JOURNAL D'YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. IV'1,359. 14* AHnéc. Jeudi, 11 Mai 1854. Vires acquint eunde. CIVE NUIT EX BATEAU A VAPEUR. J'ai donné mon cœur voire nièce: faites le reste en obtenant pour elle, de ma mère, ia moitié de la cou ronne du roi de France et de Navarre; je vous aiderai. Chronique locale. Association agricole. INTÉRIEUR. ABONNEMENTS Y près (franco), par trimestre, 3 francs 50 c. Provinces,4 francs. Le Progrès paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpber, 10 niai. I Les feuilles sous le patronage de lepiseopat sont pt^sédées lel point du démon de la cri tique, qu'elles se laissent aller ce penchant sans trop s'inquiéter si, en blâmant leurs adver saires, elles ne font pas la satire de leurs patrons. C'est ainsi que la feuille cléricale Yproise récri- mitie contre M. le gouverneur de la province, pareeque la Chambre a alloué un crédit de vingt mille francs, pour embellissement de l'hôtel du gouvernement Bruges. Elle fait remarquer charitablement, que M .le gouverneur a trouvé le moyen de se ménager tout le confort d'une habitation princièretel que serres et autres superfluitésOr, nous avons souvenir qu'à l'époque du ministère des Six-Malou M. D'Anethan alors la tète du département de la justice, a fait construire une serre magnifique dans cet hôtel ministériel. Pendant que M. Mercier a été gouverneur de la province du Hainaut, l'hôtel habité par lui a élé doté d'une serre grandiose, et cependant nous devons faire remarquer, que ni M. D'Anethan, ni M. Mer cier n'appartiennent l'opinion libérale et que les journaux de cette couleur politique ne leur ont pas jeté la moindre petite pierre, pour un fait analogue celui posé par M. De Vrière, et qu'on décore du nom de gaspillageson intention. Ensuite, il faut croire que l'ignorance des scribes pieux et honnêtes dépasse les bornes, car ils font allusion un autre fait présenté d'une façon catholique, mais peu véridique. L'allocation portée au budget provincial, pour entretien du mobilier du palais épiscopal, a été rayée, pareeque la province a renouvelé en grande partie l'ameublement de l'habitation de l'évêque et qu'en trois années de temps il a élé volé des subsides extraordinaires jusqu'à concurrence de vingt-trois mille francs, exclu sivement charge de la province, sans tenir compte des sommes consacrées l'embellisse ment du palais, s'élevant de trois quatre mille francs. Nous pouvons ajouter que M. le gou verneur a engagé plusieurs fois sa responsabilité pour embellir l'habitation de l'évêque et a au torisé des dépenses, que le conseil provincial n'a volé qu'après l'exécution des travaux. m. (suite et fin). Louis XIV continua u Mazarin n'y tenait plus, il était halluciné, il avait le vertige, l'orgueil faillit l'étouffer car l'orgueil était son faible, et plus d'un# fois fut sur le point de renverser tout l'échafaudage de sa prodigieuse fortune. Dans son enivrement, il adressa au jeune monarque ce mot devenu historique Ah grand prince, vous avez en vous l'étoffe de quatre rois sublimes et d'un honnête homme Il faut avouer que, dans la circonstance, Sa Majesté avait été effectivement fort honnête. Sensible dès ce temps la flatterie, cllcscrra plusaffeclueuseinent encore, ce mot, la main du cardinal. Les choses avaient été habilement conduites, comme vous voyez. La passion du jeune prince, son amour- propre aussi adroitement caressé avaient clé surexcités par la lettre de Maria. La téte encore folle de Louis s'était échauffée la seule pensée du chevaleresque d'une aven ture d# ce genre; et, sous un incognito vraiment pastoral, Pour en finir, il est bon de faire observer que, d'après la feuille cléricale, le comble du désin téressement consiste en ia jouissance d une pension de six mille francs, car, dit-elle, il est généralement reconnu que si ces hommes d'état malgré leur capacitédévouement et leurs ser vicesse sont vus enlevés dans U vigueur de l'âge, aux postes qu'ils occupaient si dignement, ce ne fut point leur propre demandece nous semble, (on n'a pas oublié, combien il eu coûta de peine pour les forcer quitter ces postes si chéris,) mais pour faire place aux coryphées de la politique nouvelle et ces hommes dont la soif de dignités et de lucre exigea leur desti tution ou leur mise la retraite. Or comme moralité de celle diatribe l'endroit des ministres libéraux, il est utile de se rappeler que ces hommes qui avaient si soif de dignités et de lucre, ont fait abroger la loi en vertu de laquelle les De Theui, Malou, D'Ane than De Meulenaere D'Huart et C", jouissent de la pension de ministre et qu'eux se sont retirés du pouvoir Gros-Jean comme devant. Par un singulier abus des motsceux-ci sout les rapaces, les avides, et les repus sont les désintéressés. Il n'y a que la presse vertueuse qui puisse lâcher d'aussi énormes contre-vérités. L'on nous assure que M. l'inspecteur canton nai du 7e ressort compte proposer, au prochain concours des élèves de l'école primaire de Poperinghe, la cacographie suivante, extraite du Propagateur: On nous écrit de Poperinghe Lundi dernier a eu lieu la réception de Monsieur Van Merris d'Ydewalle, Lieutenant du corps des Sapeurs Pompiers, de retour de son voyage de noces, qui a élé très