JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. JM* 1,361. 14* Année. Jeudi, 19 Mal 1934. Vires acquint eundo. Le projet de budget de l'intérieur pour l'ex ercice 1855, vient d'être déposé la Chambre. Il ne sera pas discuté immédiatement, mais on a pu voir combien peu le gouvernement est porté activer la construction des routes vici nales. On n'a pas oublié qu'à la dernière dis cussion du budgelde l'intérieurune majoration de deux cent mille francs, due l'initiative de plusieurs membres de la Chambre, a été adop tée, de sorte qu.e le crédit pour la voirie vici nale, au lieu d'un demi million, a été fixé sept cent mille francs. Comme c'est la Chambre elle-même qui a provoqué cette augmentation, adoptée par le Sénat, sans opposition, on aurait pu croire que le ministre se serait empressé de la maintenir dans son budget. Mais nontoute forceil voulait pouvoir présenter un budget avec une diminution de dépenses et la suppression des deux cent mille francs, pour la voirie vicinale, lui a fourni le moyen d'y arriver. Si la dépense n'avait dû être productive et d'une haute utilité, il est probable que l'élimination 'aurait portée sur d autres articles, mais comme c'est un des rares crédits pour ainsi dire inattaquables au point de vue des bienfaits qu'ils permettent de réaliser, il a eu l'inconvénient de coutraslcr avec d autres allocations du budget, bien moins justifiées et par cela même conservées. Chronique locale. Dans notre dernier n°, nous uous sommes occupés de la lutte électorale qui se prépare Wervicq; depuis uous avons appris, de source certaine, que nous étions mal renseignés; la lutte ne sera ni aussi vive ni aussi sérieuse, que nous l'avions cru d'abord. Il est bien vrai que la candidature a été offerte iM. le bourgmestre de Gbeluwe, mais M. Vuylsleke n'a point con senti, nous assure-l-ou a être I instrument de rancune et de vengeance contre son collègue de \Vervicq. Reste donc M. Vuylsleke, de Wervicq, cetéleruel candidat du parti clérical, qui a fait ses preuves la Chambre et au Con seil provincial, et dont la nullité, devenue pro- LA MAIN-MORTE ET LA CHARITÉ, Ces réunious peuveut avoir lieu ou par la volonté libre des personnes qui se réunissent, ou elles peuvent être provoquées par des fondations. Pour que pareille s association, quelle que soit son origine, acquière le principe de stabilité qui lui permette d'opérer un bien Stable, dont les effets soient plus utiles, parce qu'il Sont permanents, il faut que la loi la reconnaisseper- sonne civile, «t qu'en eetle qualité elle soit déchuée habile exercer les droits qui lui sont octroyés par la loi qui lui confère cette qualité, comme l'exerce tout citoyen qui jouit de ses droits civils... Je pense donc, ajoutait-il, qu'il faut favoriser et les associations et les fondations quand il en résulte uuc utilité publique; il verbiale, est le seul titre qu'il pourrait invoquer aux suffrages de ses concitoyens. IITÉKIEEIL Par arrêté royal du 8 niai, sont convoqué» pour le 13 juin prochain, 9 heures du malin, les collèges électoraux des arrondissements dé signés ci-après, l'effet d élire chacun le nom bre de représentants qui lui est attribué, savoir: 2. Par jugement de la chambre du conseilen date du 12 mai, M. le notaire Schoeters et Min# la douairière Robvns sont renvoyés devant la chambre des mises en accusation le premier du chef de faux en écriture authentique dans le testament de M. Martin Robyns. et la seconde comme complice de ce crime et pour avoir fait usage de l'acte sachant qu'il était faux. La chambre des mises en accusation s'occu pera de l'examen de cette affaire dès le com mencement de la semaine prochaine, et en cas de renvoi des accusés devant les assises, la cause serait soumise au jury du Brabant dans une seconde série de la session actuelle. Les conseils des accusés sont MM. les avocats Vanderlon et Mascart pour M. Schoeters, et M. Lavallée pour la douairière Hobyns. si m i* H i" ii Vendredile Sénat a discuté le budget des affaires étrangères. Le chef de ce département a donné ce propos des explications sur les relations extérieures de la Belgique. Il a déclaré que uolre neutralité était respectée par toutes les puissances, et que jamais, depuis 1830, la Belgiqne n'a eu plus de raisons d'avoir cou- fiance dans son avenir. Le Sénat a ensuite adopté le projet de loi relatif la saisie des rentes constituées. Samedi, le Sénat a adopté le budget des af faires étrangères, le projet de Code forestier amendé par la Chambre des représentants, et plusieurs autres projets d'un ordre secondaire. Lundi, le Sénat a entendu un grand nombre de rapports sur des projets déjà votés par l'autre Chambre; il a terminé la discussion générale du budget de Iq justice, et adopté un crédit sup plémentaire au département des travaux publics et plusieurs projets conférant la naturalisation ordinaire. La Chambre des représentants a volé le pro jet de loi ouvrant un crédit de 9 millions au département des travaux publics pour entretien du matériel des chemins de fer. Elle s'est ajournée 5 heures, pour tenir une séance du soir 8 heures. Vendredi, dans sa