie que par une feinte de guerre, pour attirer les Turcs hors de Ka- un vil archer, un retire, un de ces misérables frondeurs, peut-être, qui persécutent la jeunesse de notre auguste roi... Tout beau éininent cardinal interrompit le jeune homme, dont l'orgueil ue put dévorer ces insultes étudiées. Le cardinal, car s'était encore le Mazarin, qui avait amené dessein eu snpcrbc tout beau joua sou dain, en acteur consomme, l'ébaliisscmcnt, la confusion, le plus profond respect, tandis que sa nièce retenait de son mieux un léger souris prêt se trahir sur ses lèvres. Ah sire Mon roi mon auguste souverain 1 balbulia-t-il, que Votre Majesté me pardonne si... Mais, reprit-il comme en se rassurant, et Votre Majesté elle- même 11e pourrait vouloir que la nièce chérie entre toutes de son plus affectionné sujet, du son plus zélé serviteur, de son dévoué ministre, d'un prince éinineut du l'Église catholique et romaine, s'oubliât ce point... D'être la maîtresse d'un roi de France, acheva, mais sans colère ni dédain Louis XIV. Pourtant Diane de Poitiers l'était bien de notre aïeul François de cheva leresque mémoire! Mais, rassurez-vous, monsieur le cardinal, ajouta-t-il en tendant une main affectueuse Mazarin, je destine mieux que cela la nièce de mon plus dévoué ami. Les veux du cardinal éclairèrent de joie et d'espé rance. (ta suite et fin au prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 2