brillante. Une grande partie de la population était sur pied ainsi qu'un grand nombre d'étrangers que celte fête avait attirés. Le corps des Sapeurs-Pompiers musique en têle est allé la rencontre de ces estimables époux jusqu'à Zwvn- laude où plusieurs jeunes filles s'étaient également rendues pour offrir des bouquets de fleurs a Madame son épouse. Immédiatement après, le cortège s'est mis en marche ouvert et fermé par une centaine de cavaliers; se dirigeant vers leur demeure et ne rencontrant sur leur passage que des rues élégam- guidé par d'Artaignan, le porteur de l'amoureuse missive, il avait déserté pour une matinée le camp d'Amblemont, ne confiant sa sortie qu'aux gardes de sa tente. Un ren dez-vous avait été assigné dès la veille la Mancini, qui n'avait eu garde d'y manquer le lendemain, et qui, en nièce scrupuleuse et bien élevée, avait averti de tout son bon oncle pour qu'il en profitât. L'homme au juste- au-corps gris n'avait pas manqué l'heure. La nièce jus qu'au bout avait bien joué son rôle; elle avait tour tour éprouvé tous les frémissements de 1 amour le saisisse ment, l'extase, et, en dernier lieu, 1 effroi et la recon naissance. Comment Mazarin et sa famille de féminins collaté raux se trouvaient-ils Bouillon C est que le cardinal- ministre s'y était réfugié dans une de ses disgrâces apparentes et calculées; son bon ami I archevêque de Cologne, prince de Liège, lui avait donne cet asile, placé deux pas de la France, sur laquelle sans cesse ses yeux étaient ouverts comme sur la plus riche proie qu'il y eût plumer dans le monde chrétien. Il avait annoncé, pour qu'on le rappelât au plus vite sans doute, qu'il irait beau coup plus loin; jusqu'à Vienne, peut-être, où I empereur, scion luimendiait ses services mais voyant que Paris, qu'il avait cru laisser, faute de sa personne, dans un grand embarras, prenait avec plaisir ses menaces au bon, le matois était fort propos tombé malade en route, et ment décorées et des maisons pavoisées, partout ces dignes époux ont été salués par des marques non équivoques des sympathies dont cette estimable famille jouit juste litre Poperinghe. Les pan vres aussi ont eu leur part cette fêle; outre une distri bution de pains faite aux indigents, en général, un dtnér splendide a été donné tout le personnel des établissements charitables des deux sexes que notre ville possède et qui ne comptent pas moins que cent cinquante individus. Le canon n'a pas cessé de se faire entendre jusqu'à minuit et la fête s'est ter minée par une illumination. a- r r~ îtw Le receveur des contributions directes de la ville invite les contribuables qui jusqu'ici n'ont payé aucun à-compte sur les contributions qu ils doivent son bureau pour l'année cou rante, payer les termes échus avant le 20 de ce mois, en les prévenant que, passé ce délai, il se verra dans l'obligation d'envoyer des somma- lions officielles tous les retardataires. AVIS. Le gouvernement vient d'adresser l'associa tion agricole de notre arrondissement 1® de la graine de labac de Havane; 2° de la graine de navel jaune avec têle rouge 3° de la graine de Rula-Baga dit navet de Suède; 4° de la graine de carottes d Alleringham 5° de la graine de chanvre du Piémont. Les personnes qui désirent faire l'essai de ce» graines, peuvents'en procurer dans les bureaux du commissariat d'arrondissement. Lundi, la Chambre des représentants a adopté définitivement le projet de loi concernant les crédits supplémentaires au département de l'in térieur, y compris le crédit de 3,000 fr. destiné indemniser les entrepreneurs de la recon struction de l'hôtel provincial d'Arlon, qu'elle avait eu le tort de rejeter au premier vote. La Chambre a bien fait de se déjuger M. le ministre de l'intérieur et plusieurs autres ora teurs avaient en effet donné d'excellentes rai sons pour le maintien de ce crédit. s'était arrêté par hasard près de son cher Fabert, près de ses chers trésors cl près du camp du roi. Son zèle et sa prudence ne permirent pas au jeune monarque de retourner seul sa tente. Louis lui dit alors gracieusement qu'il pourrait, s'il voulait, l'y ramener lui-même car ils n'y seraient pas arrivés que, sur un ordre écrit qui les précéderait, le coadjuteur de Paris, dont il n'avait jamais eu grand souci, assurait-il, serait mis en lieu sûr. u Le cardinal sourit avec humilité, accepta le lieu sur pour le coadjuteur, dans l'intérêt du roi; mais il ne pensa pas, malgré tout son désir, qu'il fût heure encore de remettre son pied en France. Il eut soin seulement, comme son ordinaire, de faire diriger ses fourgons armoriés et vides sur Paris, pour connaître l'accueil que Ton accorderait ses nobles insignes et juger, d'après ce, des égards ou des insultes que lui réservait le peuple. Il prit d'ailleurs, vis-à-vis de Louis, l'engagement d'être do retour avant que huit jours se fussent écoulés, et, en attendant, de l'aider de ses conseils. Une réflexion vint encore au cardinal avant do quitter le roi. Sire, lui dit-il en levant ses yeux vers le château de Bouillon, no trouvez-vous pas,ctDiau garde toute fois do mal, dans cette vie et dans l'autre, mon digne et généreux ami l'archevêque de Cologne, no trouve*-

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