séance du soir, la Chambre des représentants a volé d'abord plusieurs pro jets de loi d'un intérêt secondaire, et abordé la discussion du projet relatif au crédit de 109 mille francs demandé pour indemniser l'indus trie typographique. Cet article du projet a été rejeté par 35 voix contre 27 et 2 abstentions. L'article 2, qui consacre un crédit de fr. 41,266-67 l'exécution du traité avec la Francs, a été adopté. Il a été décidé que le vote sur l'ensemble du projet aurait lieu aujourd'hui dimanche, midi. Mais samedil'ouverture de la séance elle est revenue sur cette décision M. le ministre des affaires étrangères ayant déclaré qu'il dis joignait du projet de loi, le crédit de 100 mille francs. Le projet réduit l'art. 2, crédit de 41,266 fr., pour l'exécution de la convention littéraire, a été voté sans opposition. La 49 décembre 1851six individus, se qualifiant par- ABONNEMENTS Ymes (fnneo), par trimestre, 5 francs 50c. Provinces,4 francs. Le Progrès parait le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doit INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames, la ligne: 50 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies. Tpbes, 17 Mai. par jean van oamme. (suite.) La demande du prince de Méun, les propositions et les discours des chefs du parti catholique au Congrès, la résolution de cette mémorable assemblée, sont des actes importants qui méritent d'être médités. Les lois en vigueur ne permettaient pas des simples associations de jouir des bénéfices de la personnification civile on le reconnaissait en voulant faire consacrer ce droit eu leur faveur par la Constitution. Il ne s'agit point ici seuie- n ment d'associations religieuses, disait M. de Sécus, ainsi il ne faut pas s'effrayer, il s'agit de toute réunion quelconque dans un but d'utilité publique. Convocation de» collège» électoraux Pour le renouvellement partiel de la Chambre des représentants. Anvers. Anvers, 5; Matines, 3, Turnhoul, 2. Brabant. Bruxelles, 9; Louvain, 4; Ni velles, 4. Flandre occidentale. Bruges, 3; Ypres, 3; Courtrai, 3; Thiell, 2 Koulers, 2 Furnes, 1 Oslende, 1; Dixmude, 1. Luxembourg- Arlou, 1; Bastogne, 1; Mar che, 1; Neufchâteau, 1; Villon, 1- Namuk.Namur, 3; Philippe ville, 1; Dinant, faut pourvoir ce que le but qu'elles se proposent soit accompli d'une manière stable; il faut que la loi qui statue sur leur érection en personne civile leur en donne les moyens. Il terminait enfin par le mot que l'on répétait beaucoup cette époque Le grand principe admis aujourd'hui est liberté en tout et pour tous; il me semble que l'on peut le récla- mer aussi en faveur des associations. M. de Sécus concluait fort peu logiquement, comme on le voit, de la liberté de s'associer au droit de constituer des personnes civiles, soit par le fait de l'association, soit l'aide de fondation». Mais, du moins, il avouait que cela ue pouvait être ainsi qu'en varlu de la loi. De là les efforts pour obtenir une disposition constitution nelle conforme ses idées. En vain deux amendements paraissaient-ils restreindre le privilège soit aux associa tions qui se consacrent au soulagement de l'humanité souffrante soit aux associations qui se dévoueraient d l'éducation gratuite des indigents, soit aux associations de bienfaisance le prétexte de la charité ne parvint pas émouvoir le congrès, ni l'égarer sur la véritable portée do principe que l'on voulait lui faire consacrer, li réduisit purement et simplement la prescription con- stitutionnclle ces termes Les Belges ont le droit de s'associer ce droit ne peut être soumis aucune mesure 11] Amendement de M. de Pelicby. ]2j Amendement de M. l'abbé de Foire, préventive. C'est l'article 20 de la Constitution. Quelles sont les conséquences de celle résolution du Congrès national Il faudrait eu déduire, selon quelques- uns, que le pouvoir législatif même ne pourrait plus accorder, des privilèges certaines associations. Cette conclusion est inadmissible. Ce qui est vrai, c'est que lo gouvernement provisoire et le Congrès national n'étaient point favorables aux privilèges, mais seulement la li berté. La liberté ne s'accommode que du droit commun, le même pour tous indistinctement tout ce qui est faveur exceptionnelle lui répugne et ne peut se justifier qu'à la condition d'une évidente, d'une incontestable utilité publique. Aujourd'hui nul droit, nul privilège n'est attribué aux associations qui se forment sans le concours de la loi; mais la loi, et la seule loi, peut con stituer des personnes civiles et leur conférer les avan tages qui y sont attachés. L'opinion qui a été vaincue dans le sein du Congrès a-l-clle accepté sa défaite? N'a-t-elle plus revendiqué que le droit commun N'a-t-eile point cherché, en faus sant la lettre et l'esprit de nos lois, obtenir, par des moyens divers, le» bénéfices du privilège qui avait été inutilement sollicité du Congrès national Les faits vont nous éclairer cet égard. II. Dès la fin de l'année 1831, on voit apparaître dea con trats d'un genre tout fait extraordinaire.

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Le Progrès (1841-1914) | 1854 | | pagina 1