Nouvelles diverses.
lafat. Tout, au contraire, du moins jusqu'ici, prouve
que le maréchal Paskiewitch n'a ordonné ce mouve
ment que pour prendre avec vigueur l'offensive du
côté opposé.
Y!Ami du soldatde Vienne, dit que ta tâche pri
mitive du corps commandé par le général LipraCidi,
devant Kalafat, avait pour but de s'emparer de cel (e
position, pour opérer la jonction des Russes avec les
Serbes et les Monténégrins, ce que prouve suffisam
ment l'appel aux armes du prince Danielo. Ce pro
jet été déjoué par les bonnes dispositions prises
par Omer-Pacha Widdin et k Kalafat. Ne pouvant
entamer ce» points sans s'exposer de grandes pertes,
les Russes ont dû se retourner d'un autre côté.
Nous venons de parler de la proclamation du
prince Danielo. On avait affirmé et nié tour tour
la neutralité des Monlénégi ins. Celte proclamation
ne laisse plus de doute sur leur attitude. Le prince
Danielo a appelé son peuple aux armes contre son
ennemi mortel, pour la défense de la sainte croix,
de l'église orthodoxe et de la patrie. La main de la
Russie est visible dans ce document. Mais l'Autriche
a un grand intérêt obtenir que les Monténégrins
ne bougent pas,et elle s'y emploiera sans doute. Elle
doit se hâter, car les hostilités ont déjà commencé
200 Monténégrins, commandés par le vayvode Pe-
trowich, ont attaqué un convoi turc près de Silvia
ils ont été rcpnussés, il est vrai; mais ils sont vindi
catifs et intrépides; ils reviendront la charge.
Le duc George de Mecklenbourg-Strélitz, venu
Rerlin, il y a six ou sept semaines, avec de préten
due» propositions pacifiques du Tzar, et que l'on
avait fait repartir deux ou trois lois pour Saint-Pé
tersbourg, n'a quitté Berlin que le 1* mai. La Mou -
velie Gazette de Prusse dit qu'il doit prendre un
commandement Revel.
Des nouvelles de Rome du 24 avril, disent que le
Pane est malade d'une fluxion de poitrine, et qu'il a
fallu le saigner plusieurs reprises, ce qui a calmé
la forte toux et les douleurs dont souffrait Sa Sain
teté.
Nous devons dire, toutefois, que l'Univers publie
une leitredu a5, où il n'est rieri dit de la maladie du
Saint-Père. Le Journal de Home île la même date n'en
dit rien non plus.
La Bourse de Paris du 4 est venue en hausse. Ce
mouvement est très-bien expliqué par les escompte»
«t les nouvelles politiques 11 y entrent pour rien.
Cesescornptesonl été très-bien trouvés pour décon
certer les spéculateurs la baisse, mais ils consti
tuent uti état de choses entièrement factice, et l'on
peut dire que la liberté di-s transactions n'existe
plus. Est-ce un mal, esi-ce un bien Ou en pensera
ce qu'on voudra; nous nous bornons constater le
fait.
La hausse aurait été favorisée, dit le bulletin de la
Pressepar la nouvelle d'une victoire décisive
d'Omer-Pacha sur les Russes. Une victoire décisive
On d irait que celui qui écrit cela ne comprend pas
la valeur des mots. Si la victoire a été décisive, les
Russes sont définitivement mis bas et doivent
demander merci. Or, il s'agit d'autant motus de
cela, que la piélendue victoire décisive est un rêve
accueilli par le Times chose vraiment incroyable
pour un journal de celle importance. Nous connais
sions ce rêvedepuis hier,et nous n'en aurions certes
pas parlé si la Pressé ne nous en avait fourni l'oc
casion. Dans ce rêve, le Times dit qu'Oiner-Paclia,
la tête de 70,000 hommes, amait battu le général
Luders, entre Silistrie et Rassovva, et aurait mis les
Russe» dans une déroute complète. Ceci se serait
passé le 20 avril. Or. nous le demandons: si une
grande bataille (et c'est une grande bataille que celle
où 70 mille hommes se trouvent engagés d'un seul
côté) avait été livrée le 20 avril, n'en aurions-nous
pas appris, trois ou quatre jours après, des détails
certains
Dans une autre partie du journal, la Presse dé
ment elle-même la noutelle duTimes. Il reste ce
fait que quelques spéculateurs ont cru celte vic
toire, et se sont tins la hausse là dessus. Grand bien
leur tasse
Au milieu de ce déluge de fausses nouvelles d'O
rient, on est heureux de rencontrer quelques détails
sur la vérité desquelles on puisse compter. Tel est le
cas pour la relation d'une croisière faite par deux
frégates et une corvette vapeur des flottes combi
nées, sur une partie de la côte européenne de la Mer-
Noire. Cette relation a paru d'abord dans le Consti
tutionnel. Outre l'intérêt qu'elle présente, elle fuit
comprendre les immenses difficultés de la guerre
qui commence, et l'étendue des efforts qu'il faudra
laiie et des forces qu'il faudra déployer contre les
Russes, que l'on von ai liés chaque pas par la popu
lation grecque de Turquie, passant le Danube sur les
bateaux que leur préparent et leur fournissent les
Grecs, taudis que les troupes irrégulières d'Omer-
1 Pacha massacrent les chrétiens et incendient leurs
habitations. Tout cela est cou-talé par le récit des
officiers qui ont vu par eux-mêines ce qui se passait
aux bouches du Danube, Kuslendji et sur d'autres
points de ces parages.
Le correspondant de Parisétait très-bien informé.
Le Moniteur français publie le décret qui rétablit
la garde impériale.
croyant sans doute la jeter dans la boîte. Lorsqu'on
vint le relever de faction, le soldat s'empressa de
remettre sa trouvaille son caporal. Celui-ci de«-
cendit la cave sous le bureau de poste et, en pré
sence de la maîtresse du logis, il décacheta la lettre
et en tira des billets de banque qu'il mit dans sa
poche. 11 y en avait pour une valeur de 780 francs.
Celte soustraction, presque incompréhensible, dans
les conditions où elle s'est faite, est parvenue h la
connaissance des autorités, qui ont fait mettre le
caporal en étal d'arrestation.
Par*suite de la mort du marquis d'Anglesey, l'ar
mée anglaise ne compte plus que deux feldetnaré-
chaux, le prince Albert et le roi des Belges.
M. Antony Thouret, ex-représentant, vient de
rentrer définitivement en France. Il est arrivé di
manche sa ferme de Fresnelles pour s'y fixer.
L'éléphant colossal que doit recevoir le jardin
zoologique de Bruxelles, n'a pu être embarqué
Londres. Il paraît que les capitaines de navire recu
laient devant la masse de cel énorme animal, et,
sans une circonstance heureuse, due au manque de
passagers du navire IAnlicerpen qui s'est décidé en
faire le transport, il se serait écoulé encore un assez
grand laps de temps, avant de le voir arriver dan»
notre pays. On cite cet animal comme un des plus
remarquables qui soit coanu, tant par sa force que
par sa douceur.
Dimanche dernier, vers onze heures de la nuit, le
sous-bi igadierVanlandsclioot et le préposé de douane,
de résidence a Muoi seele, se ti ou valent en embus
cade enti e la ferme du sieur Devlie! et celle occupée
par le fermier Léon Deruy ter, et appartenant M. le
bourgmestre de Wevelgliein. Ils ne tardèrent pas
s'apercevoir quele leuétait dans la grange, attenante
au «orps de logis des époux Dei uyter.
Aussitôt ils courent la ferme, mais le feu, activé
par le vent, prit un si grand développement que,
dans un cliu-d'oeil, toute la propriété fut en flammes.
Les gens de la ferme auraient été infailliblement
asphyxiés, sans le dévouement, le courage et l'éner
gie Oe ces braves employéx^..qui, h eux seuls, ont
préservé d'une mort certaine lu famille du fermier
et les domestiques, qui tous étaient profondément
endormis.
Les gens de la ferme s'étaient misau lit g heures,
après avoir soigneusement éteint le foyer et la lu
mière. 11 est doue a croire q ie ce sinistre est le ré
sultat de la malveillance. La perte est évaluée, en
grains, meubles, etc., 8,000 fr. Les bâtiments
étaient assurés et les employés sont parvenus
sauver le bétail.
Une descente sur les lieux a été faite, hier, par les
membres de notre parquet, pour rechercher les
auteurs de ce crime.
Une terrible rencontre a eu lieu dans la Manche,
entre une barque brêinoise, la Favoriteet une barque
américaine. La première, chargée de 180 passagers,
a coulé avec tout sou monde, lu capitaine et quatre
matelots sont les seuls qui se soient sauvés. Aussitôt
arrivé au port le plus voisin, le capitaine a été incar
céré comme ayant contrevenu aux règlements mari
time».
Un militaire de faction la porte de notre bureau
de poste, dit la Gazette de Monsramassa dan* la
soiree de samedi dimanche, une lettie chargée, que
son expéditeur avait laissé tomber sur le pavé en
On écrit du Borinage Dans un de mes moment»
de loisir, alors que mon esprit voguant toute
vapeur sur la Baltique et sur la mer Noire contem
plait avec une admiration mêlée d'un peu d'effroi,
les flottes formidables qui les sillonnent, j'eus la
curiosité de connaître la quantité de combustible
que de voient journellement les vingt-cinq mille
chevaux vapeur qui mettent en mouvement ces
élimines masses qui vont rappeler le despote du
Nord la raison.
La quantité de houille nécessaire par force de
cheval et par heure étant de 4 kil. environ, le nom
bre d'hectoliires dépenser par jour en supposant
ta marche des machines de 20 heures sera de
22,22-. hect ce qui présente l'extraction de dix
puits du couchant de Mous.
Nous voyons dans les journaux de Pari» que,
dimanche dernier l'opéra de la Dame Blanche a été
représenté pour la 778* fois sur le théâtre de l'Opéra»
Comique.
On assure que Bou-Maza [Vhomme la chèvre
qui habile maintenant Villers-Colterest. et qui fut
longtemps redoutable aux Français en Algérie, de
mande prendre du service dans l'armée turque.
ItlAaicnR D'VriiK», du C Mai 181)4,
Les prix du froment sont restés les mêmes qu'au
marché précédent; 495 hectolitres se sont vendus de 28
30 fr.; en moyenne 29 fr. l'hectolitre.
Une baisse de 20 centimes l'hectolitre s'est produite
sur les prix du seigle; 39 hectolitres ont été vendus de
20 22 fr.; en moyenne 2! fr. l'hectolitre.
Il y a eu 1 fr. de baisse par hectolitre sur les prix do
l'avoine qui ont varié de 9 11 fr.en moyenne 10 fr.
l'hectolitre.
Les prix des fèves sont descendus de fr. f-20 par hec
tolitre; 192 hectolitres se sont écoulés au prix de fr. 14-60
l'hectolitre en moyenne.
Aucun changement n'est survenu dans les prix des
pommes de terre; 2,000 kilogrammes ont été vendus
fr. 2-50 les 100 kilogrammes.